08/12/2006
Demain, une société de contrôle.
AUJOURD’HUI :
Ce qu’ils savent sur nous, ce que nous leur confions, est protégé par l’éthique, la déontologie ou le secret professionnel attachés à ces métiers. Cela a permis jusqu’à maintenant de garantir à chacun, en toute équité et en toute confiance, une relation pédagogique, d’aide ou de soins. Or ces métiers de l’aide à la personne sont soumis aux dispositions du projet de loi dit de « prévention de la délinquance », élaboré sous l’égide du ministre de l’Intérieur, et qui doit être présenté au Parlement à la fin de cette année.
DEMAIN :
« Tout professionnel intervenant au titre de l’action éducative, sociale ou préventive est tenu d’informer le maire de la commune de résidence de la personne au bénéfice de laquelle il intervient, ou le représentant désigné par le maire, de l’action entreprise au bénéfice de cette personne. »
Ainsi devront être communiquées au maire (sous peine de sanctions disciplinaires) des informations d’ordre privé concernant les personnes victimes de l’insécurité sociale (chômeurs, travailleurs précaires), ayant des difficultés financières (surendettés), les parents confrontés à des difficultés éducatives, les enfants en échec scolaire (ou trop souvent absents de l’école), des personnes malades (alcoolisme, toxicomanie), ...
NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS !
Avec cette loi, tout citoyen est susceptible d’être soumis au contrôle du maire et d’être fiché en tant que délinquant potentiel.
Le projet de loi prévoit aussi, avec la création d’un fichier national des hospitalisations psychiatriques, de ficher les personnes en souffrance mentale ayant recours à l’hospitalisation (450 000 environ chaque année).
La question des définitions de la délinquance et de la prévention se pose !
Le projet de loi ne comporte aucune mesure pour remédier aux causes économiques et sociales de la délinquance, pas plus qu’il n’octroie au maire de moyens en matière d’action sociale. Il s’agit uniquement de contrôle.
Sous couvert de « prévention », cette loi sonne la fin du travail social, médico-social et éducatif, en supprimant ses valeurs éthiques et déontologiques de respect de la personne, en obligeant les intervenants sociaux à être des auxiliaires de police.
C’est la fin de l’intimité des personnes, la systématisation du contrôle, au nom du partage de l’information, avec le maire désigné comme « le pilote en matière d’animation et de coordination de la prévention de la délinquance », et également avec les services de police (dans le cadre, notamment, des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance).
Nous, citoyens, parents, professionnels, dénonçons l’amalgame entre le champ social, éducatif, sanitaire, et le champ répressif et sécuritaire refusons l’obligation de délation qui rend impossible toute politique de vraie prévention et d’accompagnement des personnes.
Nous exigeons le retrait du projet de loi de « prévention de la délinquance ».
Bruno LEROY.Directeur du Service Éducatif et Action Sociale.
et la Fédération des syndicats Sud éducation
17, boulevard de la Libération 93 200 Saint-Denis
13:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, Gauche | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Sainte fête de l’Immaculée Conception !
8 décembre, fête de notre maman du Ciel, la toute pure, la toute Immaculée !
- Quel cadeau pourrions-nous lui faire ?
- Par exemple faire grandir la famille des enfants de Marie !
Nous sommes aujourd’hui 4957 enfants de Marie, si chacun trouve un seul enfant de Marie autour de lui, nous seront presque 10000 à prier tous ensemble !
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Pour s'inscrire écrivez votre adresse E.mail dans la case "le réseau des enfants de Marie" dans la rubrique tout en bas à gauche.
* L'IMMACULEE CONCEPTION
Nous publions ci-dessous le texte intégral de l'allocution que le pape Benoît XVI a prononcée place d’Espagne, jeudi 8 décembre, en la solennité de l'Immaculée Conception et à l'occasion des 40 ans du Concile Vatican, devant la colonne de la Vierge.
* * *
En ce jour consacré à Marie, je suis venu, pour la première fois, en tant que successeur de Pierre, au pied de la statue de l'Immaculée ici, place d'Espagne, en re-parcourant en esprit le pèlerinage tant de fois accompli par mes prédécesseurs. Je sens que la dévotion et l'affection de l'Eglise qui vit dans cette ville de Rome et dans le monde entier, m'accompagnent. Je porte avec moi les préoccupations et les espérances de l'humanité de notre temps, et je viens les déposer aux pieds de la Mère céleste du Rédempteur.
En ce jour particulier, qui rappelle le 40e anniversaire de la clôture du Concile Vatican II, je reviens en pensée au 8 décembre 1965 lorsque, précisément au terme de l'homélie de la célébration eucharistique place Saint-Pierre, le serviteur de Dieu Paul VI adressa une pensée à la Vierge « la Mère de Dieu et notre Mère spirituelle... la créature en laquelle l'image de Dieu se reflète avec une absolue limpidité, sans aucun trouble, comme au contraire cela se passe en toute créature humaine ». Le pape se demandait ensuite: « N'est-ce pas en fixant notre regard sur cette Dame humble, notre sœur et en même temps notre céleste Mère et Reine, miroir net et sacré de l'infinie bonté, que [...] peut commencer notre travail post-conciliaire? Cette beauté de Marie Immaculée ne devient-elle pas pour nous le modèle qui nous inspire? Une espérance réconfortante? ». Et il concluait: « Nous, nous le pensons pour nous et pour vous; et c'est notre salut le plus élevé et, avec la grâce de Dieu, le plus valide! » (cf. Osservatore Romano en Langue Française, n. 51 du 17 décembre 1965). Paul VI proclama Marie « Mère de l'Eglise » et lui confia pour l'avenir l'application féconde des décisions conciliaires.
Nous souvenant des nombreux événements qui ont marqué les quarante ans qui viennent de s'écouler, comment ne pas revivre aujourd'hui les divers moments qui ont marqué le chemin de l'Eglise en cette période ? La Madone a soutenu au cours de ces quatre décennies les pasteurs et, en premier lieu les successeurs de Pierre dans leur ministère exigeant au service de l'Evangile; elle a guidé l'Eglise vers la compréhension fidèle et l'application des documents conciliaires. Pour cela, me faisant la voix de la communauté ecclésiale tout entière, je voudrais rendre grâce à la Très Sainte Vierge et m'adresser à Elle avec les mêmes sentiments qui animèrent les Pères conciliaires, qui consacrèrent précisément à Marie le dernier chapitre de la Constitution dogmatique Lumen gentium, en soulignant le lien inséparable qui lie la Vierge à l'Eglise.
Oui, nous voulons te rendre grâce, Sainte Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, pour ton intercession en faveur de l'Eglise. Toi qui, accueillant sans réserve la volonté divine, t'es consacrée de toutes tes forces à la personne et à l'œuvre de ton Fils, enseigne-nous à garder dans notre cœur et à méditer en silence, comme Tu l'as fait, les mystères de la vie du Christ.
Toi, qui as avancé jusqu'au Calvaire, toujours profondément unie à Ton Fils qui, sur la Croix, te donna comme mère au disciple Jean, fais que nous te sentions toujours proche de nous à chaque instant de notre existence, en particulier dans les moments sombres et d'épreuve.
Toi, qui, le jour de la Pentecôte, avec les Apôtres en prière, as imploré le don de l'Esprit Saint pour l'Eglise naissante, aide-nous à persévérer en suivant fidèlement le Christ. Nous tournons notre regard vers Toi avec confiance, comme vers « un signe d'espérance assurée et de consolation devant le peuple de Dieu [...] en attendant la venue du jour du Seigneur » (n. 68).
Partout dans le monde, les fidèles t'invoquent avec une prière insistante, Marie, afin que, exaltée dans le ciel parmi les anges et les saints, tu intercèdes pour nous auprès de ton Fils « jusqu'à ce que toute les familles des peuples, qu'ils soient déjà marqués du beau nom de chrétiens, ou qu'ils ignorent encore leur Sauveur, soient enfin heureusement rassemblées dans la paix et la concorde en un seul peuple de Dieu à la gloire de la Très Sainte et indivisible unité » (n. 69). Amen!
[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
ZF05120906
* Prochaine date de retraite de guérison intérieure :
- du 11 au 16 décembre 2006.
Retraite "Renaître en Marie" avec le Père Maximilien-Marie Duten.
- Lieu : à la Cité de l'Immaculée en Mayenne (France). Info Tel : 02.43.26.88.55
Site : www.citedelimmaculee.com
Que Dieu vous bénisse !
Thierry Fourchaud
Cité de l'Immaculée
BP 24 - 53170 Saint-Denis du Maine (France)
Tel : 02.43.64.23.25
Site : www.mariereine.com
Découvrez le site d'évangélisation : www.labonnenouvelle.fr
Le site de notre librairie : www.ephese.fr
09:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
07/12/2006
UNE CONFÉRENCE DE GUY EST TOUJOURS UNE EXPÉRIENCE DE VIE.
Éducateur de rue.
19:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
05/12/2006
L'AMOUR AVANT ( AVENT ) TOUT !
De grandes foules viennent à Jésus… Boiteux, aveugles, estropiés, muets… Tous affamés, assoiffés, pas seulement de pain, pas seulement d’eau, mais aussi de la Parole et des gestes de consolations et de guérison de notre Seigneur.
Face à tous ces gens qui viennent à lui, Jésus sent monter en lui un sentiment de « pitié », plus exactement, le texte grec nous dit que Jésus est bouleversé intérieurement, remué jusqu’au plus profond de ses entrailles. Lorsque l’on sait qu’en hébreu « entrailles maternelles » et « miséricorde » ont la même racine, la conclusion s’impose. Devant la souffrance de ces hommes et de ces femmes, douloureux héritage du péché des origines, Jésus est ému jusqu’aux entrailles. Il n’a qu’un désir : les sauver et les rétablir dans leur dignité de fils et de filles de Dieu.
En Jésus Christ, c’est Dieu qui, poussé par la miséricorde, vient à la rencontre de la misère de l’homme. En Jésus-Christ, c’est le Tout-Autre qui se fait le Tout-Proche pour ramener sur son cœur ses enfants qui s’étaient égarés loin de lui. Nous touchons ici l’essence du mystère de l’Incarnation rédemptrice que nous sommes invités à approfondir de façon toute particulière durant ce temps de l’Avent.
Jésus va guérir ces hommes et ces femmes. Mais cela ne lui suffit pas. Il va leur donner à manger. Il va multiplier pour eux les quelques pains de ses disciples, préfigurant ainsi le don de son corps et de son sang dans l’Eucharistie pour le salut du monde et annonçant le banquet céleste où tous les hommes réconciliés avec le Père par l’offrande de sa vie pourront siéger à la fin des temps. Ce banquet qui scelle la réconciliation avec notre Père est celui de la vie retrouvée puisque il nous permet de venir nous abreuver auprès de la source de vie éternelle. Ce festin de paix et de joie est bien celui qu’annonçait le prophète Isaïe en ces termes : « Ce jour-là […], le Seigneur enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple ; c’est lui qui l’a promis. » (Cf. 1ère lecture)
La seconde multiplication des pains, chez saint Matthieu, est donc bien à interpréter comme un acte de miséricorde de la part de Jésus et travers lui de la part du Père. Il est à noter ici que Jésus ne donne pas directement le pain qu’il vient de multiplier, il le fait distribuer par les disciples. Autrement dit, Jésus veut avoir besoin de nous pour être les canaux de sa miséricorde, pour être ses mains et son cœur auprès de ceux qui sont perdus loin de lui, dans la détresse et la souffrance.
Remarquons encore que le Seigneur part de ce que nous lui donnons : sept pains et quelques poissons, autrement dit, pas grand-chose de ce que nous possédons. Et bien, même de ce pas grand-chose, le Seigneur veut en avoir besoin. Jésus veut avoir besoin de l’offrande de nos vies unie à sa propre offrande pour sauver le monde. Il veut nous associer d’une façon toute particulière au mystère de la rédemption.
En fixant déjà notre regard vers l’enfant de la Crèche, ce temps de l’Avent que nous venons de commencer nous sera sans doute d’un grand secours. Un nouveau-né sans défense dans l'humilité d'une grotte va venir rendre sa dignité à toute vie qui naît. Il va venir guérir les blessés de la vie et redonner un sens à tous ce qui est mort en nous. En ce qu’il y a de plus vulnérable, Dieu va venir détruire le péché et déposer le germe d'une humanité nouvelle, appelée à porter à son achèvement le dessein originel de la création et à le transcender par la grâce de la rédemption. Au cœur même de ce qui paraît le plus ténébreux, la miséricorde va s’incarner et ouvrir un chemin d’espérance !
Frère Elie
20:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
L'artiste en devenir...
09:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/12/2006
RECHERCHE D'EMPLOI DE Mlle BAILLEUL...
20:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/12/2006
Sida et spiritualité...
À la mémoire de Jean-Gilles Godin qui, blessé par l'Ange Noir du Sida, s'est battu contre lui pendant une longue nuit. Puisse la blessure être devenue, pour lui, bénédiction.
*
Il n'est pas facile trouver ce qu'on pourrait appeler «le ton juste» pour parler du SIDA, de l'expérience de ceux et celles qui vivent avec le SIDA, mais aussi bien de ce monde dans lequel nous sommes pris pour vivre avec cette redoutable maladie sans doute un bon moment encore. On se sent en effet comme écartelé entre l'envie de hurler - de colère, de révolte ou de défi -, celle de pleurer - de tristesse, d'impuissance ou de rage -, mais aussi, simplement, de se taire - par pudeur, par respect, ou juste par conscience de la prodigieuse prétention, de la vertigineuse futilité des mots... Pourtant, dans ce vaste combat qu'est la lutte pour la vie et pour l'espoir, toutes les ressources, en fin de compte, doivent être mises à contribution: la science, l'argent, le temps, la tendresse - et sans doute aussi, dès lors, ces choses infiniment fragiles que sont les mots.
Sida et spiritualité...
En voyant ces deux mots associés, il nous vient fort probablement, en vrac et pêle même, toute sorte d'images, toute sorte d'autres mots: Dieu, foi, doute, valeurs, morale, amour, culpabilité, sagesse, souffrance, angoisse, compassion, mort, vie, espoir - et bien d'autres encore...
Ce qu'on appelle - sans toujours très bien savoir ce qu'on veut dire par là - «spiritualité», «sagesse de vie», «expérience intérieure», «religieuse» ou «mystique» , semble en tout cas avoir au moins ceci de commun avec le SIDA que cela concerne ce qu'on pourrait appeler, pour reprendre la vieille expression de la Bible, le «combat des humains avec l'Ange», l'expérience - la bataille - des hommes et des femmes «autour» des limites de la condition humaine et de ce qui la déborde. Si la réalité du SIDA nous interpelle aussi directement, aussi brutalement aujourd'hui au plan de la «spiritualité», c'est bien possiblement parce que, dans une large mesure, nous vivons dans un monde où nous avons souvent la tentation de croire qu'il n'y a plus de limites, que celles-ci ont été abolies:
- plus de limites aux horizons que la science explore - que ce soit dans l'infiniment grand, l'infiniment petit ou l'infiniment complexe;
- pas de limites à la puissance que la technique met en oeuvre et au progrès qu'elle permet d'entrevoir;
- pas de limites à la créativité, à l'inventivité humaine;
- pas de limites, non plus, au désir que tous et toutes nous portons en nous et aux possibilités de l'accomplir sans contrainte ni retenue;
- pas de limites à la vie elle-même, à la possibilité de la fabriquer presque, déjà, d'en améliorer la qualité, de la prolonger de plus en plus, voire - pourquoi pas - à l'inifini...
Ou bien, alors - et ce serait au fond une autre manière de dire à peu près la même chose -, nous avons le sentiment de vivre dans un monde que nous contrôlons . De contrôler le monde dans lequel nous vivons:
- nous partageons l'ambition d'une société qui continue - «Phase II» de la Baie James - de harnacher les rivières pour produire de l'électricité;
- nous avons encore au moins l'«illusion démocratique» de pouvoir élire ceux qui nous gouvernent;
- la terre que nous habitons a été sillonnée par d'innombrables réseaux de communications - qui faisaient dire à MacLuhan que la planète était devenue un «village global» où l'on sait tout ce qui se passe, presque instantanément;
- nous vivons dans des maisons chauffées en hiver et climatisées en été, dans un monde où tout est prévu, géré, «sous contrôle». De notre naissance à notre mort - celle-ci comprise! -, nous sommes «pris en charge» par les institutions et les spécialistes de toutes sortes, des pédiatres aux thanatologues, en passant par les dentistes, les psycho-thérapeutes, les sexologues, les agents d'assurance et les réparateurs Maytag...
Or, si le SIDA nous interpelle aussi directement au plan de ce qu'on peut appeler une «interrogation spirituelle», c'est vraisemblablement parce qu'il vient brutalement nous rappeler la présence de brutales limites au coeur de notre monde, de nos vies, de nos désirs. C'est parce qu'il vient brutalement nous rappeler les limites de notre contrôle .
Certains se souviendront sûrement d'avoir lu, dans une livraison du Devoir de novembre dernier, la fort intéressante réflexion d'un professeur de philosophie, Pierre Bertrand, à partir du tremblement de terre qui venait de secouer le Québec quelques jours auparavant. «Il faut, écrivait Bertrand, que les puissances du dehors absolu fassent inopinément intrusion dans nos habitudes de vie pour que nous nous mettions à mettre en doute la belle assurance qui est la nôtre.» Et même là, ce n'est pas si évident que ça: il nous faut en effet toujours beaucoup de temps pour enregistrer ce qu'il y a d'imprévu , d'inédit dans un évènement comme celui-là. Nous le savons, nous l'avons tous plus ou moins vécu ainsi: nous ramenons tout d'abord cet inédit à du familier, à du connu: c'était les enfants qui faisaient du bruit dans la chambre ou qui donnaient des coups de pied sous la table, les chats qui se couraient après dans le couloir, la laveuse qui vibrait plus fort que d'habitude, un autobus ou un gros camion qui passait dans la rue...
«En fait, poursuivait le professeur de philosophie, la prise de conscience du tremblement de terre comme tel n'eut lieu qu'après coup, comme dernière hypothèse explicative, après que toutes les autres furent essayées et épuisées. Tellement l'inconnu doit insister avant que nous acceptions de lui ouvrir enfin la porte, et combien nous sommes prompts à la lui refermer sur le nez à la première occasion» - à travers nos bavardages, par exemple, ou ceux des média, qui finissent rapidement par banaliser complètement l'évènement. Pourtant, de conclure, le philosophe: «Il ne faut pas s'empresser d'oublier trop rapidement ces moments où le dehors surgit à l'intérieur de nos vies. Il y a là quelque chose qui gronde en dessous de nos certitudes».
L'image est forte, mais elle donne à penser: le SIDA est un tremblement de terre dans nos vies. C'est un ébranlement des certitudes sur lesquelles nous vivions depuis un moment déjà - aussi bien celle d'une sexualité sans «risques» et sans «conséquences» que celle de la toute puissance de la science à nous délivrer de ce qui nous empoisonne encore l'existence. Et même là, il nous faut une très forte secousse sur l'échelle de Richter de nos certitudes pour vraiment ébranler celles-ci: combien parmi nous, par exemple, échappent complètement à la tentation, quand ils pensent au SIDA, de penser d'abord au moment où cette «toute puissance» de la science et du progrès médical aura enfin trouvé un remède, un vaccin, un antidote - une «solution»?
Une telle attitude est bien sûr tout à fait compréhensible et légitime. Mais elle amène à suggérer que, par comparaison, la spiritualité , ce serait probablement, plutôt, la manière d'habiter humainement le présent, de donner un sens au présent dans lequel nous sommes pris pour vivre - d'une manière ou d'une autre - avec le SIDA, comme avec nos vieilles certitudes ébranlées par le tremblement de terre.
Dans un monde comme le nôtre, par ailleurs, parler de spiritualité, c'est parler de quelque chose que plusieurs d'entre nous avions plus ou moins rangé depuis un bon moment dans la naphtaline - quand nous ne l'avions pas simplement «mis au chemin», avec les vieilleries inutiles et encombrantes.
Parler de spiritualité dans un monde comme le nôtre, c'est aussi, nécessairement, parler au pluriel . Et le fait est que l'apparition du SIDA dans le paysage de nos vies a fait émerger toutes sortes de recherches, de questionnements spirituels, souvent très différents les uns des autres - allant par exemple de la redécouverte d'une expérience religieuse très traditionnelle (au sens pas du tout péjoratif du terme) à l'exploration de pistes nouvelles, ou en tout cas moins familières à nos traditions occidentales - qu'il s'agisse par exemple de diverses «techniques de soi», de diverses formes d'auto-thérapie ou d'actualisation des pouvoirs souvent insoupçonnés de guérison que nous portons en nous.
Sauf à se situer dans une perspective très étroitement confessionnelle, il est difficile de soutenir que des spiritualités seraient plus «vraies» que d'autres. On admettra plus volontiers qu'il y a plutôt des façons différentes d'habiter humainement un présent, de «négocier» avec des limites. En revanche - et il est important de ne pas l'oublier -, les voies que peut emprunter cette recherche de spiritualité sont fort différentes les unes des autres, et elles peuvent même, à l'occasion, paraître contradictoires ou incompatibles entre elles. On peut ainsi penser - et l'exemple est loin d'être purement théorique - à la confrontation qu'il peut y avoir entre des «voies spirituelles» davantage centrées sur un «apprivoisement» de la souffrance et de la mort, disons, et d'autres qui, au nom d'un combat acharné «pour la vie», pourraient être tentées de considérer les premières comme une sorte d'«abdication», voire une «trahison défaitiste». En ce sens là, on peut penser qu'il nous faut, tous, et en tout état de cause, faire de la place dans nos démarches pour une «spiritualité de la tolérance et de la cohabitation».
Mais on peut également songer à des courants spirituels issus de traditions très différentes de la nôtre, qui ont cependant influencé plusieurs de nos contemporains depuis un certains nombre d'années: spiritualités d'origine orientale notamment, pour lesquelles notre petit «moi» n'est au fond qu'une illusion bien fragile et bien éphémère. Pour bien des courants spirituels ainsi marqués par l'Orient, nous ne sommes que des lieux passagers où la vie se cristallise un moment, où la vie parle un instant avec notre précaire petit «JE» - avant que celui-ci ne retourne, comme une goutte d'eau, à l'insondable «océan de l'être» d'où il provient. On comprend aisément que, dans un paysage spirituel de ce type, le drame qui affecte l'histoire particulière de chacun de nos petits «moi» n'a pas la même résonnance qu'il a sans doute pour la majorité d'entre nous. À la limite, la mort elle-même y est perçue davantage comme une libération que comme une tragédie...
Pour le meilleur et pour le pire, l'Occident auquel nous appartenons nous a appris à accorder une importance beaucoup plus grande - voire absolue - aux petits «moi» que nous sommes et qui ont, pour cette raison, beaucoup de mal à accepter la limite de leur minuscule royauté - que ce soit celle de la frustration du désir, de l'échec, de la maladie, et, bien sûr, la plus scandaleuse de toutes: celle de la mort, surtout lorsque cette limite surgit (comme un tremblement de terre) au moment où on s'y attend le moins, comme c'est le cas des maladies incurables qui frappent les enfants, par exemple, et comme c'est le cas du SIDA, qui semble s'en prendre avec une cruauté particulière à des hommes et à des femmes au plus vigoureux de leur vie, au creux de leur plus vivante passion.
Dans cette tradition occidentale qui est la nôtre (que l'on soit beaucoup, un peu, très mal ou pas du tout croyant) viennent à l'esprit un certain nombre de «figures», susceptibles d'inspirer notre recherche d'une spiritualité au temps du SIDA, et qui ont entre autres choses l'intérêt de nous montrer - si l'on en doutait vraiment - que les questions fondamentales auxquelles le SIDA nous confronte aujourd'hui sont loin d'être complètement nouvelles. On en retiendra deux, parmi bien d'autres possibles.
La première de ces figures est connue - quoique souvent assez mal, et de manière plus ou moins caricaturale. C'est celle de Job, héros fictif d'un récit vieux de 2500 ans, qui pose au fond une seule question - laquelle n'a jamais, depuis lors, cessé de hanter la conscience occidentale (jusqu'à Camus par exemple, en notre temps): pourquoi les humains souffrent-ils - et, surtout, pourquoi la souffrance des innocents ?
Dans le récit biblique, Job est présenté comme un «honnête homme», un «juste», qui vivait à l'aise, heureux et sans histoire. À partir de là, l'auteur imagine un scénario où Dieu permet à Satan (qui est un peu, si l'on ose dire, son «exécuteur des sales boulots») de mettre Job à l'épreuve, pour voir si celui-ci va demeurer aussi «fidèle» dans ses malheurs. Job perd ses biens, il perd ses enfants -- un peu comme Martin Grey dans son récit autobiographique. Ça l'affecte, bien entendu, mais ça ne l'ébranle pas dans ses assises profondes: Job accepte que Dieu reprenne ce qu'il lui avait donné. Même atteint dans son propre corps par une lèpre répugnante, Job refuse de suivre sa femme qui lui conseille de maudire Dieu à cause de la manière dont celui-ci l'a injustement traité.
C'est alors que trois de ses amis viennent pour le réconforter. Ceux-ci arrivent avec les «gros sabots» de leur bonne volonté et de leur bonne conscience: ils ne sont évidemment pas eux-mêmes aux prises avec le drame de Job! Et, au fond, les trois finissent par défendre les croyances traditionnelles de leur époque en essayant de convaincre Job que ce qui lui arrive est certainement de sa faute, qu'il s'agit sûrement d'une punition divine - puisque Dieu est juste... Mais Job n'est pas d'accord et il proteste de son innocence, en même temps qu'il se heurte au mystère de ce Dieu que lui aussi, pourtant, il continue de croire juste. Job se débat avec sa question, oscillant entre la révolte et la résignation, entre des crises de souffrance et des périodes de rémission.
Arrive encore un autre personnage qui, du haut de sa certitude, se met à faire la leçon à tout le monde, en prétendant, lui, carrément, justifier la conduite de Dieu. Mais, là, c'est Dieu lui-même qui en a pour ainsi dire assez, et qui intervient pour dire aux amis de Job: «bon, ça suffit, vous parlez à travers votre chapeau...» Pourtant, Dieu ne répond pas vraiment lui non plus à la question de Job - sinon en manifestant qu'il est plutôt d'accord avec celui-ci, que ce qui arrive à Job n'a, de fait, rien à voir avec une quelconque «punition». Mais Dieu n'essaie pas davantage de se défendre lui-même ou de s'expliquer.
Ce qui ressort de ce récit c'est que, au fond, il n'y a pas de réponse - au moins, en tout cas, au plan des explications rationnelles. Dieu se contente de demander à Job - et ce sont parmi les plus belles pages de la Bible qu'il faut hélas se résoudre à résumer ici bien rapidement: «Job, étais-tu là quand j'ai fait le monde, quand j'ai installé le ciel et fixé les étoiles? Où étais-tu, Job, quand j'ai organisé la terre et semé la vie dans les océans, quand j'ai réglé le cours des astres et celui des saisons?...»
Et Job prend conscience de la limite à laquelle il se heurte, malgré sa sagesse et son intelligence: celle d'un univers qui le dépasse, d'un monde où les choses fonctionnent en général plutôt bien - mais où il leur arrive aussi à l'occasion de se dérégler. Un monde où il se produit aussi, de temps en temps, des tremblements de terre. Quelque chose pourtant, devant cet ordre grandiose de la Création qui se déploie devant lui, réduit sa révolte au silence d'une confiance que la raison seule ne saurait expliquer.
Nous ne sommes pas si loin ici, quand on y pense, d'une spiritualité d'inspiration très différente: celle de la Chine ancienne - que l'on retouve par exemple dans le taoïsme et le Yi-king ; une spiritualité fondée essentiellement sur la conviction que le monde est en perpétuelle transformation - comme le courbe d'un biorythme - et que les humains ont le choix: ou bien de se casser les dents et de se rendre malheureux à vouloir qu'il en soit autrement, ou bien de se mettre en harmonie avec ce mouvement du monde, et de faire la paix avec ce mystère d'un univers dont le sens, ultimement, échappe à notre entendement.
Étrangement, nous ne sommes pas très loin non plus d'une autre «spiritualité» très différente : celle de la «responsabilité» et du «projet», dans la philosophie - athée - de Jean-Paul Sartre pour qui, dans ce monde en lui-même absurde , le sens ne peut être donné que par les humains eux-mêmes. (Comme le disait Sartre, par exemple, à propos de Jean Genet, devenu écrivain et poète même si toute son éducation avait d'abord fait de lui un criminel et un voleur: «l'important n'est pas ce que l'on a fait de nous mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous».)
La deuxième figure que l'on évoquera rapidement ici est connue elle aussi, et même beaucoup plus sans doute - quoique souvent de manière également un peu simpliste. C'est celle de François d'Assise, que l'on se représente peut-être un peu trop à la manière naïve des images pieuses - ou à celle de Zeffirelli! - avec des grands yeux candides en train de parler aux petits oiseaux... On aura plutôt ici à l'esprit un très beau texte de François d'Assise, le Cantique des créatures - qui est une grande prière de louange, de reconnaissance pour la beauté du monde, dans laquelle saint Françoi se présente en quelque sorte comme le frère de toutes les créatures:
Loué sois-tu, Seigneur, pour notre frère, monseigneur le Soleil,
et pour notre soeur la Lune;
pour notre frère le Feu et pour notre soeur l'Eau;
loué sois-tu pour la Terre, notre soeur et notre mère,
et pour mon frère, le Corps;
mais, aussi, loué sois-tu pour notre soeur la Mort
- à qui nul vivant ne peut échapper...
*
Nul ne peut dire, bien sûr, si François d'Assise, aujourd'hui, pousserait l'audace jusqu'à parler, dans sa louange, de «son frère», le SIDA...
L'auteur de ces pages n'aurait sans doute pas eu lui-même celle de le proposer s'il ne l'avait entendu presque dans ces termes l'été dernier, dans la bouche d'un jeune prêtre vivant depuis un moment avec le SIDA. Et celui-ci d'exprimer comment, après un temps de révolte et de colère (que personne n'aura de mal à comprendre), il avait fini par apprivoiser cette proximité de la mort au travail dans son corps - comme on le dit pour un douloureux travail d'enfantement; et que, à travers cette sorte d'étrange amitié, de mystérieuse et presque fraternelle complicité avec le SIDA, c'est avec la VIE qu'il était en train de régler ses comptes, de se réconcilier.
Il y a sans nul doute bien d'autres voies possibles en vue d'une spiritualité «au temps de SIDA», y compris dans cette tradition de l'Occident judéo-chrétien qui nous marque souvent plus que nous ne pensons, même à notre insu:
celle des croyants qui vivent la souffrance de leur corps comme communion à celle du Christ - un juste , lui aussi injustement mis à mort;
celle pour laquelle il est illusoire de prétendre rencontrer Dieu ailleurs qu'à travers les hommes et les femmes qui, justement parce qu'ils ont mal dans leur corps et dans leur âme, sont, parmi nous, les frères et les soeurs privilégiés de Jésus-Christ («Ce que vous aurez fait au plus fragile d'entre ces êtres douloureux qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'aurez fait» . Évangile de saint Mathieu , 25);
ou celle encore - plus guerroyante - des preux chevaliers qui se battent héroïquement jusqu'à la mort - avec la conviction que ce n'est pas la mort qui aura le dernier mot...
Ces pages ont voulu autant que possible éviter «le coup» des amis de Job - qui prétendaient avoir LA réponse... D'une manière infiniment plus modeste, elles ont plutôt cherché à exprimer le souhait que nous nous laissions ébranler par ce «tremblement de terre» qui surgit dans nos vies sans crier gare. Mais aussi bien, comme le suggérait le beau texte de Jean-Gilles Godin paru dans le Devoir du 1er décembre 1988, que nous ayons le courage de croire que l'espoir ne peut pas être «faux» si on le place là où est le seul véritable lieu de la «spiritualité»: celui du coeur.
12:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE CONTEXTUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
A quel âge devient-on vieux ?
Se demander à quel âge on devient vieux, c’est comme se demander, à quelle hauteur est-ce que c’est haut ?
On devient vieux quand on n’a plus d’intérêt dans ce qui se passe autour de soi.
On devient vieux quand on n’a plus rien à espérer.
On devient vieux quand on n’intéresse plus les gens.
On devient vieux quand on ne veut plus entendre le rire joyeux des enfants, ni écouter leurs contes de fées.
On devient vieux lorsque tout le monde a tort et qu’on a toujours raison.
À quel âge devient-on vieux ? On peut devenir vieux à vingt ans, trente ans et quatre-vingt ans, cela dépend de notre attitude face à la vie…
À quel âge devient-on vieux ? C’est une question qu’on peut débattre et à laquelle on ne trouve jamais de réponse.
Si nous continuons de profiter du présent, de caresser des rêves et de former des projets, nous ne deviendrons jamais vieux.
09:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie, ecriture | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/12/2006
La vie chrétienne est un véritable combat.
Jésus décrit très bien l’état de l’âme qui alourdie par « la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie » est attirée comme par une sorte de pesanteur irrésistible vers le bas. Entraînée dans cette spirale descendante, cette âme finit par se retrouver totalement prisonnière de ses passions, prise dans leur filet. Comme l’oiseau qui ne peut plus s’envoler vers le ciel, elle ne peut plus s’élever vers le haut.
Jésus nous met en garde contre l’attrait des réalités d’en bas qui conduit nécessairement à notre aliénation. En nous séduisant par elles comme par des appâts, l’adversaire n’a pas d’autre projet que de nous emprisonner dans ses filets. Voilà pourquoi notre Seigneur nous invite à rester éveillés et à prier en tout temps.
Le cœur qui reste vigilant et combat la somnolence spirituelle par une prière continue, demeure debout, tendu vers le ciel, vers le Christ, qui le précède dans la gloire. « Vous êtes ressuscités avec le Christ, nous dit saint Paul ; recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi vous paraîtrez avec lui en pleine gloire » (Col 3, 1-4).
Participer à la résurrection de notre Seigneur et nous tenir debout dans sa gloire nous est donné dans la mesure où nous acceptons de mourir à ce qui nous alourdi et nous enchaîne à ce monde qui ne fait que passer. Dans la même épitre aux Colossiens, l’apôtre continue en nous disant : « Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre : débauche, impureté, passions, désirs mauvais, et cet appétit de jouissance qui est un culte rendu aux idoles » (Col 3, 5).
Nous avons donc un choix radical à poser. Saint Augustin l’explicite en ces termes : « l’amour de Dieu au mépris de soi » ou « l’amour de soi au mépris de Dieu ». Et attention à ne pas nous méprendre. Cette décision n’est pas à reporter au moment du jugement particulier après notre mort ou du jugement final lors du retour de notre Seigneur. Ce choix entre la cité terrestre et la cité céleste, nous avons à le poser à chaque moment de notre existence et c’est bien de l’orientation issue de l’ensemble de ces choix que dépendra l’ultime que nous poserons. Si notre cœur s’est habitué à tendre vers la terre, il lui sera bien difficile dans un ultime effort de se retourner vers le ciel. Par contre, si déjà ici-bas, il s’est habitué à tendre vers les réalités célestes, il lui sera beaucoup plus facile de reconnaître et d’accueillir la gloire de Dieu qui lui sera proposée en partage.
La vie chrétienne est un véritable combat. Mais n’oublions jamais que Dieu combat pour nous. De même que nous fortifions nos corps par la nourriture, l'exercice physique et une bonne hygiène de vie, nous devons ainsi fortifier notre esprit par l’accueil de la force de Dieu qui nous permettra de vaincre dans le combat. Où se reçoit cette force de Dieu ? Dans la communion avec lui à travers la prière, la lecture et la méditation des Saintes Ecritures, la vie sacramentelle. Autant d’armes qui nous sont données pour garder vivante et vivifiante la mémoire du Seigneur en nous.
« Seigneur, daigne, selon la richesse de ta gloire, nous armer de puissance par ton Esprit pour que se fortifie en nous l’homme intérieur et que nous demeurions vigilants dans le combat. Seigneur Jésus-Christ, habite dans nos cœurs par la foi et enracine-nous dans l’amour (Cf. Eph 3, 16). Que nous ne perdions jamais le souvenir de ta présence agissante en nos vies pour que le jour où tu te présenteras, nous puissions te reconnaître et te choisir pour l’éternité. »
Frère Elie
20:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
30/11/2006
ANDRÉ TU ES UN SAINT...
ANDRÉ TU ES UN SAINT... |
Aujourd'hui le mois de Novembre expire de joie, Il fête le prénom d'un homme d'une immense Foi, Ne te ressemblait-il pas cet apôtre là ? Frère de Pierre sans se prendre pour Roi. Actif comme le feu ardent présent en Toi, Rayonnant tel ton regard empli de Lumière, Convaincant tel ton sourire jamais éphémère, Tu es un Saint Papa André qui brûle d'Amour, Penché sur la conscience des autres Toujours, Seul t'importe le Bonheur régnant en leurs coeurs, Je me mets à genoux devant tant d'Amour donné, Je prie tous les Andrés de savoir ainsi aimer, Comme tu sais nous le démontrer, Sans te forcer mais avec humilité, Aujourd'hui je te dis que tu es aimé, Pour cette Bonté que tu as toujours semée. Tu es un Saint André chaque jour que Dieu fait, La sainteté consiste à vivre en Vérité, Et je sais que ta sagesse naturelle, Donne sur Terre les parfums du ciel, André ton fils t'Aime et s'imprègne, De cette dévotion dans laquelle il baigne, Ce chant des anges qui nous enchantent, Chantent pour Toi cette douce romance, Où l'Amour garde toutes ses chances, Car tu incarnes cet Amour en sa tolérance. Heureuse Fête de Saint André Toi que nous ne cesserons d'aimer ! De toute éternité... Ton Fils, Bruno qui t'Aime de toute son âme. |
13:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |