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19/09/2007

Salut, je suis la drogue!

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Mon nom vous fait frémir, n'est-ce pas?  Je suis l'amie fidèle de l'alcool, et tout comme lui, je vous déteste au plus haut point, surtout les jeunes.  Je vous hais d'être beaux, intelligents et en santé.  Heureusement, plusieurs d'entre vous sont déjà mes esclaves et sont beaucoup moins reluisants maintenant.

Pour ceux qui ne le savent pas, mon travail à moi, c'est la destruction du cerveau:  c'est ma spécialité.  J'aime les névrosés, les dépendants, les amorphes… enfin… je n'aime pas la beauté.  La nature que votre Dieu a créée, je la trouve affreuse.  C'est pourquoi j'expédie les gens qui me consomment dans des pays d'épouvante et de désolation d'où, très souvent, on ne revient jamais.  J'aime quand les gens s'entretuent pour m'obtenir.  J'aime les gros trafiquants.  Les gens sans morale, la saleté, le désespoir, la mort.  Je suis mondialement connue.  Je traverse les continents à la vitesse de l'éclair, et aucune frontière ne me résiste.  Je suis partout à la fois… je me fous des lois et des principes.  Je laisse sur mon passage la peur et la folie.

Merci de me vendre, de me consommer, de me cacher!  Votre aide m'est infiniment précieuse pour anéantir ce qui reste d'amour sur terre.  Si vous aimez les films d'horreur, si vous voulez connaître l'angoisse et la peur, et si vous êtes, comme moi, l'ennemie jurée du bonheur, alors, consommez-moi sans réserve!  Vous n'aurez aucune difficulté à me trouver, car je suis partout:  dans la poche du petit revendeur, dans les bars et les brasseries, enfin, partout où mes services sont requis.

Je vous laisse réfléchir, il faut que je vous quitte, je suis débordée de travail!  Des millions de gens naïfs m'attendent avec impatience!

12:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA VIE APRÈS LA MORT.

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Entretien avec Bernard Sesboüé.Ce théologien jésuite s'est imposé par ses travaux sur l'oecuménisme, la christologie, la rédemption. Il est l'auteur notamment de "La resurrection et la vie. Petite catéchèse sur les choses de la fin" (DDB)


Comment la pensée biblique en est-elle venue à élaborer l'espérance de la résurrection ?
P. Bernard Sesboüé : Dans la croyance primitive, le grand bien de l'homme, c'est la vie, et la mort apparaît comme la catastrophe. Pourtant, tout n'est pas fini avec elle. À la mort, l'homme va au "shéol" ­ ou «enfers», équivalent juif de l'"hadès" des Grecs ­, c'est-à-dire un lieu de ténèbres, de poussière et de silence. Une sorte de prison avec des portes, où des ombres mènent une vie extrêmement pâlote, semblable à un triste sommeil. Ce "shéol" n'est pas un lieu de punition, c'est un lieu d'oubli, un lieu où l'homme ne peut plus connaître Dieu. De même que le corps se dégrade, de même le souffle de vie s'exténue dans un sommeil privé de tout bonheur. Cette conception a peu à peu évolué sous une triple poussée. L'amour, d'abord : le peuple juif veut vivre sans interruption et sans fin avec Dieu. La justice, ensuite : le "shéol" nivelle définitivement tous les humains, quelles qu'aient été leurs actions, ce qui fait scandale au regard de la justice de Dieu et contredit l'espérance des martyrs. La vie, enfin : le Dieu de la vie est plus fort que la mort. Ce parcours représente des étapes que nous avons nous aussi à parcourir quelle que soit la force de notre foi, depuis la perception du scandale de la mort et l'expérience souffrante de la séparation qui semble si proche de la tombée dans le néant, jusqu'à la prise en compte de notre espérance d'une vie au delà de cette vie, espérance qui habite tout homme au plus profond de lui-même.

­ Quel nouveau seuil est franchi par le Nouveau Testament ?
­ Jésus annonce la venue du Royaume de Dieu. Il proclame les Béatitudes, charte de ce Royaume, et raconte des paraboles afin de permettre à chacun de se convertir à la Bonne nouvelle. Mais il ne fait pas que parler. Il agit. Le Royaume qu'il annonce, il l'inaugure par sa présence et par ses gestes. Il guérit les malades et ressuscite les morts : le fils de la veuve de Naïm, la fille de Jaïre, Lazare. À la question : "En quoi consiste le Royaume de Dieu  ?", il apporte ainsi une réponse simple : ceux qui y croient reviennent à la vie. Jésus lui-même a traversé l'épreuve de la mort. Mais il en a changé le sens en aimant les siens jusqu'au bout. Sa mort a été une "mort pour nous". Il a donné sa vie pour nous donner la vie. Avec sa résurrection, nous arrivons au coeur du message chrétien sur l'homme et son salut

­ Que signifie la résurrection de Christ ?
­ D'abord, un premier constat : le tombeau est trouvé ouvert et vide. Le corps de Jésus a disparu. Second constat : en ressuscitant, Jésus n'est pas revenu à son état de vie antérieur. Il se donne à voir d'une manière soudaine et gratuite qui échappe aux lois de notre espace et de notre temps. Mais il n'est ni un esprit, ni un pur fantôme : la résurrection concerne la totalité de sa personne, y compris son corps mortel. Ces points sont d'une importance décisive pour nous, car la résurrection de Jésus est en quelque sorte la parabole en acte de ce que doit être notre résurrection. Tel il est ressuscité, tel nous ressusciterons.

­ Comment les morts ressuscitent-ils ? Avec quel corps ?
­ Saint Paul (1 Co 15) fait une comparaison : celle de la graine minuscule qui meurt, se dissout dans le sol, avant de donner naissance au corps tout nouveau de la plante. Pour Paul et ses contemporains, complètement ignorants du processus biologique qui fait passer de l'une à l'autre, il s'agit proprement d'un miracle. Autrement dit, après une transformation radicale, l'être corporel concret donne naissance au corps "spirituel", glorieux et céleste. Sur la lancée de Paul, et en tenant compte de toutes les données de la philosophie, de l'anthropologie et de la théologie contemporaines, nous pouvons tenter de définir le passage au corps ressuscité. Nous savons que le corps ne peut être réduit ni à ses éléments psysico-chimiques, ni à une réalité organique et biologique. Il est ce en quoi et par quoi l'homme reçoit et vit une existence personnelle, exerce et manifeste sa liberté dans son rapport à lui-même, aux autres, à Dieu. C'est dans et par son corps que l'homme entre en communication avec les autres et avec lui-même, qu'il aime, souffre, travaille, éprouve joie et plaisir. Le corps, c'est donc nous-mêmes. L'annonce de la résurrection de la chair, que nous proclamons dans le credo, signifie que l'homme sera sauvé dans tout ce qu'il est. Il y aura continuité, et discontinuité : continuité de notre identité, discontinuité puisqu'il y aura la brisure de la mort. Le corps ressuscité sera libéré de toutes les contraintes et nécessités naturelles qui le rendaient périssable.

­ Peut-on avoir une représentation de ce corps ressuscité ?
­ À strictement parler, non, parce qu'un tel corps échappe radicalement au monde de nos représentations terrestres. Nous pouvons nous servir des apparitions de Jésus ressuscité pour en saisir quelques caractéristiques. Nous pouvons aussi penser à des moments privilégiés de notre vie, instants de grâce où notre corps semble déjà presque spiritualisé : c'est l'expérience mystique chez les saints, c'est l'expérience des moments les plus intenses de l'amour ; c'est l'expérience faite lorsque l'on fait corps par exemple avec une symphonie de Beethoven, ou que la beauté nous arrache à nous-mêmes.

­ Quand la résurrection se produit-elle ?
­ La réponse à cette question tient dans un paradoxe : nous devons dire à la fois que les morts sont déjà ressuscités et qu'ils ne le sont pas encore. En d'autres termes : ils vivent une première résurrection, qui demeure incomplète tant que l'humanité entière n'est pas parvenue à la résurrection plénière qui aura lieu lors du retour du Christ. La résurrection est une lente genèse, mais aussi un processus dynamique qui se développe entre la résurrection de Jésus au matin de Pâques et sa seconde venue dans la gloire à la fin des temps. De ce paradoxe, le mystère de Jésus lui-même peut nous donner une idée. Lui aussi a connu le temps intermédiaire du séjour de son corps au tombeau. Sa résurrection n'a été complète que lorsque le signe concret nous en a été donné : grâce à l'événement de Pâques, Jésus reprend contact et retrouve la communication avec les siens. Il achève de fonder son Église et rend possibles les sacrements, qui supposent un contact entre son corps glorifié et nos corps encore mortels.

­ Sommes-nous tous appelés à ressusciter ?
­ Il suffit de regarder avec courage notre vie pour découvrir tout ce que nous cachons aux autres. Nous sommes souvent incapables de porter le poids de la vérité. Or, le monde de Dieu est celui de la lumière et de la transparence, et nous ne pouvons y entrer sans devenir nous-mêmes transparents et lumineux. La nécessité du purgatoire vient de là, et non pas d'une volonté arbitraire de Dieu. Le purgatoire est un processus de purification. S'il y a souffrance, c'est celle d'un amour encore ligoté. Le choc de la rencontre de Dieu est un feu dévorant. Ne parlons-nous pas nous-mêmes du regret de nos fautes comme d'une brûlure ? Paradoxalement, cette souffrance est aussi une joie, la joie d'entrer dans la lumière et dans la vie. Le purgatoire n'est donc pas un châtiment. Il est au contraire l'expression de la grande patience de Dieu, qui maintient jusque dans l'au-delà la possibilité de notre conversion totale à l'amour.

­ Peut-on faire l'économie de l'enfer ?
­ Au point de départ, il y a la certitude la plus inébranlable de notre foi : Dieu est amour. Nous ne pouvons penser l'hypothèse de l'enfer en-dehors de cette lumière. Rien, dans les textes du Nouveau Testament, ne contredit cette affirmation. L'essentiel du message de Jésus est un avertissement, une mise en garde. Mais l'homme peut vouloir ne pas aimer. C'est cette possibilité qu'énonce l'idée d'un enfer. L'enfer est une possibilité réelle pour chacun d'entre nous, si notre liberté refuse Dieu de manière définitive. Mais cela ne nous enlève pas l'espérance que tous les hommes soient sauvés, selon le dessein universel de Dieu.

­ À quoi ressemble l'au-delà ?
­ Nous ne pouvons en parler qu'à travers un réseau d'images. La vie éternelle est présentée sous la forme d'un repas de fête. Ce repas est évoqué dans les paraboles évangéliques comme le repas des noces du Fils avec l'humanité. La métaphore des noces renvoie aux expériences les plus intenses de cette vie d'amour qui sera la nôtre. L'Apocalypse présente aussi le ciel sous la figure d'une liturgie éternelle, vécue autour du trône de Dieu et de l'agneau immolé et glorieux. L'Écriture utilise aussi les images de la Cité Sainte, de la Jérusalem Céleste. Sans doute, la joie du ciel sera le fait d'un amour parfaitement pur et ouvert aux autres dans une communion toujours plus grande des hommes avec Dieu et des hommes entre eux

. ­ Cette représentation idyllique du bonheur promis dans l'au-delà ne risque-t-elle pas de nous faire oublier que le Royaume des cieux est déjà là depuis la venue du Christ ?
­ Nous ne devons jamais oublier que le ciel éternisera tous les actes d'amour et de service que les hommes auront accomplis sur la terre. Cela doit creuser en nous l'appel à oeuvrer pour le salut du monde. La construction de la cité terrestre bâtit la cité céleste. Nous devons être attentifs aux signes ­ si fragiles et si ténus qu'ils soient ­ de l'anticipation du ciel sur terre, partout où des hommes se convertissent, renoncent à leur péché, partout où la justice, la liberté et le respect progressent. Ces signes ne sont que la face visible de cette gestation cachée du Royaume des cieux parmi nous. « Je suis la résurrection et la vie » : cette affirmation du Christ est le signe de cette immense promesse.

­ Beaucoup de personnes, y compris des chrétiens, envisagent la perspective de la réincarnation. En quoi celle-ci est-elle incompatible avec la foi chrétienne ?
­ La réincarnation met en cause l'unité de la personne humaine, en tant qu'elle est un sujet unique et irremplaçable devant Dieu. Elle retombe dans un certain dualisme corps/âme, le premier étant sans valeur, simple habit remplaçable, la seconde se trouvant réduite à un principe changeant de mode d'être à chaque existence et dont le destin final est de se perdre dans le grand tout. Par ailleurs, la réincarnation traduit un mouvement qui va de l'homme vers Dieu. C'est une oeuvre de l'homme, qui cherche sa propre impeccabilité plus que la rencontre avec Dieu. Le christianisme, au contraire, nous annonce un Dieu qui cherche l'homme, qui va à sa rencontre pour l'attirer à lui. Un Dieu qui veut réaliser par sa miséricorde et son amour une communion avec l'homme.

recueilli par Martine de Sauto

12:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Les chrétiens socialement engagés.

La théologie de la libération:
Leonardo Boff et Frei Betto


Michael Löwy *

Les chrétiens socialement engagés sont une des composantes les plus actives et importantes du mouvement altermondialiste, notamment – mais pas seulement – en Amérique Latine et tout particulièrement au Brésil, le pays qui a reçu les premières réunions du Forum Social Mondial. Un des initiateurs du FSM (Forum social mondial), Chico Whitaker, membre de la Commission Justice et Paix de la CNBB (Conférence nationale des Evêques brésiliens) appartient à cette mouvance, de même que le prêtre belge François Houtart – ami et professeur de Camilo Torres et initiateur de la revue Alternatives Sud, fondateur du CETRI (Centre Tricontinental) – une des figures intellectuelles les plus influentes du Forum.

On peut dater la naissance de ce courant, que l’on pourrait désigner comme «christianisme de la
libération», du début des années 1960, quand la Jeunesse universitaire chrétienne (JUC) brésilienne – nourrie de culture catholique française progressiste (Emmanuel Mounier et la revue Esprit, le père Lebret et le mouvement «Economie et Humanisme», le Karl Marx du jésuite J. Y. Calvez) – formule pour la première fois, au nom du christianisme, une proposition radicale de transformation sociale. Ce mouvement va s’étendre ensuite dans les autres pays du continent et il va trouver, à partir des années 1970, une expression culturelle, politique et spirituelle dans la théologie de la libération.

Les deux principaux théologiens de la libération brésiliens, Leonardo Boff et Frei Betto, sont donc parmi les précurseurs et inspirateurs de l’altermondialisme ; ils participent d’ailleurs activement, par leurs écrits et leur parole, aux mobilisations du «mouvement des mouvements» et aux rencontres du Forum Social Mondial. Si leur influence est très significative au Brésil, où beaucoup de militants des mouvements sociaux - syndicats, MST (paysans sans-terre), mouvements de femmes - sont issus des communautés ecclésiales de base (CEB) qui se reconnaissent dans la théologie de la libération, leurs écrits sont aussi connus des chrétiens d’autres pays d’Amérique Latine et du monde.


S’il fallait résumer l’idée centrale de la théologie de la libération en une seule formule, ce serait «option préférentielle pour les pauvres».

Quelle est la nouveauté ? L’Eglise n’a-t-elle pas depuis toujours été charitablement attentive à la souffrance des pauvres ? La différence – capitale – c’est que pour le christianisme de la libération, les pauvres ne sont plus perçus comme des simples objets – d’aide, compassion, charité – mais comme les acteurs de leur propre histoire, les sujets de leur propre libération. Le rôle des chrétiens socialement engagés c’est de participer à cette «longue marche» des pauvres vers la «terre promise» – la liberté – en apportant leur contribution à leur auto-organisation et auto-émancipation sociale.

Le concept de «pauvre» a évidemment une portée religieuse profonde dans le christianisme. Mais il correspond aussi à une réalité sociale essentielle au Brésil et en Amérique Latine: l’existence d’une immense masse de dépossédé·e·s, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, qui ne sont pas tous des prolétaires ou des travailleurs. Certains syndicalistes chrétiens latino-américains parlent de «pauvretariat» (pobretariado) pour décrire cette classe de déshérité·e·s, victimes non seulement de l’exploitation mais surtout de l’exclusion sociale pure et simple.

Le processus de radicalisation de la culture catholique brésilienne et latino-américaine qui va aboutir à la formation de la théologie de la libération ne part pas du sommet de l’Eglise pour irriguer sa base, ni de la base populaire vers le sommet – deux versions qu’on trouve souvent chez les sociologues ou historiens du phénomène – mais de la périphérie vers le centre. Les catégories ou secteurs sociaux dans le champ religieux qui seront le moteur du renouveau sont tous d’une certaine façon marginaux ou périphériques par rapport à l’institution: les mouvements laïcs de l’Eglise et leurs aumôniers, les experts laïcs, les prêtres étrangers, les ordres religieux. Dans certains cas le mouvement gagne le «centre» et réussit à influencer les conférences épiscopales (notamment au Brésil), dans d’autres il reste bloqué dans les «marges» de l’institution.

Bien qu’existent des divergences significatives entre les théologiens de la libération, on retrouve, dans la plupart de leurs écrits, plusieurs thèmes fondamentaux qui constituent un départ radical de la doctrine traditionnelle, établie, des Eglises catholiques et protestantes:
1- Un implacable réquisitoire moral et social contre le capitalisme en tant que système injuste, inique, en tant que forme de péché structurel.
2- L’usage de l’instrument marxiste afin de comprendre les causes de la pauvreté, les contradictions du capitalisme et les formes de la lutte de classe.
3- L’option préférentielle en faveur des pauvres et la solidarité avec leur lutte d’auto-émancipation sociale.
4- Le développement de communautés chrétiennes de base parmi les pauvres comme nouvelle forme de l’Eglise et comme alternative au mode de vie individualiste imposé par le système capitaliste.
5- La lutte contre l’idolâtrie (et non l’athéisme) comme ennemi principal de la religion – c’est-à-dire contre les nouvelles idoles de la mort adorées par les nouveaux pharaons, les nouveaux Césars et les nouveaux Hérodes: Mammon, la Richesse, la Puissance, la Sécurité nationale, l’Etat, la Force militaire, la «Civilisation chrétienne occidentale».

Examinons de plus près les écrits de Leonardo Boff et de Frei Betto, dont les idées ont sans doute contribué à former la culture politico-religieuse de la composante chrétienne de l’altermondialisme.

Le livre de Leonardo Boff – à l’époque membre de l’ordre franciscain – Jesus Christ Libérateur (Petropolis, Vozes, 1971) peut être considéré comme le premier ouvrage de théologie de la libération au Brésil. Il s’agit essentiellement d’un ouvrage d’exegèse biblique, mais un des chapitres, peut-être le plus novateur, est intitulé «Pour une christologie de l’Amérique Latine», qui exprime le désir que l’Eglise puisse «participer de manière critique à l’élan global de libération que connaît aujourd’hui la société sud-américaine». Selon Boff, l’herméneutique biblique de son livre est inspirée de la réalité latino-américaine, ce qui a pour résultat «le primat de l’élément anthropologique sur l’élément ecclésiologique, de l’élément utopique sur le factuel, de l’élément critique sur le dogmatique, du social sur le personnel et de l’orthopraxie sur l’orthodoxie»: quelques-uns des thèmes majeurs de la théologie de la libération se trouvent ainsi annoncés. [1]

Personnage charismatique, avec une énorme culture et créativité, en même temps mystique franciscain et combattant social, Boff deviendra bientôt le plus important représentant brésilien de ce nouveau courant théologique. Dans son premier livre, on trouve déjà des références au «Principe Espérance» d’Ernst Bloch, mais c’est progressivement, au cours des années 1970, que les concepts et les thèmes marxistes apparaissent dans son œuvre, jusqu’à devenir une des composantes fondamentales de sa réflexion sur les causes de la pauvreté et de sa pratique de solidarité avec la lutte des pauvres pour leur libération.

Refusant l’argument conservateur qui prétend juger le marxisme par les pratiques historiques de l’ainsi nommé «socialisme réel», Boff constate non sans ironie: de même que le christianisme ne s’identifie pas avec les mécanismes de la Sainte Inquisition, le marxisme ne saurait être assimilé aux «socialismes» existants, qui «ne représentant pas une alternative désirable à cause de leur tyrannie bureaucratique et l’étouffement des libertés individuelles». L’idéal socialiste peut et doit prendre d’autres formes historiques. [2]

En 1981 Leonardo Boff va publier un livre, Eglise, charisme et pouvoir, qui sera un véritable tournant dans l’histoire de la théologie de la libération: pour la première fois depuis la Réforme protestante, un prêtre catholique met en question, de façon directe, l’autorité hiérarchique dans l’Eglise et son style de pouvoir romain-impérial, sa tradition d’intolérance et de dogmatisme – symbolisée pendant plusieurs siècles par l’Inquisition – la répression de toute critique venue d’en bas et le refus de la liberté de pensée. Il dénonce aussi la prétention de l’Eglise à l’infaillibilité et le pouvoir personnel excessif des papes, qu’il compare, non sans ironie, avec celui du secrétaire général du PC soviétique. Convoqué au Vatican en 1984 pour un «colloque» avec la Sainte Congrégation pour la Doctrine de la Foi – l’ex-Saint Office – dirigée par le Cardinal Ratzinger, le théologien brésilien à la nuque raide refuse de se renier et reste fidèle à ses convictions. Il sera condamné par Rome à une année de «silence obséquieux» – finalement, face à la multiplication des protestations, au Brésil et ailleurs, réduite à quelques mois. Dix ans plus tard, fatigué des interdictions, exclusions et tracasseries romaines, Boff quitte l’ordre des franciscains et l’Eglise, sans cesser pour autant son activité de théologien catholique.

A partir des années 1990, il va s’intéresser de plus en plus pour les questions écologiques, qu’il aborde à la fois dans un esprit d’amour mystique et franciscain pour la nature, et dans une perspective de critique radicale du système capitaliste. Ce sera l’objet du livre Dignitas Terrae. Ecologie: cri de la Terre, cri des pauvres, (S.Paulo, Atica, 1995) et d’innombrables essais philosophiques, éthiques et théologiques abordant cette problématique. Selon Leonardo Boff, la rencontre entre la théologie de la libération et l’écologie est le résultat d’un constat: «la même logique du système dominant d’accumulation et d’organisation sociale qui conduit à l’exploitation des travailleurs, mène aussi au pillage de nations entières et finalement à la dégradation de la nature». La théologie de la libération aspire donc à une rupture avec la logique de ce système, une rupture radicale qui vise à «libérer les pauvres, les opprimés et les exclus, victimes de la voracité de l’accumulation injustement distribuée ; et libérer la Terre, cette grande victime sacrifiée par le pillage systématique de ses recours, qui met en risque l’équilibre physique-chimique-biologique de la planète comme un tout». Le paradigme oppression / libération s’applique donc pour les deux: les classes dominées et exploitées d’une part, la Terre et ses espèces vivantes de l’autre. [3]

Proche ami de Leonardo Boff – ils ont publié quelques livres ensemble – Frei Betto est sans doute un des plus importants théologiens de la libération brésiliens et latino-américains et un des principaux animateurs des CEB. Dirigeant national de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) au début des années 1960, Carlos Alberto Libânio Christo - c’est son vrai nom - a commencé son éducation spirituelle et politique avec Jacques Maritain, Emmanuel Mounier, le père Lebret et le grand intellectuel catholique brésilien Alceu Amoroso Lima: cependant, au cours de son activité militante dans le mouvement étudiant - l’Union nationale des étudiants (UNE) - il va découvrir le Manifeste Communiste et L’Idéologie Allemande. Au moment d’entrer comme novice dans l’ordre des dominicains en 1965 – à cette époque un des principaux foyers d’élaboration d’une interprétation libérationniste du christianisme – il avait déjà pris la ferme résolution de se vouer à la lutte pour la révolution brésilienne. [4] Choqué par la pauvreté du peuple et par la dictature militaire établie en 1964, il rejoint un réseau de dominicains qui sympathisent activement avec la résistance armée contre le régime. Lorsque la répression s’intensifia en 1969, il secourut de nombreux militants révolutionnaires, les aidant à se cacher ou à franchir la frontière pour atteindre l’Uruguay ou l’Argentine. Cette activité lui valut cinq années de prison, de 1969 à 1973.

Dans un livre fascinant publié au Brésil, et réédité plus de dix fois – Baptême de sang. Les dominicains et la mort de Carlos Marighella (Rio de Janeiro, Ed. Bertrand, 1987) – il trace le portrait du dirigeant du principal groupe révolutionnaire armé, assassiné par la police en 1969, ainsi que celui de ses amis dominicains pris dans les rouages de la répression et brisés par la torture. Le dernier chapitre est consacré à la figure tragique de Frei Tito de Alencar, si abominablement torturé par la police brésilienne qu’il ne retrouva jamais son équilibre psychique: libéré de la prison et exilé en France, il se croyait toujours persécuté par ses bourreaux et finira par se suicider en 1974.

Les lettres de prison de Betto – publiées en 1977 – montrent son intérêt pour la pensée de Marx, qu’il désigne, pour tromper la censure politique, «le philosophe allemand». Dans une lettre d’octobre 1971 à une amie – abbesse bénédictine – il observe: «La théorie économico-sociale du philosophe allemand n’aurait pas existé sans les contradictions sociales criantes provoquées par le libéralisme économique, qui l’ont conduit à les percevoir, les analyser et établir des principes capables de les dépasser». [5]

Après sa libération de prison en 1973, Frei Betto se consacra à l’organisation des communautés de base. Au cours des années suivantes, il publia plusieurs brochures qui, en un langage simple et intelligible, expliquaient le sens de la théologie de la libération et le rôle des CEB. Il devint bientôt l’un des principaux dirigeants des rencontres nationales interecclésiastiques où les communautés de base de toutes les régions du Brésil échangeaient leurs expériences sociales, politiques et religieuses. En 1980 il organisa le 4e Congrès international des théologiens du tiers-monde.

Depuis 1979, Betto est responsable de la Pastorale ouvrière à Sâo Bernardo dos Campos, ville industrielle de la banlieue de S. Paulo où est né le nouveau syndicalisme brésilien. Sans adhérer à aucune organisation politique, il ne cache pas ses sympathies pour le PT. Après la victoire éléctorale du candidat du PT, Luis Inacio Lula da Silva, en 2001, il fut nommé par le nouveau président pour piloter le programme «Faim Zéro» ; cependant, mécontent avec l’orientation économique du gouvernement - prisonnier des paradigmes néo-libéraux - il démissionnera de son poste deux ans plus tard.

Tandis que certains théologiens tentent de réduire le marxisme à une «médiation socio-analytique», Betto défend, dans son essai de 1986, Christianisme et Marxisme, une interprétation beaucoup plus large de la théorie marxiste, qui inclut l’éthique et l’utopie: «Le marxisme est, surtout, une théorie de la praxis révolutionnaire (…). La pratique révolutionnaire dépasse le concept et ne s’épuise pas dans des analyses strictement scientifiques, parce qu’elle inclut nécessairement des dimensions éthiques, mystiques et utopiques (…). Sans cette relation dialectique théorie-praxis, le marxisme devient sclérosé, et se transforme en une orthodoxie académique dangereusement manipulable par ceux qui contrôlent les mécanismes de pouvoir». Cette dernière phrase est sans doute une référence critique à l’URSS et aux pays du socialisme réel, qui constituent, à ses yeux, une expérience déformée par son «optique objectiviste», sa «tendance économiciste» et surtout, sa «métaphysique de l’Etat».

Betto et Boff, comme la plupart des théologiens de la libération n’acceptent pas la réduction, typiquement libérale, de la religion à une «affaire privée» de l’individu. Pour eux la religion est une affaire éminemment publique, sociale et politique. Cette attitude n’est pas nécessairement en opposition à la laïcité ; en fait, le christianisme de la libération se situe aux antipodes du conservatisme clérical:
a) en prônant la plus totale séparation entre l’Église et l’État, et une rupture de la traditionnelle complicité entre le clergé et les puissants.
b) en refusant l’idée d’un parti ou syndicat catholique et en reconnaissant la nécessaire autonomie des mouvements politiques et sociaux populaires.
c) en rejetant toute idée de retour au «catholicisme politique» précritique et son illusion d’une «nouvelle chrétienté».
d) en favorisant la participation des chrétiens dans les mouvements ou partis populaires séculiers.

Pour la théologie de la libération, il n’y a pas de contradiction entre cette exigence de démocratie moderne et séculière, et l’engagement des chrétiens dans le domaine politique. Il s’agit de deux niveaux différents d’approche de la question du rapport entre religion et politique: au niveau institutionnel, il est indispensable de faire prévaloir la séparation et l’autonomie ; mais dans le domaine éthico-politique, c’est l’engagement qui devient l’impératif essentiel.

Considérant cette orientation éminemment pratique et combative, il n’est pas étonnant que beaucoup de cadres et animateurs des mouvements sociaux les plus importants des dernières années en Amérique Latine – depuis 1990 – ont été formés dans les idées de la théologie de la libération. Prenons comme exemple le MST, Mouvement des Paysans sans terre, un des mouvements les plus impressionnants de l’histoire contemporaine du Brésil, par sa capacité de mobilisation, sa radicalité, son habilité politique et sa popularité – et par ailleurs une des principales forces dans l’organisation du Forum Social Mondial. La plupart des cadres et animateurs du MST sont originaires des CEB ou de la Pastorale de la Terre: leur formation religieuse, morale, sociale et même, dans un certaine mesure, politique, a eu lieu dans les rangs de «l’Eglise des pauvres». Cependant, depuis son origine, dans les années 70, le MST s’est voulu un mouvement laïque, séculier, autonome et indépendant par rapport à l’Eglise. La plupart de ses adhérents sont catholiques, mais certains sont évangéliques, d’autres (rares) non croyants. La doctrine (socialiste !) et la culture du MST ne font pas de référence au christianisme, mais l’on peut dire que le style de militantisme, la foi dans la cause et la disposition au sacrifice des adhérents – beaucoup ont été victimes d’assassinats ou même de massacres collectifs au cours des dernières années – ont probablement des sources religieuses.

Les courants et militants chrétiens qui participent au mouvement altermondialiste sont très divers – ONG, militants des syndicats ou partis de gauche, structures proches de l’Eglise – et ne partagent pas les mêmes choix politiques. Mais la plupart se reconnaissent dans les grandes lignes de la théologie de la libération, telle qu’elle fut formulée par Leonardo Boff, Frei Betto, Clodovis Boff, Hugo Assmann, D. Tomas Balduino, D. Helder Câmara, D. Pedro Casaldaliga et tant d’autres connus et moins connus, et partagent sa critique éthique et sociale du capitalisme et son engagement pour la libération des pauvres.

* MichaelLöwy est directeur émérite de recherche au CNRS. Il anime un laboratoire de recherche à l’EHESS (Paris) en sociologie des religions. Cette contribution de Michael Löwy doit paraître dans un ouvrage (coordonné par Sebastien Budgen) aux Editions Textuel ; ouvrage consacré au mouvements sociaux altermonmdialistes. Cette présentation de Michael Löwy est en relation avec la contribution, sur ce site, de Samir Amin sur «L’islam politique» qui insiste sur la différence radicale existant entre ces deux «courants».

1. L. Boff, Jesus Christ Libérateur, Paris, Cerf, 1985, pp. 51-55. Ibid. p.275.

2. L.Boff, «Libertaçâo integra: do pobre et da terra», in A teologia da libertaçâo. Balanço e Perspectivas, S.Paulo, Atica, 1996, pp. 115, 124-128.

3. Entretien de Frei Betto avec l’auteur, 13.9.1988.

4. Fr. Fernando, Fr. Ivo, Fr. Betto, O canto na fogueira. Cartas de três dominicanos quando em carcere politico, Petropolis, Vozes, 1977, pp. 39 e 120.

5. Frei Betto, Cristianismo e Marxismo, Petropolis, Vozes, 1986, pp. 35-37.

BIBLIOGRAPHIE

Leonardo Boff, Jesus Christ Libérateur, Paris, Cerf, 1985.

L.Boff, Eglise, Charisme et Pouvoir, Bruxelles, Lieu Commun, 1985.

L.Boff, O caminhar da Igreja com os oprimidos, Petropolis, Vozes, 1988, 3a ediçâo, prefacio de Darcy Ribeiro.

L. Boff, Je m’explique (entretiens avec C.Dutilleux), Paris, Desclée de Brouwer, 1994.

L. Boff, Dignitas Terrae. Ecologia.: grito da terra, grito dos pobres, S.Paulo, Atica, 1995.

L.Boff, «Libertaçâo integra: do pobre et da terra», in A teologia da libertaçâo. Balanço e Perspectivas, S.Paulo, Atica, 1996.

Fr. Fernando, Fr. Ivo, Fr. Betto, O canto na fogueira. Cartas de três dominicanos quando em carcere politico, Petropolis, Vozes, 1977.

Frei Betto, Cristianismo e Marxismo, Petropolis, Vozes, 1986.

Frei Betto, Batismo de Sangue. Os dominicanos e a morte de Carlos Marighella, Rio de Janeiro, Editora Bertrand, 1987.

Théologies de la libération. Documents et debats, Paris, Le Cerf, 1985.

Michael Löwy, La guerre des dieux. Religion et politique en Amérique Latine, Paris, Ed. du Felin, 1998.

12:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

18/09/2007

L’ART EST PROPHÉTIQUE.

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JOURNAL CHRETIEN
http://www.journalchretien.net/spip.php?article2077
L’ART EST PROPHÉTIQUE.
Si cette liberté est « la glorieuse liberté des enfants de Dieu », si l’artiste est -comme tout chrétien pourrait l’être- un véritable disciple de Jésus-Christ, son expression artistique témoignera de la Vie qu’il a reçue.
/ BRUNO LEROY /

Intervenant-éducatif auprès de Jeunes et de Familles en difficultés.

Diplômé de Théologie Pratique et Politique.

Directeur du Service Éducatif et Action Sociale Nord/Pas de Calais.

Bref, qu’il soit devant le peuple chrétien à témoigner au monde, dedans pour faire grandir l’Église ou derrière pour préserver des traces, l’artiste, par son art sera le prophète de son Dieu.

La création artistique est-elle une sorte de « sécrétion » de l’esprit humain, née d’une alchimie mystérieuse de la personne ? Dans ce cas, l’artiste serait alors amené à « se dire », à témoigner de lui-même d’une façon décalée par rapport aux strictes nécessités de la productivité ? Son esthétique renverrait à des douceurs ou des beautés enfouies au fond de l’être.

Mais nous sentons bien que l’art n’est pas le produit unilatéral d’un artiste. L’art est dialogue. Il l’est déjà dans l’esprit et le cœur du créateur, dans ce rapport entre le JE, dans sa solitude, et le NOUS qui l’unit à d’autres. En tant que créateur je me refuse à l’isolement, à la fermeture, à « l’étanchéité », je suis donc uni à d’autres par d’innombrables liens. Ce que je vais dire par mon geste artistique sera donc le produit de ce dialogue entre moi-le-solitaire et moi-parmi-d’autres. Je ne témoignerai pas de « moi » seulement, mais de « moi qui se pense NOUS ».

Mais le dialogue ne s’arrête pas à cette recherche intérieure, il est aussi bien concret dans le résultat de ma création. Je propose mon art, je le donne à voir, à toucher, à entendre etc. Va t’on accueillir cette proposition ? Que va-t-on en faire ? Quelles seront les réactions ? Dialogues multiples avec les destinataires de la création artistique.

L’art peut-il être au service du témoignage ? Ne risque-t-on pas de « purger » l’art en l’enrégimentant, en lui donnant mission ? Oui, il ne peut s’épanouir que dans la liberté ; Mais si cette liberté est « la glorieuse liberté des enfants de Dieu », si l’artiste est -comme tout chrétien pourrait l’être- un véritable disciple de Jésus-Christ, son expression artistique témoignera de la Vie qu’il a reçue.

Alors, que l’artiste soit ce sculpteur du XIe siècle juché en haut d’une église romane qui crée une œuvre que seul verra un photographe acrobate du XXe siècle ; qu’il soit ce compositeur au nom oublié mais dont on chante et joue l’œuvre pendant des générations ; qu’il soit ce peintre dont une couleur de la toile résonne curieusement en moi et me parle. Bref, qu’il soit devant le peuple chrétien à témoigner au monde, dedans pour faire grandir l’Église ou derrière pour préserver des traces, l’artiste, par son art sera le prophète de son Dieu. Il sera prophète, « porte-parole », comme chaque chrétien doit l’être, et l’art sera alors un merveilleux reflet de l’Espérance que nous accueillons sans cesse et qui se renouvelle sans cesse.

Bruno LEROY.

16:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Contre l’exclusion.

Portrait

Myriam, écrivain-poète

Le goût pour l’écriture, Myriam le cultive depuis l’âge de 9 ans. Elle a toujours su qu’elle serait écrivain-poète. En y réfléchissant, elle s’est aperçue que, malgré son jeune âge, elle pouvait en tirer profit.


Peut-être parce qu’elle est handicapée, Myriam affiche une incroyable maturité, ne s’attachant à rien d’autre que l’immatériel, les mots, les sentiments, les idées. Depuis longtemps, elle rêve de se promener avec ses parents, mais jusque-là ce n’était pas possible. Ils n’avaient pas de plate-forme électrique pour faire entrer son fauteuil roulant dans la voiture. Alors, du haut de ses 11 ans, elle a écrit son premier conte Un anniversaire très réussi, que son grand frère Etienne a illustré. Tous les habitants de son village sont allés chez elle pour en acheter un exemplaire, et ils en sont ressortis avec une pile pour faire des cadeaux à leurs amis. En tout, Myriam en a vendu 2000. Ensuite, il s’est passé beaucoup de choses dans la vie de cette élève de 4e. D’abord, elle a pu se balader : "C’est un peu bizarre, dit-elle, j’observe les paysages quand je suis dans la voiture. Ca m’inspire drôlement." Puis, elle a fait le grand chamboulement. "J’ai voulu donner mes affaires : mes livres, mes poupées. Mais je me suis arrêtée en route. Ma chambre ressemblait à une cellule de moine."

La force de la volonté


Enfin Myriam, qui a aujourd’hui 13 ans, a décidé de publier un autre livre. Cette fois, c’est un recueil de poésie. Au départ, elle voulait changer de domicile. Chez elle, elle ne peut pas circuler avec son fauteuil et puis sa chambre et la salle de bains sont au premier. Ses parents n’ayant pas les moyens d’acheter une autre maison, comme pour la voiture, elle entreprend la rédaction de 84 poèmes que son frère s’empresse d’illustrer. Mais voilà, comment récolter de l’argent lorsqu’on n’a pas d’existence juridique ? Ses parents sont allés demander conseil au maire du village. Tous ensemble, Myriam comprise, ont décidé de verser les bénéfices à l’Association Départementale d’Aide à l’Intégration Scolaire des Handicapés. Le livre s’appelle Merveilles du monde. Sur la couverture, un dauphin tout joyeux saute dans l’eau, il guide un superbe voilier.

Qui contacter ?


- ADAIS Cluny - Association départementale d’aide à l’intégration scolaire des handicapés au 03.85.59.00.49
- FNASEPH - Fédération nationale pour l’accompagnement scolaire des enfants présentant un handicap au 02.43.16.10.39

 

16:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

17/09/2007

Le Décalogue de la sérénité.

Jean XXIII (1881-1963)

1. RIEN QU'AUJOURD'HUI, j'essaierai de vivre exclusivement la journée sans tenter de résoudre le problème de toute ma vie.
2. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je porterai mon plus grand soin à mon apparence courtoise et à mes manières ; je ne critiquerai personne et je ne prétendrai redresser ou discipliner personne si ce n'est moi même.
3. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je serai heureux, dans la certitude d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde mais également dans celui-ci.
4. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je m'adapterai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci se plient à tous mes désirs.
5. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je consacrerai dix minutes à la bonne lecture, en me souvenant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps, la bonne lecture est nécessaire à la vie de l'âme.
6. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je ferai une bonne action et je n'en parlerai à personne.
7. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je ferai au moins une chose que je n'aurai pas envie de faire ; et si j'étais offensé, j'essaierai que personne ne le sache.
8. RIEN QU'AUJOURD'HUI, j'établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m'en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai. Et je me garderai de deux calamités : la hâte et l'indécision.
9. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je croirai fermement - même si les circonstances prouvent le contraire - que la bonne Providence de Dieu s'occupe de moi comme si rien d'autre n'existait au monde.
10. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je ne craindrai pas. Et tout spécialement, je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire en la bonté.

18:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

DEMEURER INTÈGRE...

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Elle consiste à s'accrocher en tout temps à son sens le plus élevé de la vérité et à sa propre vision, quel qu'en soit le coût. Elle consiste à résonner avec la fibre la plus profonde de notre être, qui nous pousse à ne pas céder un centimètre de terrain, quel que soit le prestige ou l'autorité de la personne ou de l'institution qui s'oppose à nous. Et cela, non pas par obstination, mais à cause du courage tranquille d'une voix intérieure qui nous dit: " Ceci par-dessus tout : sois fidèle à toi-même... "

Être intègre signifie suivre à tout moment sa plus haute idée de ce qui est juste, quelles que puissent en être les conséquences, aussi solitaire que soit le sentier, et aussi fortes que soient les railleries et les moqueries de la foule et des pharisiens.

Être intègre, c'est encore " oser proclamer la vérité à tout pouvoir " quand le silence avantagerait mieux tes intérêts. C'est s'accrocher au pouvoir de la vérité quand tous ceux qui t'entourent acceptent des compromis ou prétendent: " Ce n'est pas vraiment important ". C'est rester intrépide et ferme quand les autres disparaissent dans les abris souterrains de leurs peurs et de leur timidité.

L'intégrité, c'est encore refuser de diluer son sens intérieur de la véracité, serait-ce même pour satisfaire, apaiser ou gagner l'approbation d'un bien-aimé ou d'une bien-aimée.

Par-dessus tout, l'intégrité consiste à refuser de tricher avec soi-même, mentir à soi-même, ou demeurer dans la pénombre des demi-vérités. On peut mentir à d'autres, voire les tromper - et se faire pardonner. Mais quand tu te mens à toi- même, qui est là pour te pardonner ? Et après une défaite de ce type-là, qui t'aidera à te mettre debout ? Même si tu es assez ignorant pour te laisser aller à cette absurdité suprême consistant à te tromper toi-même, ta force intérieure ne quittera-t-elle pas le vaisseau de celui qui le coule volontairement de cette façon? Dans de tels moments, la grâce seule peut te sauver.

Se tromper soi-même tue le discernement qui est à la base du vrai jugement et d'un choix valable. Éviter consciemment ce que l'on sait être vrai ou se mentir à soi-même est le péché contre l'esprit qui réside au fond de chacun de nous. L'intégrité, en tant que centre le plus intime de l'essence de notre être, constitue la moelle de notre identité, la fondation de toutes nos qualités, à commencer par l'amour. Elle est la trame sur laquelle nous tissons leurs textures exquises sur la tapisserie de notre existence. Pas de trame, pas de tapisserie. Quand elle est mariée à l'amour dans la danse joyeuse de celui dont l'existence est une célébration de la vie, elle forme le couple parfait.

Alors, quand les vents et les tempêtes hurlent ou que le tentateur murmure: " Une compromission est de rigueur " et cherche à nous faire éviter les défis dont nous avons besoin pour grandir et rester éveillés, tenons-nous fermement, amie, ami, quel que puisse en être le coût, à cette fontaine intérieure qu'est notre véritable intégrité - car en elle réside la vie.

18:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Neuvaine à Père Pio de Pietrelcina.


 



1) Premier Jour
Padre Pio de Pietrelcina, qui a reçu les signes de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ, toi qui as porté la Croix pour nous tous en supportant les souffrances physiques et morales qui te maintenaient, corps et âme, en état de martyre continu, intercède auprès de Dieu pour que chacun de nous accepte sereinement les petites et grandes Croix de la vie, faisant de chaque épreuve un pont vers la vie éternelle.
«Il convient que vous supportiez les souffrances que Dieu permettra. Jésus, qui ne peut supporter que vous demeuriez dans l’affliction, s’emploiera à vous réconforter et à insuffler à votre esprit un nouveau courage.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus


2) Deuxième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as su, avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ, résister aux tentations du démon, toi qui as subi les assauts et les attaques de démons de l’enfer qui voulaient t’inciter à abandonner ta voie de sainteté, intercède auprès de Dieu pour que nous aussi, avec ton aide et avec celle de tous les élus, trouvions la force de renoncer au péché et de conserver la foi jusqu’au jour de notre mort.
«Sois courageux et ne crains pas les colères de Lucifer. Rappelle-toi toujours que si l’ennemi jette l’agitation ou le trouble dans ta volonté, c’est signe qu’il ne l’a pas vaincue.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus




3) Troisième jour
Padre Pio de Pietrelcina, qui as beaucoup aimé la Vierge Marie et qui as obtenu d’elle, quotidiennement, grâces et consolations, intercède pour nous auprès de la Très Sainte Vierge en déposant dans ses mains nos péchés et nos prières sans ardeur, pour que, comme à Cana, en Galilée, le Fils accorde ce que demande sa Mère et que notre nom soit écrit dans le Livre de la Vie.
«Que la Très Sainte Vierge soit l’étoile qui éclaire votre route et vous montre la voie sûre pour aller à Dieu; qu’elle soit comme un ancre qui, à l’heure de l’épreuve, vous unisse toujours davantage à Lui.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus


4) Quatrième Jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui chérissais ton Ange gardien, lequel te servait de guide, de défenseur et de messager, toi auquel les Anges gardiens apportaient les prières de tes fils spirituels, intercède auprès du Seigneur pour que nous apprenions, nous aussi, à avoir recours à notre Ange gardien qui, tout au long de notre vie, peut nous encourager à faire le Bien et nous dissuader de faire le Mal.
«Invoque ton Ange gardien, afin qu’il t’éclaire et te guide. Le Seigneur te l’a donné pour guide et pour messager. Aussi, recours à lui.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus


5) Cinquième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as eu une grande dévotion pour les âmes du purgatoire, pour lesquelles tu t’es offert comme victime en expiation de leurs péchés, prie pour nous le Seigneur, afin qu’il fasse naître en nous les sentiments de compassion et d’amitié que tu avais pour ces âmes. Ainsi, nous pourrons abréger leur attente et obtiendrons pour ces âmes, par nos prières et par nos sacrifices, les indulgences dont elles ont besoin.
«Mon Dieu, impute-moi, je te prie, les peines préparées pour les pécheurs et pour les âmes du purgatoire; multiplie sur moi les punitions jusqu’à ce que soient convertis et sauvés les pécheurs et soient rendues libres les âmes du purgatoire.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus


6) Sixième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as aimé les malades plus que toi-même, voyant en eux l’image du Christ souffrant, toi qui as obtenu des miracles de guérison du corps et de l’âme, prie pour nous le Seigneur afin que tous les malades, par l’intercession de la Vierge Marie, obtiennent la guérison et reçoivent une plénitude de grâces pour remercier et louer le Seigneur à jamais.
«Si je sais qu’une personne est tourmentée, en son âme ou dans son corps, que ne ferais-je pour la voir délivrée de ses maux? J’assumerais volontiers toutes ses afflictions pour le voir sauvée et j’offrirais les fruits de telles souffrances, si Dieu me le permettait.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus


7) Septième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as participé au projet de salut du Seigneur en offrant tes souffrances pour libérer les pécheurs des liens du démon, intercède auprès de Dieu afin que les incroyants reçoivent la foi et se convertissent, que les pécheurs éprouvent un repentir sincère, que les tièdes deviennent plus ardents et que les justes persévèrent sur la voie du salut.
«Si le pauvre monde pouvait voir la beauté d’une âme en état de grâce, tous les pécheurs et tous les incroyants se convertiraient instantanément.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus


8) Huitième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as tant chéri tes fils spirituels, dont plusieurs ont été conquis par toi pour le Christ, au prix de ton sang, considère-nous aussi, bien que nous ne t’ayons point personnellement connu, comme tes fils spirituels, en sorte qu’avec ta protection paternelle, guidés par ta sainteté et soutenus par la force obtenue du Seigneur par ton intercession, nous puissions, au jour de notre mort, compter sur ton accueil aux portes du Paradis.
«S’il m’était possible, je demanderais à Dieu une seule grâce, celle de ne pas entrer au Paradis avant que n’y soient entrés tous mes fils spirituels, tous ceux qui se sont confiés à moi dans l’exercice de mon ministère.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus


9) Neuvième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as beaucoup aimé notre Sainte Mère Église, intercède auprès du Seigneur afin qu’il envoie des ouvriers pour sa moisson et qu’il donne à chacun d’entre eux la force et l’inspiration des fils de Dieu. Nous te prions en outre d’intercéder auprès de la Vierge Marie pour que tu guides les hommes vers l’unité des chrétiens, en les rassemblant en une seule grande maison qui servira de phare au milieu de la tempête que représente la vie.
«Tiens-toi toujours près de la Sainte Église catholique, qui seule peut te rassurer, car elle seule est l’épouse du Christ, qui est le vrai Prince de la Paix.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus



*** Neuvaine irrésistible au Coeur Sacré de Jésus
Cette neuvaine nous vient de Sainte Marguerite-Marie Alacoque. Padre Pio disait chaque jour cette neuvaine pour tous ceux qui se recommandaient à ses prières.

I - O Jésus, qui avez dit : " En vérité, je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira !" voici que je frappe, je cherche et je demande la grâce ......
Pater, Ave, Gloria,
Coeur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

II - O Jésus, qui avez dit : " En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, il vous l'accordera ! " voici qu'en votre Nom je demande la grâce ....
Pater, Ave, Gloria,
Coeur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

III - O Jésus, qui avez dit : " En vérité, je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ! " voici qu'en m'appuyant sur l'infaillibilité de vos saintes paroles je demande la grâce ...
Pater, Ave, Gloria,
Coeur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

Prière : O Coeur Sacré de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous, pauvres pécheurs, et accordez-nous la grâce que nous vous demandons, par l'intercession du Coeur Immaculé de Marie, notre tendre Mère.
Saint Joseph, père adoptif du Sacré-Coeur de Jésus, priez pour nous.


* Salve Regina
Salut, Reine, Mère de miséricorde,
Notre vie, notre douceur, notre espérance, salut !
Vers toi nous crions, enfants d'Ève exilés,
Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant
Dans cette vallée de larmes.
Ô toi notre avocate,
Tourne vers nous ton regard miséricordieux
Et Jésus, le fruit béni de tes entrailles,
Montre-le nous après cet exil.
Ô clémente, ô douce Vierge Marie.



* * Que Dieu vous bénisse !

Thierry Fourchaud

Cité de l'Immaculée
BP24 - 53170 Saint Denis du Maine (France)
site : www.mariereine.com
Nouveau site : www.labonnenouvelle.fr
(prochaine Bonne Nouvelle sur Jean-Paul II)

12:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

OPUS DEI PRÉLATURE INCOMPRISE...

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En journaliste avisé, en catholique convaincu et en chercheur minutieux, Patrice de Plunkett a poussé l’enquête sur l’Opus Dei jusqu’aux fondements de sa structure et jusqu’aux racines de son histoire. Plongeur en eaux profondes, il en revient avec des trésors, mais qui ne sont pas ceux que le naïf attend. L’oeuvre de Dieu fondée par un jeune prêtre espagnol devenu Monseigneur Escriva, c'est donc tout cela mais seulement cela ? Ainsi se désolera l’amateur de révélations scabreuses. Mais, quant au simple mendiant de vérité, quant au chrétien amoureux des mille éclats divers dont se pare le peuple de Dieu, il y trouvera, pour lui, puissante matière à réflexion, à méditation et à espérance. Patrice de Plunkett a réussi, comme il engage le lecteur à le tenter après lui, à porter un regard le plus objectif possible, loin des passions de tout ordre, sur cette prélature dont le succès n’en finit pas de nourrir d’extravagants fantasmes. Pied à pied, il démonte les légendes qui tentent d’en pourrir les fruits : non, l’Opus Dei n’a rien à voir avec le franquisme, explique-t-il.
Il en a même au contraire souffert la persécution ; non, l’Opus Dei ne dirige pas Rome ; non, l’Opus Dei n'est pas une « sainte maffia » ; non, l’Opus Dei n’est pas une menaçante puissance économique. Etc. Et, ne se bornant pas à écarter d’un revers de main toutes ces accusations et combien d’autres, plus mesquines et plus injustifiées encore, le journaliste descend véritablement dans les bas-fonds, fouille les poubelles – celles de la fameuse « affaire Calvi »notamment – et prouve, que si machination il y a, elle serait plutôt ourdie contre l’Opus Dei. Mais la machination n’est que celle des imbéciles, celle des envieux, celle des fous, celle des paranoïaques, celle des concierges et des affabulateurs de tout poil qui, depuis les Jésuites, n’en finissent pas de faire porter à l’Église le fardeau de leur besoin de sens insatisfait. Ce sont aussi des destins lumineux que Plunkett nous présente ici. Tous ces hommes et toutes ces femmes qu’il a rencontrés, numéraires et surnuméraires, engagés dans une sanctification quotidienne de leurs travaux et activités témoignent d’abord, par leur ardeur et leur ténacité, dans leurs oeuvres sociales, charitables et enseignantes, de l’effectivité immédiate du « levain dans la pâte ».

Jacques de Guillebon dans La Nef, n°171, mai 2006


Journaliste, essayiste, membre du comité éditorial de la revue de prospective catholique "Kephas", Patrice de Plunkett a écrit entre autres une biographie remarquée de "Benoît XVI et le plan de Dieu".

C'est dans un climat social et politique très tendu et peu favorable que le jeune abbé José-Maria Escriva se sent appelé à une mission spirituelle d'envergure. L'Opus Dei naîtra en 1928 à Madrid des longues méditations de son fondateur, soucieux de venir en aide à un monde en désarroi, moralement en déroute. Projet audacieux auquel il consacrera toute son existence parsemée de multiples épreuves.
Le premier centre de l'œuvre est créé avec de très modestes moyens dans la capitale madrilène en 1928. Y adhère une poignée d'étudiants espagnols séduits par l'idée du Père Escriva. Le but poursuivi est d'amener les laïcs à se sanctifier dans leur vie quotidienne personnelle, familiale, professionnelle et sociale. En dépit du climat de tension et des difficultés en tous genres, de nombreux centres de formation éducative et d'activités caritatives se développent. Ils seront de plus en plus performants avec l'unique souci de servir au sein de l'Eglise, sous les couleurs du Vatican.
Grâce à cette impulsion au fil des années, des écoles, des universités, des hôpitaux, des centres culturels, des ateliers s'organiseront sur tous les continents sous l'aile spirituelle de l'Opus Dei. Aides et dons privés viendront souvent au secours de situations apparemment insurmontables. Au plus creux des vagues, ni le Père Escriva, ni ses collaborateurs ne perdront confiance. L'expansion de l'œuvre se veut sans frontières, apolitique et pour tous sans distinction d'origine et de race.
Chaque vocation est individuelle et libre. Les membres sont reliés entre eux par des normes de prières, une formation doctrinale en parfait accord avec l'enseignement de l'Eglise catholique, un même esprit d'amitié et d'entraide, dans le respect de l'autre, quels que soient ses engagements par ailleurs. Le travail se fait dans son milieu de vie, sans tapage et sans recherche de vedettariat. Quels mystères cache cette discrétion ? Comme tout mouvement en extension, plus l'œuvre grandit, plus elle est vulnérable et intrigue.
Quelques zèles trop intempestifs, quelques vocations incomprises, du milieu familial surtout, des engagements avortés, malencontreux, suffisent à éveiller des soupçons. Les accusations, souvent les mêmes, sont reprises, montées en épingle par certains médias (Planète, Golias pour ne citer qu'eux).
Dans une société devenue égalitariste, hédoniste, laïcisée, en plein éparpillement, la transparence est de rigueur. Or, la discrétion de l'Opus Dei est mal vue. Sur quelques mécomptes, les imaginations s'échauffent, amplifiées par des articles venimeux de ci de là. Les termes de pénitence, de sacrifice, de mortification, d'approfondissement intérieur sont tournés en dérision et cloués au pilori de l'obscurantisme de nos pères. En réponse, les portes des divers centres sont largement ouvertes. Les enquêteurs s'obstinent, agacés de ne rien découvrir en dehors de l'harmonie de la paix et de la bonne humeur qui règnent partout.
La Prélature personnelle accordée à l'Opus Dei par Jean-Paul II "qui connaît le travail et la mystique des disciples d'Escriva" relance les polémiques. La béatification du fondateur en 1991, peu d'années après sa mort en 1975 à Rome, puis la proclamation de sa sainteté, déchaînent les médias : l'Ouvre est classée "Sainte Mafia"… Doù viennent ses ressources financières ? Quels sont ses modes de recrutement ? ses exigences ? ses appartenances ? etc, etc…

C'est à tout cela que répond Plunkett, sans complaisances , sans ménager rien ni personne. Son enquête est menée tambour battant. Dès le départ, il déclare qu'il n'est pas de l'Opus Dei et n'a nulle intention d'y entrer. C'est clair et net. Il écrit en vérité et liberté totales.
Avec de nombreux écrivains et journalistes, il répond à ce nouveau flot d'attaques ciblées contre la personne du Christ et son Eglise, dont fait partie l'Opus Dei, prise en otage. "Pour 30 deniers Judas trahit son maître, pour des millions de dollars, Dan Brown trompe son monde" tablant avec astuce sur l'ignorance des foules, le goût d'un public déchristianisé pour l'ésotérisme et l'air pollué du temps… Une minorité agissante se mobilise : prélats, prêtres, religieux, laïcs protestent vigoureusement. Tous prouvent que depuis 2000 ans, le vrai Christ, celui des Evangiles, n'a cessé d'attirer à lui des foules innombrables d'hommes et de femmes qui ont consacré leurs vies à propager Sa doctrine d'Amour.

Gisèle Bazin pour

12:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

16/09/2007

La relation mère-enfant.

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La relation mère-enfant entre le manque d'affects et l'empiètement

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Source : Article de Bruno Leroy : http://blog.france2.fr/ecriture/index.
php/2005/07/29/3742-ces-enfants-maltraites. Les enfants maltraités ...
www.akadem.org/photos/contextuels/980_enfants_maltraites_Doc6.pdf -

17:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |