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08/09/2006

Hymne au Seigneur, roi de l’univers.


Psaume 46.

« Le Seigneur, le Très-Haut, le grand roi sur toute la terre ! ». Cette acclamation initiale est répétée selon des tons divers tout au long du psaume 46. Il se présente comme une hymne au Seigneur souverain de l'univers et de l'histoire : « Dieu est le roi de toute la terre... Il règne, Dieu, sur les païens » (v. 8-9).

Cette hymne au Seigneur, roi du monde et de l'humanité, comme d'autres compositions semblables qui se trouvent dans le psautier (cf. Ps 92 ; 95-98), suppose une atmosphère de célébration liturgique. Nous sommes donc au coeur spirituel de la louange d'Israël, qui monte jusqu'au ciel en partant de la terre, le lieu où le Dieu infini et éternel se dévoile et rencontre son peuple.

La toute-puissance de Dieu

Nous suivrons ce chant de louange joyeuse en ses moments fondamentaux, semblables à deux vagues qui avancent vers la plage de la mer. Ils diffèrent dans la manière d'appréhender la relation entre Israël et les nations. Dans la première partie du psaume, la relation est de domination : Dieu « nous soumet des nations, il tient des peuples sous nos pieds » (v. 4) ; dans la seconde partie, au contraire, la relation est d'association : « Les chefs des peuples se sont rassemblés avec le peuple du Dieu d'Abraham » (v. 10). On note donc un beau progrès. Dans la première partie (cf. v. 2-6), on dit : Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie » (v. 2). Le centre de cet applaudissement festif est la figure grandiose du Seigneur suprême, auquel on attribue trois titres glorieux : « très-haut, grand et redoutable » (v. 3). Ils exaltent la transcendance divine, le primat absolu dans l'être, la toute-puissance. Lui aussi, le Christ ressuscité s'exclamera : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28, 18).

À l'intérieur de cette seigneurie universelle de Dieu sur tous les peuples de la terre (cf. v. 4), l'homme en prière met en évidence sa présence particulière en Israël, le peuple de l'élection divine, « le bien-aimé », l'héritage le plus précieux et le plus cher au Seigneur (cf. v. 5). Israël sent donc qu'il est l'objet d'un amour particulier de Dieu, qui s'est manifesté par la victoire remportée sur les nations hostiles. Au cours de la bataille, la présence de l'Arche de l'Alliance près des troupes d'Israël leur assurait l'aide de Dieu ; après la victoire, l'Arche remontait au mont Sion (cf. Ps 67, 19), et tous proclamaient : « Dieu s'élève parmi les ovations, le Seigneur aux éclats du cor » (Ps 46, 6).

Le Dieu de l’Alliance universelle

Le second moment du psaume (cf. v. 7-10) est ouvert par une autre vague de louange et de chant festif : « Chantez des hymnes pour notre Dieu, chantez des hymnes ; chantez des hymnes pour notre roi, chantez... Que vos musiques l'annoncent » (v. 7-8). Maintenant aussi on célèbre par des hymnes le Seigneur assis sur son trône dans la plénitude de sa royauté (cf. v. 9). Ce siège royal est appelé « saint », parce que l'homme limité et pécheur ne peut s'en approcher. Mais le trône céleste est aussi l'Arche de l'Alliance présente dans la zone la plus sacrée du Temple de Sion. De cette manière, le Dieu lointain et transcendant, saint et infini, se rend proche de ses créatures, s'adaptant à l'espace et au temps (cf. 1 R 8, 27-30).

Le psaume finit sur une note qui surprend par son ouverture universaliste : « Les chefs des peuples se sont rassemblés avec le peuple du Dieu d'Abraham » (v. 10). On remonte à Abraham, le Patriarche qui est à la racine non seulement d'Israël mais aussi d'autres nations. Au peuple élu qui descend de lui est confiée la mission de faire converger vers le Seigneur toutes les nations et toutes les cultures, parce qu'il est le Dieu de toute l'humanité. De l'Orient et de l'Occident, elles se rassembleront alors à Sion pour rencontrer ce roi de paix et d'amour, d'unité et de fraternité (cf. Mt 8, 11). Comme l'espérait le prophète Isaïe, les peuples animés d'hostilité réciproque recevront l'invitation à jeter à terre leurs armes et à vivre ensemble sous l'unique souveraineté divine, sous un gouvernement régi par la justice et la paix (Is 2, 2-5). Les yeux de tous seront fixés sur la nouvelle Jérusalem où le Seigneur « monte » pour se révéler dans la gloire de sa divinité. Ce sera « une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues... Et ils proclamaient d'une voix forte : "Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l'Agneau" » (Ap 7, 9-10).

Jésus, sauveur des hommes

La Lettre aux Éphésiens voit la réalisation de cette prophétie dans le mystère du Christ rédempteur, quand elle affirme, s'adressant aux chrétiens qui ne viennent pas du judaïsme : « Souvenez-vous donc de ce que vous étiez autrefois, marqués comme païens dans votre corps... En ce temps-là, vous n'aviez pas de Messie à attendre, vous n'aviez pas droit de cité dans le peuple de Dieu, vous étiez étrangers aux alliances et à la promesse, vous n'aviez pas d'espérance et, dans le monde, vous étiez sans Dieu. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. C'est lui, le Christ, qui est notre paix ; des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine » (Ep 2, 11-14).

Dans le Christ, donc, la royauté de Dieu, chantée par notre psaume, s'est réalisée sur terre à l'égard de tous les peuples. Une homélie anonyme du VIIIe siècle commente ce mystère en ces termes : « Jusqu'à la venue du Messie, espérance des nations, les peuples païens n'ont pas adoré Dieu et ne l'ont pas connu. Tant que le Messie ne les avait pas rachetés, Dieu n'a pas régné sur les nations grâce à leur obéissance et à leur culte. Maintenant, au contraire, Dieu, par sa Parole et son Esprit, règne sur elles, parce qu'il les a sauvées du mensonge et s'en est fait des amies » (Anonyme palestinien, Homélie arabo-chrétienne du VIIIe siècle, Rome 1994, p. 100).

Audience générale du 5 septembre 2001
la documentation catholique, numéro 2256 du 21/10/2001. Rubrique Actes du Pape Jean-Paul II, paru en page 871

Jean-Paul II

10:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Le Maître de la vie.

 Avec la prière, un nouveau départ est offert à chaque chrétien. Pour passer de la mort à la vie, laissez-vous rejoindre par le Ressuscité.

 

Dieu a ressuscité Jésus en le délivrant des douleurs de la mort

Pierre est le premier à annoncer l'événement fondateur de ce qui deviendra le christianisme. Cette première annonce se trouve au début du livre des Actes des Apôtres : elle est faite le jour de la Pentecôte. Jour où l'Esprit qui animait Jésus est donné à ses disciples. Jour où tous les habitants de Jérusalem, y compris les nombreux étrangers qui y résidaient, s'étonnent en écoutant les apôtres leur parler : « Comment se fait-il que, tous, nous les entendons parler des grandeurs de Dieu dans nos langues maternelles ? » (chapitre 2)

Nous touchons ici à la plus grande originalité de la prière chrétienne. Et elle est double.
1) La prière nous fait entendre les merveilles de Dieu dans notre langue, c'est-à-dire notre culture, notre sensibilité, etc. Inutile donc d'apprendre une langue étrangère pour comprendre Dieu. C'est lui qui se met à nous met à notre portée quand nous l'écoutons.
2) Prier le Dieu de Jésus-Christ, son Père et notre Père, nous conduit d'une manière ou d'une autre à entrer concrètement dans le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus. Il s'agit pour chacun d'entre nous de passer de la mort à la vie, dès maintenant, et un peu plus chaque jour, en nous laissant saisir par celui que la mort n'a pas pu retenir.

Notre coeur n'a-t-il pas brûlé lorsqu'il nous parlait sur la route et qu'il nous dévoilait les Écritures ?

L'expérience des disciples d'Emmaüs nous fait toucher du doigt le dynamisme pascal : quitter notre tristesse, notre désespérance pour nous laisser entraîner par le Christ ressuscité. Nous connaissons ce très beau récit de l'Évangile de Luc ( au chapitre 24 ) : Jésus rejoint deux disciples sur leur route, il leur demande ce qui se passe, il les écoute, puis leur ouvre les Écritures (la Bible), il reste ensuite avec eux le soir, il partage le repas, rompt le pain et le leur donne. Ce dernier geste le fera reconnaître. Convertis à la présence du Ressuscité dans leur vie, les deux disciples s'en retourneront joyeux à Jérusalem annoncer la bonne nouvelle à leurs frères !

La prière est ce moment privilégié où se joue pour chacun d'entre nous ce retournement de situation. Pour cela deux éléments sont nécessaires : parler à Dieu de ce qui habite notre coeur, lui confier nos joies comme nos peines, puis écouter sa Parole dans les Écritures, l'entendre avec les oreilles de notre coeur.

Cette même dynamique est aussi à l'oeuvre dans chaque eucharistie où l'écoute de la Parole de Dieu conduit au partage du pain. Sommet la prière chrétienne, la messe nous rassemble avec tous ceux qui cherchent le Seigneur sur les routes de leurs vies.

Comme avec Adam
tous meurent
avec le Christ aussi
tous vivront

Saint Paul parlera avec beaucoup de force de ce que produit la rencontre du Ressuscité. Une double certitude l'habite désormais : si nous mourons tous (comme Adam, être humain tiré de la terre), nous vivrons aussi avec le Christ (comme lui, être humain appelé à partager la gloire de Dieu).

La prière nous aide à faire le lien entre ce que nous vivons dans cette vie (nous sommes tous des Adam ! ce que signifie notre naissance) et ce qui nous est donné par Dieu (nous sommes tous des Christ ! ce que signifie notre baptême). Elle permet de nous donner comme des lunettes pour voir en relief notre existence. Elle est comme une aire de repos sur les voies rapides de nos existences : se reposer avec le Christ, pour mieux se laisser entraîner par lui lorsque nous reprenons la route, celle des Emmaüs de nos vies.

Concrètement, que faire ?

  • Pour cette étape, commencez par contempler le Christ Sauveur de l'animation multimédia que nous vous proposons. En écho, plongez-vous également dans l'homélie ancienne pour le grand et saint Samedi : « Éveille Toi, ô toi qui dors » (lien sur la colonne de droite, en haut de cet écran).
  • Prenez ensuite un temps de méditation sur le passage de la lettre de saint Paul. C'est un texte spirituel d'une haute teneur. Son abord est difficile. Mais lisez-le à voix haute plusieurs fois, vous serez surpris de l'effet produit.
  • Pour aller un peu plus loin encore, consacrez un temps de prière (20 minutes par exemple) pour dire au Seigneur vos joies et vos tristesses, vos espérances et vos déceptions. Confiez-lui ce qui habite votre coeur. Il saura le rendre brûlant.
Thierry Lamboley, sj

10:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

J'ai besoin de tes mains...

« Depuis que je suis monté au ciel,
je n’ai plus de mains pour travailler la terre
Plus de pieds pour courir les chemins!
Plus de bras pour étreindre les enfants!
Eh bien!  J’ai besoin de toi.
Par tes mains, je veux toucher tes frères;
par tes yeux, je veux plonger mon regard dans leur âme;
par tes pieds, je veux conduire les hommes dans le droit chemin;
par tes jambes, je veux courir après la brebis perdue;
par ton cœur, je veux aimer les mal-aimés;
par ta parole, je veux éclairer les esprits égarés;
par tes bras, je veux redonner force à ceux qui sont tombés;
par ton affection, je veux réconforter les esseulés;
par ta prière, je veux libérer les personnes tourmentées.
Qu’en dis-tu?
Oui, dit Jésus, dans ton école, à ton usine, sur ta rue,
bien des gens ne verront jamais d’autres visages de moi que le tien,
ne liront jamais un autre Évangile que celui de ta vie,
ne recevront jamais d’autres pardons que les tiens.
Cette tâche, toi seul peut l’accomplir.
Cet enfant, ce conjoint, ce voisin…
c’est à toi que les confie.
Si tu ne t’en occupes pas,
personne ne le fera à ta place
et il y aura éternellement un grand trou dans ma création!
Alors…? Dis-moi est-ce que je peux compter sur toi »?
Jésus.

09:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

06/09/2006

Les deux types d’homme.

Les deux types d’homme

Psaume 35

Chaque fois que commence une journée de travail et de rapports humains, tout homme peut prendre deux attitudes fondamentales : celle du bien, ou alors céder au mal. Le psaume 35 présente précisément ces deux aspects antithétiques. D'un côté, il y a celui qui, dès qu'il est sur le point de quitter son « grabat », trame des projets iniques ; de l'autre, celui qui, au contraire, cherche Dieu, « source de la vie » (verset 10). À l'abîme de la malice de l'impie s'oppose l'abîme de la bonté de Dieu, source vive qui désaltère et lumière qui éclaire le fidèle.

Ce sont donc deux types d'homme qui sont décrits par la prière psalmique, et que la Liturgie des Heures nous propose pour les Laudes du mercredi de la première semaine.

La malice du pécheur

Le premier portrait que le Psalmiste nous présente est celui du pécheur (cf. versets 2-5). En lui, comme le dit l'original hébreu, il y a « l'oracle du péché ». L'expression est forte. Elle fait penser à une parole satanique qui, par contraste avec la parole divine, retentit dans le coeur et le langage de l'impie.

Chez lui, le mal semble connaturel à sa réalité intime, de sorte qu'il sort de lui en paroles et en actes (cf. versets 3-4). Il passe ses journées à choisir « des voies qui ne sont pas bonnes », et cela depuis tôt le matin, quand il est encore sur son « grabat » (verset 5), jusqu'au soir, quand il est sur le point de s'endormir. Ce choix constant du pécheur découle d'une option qui implique toute son existence et engendre la mort.

Le chercheur de Dieu

Mais le Psalmiste est entièrement tendu vers l'autre portrait dans lequel il souhaite se refléter : celui de l'homme qui cherche le visage de Dieu (cf. versets 6-13). Il élève un véritable chant à l'amour divin (cf. versets 6-11), qu'il fait suivre, en finale, d'une invocation suppliante pour être libéré de l'obscure fascination du mal et être enveloppé à jamais de la lumière de la grâce. Dans ce chant, se déploie une véritable litanie de termes qui célèbrent les traits fondamentaux du Dieu d'amour : la grâce, la fidélité, la justice, le jugement, le salut, l'ombre protectrice, l'abondance, les délices, la vie, la lumière. Plus particulièrement, il faut souligner quatre de ces traits divins, exprimés par des mots hébreux qui ont une valeur plus intense que ceux qu'emploient les traductions dans les langues modernes.

La quadruple bonté du Seigneur

Il y a tout d'abord le terme de hésed, « grâce », qui est tout à la fois fidélité, amour, loyauté, tendresse. C'est un des termes fondamentaux pour exalter l'Alliance entre le Seigneur et son peuple. Et il est significatif qu'il apparaisse au moins 127 fois dans le psautier, plus de la moitié des fois où ce mot revient dans le reste de l'Ancien Testament. Il y a ensuite l'émunah, qui vient de la même racine que le mot amen, le mot de la foi, et qui signifie stabilité, sécurité, fidélité inébranlable. Vient ensuite la sedaqah, la « justice », qui a une signification surtout salvifique : c'est l'attitude sainte et prévoyante de Dieu qui, par son intervention dans l'histoire, libère son fidèle du mal et de l'injustice. Voici enfin la mishpat, le « jugement », par lequel Dieu gouverne ses créatures, se penchant sur les pauvres et les opprimés, et faisant plier les arrogants et les puissants.

Quatre mots théologiques, que l'homme en prière répète dans sa confession de foi, alors qu'il s'avance sur les routes du monde, certain d'avoir à ses côtés le Dieu plein d'amour, fidèle, juste et sauveur.

Et ce n’est pas tout !

Aux divers titres par lesquels il exalte Dieu, le Psalmiste ajoute deux images suggestives. D'un côté, l'abondance de nourriture : elle fait penser avant tout au banquet sacré que l'on célébrait dans le Temple de Sion, avec les viandes des victimes sacrificielles. Il y aussi la source et le torrent, dont les eaux désaltèrent non seulement la gorge desséchée, mais aussi l'âme (cf. versets 9-10 ; Ps 41, 2-3 ; 62 2-6). Le Seigneur rassasie et désaltère l'homme en prière, il le rend participant de sa vie plénière et immortelle.

L'autre image est donnée par le symbole de la lumière : « Par ta lumière, nous voyons la lumière » (verset 10). C'est une luminosité qui se répand comme « en cascade » et elle est un signe de la révélation de Dieu à son fidèle. Il en fut ainsi pour Moïse au Sinaï (cf. Ex 34, 29-30), et cela se passe ainsi pour le chrétien dans la mesure où, « un voile sur le visage, nous reflétons tous la gloire du Seigneur, et nous sommes transfigurés en son image » (2 Co 3, 18). Dans le langage des psaumes, « voir la lumière du visage de Dieu », cela signifie concrètement rencontrer le Seigneur dans le Temple, où l'on célèbre la prière liturgique et où l'on écoute la parole divine. Le chrétien fait lui aussi cette expérience quand il célèbre les louanges du Seigneur au début de la journée, avant d'emprunter les routes, qui ne sont pas toujours rectilignes, de la vie quotidienne.

Audience générale du 22 août 2001
la documentation catholique, numéro 2255 du 7/10/2001. Rubrique Actes du Pape Jean-Paul II, paru en page 826



11:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

ALORS LA PAIX VIENDRA...

Prière

Si tu crois qu'un sourire est plus fort qu'une arme,
Si tu crois à la puissance d'une main offerte,
Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui les divise,
Si tu crois qu'être différents est une richesse et non pas un danger,
Si tu sais regarder l'autre avec un brin d'amour,
Si tu sais préférer l'espérance au soupçon...

Si tu sais chanter le bonheur des autres et danser leur allégresse,
Si tu peux écouter le malheureux qui te fait perdre ton temps et lui garder ton sourire,
Si tu sais accepter la critique et en faire ton profit sans la renvoyer et te défendre,
Si tu sais accueillir et adopter un avis différent du tien...

ALORS LA PAIX VIENDRA

Si tu estimes que c'est à toi de faire le premier pas plutôt qu'à l'autre,
Si le regard d'un enfant parvient encore à désarmer ton coeur,
Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,
Si l'injustice qui frappe les autres te révolte autant que celle que tu subis,
Si pour toi l'étranger est un frère qui t'est proposé,
Si tu sais donner gratuitement un peu de ton temps par amour,
Si tu sais accepter qu'un autre te rende service,
Si tu partages ton pain et que tu saches y joindre un morceau de ton coeur,
Si tu crois qu'un pardon va plus loin qu'une vengeance...

Si tu refuses de battre ta coulpe sur la poitrine des autres,
Si pour toi l'autre est d'abord un frère,
Si la colère est pour toi une faiblesse, non une preuve de force,
Si tu préfères être lésé que de faire tort à quelqu'un,
Si tu refuses qu'après toi ce soit le déluge,
Si tu te ranges du côté du pauvre et de l'opprimé sans te prendre pour un héros,
Si tu crois que l'amour est la seule force de discussion,
Si tu crois que la paix est possible...

 ... ALORS LA PAIX VIENDRA.

Père Guy Gilbert.

10:59 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

05/09/2006

Dieu peut régner dans le cœur des hommes.

La péricope de ce jour comporte trois parties : la guérison de la belle-mère de Pierre ; le ministère de compassion de Jésus auprès des foules ; la prière nocturne du Seigneur et le dévoilement de la raison de sa venue.
Sortant de la synagogue où il vient de manifester la puissance de sa Parole en libérant un homme d’un esprit impur, Notre-Seigneur entre sans transition dans la maison de Simon. Son action y est semblable : il interpelle vivement - littéralement il « menace » - la fièvre qui est obligée d’obéir à sa Parole et de quitter la malade sans tarder. « A l’instant même elle se leva et elle les servait ».
Le médecin Luc sait apprécier l’efficacité de l’intervention : pas besoin de convalescence, la femme est immédiatement disponible pour le service. Cependant, la transformation instantanée suggère qu’il ne s’agit précisément pas d’une guérison - celle-ci suppose toujours une inscription dans la durée - mais plutôt de l’irruption d’une vie nouvelle, qui vient prendre la place de l’ancienne, déficiente ; le terme utilisé pour exprimer le relèvement de la malade, suggère une participation anticipée à la résurrection de Jésus lui-même.
Sans plus attendre, la belle-mère de Simon se met à servir le Seigneur, prolongeant ainsi la liturgie qui vient de s’achever à la synagogue. Avec la venue du Christ, la présence de Dieu passe des lieux de culte institués, dans la maison des hommes, où l’Emmanuel veut prolonger l’intimité qu’il a vécue trente ans avec Marie et Joseph à Nazareth.
Le second volet prolonge la révélation de la toute-puissance de la Parole de Jésus en faveur de tous, sans distinction. Jésus « se penche » sur la misère de chacun en particulier, leur signifiant par le geste de l’imposition des mains, qu’il leur transmet une effusion de cette Force mystérieuse qu’il possède en surabondance, et que l’Evangile et les Actes nous permettront d’identifier progressivement. Il se confirme aujourd’hui que cette Puissance dérange les esprits impurs, au point qu’ils sont obligés de se retirer. Hier déjà nous les avions entendu confesser la sainteté unique de Jésus : « Je sais qui tu es : le Saint de Dieu », s’était exclamé un des leurs ; aujourd’hui la reconnaissance se précise encore : « Tu es le Fils de Dieu », titre qui est attribué à Jésus précise saint Luc « parce qu’ils savaient eux qu’il était le Messie », c’est-à-dire le Oint, celui sur qui repose l’Esprit Saint de Dieu.
Jésus ne les laisse cependant pas parler ; non seulement en raison de l’ambiguïté de leur proclamation, mais surtout parce qu’il ne veut recevoir de témoignage sur son identité que de Celui qui l’a envoyé et qui s’est déjà prononcé sur lui lors du baptême au Jourdain : « Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » (Lc 3, 22). C’est dans l’aujourd’hui de cet engendrement éternel que Jésus a pu proclamer : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il ma conféré l’onction ; il m’a envoyé proclamer aux captifs la libération » (4, 18). Ce que le Seigneur vient précisément de faire en libérant par sa Parole ces hommes enchaînés dans les conséquences du péché.
Le troisième volet est une conclusion et une ouverture. Jésus a exercé son ministère toute la nuit, profitant de la fraîcheur. Au lever du jour, tandis que les autres prennent quelques heures de repos, il se retire à l’écart, hors de la ville - saint Marc précise : « pour prier » (Mc 1, 35). Mais bientôt les foules inquiètes de sa disparition, le rejoignent, bien décidées à garder auprès d’elles ce thaumaturge hors de l’ordinaire. Mais lui ne l’entend pas ainsi : il ne reçoit pas sa mission des hommes mais de son Père : « Il faut que j’aille aussi dans les autres villes : c’est pour cela que j’ai été envoyé ». On ne met pas la main sur la Parole, nul ne peut se l’approprier. Elle est toute entière à chacun de nous et toute à tous ; elle demeure libre et c’est dans la mesure où nous acceptons cette pauvreté de ne jamais la posséder, mais de toujours devoir la recevoir à nouveau, qu’elle nous libère à notre tour.
Si nous voulons jouir de la présence et de la puissance guérissante du Seigneur Jésus, il ne nous reste plus qu’à nous lever et à nous mettre en route à sa suite, « prêchant par la parole et par nos vies transformées, la bonne nouvelle » : Dieu peut à nouveau régner dans le cœur des hommes qui viennent chercher auprès de son Fils la délivrance et la guérison.

« Seigneur, nous ne sommes que “de faibles êtres de chair” dont “la conduite toute humaine” (1ère lect.) n’a pas grand-chose à voir avec les exigences de ton Evangile ! Pourtant nous mettons en toi notre confiance : nous ne sommes ni meilleurs ni pires que “ces hommes et ces femmes atteints de diverses maladies” qui se pressaient autour de toi aux portes de Capharnaüm, et auxquels tu as manifesté toute ta tendresse et ta miséricorde, alors qu’ils étaient tourmentés d’esprits mauvais. “Nous attendons de toi notre vie : tu es pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de toi, notre confiance est dans ton nom très saint” (Ps 32). »


Père Joseph-Marie

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Chaque enfant apprend par l'exemple.

Chaque enfant apprend par l'exemple
S’il vit entouré de critique, il apprend à blâmer.

S’il vit entouré d’hostilité, il apprend à être agressif.

S’il vit entouré de moquerie, il apprend à être timide.

S’il vit entouré de honte, il apprend à se sentir coupable.

S’il vit entouré de tolérance, il apprend à être patient.

S’il vit entouré d’encouragement, il apprend à agir.

S’il vit entouré d’éloges, il apprend à complimenter.

S’il vit entouré de probité, il apprend à être juste.

S’il vit entouré de sécurité, il apprend à faire confiance.

S’il vit entouré d’approbation, il apprend à s’accepter.

S’il vit entouré d’amitié, il apprend à aimer la Vie.

12:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

NOS SERVICES AUPRES DES JEUNES DE LA RUE.

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La rue, l'errance... un gouffre sans fond. Une situation qui broie l'individu et qui tranquillement, insidieusement, le déstructure dans ce qu'il a de plus profond. Lorsque plus rien ne fonctionne, le jeune s'immobilise et se préserve dans un dernier réflexe de survie.

 Il  quitte ce mouvement qui le fait souffrir et s'inscrit dans un rapport au temps qui, en ne répondant plus qu'à des objectifs de survie immédiats (se nourrir, trouver un endroit pour dormir, etc.) le précipite dans une impossibilité de se situer dans le temps. La rue c'est un peu la fin de l'histoire, l'abandon. Mais la rue, c'est aussi un espace à investir, un lieu pour exprimer sa dissidence et faire l'expérience de sa vie en dehors du monde adulte. La rue est un espace transitionnel qui va permettre de trouver son identité, de « faire du sens ».C'est peut être entre ces deux espaces, d'une part la rue comme syndrome de déstructuration totale et, d'autre part, la rue comme espace à entreprendre que se situent la beauté et la difficulté de notre travail quotidien ici au service Éducatif. Ainsi, en offrant des lieux où il subsiste du « relationnel » et en permettant qu'une histoire se raconte, nous luttons chaque jour pour que du « sens » soit rendu aux jeunes. Dans une course contre la montre nous tentons de faire en sorte qu’ils puissent trouver du sens dans ce qu'ils vivent afin de pouvoir se construire un futur avant que la précarité de la rue ne mette fin aux conditions d'un « possible ». Notre travail est, entre autres une démarche de négociation qui permet l'orientation sans nier à l'autre la réalité de ce qu'il est et de ce qu'il vit.

Encourager l'autonomie

Les nombreuses années sur le terrain nous ont notamment appris que nous devons nous tenir prêts à intervenir et à soutenir les jeunes au moment opportun. L'année 2005 nous aura permis de réactualiser notre mandat et d'effectuer quelques transformations à notre dynamique d'intervention. De ce fait, un intervenant à temps partiel a été ajouté à notre équipe afin de permettre une flexibilité au niveau des accompagnements. Ainsi, lorsque nos jeunes expriment le besoind'être accompagnés dans des démarches à l'extérieur de nos murs (toxicomanie, justice, hébergement, soins de santé…), ils savent qu'un intervenant sera disponible pour les accompagner et les soutenir. Subséquemment, nous avons aussi mis sur pied un service de tutorat nous permettant d'accompagner les jeunes de la rue qui quittent notre ressource afin de faciliter la transition et de faire un meilleur arrimage entre la vie au Centre de jour et la vie dans la communauté (emploi, santé, école…), dans une perspective d'autonomie et dans un souci de les aider à surmonter leurs peurs.

 

Bruno LEROY et son équipe Éducative vous souhaitent une excellente rentrée de combats pour un Monde plus équitable et plus Fraternel.

11:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Projets éducatifs et sociaux. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, GAUCHE, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Amour humain et amour de Dieu.

De François Varillon.

"L’expérience de l’amour humain est ce qu’il y a de moins inadapté pour suggérer l’amour tel qu’il est vécu en Dieu. Car, même s’il est encore très « naturel » et tel qu’on puisse en décrire les composantes de façon simplement phénoménologiques, il se meut déjà en direction de son terme ultime, il est à la racine de lui-même désir d’aimer comme Dieu aime, et capacité d’être transfiguré par l’Esprit pour s’accomplir selon sa vocation.
Certes il n’approche que de très loin le désintéressement absolu de l’amour divin, mais, si mêlé qu’il soit de passion égoïste qui l’incurve sur lui-même, on peut discerner en lui une lumière qui, dans le crépuscule de son matin, n’est pas autre que celui du soleil éternel. Il n’y a pas deux soleils ; il n’y a pas deux amours.
Si l’amour humain peut conduire à l’amour divin, c’est qu’il en est une manifestation, même s’il n’a guère conscience encore de sa noblesse et s’il ne sait pas qu’il devra être transfiguré.
C’est pourquoi il m’est permis d’inviter le fiancé, ou l’époux, ou l’ami, à entendre comment bat le meilleur de son cœur : il entendra un écho du battement du cœur de Dieu. L’amour est pauvreté, dépendance, humilité."

09:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/09/2006

Une Parole d'autorité qui Autorise.

Jésus est à Capharnaüm, ville cosmopolite de la Galilée des nations. Il enseigne probablement dans la synagogue, lieu de rassemblement des juifs pieux. Ici comme à Nazareth, son interprétation de la Thora surprend « parce que sa parole est pleine d’autorité ». Le terme « exousia » que nous traduisons par « autorité », implique que celui qui l’exerce est mandaté par Dieu. La conscience de sa mission unique donne à Jésus une totale assurance et une parfaite liberté. Il n’a que faire de répéter les commentaires des rabbis réputés : il parle en tant que Fils, en tant que Verbe incarné, qui récapitule et accomplit en sa Personne toutes les paroles authentiques que l’Esprit a inspirées aux prophètes pour préparer sa venue.
Même si l’enseignement de Jésus se situe en continuité avec les écrits et la tradition de la première Alliance qu’il porte à leur achèvement, la nouveauté et l’originalité de sa prédication sont telles, qu’elles ne pouvaient pas manquer de susciter des réactions. Non seulement parmi les responsables religieux qui s’inquiètent de l’orthodoxie de ce rabbi hors norme, mais aussi dans le camp du Prince de ce monde. Jusqu’à la venue de Jésus, le démon ne se sentait pas directement menacé par les discours prophétiques ; par contre le ton change avec ce rabbi de Nazareth. Aussi l’interpelle-t-il vivement par la voix d’un homme « possédé par un esprit démoniaque ». Fidèle à sa stratégie préférée, le Prince de ce monde demeure ambigu aussi bien dans la partie interrogative que dans la partie affirmative de son intervention, cherchant avant tout à jeter le trouble dans le cœur de l’assistance.
« Que nous veux-tu ? Où veux-tu nous entraîner avec tes beaux discours ? Cherches-tu à nous égarer hors du chemin que nous ont tracé nos pères dans la foi ? » Voilà de quoi semer le doute dans l’assemblée qui avait été « frappée » par l’enseignement de Notre-Seigneur.
« Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu » : l’insistance sur le savoir semble insinuer que Jésus cacherait sa véritable identité. Quant à l’expression « le Saint de Dieu », elle a dû faire l’effet d’une bombe, jetant un grand trouble parmi les témoins. Le démon ne lésine pas sur les moyens pour discréditer Jésus aux yeux des juifs pieux et le faire soupçonner de blasphème, voire de folie. Cherche-t-il par la même occasion à faire tomber dans l’orgueil ce rabbi dont la parole pleine d’autorité le dérange ? Ce n’est pas impossible, car même si les titres qu’il décline sont véridiques, le démon ignorait la véritable identité de Jésus.
Peut-être aussi l’expression utilisée par l’ennemi est-elle une formule de défi lancée dans le contexte d’un combat singulier, tel qu’il se déroulait dans le cadre des exorcismes de l’époque. Chacun des antagonistes cherchait à prononcer le nom et à dénoncer les pouvoirs occultes de l’adversaire, afin de prendre autorité sur lui. Jésus ne rentre pas dans ce genre de stratégie ; il n’a pas besoin de dévoiler l’identité du démon qui l’agresse, pour le maîtriser. Il se contente de « l’interpeller vivement », lui impose le silence, et le somme de quitter le possédé, par la seule « exousia » de sa parole. Le résultat ne se fait pas attendre : le démon est obligé de lâcher sa victime et disparaît sans un mot.
L’effroi fait suite à la stupeur parmi les témoins, qui se posent la question de l’origine de « cette parole » qui « commande avec autorité et puissance aux esprits mauvais » ? Cette interrogation traverse l’Evangile de part en part, et rejoint tous ceux qui se risquent à s’exposer au « Dabar » de Dieu, à sa « Parole-événement ». Aujourd’hui comme hier, l’enseignement de Jésus nous bouscule dans nos « habitudes religieuses » et oblige nos démons intérieurs à trahir leur présence. « Que nous veux-tu, Jésus ? Ne vois-tu pas que la culture occidentale a rejeté ton Evangile ? Sans doute es-tu le Saint de Dieu ; mais nous ne sommes que de pauvres hommes comme tous les autres, et nous devons adhérer aux orientations de notre temps sous peine d’être exclus de notre groupe social. Ne viens pas nous demander l’impossible ! »
Ne reconnaissant pas celui qui vient nous visiter, nous demeurons prisonniers de nos peurs, de nos impuissances et des filets du Malin, alors que le Tout-Puissant vient personnellement à nous en son Fils unique, pour nous offrir la délivrance et nous recréer à son image. Si nous pouvions croire vraiment en la présence réelle et agissante de Notre-Seigneur dans sa Parole et ses sacrements, nul doute que notre vie serait radicalement transformée. Nous serions animés non plus par l’esprit du monde, mais par « celui qui vient de Dieu ; ainsi nous prendrions conscience des dons que Dieu nous a faits » (1ère lect.), et nous pourrions le servir dans la paix, la joie et la liberté des fils - que nous sommes.

« Prends patience avec nous Seigneur, Père très saint, Dieu de "tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour" (Ps 144). Renouvelle-nous dans l’Esprit Saint, car "personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu sinon l’Esprit de Dieu" (1ère lect.). Lui seul peut nous donner d’accueillir pleinement la Seigneurie de Jésus, lui seul peut nous faire "connaître la pensée du Christ" (Ibid.) et nous donner la force d’y conformer notre vie. Nous pourrons alors te rendre grâce et te bénir, annonçant aux hommes "la gloire et l’éclat de ton règne" (Ps 144), que la Résurrection de ton Fils a inauguré en ce monde ».


Père Joseph-Marie

19:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |