13/10/2006
NOTRE-DAME de FATIMA.
Sainte fête de Notre Dame de Fatima !
(apparition du 13 octobre 1917)
NOTRE-DAME de FATIMA
Apparition au Portugal
L'histoire
En 1917 le pape Benoît XV organisait une croisade de prières à Marie Médiatrice de toutes grâces, en vue de sauver le monde alors dévasté par la première Guerre Mondiale.
Une semaine plus tard, son appel angoissé recevait une réponse des lèvres mêmes de la divine Médiatrice.
Un dimanche, 13 mai 1917, trois enfants gardent leurs brebis sur les collines de Fatima, au Portugal. Lucie, âgée de 10 ans et ses cousins François et Jacinthe âgés respectivement de le 9 et 7 ans sont les heureux choisis de la Vierge.
En entendant sonner midi au loin, ils s'agenouillent et récitent le chapelet. Leur prière est interrompue par la vue d'un éclair, puis d'un second plus brillant que le premier. Le ciel est cependant sans nuages. Ô merveille! à quelques pas, sur les branches d'un chêne vert, ils aperçoivent une belle Dame plus étincelante que le soleil. Eblouis autant que terrifiés, les trois enfants veulent s'enfuir, mais la mystérieuse apparition les rassure par un geste de maternelle bonté et leur dit: «N'ayez pas peur, Je ne vous ferai pas de mal.»
Après quelques minutes d'un silence extatique, Lucie ose demander: «Qui êtes-vous? -- Je suis du Ciel, répond la céleste vision, Je suis descendue pour vous demander de venir ici, six mois de suite, le 13 de chaque mois.» La Vierge leur recommande de réciter souvent le chapelet. «Vous ajouterez cette prière après le Gloria Patri: «Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de Votre miséricorde.» Puis, Elle Se tait et S'éloigne doucement, comme poussée par un zéphir et disparaît dans la lumière du soleil.
À tous les 13 des cinq mois suivants, les enfants ont la joie insigne de revoir la belle Dame. La nouvelle des apparitions se répand rapidement dans la région. Le 13 juillet, la foule des curieux atteint cinq mille et en août, elle se chiffre à près de vingt mille.
Enfin, le 13 octobre, environ soixante-dix-mille personnes accourent malgré la pluie.
Tout à coup, le ciel s'éclaircit, le soleil tremble... se secoue... et se met à tourner sur lui-même à une vitesse vertigineuse, lançant d'énormes faisceaux lumineux et multicolores. Les nuages, les arbres, les rochers prennent les teintes les plus variées. Pendant que la foule haletante contemple ce saisissant spectacle, les trois enfants voient la Très Sainte Vierge accompagnée cette fois de Jésus et de saint Joseph. Ce prodige inouï dura une douzaine de minutes et fut aperçu distinctement à plus de quatre milles à la ronde.
Ce miracle se réalisait exactement au jour, à l'heure et à l'endroit annoncés, pour inciter les hommes à croire à la réalité des apparitions et à obéir au message que la Très Sainte Vierge apportait du Ciel. À Fatima comme à Lourdes, Notre-Dame recommandait la pénitence et la récitation du rosaire. «Si l'on répond à Ma demande de faire pénitence et de prier, la Russie se convertira et vous aurez la paix,» a promis la Vierge Marie. «...Sinon, elle répandra ses erreurs dans le monde, suscitant des guerres et des persécutions à l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties.»
Mais n'oublions pas que Notre-Dame de Fatima a ajouté: «À la fin, Mon Coeur Immaculé triomphera !»
La foule est très émue. Les gens sont à genoux. Un vieillard jusque là incroyant agite les bras en l'air en criant : "Vierge sainte ! Vierge bénie !". Et de tous côtés se déroulent des scènes analogues. Car tous ont vu la même chose. Et finalement, alors que tous étaient trempés jusqu'aux os, chacun a la surprise de trouver le sol et ses habits absolument secs
Tiré du Message Marial par F.E.C., édition 1947, p. 82-90
* Que Dieu vous bénisse ! Thierry Fourchaud Cité de l'Immaculée BP24 - 53170 St Denis du Maine (France) Découvrez aussi : www.labonnenouvelle.fr * Transmettez ce message autour de vous, |
11:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
TÉMOIGNAGE DE BLANCHE LANDRY.
par Blanche Landry
Si je n'avais développé une vie spirituelle, il est indéniable que je n'aurais pu atteindre la libération de mes traumatismes.
L'abus sexuel est un fléau dans notre société.
Qui ne connaît pas une personne qui a été abusé sexuellement? Nous sommes tous concernés de près ou de loin par cette catastrophe sociale.
Catastrophe qui prend plus d'ampleur sachant que les approches thérapeutiques utilisées par les professionnels en relations humaines, ne permettent guère aux personnes qui ont subi des abus sexuels (particulièrement l'inceste), de guérir. La plupart de ces professionnels véhiculent qu'elles peuvent améliorer leur vie jusqu'à un certain point, mais de là à guérir complètement, c'est impossible.
En prenant conscience de cette réalité, les souffrances deviennent plus aiguës pour ces femmes qui essaient de peine et de misère de s'accrocher à la vie. Elles veulent vivre et non que survivre. Elles veulent être des vivantes et non que des survivantes.
En tant que psychothérapeute, puis-je aider une personne adéquatement, si en partant, je ne crois pas à son potentiel de guérison?
Comment cet être humain qui met toute sa confiance en moi, peut-elle croire à sa guérison, si le message que je lui transmets (consciemment ou inconsciemment) est négatif et fataliste? Quels sont les limites de la psychothérapie traditionnelle? De quelle manière, puis-je combler cette lacune? Quelle est l'importance de développer l'aspect spirituel dans un processus de guérison?
Nombre de questions que je tenterai de répondre du mieux de mes connaissances, de mes expériences et de mon vécu, puisque que moi aussi j'ai subi des abus sexuels, incluant l'inceste, et que, de la victime à la survivante, je suis passée de la vivante à l'aidante.
Au-delà des théories psychologiques, des statistiques et les dires de professionnels, je suis parvenue à me libérer totalement des chaînes qui me retenaient prisonnières à mon passé d'abus.
Après avoir expérimenté les techniques traditionnelles en psychothérapie, je me suis tournée vers des psychothérapies plus globales où je pouvais travailler non seulement avec ma tête, mais aussi avec toutes les dimensions de ma personne (tête, coeur, corps, âme). À mon avis, c'est l'ignorance ou la non-expérience d'une vie spirituelle qui forge la non-croyance du potentiel humain.
Nous avons donc aujourd'hui, la preuve que la psychologie traditionnelle a des limites. Quelles sont-elles?
- La psychologie traditionnelle est plutôt axée sur l'intelligence rationnelle (la tête), au détriment des trois autres intelligences dont je parlerai plus loin. Elle essaie de comprendre, d'analyser, de faire des liens. Mais ce n'est pas assez! L'exploration ne doit pas se faire exclusivement au niveau rationnel, en surface, mais plus en profondeur, si l'on veut vraiment avoir accès à la libération.
- La formation universitaire des futurs professionnels en relations humaines est basée surtout sur les études freudiennes. Même si Freud apporté beaucoup à la compréhension de l'être humain, il a fait énormément de torts aux victimes d'abus sexuels. À l'époque, lorsque ses clientes le consultaient et osaient révéler les abus de leur père, Freud ne les croyait pas. Il disait qu'elles fabulaient, fantasmaient et étaient des hystériques. Ce n'est qu'en 1924 qu'il décida d'admettre que ses clientes avaient bel et bien été abusées sexuellement par leur père. Il ne l'a pas fait auparavant afin de protéger la réputation des ces pères. Cela s'est passé, il y a plus de cent ans, mais encore aujourd'hui cette mentalité destructive existe encore de nos jours, et empêche les abuser de se responsabiliser face aux gestes qu'ils ont commis.
- Il semblerait que même ce cher Freud aurait lui aussi abusé de sa fille. De toute évidence, certaines de ses études on été biaisées.
- Dans la psychologie traditionnelle, la spiritualité est tabou (Freud était athée, il ne croyait pas en une puissance divine.). Et on ne travaille pas directement avec le corps, pourtant, c'est la porte d'entrée à toutes les blessures, tous les traumatismes.
Comme vous pouvez le constater, il nous reste encore beaucoup à faire pour remettre les pendules à l'heure.
Pour enrayer cette lacune, il serait bénéfique non seulement pour les personnes qui consultent, mais aussi pour les psychothérapeutes, de travailler en synchronisation avec les quatre intelligences. L'approche thérapeutique que je propose n'a pas pour but d'éliminer les techniques de travail existantes, mais d'être complémentaire à celles-ci.
En tant que psychothérapeute, je privilégie cette approche psycho-corporelle-spirituelle. C'est une approche globale et intégrée où nous travaillons simultanément avec nos quatre intelligences.
L'intelligence corporelle (corps) nous permet d'entrer en contact avec nos sensations, nos blocages, nos traumatismes. L'intelligence émotionnelle (coeur) nous permet d'entrer en relation avec ce que nous ressentons face à ces sensations. L'intelligence rationnelle (tête) nous permet d'observer sans jugement ce qui se vit en nous, elle va faire des liens entre notre présent et notre passé, va analyser et comprendre. L'intelligence spirituelle (âme-essence divine), nous aide à traverser avec humilité ces prises de conscience, ces blessures.
Par la méditation, la contemplation ou l'intériorisation, nous pouvons donc accéder à la racine de vie, notre essence divine. Ce lieu inviolables où le mal ne peut pénétrer. Dans cet espace de force, de lumière et d'amour, l'harmonie originelle peut constamment rejaillir. Nous avons alors accès à toutes les forces nécessaires pour passer à travers un tel cheminement. Doucement, la sérénité s'installe et nous trouvons un sens à notre vie.
Nous pouvons passer toute notre vie à raconter et à pleurer sur ce que nous avons vécu et ne jamais guérir car nous sommes pas connectés. C'est déroutant de voir, nombre de personnes qui viennent me consulter pour la première fois, et qu'elles me révèlent avoir été en thérapie durant "plusieurs années", sans avoir pris conscience de ce qui se passait dans leur corps. Elles sont stupéfaites de réaliser qu'elles ne sont connectées, mais plutôt dissociées. Ce n'est que par la connexion à notre corps, notre coeur, notre tête et notre âme nous pouvons alors intégrer, transcender nos blessures, et enfin ÊTRE. De là, l'importance de travailler en collaboration avec nos quatre intelligences.
En travaillant avec toutes les dimensions de l'être humain, les psychothérapeutes seront plus en mesure d'aider adéquatement les personnes qui ont été traumatisées profondément et les guider pas à pas, vers une complète guérison.
D'ailleurs, cette psychothérapie psycho-corporelle-spirituelle que je privilégie peut s'appliquer à toute personne qui veut expérimenter un cheminement en profondeur, peu importe la sorte de traumatisme qui empêche la vie de circuler.
J'espère qu'un jour nous auront le bonheur de voir s'intégrer cette approche dans nos universités. Nos futurs intervenantes en relations humaines seront donc, plus outillés pour aider la communauté. Notre société en sera profondément enrichie, plus créative et plus saine.
Il y a de l'espoir!
Peu à peu, des professionnels deviennent conscients des limites de la psychologie traditionnelle. Certains osent même intégrer à leur pratique une approche corporelle et spirituelle.
Blanche Landry est psychothérapeute et auteure de Le secret de Blanche, Éd. de l'Homme, mars 1999.
Quelques points très importants à considérer dans un processus de guérison
- Croire en sa guérison envers et contre tous.
- Réapprendre à se faire confiance, à s'assumer et à gérer son bien-être. (Le psychothérapeute est là pour guider, soutenir, mais c'est seulement soi-même qui sait vraiment ce qui est bon pour nous dans le présent.
- Vivre "ici et maintenant". C'est dans le présent que l'on vit... C'est dans le présent que l'on guérit... (Les blessures du passé refont surface dans le présent pour que nous puissions les libérer dans la conscience.)
- Prendre le temps d'assimiler chaque étape ou prise de conscience. (Respecter son propre rythme sans pour autant s'enliser dans la fuite.)
- Il est important de libérer la colère refoulée qui émerge dans le présent, car elle est le pivot de la guérison. Si je ne me libère pas la colère qui m'habite, je ne paux accéder à la libération
- Ne pas se forcer à pardonner. Le pardon se fera naturellement après avoir libérer la colère refoulée.
- Développer le sens de l'humour car il aide à dédramatiser notre vie et à poursuivre notre cheminement. Ici, je ne parle pas de se piétiner, de s'anéantir, mais d'apprendre à accepter la vulnérabilité qui nous habite et à pratiquer l'humilité, et à développer une vision plus positive de la vie.
Il est important de bien comprendre que le temps pour parvenir à une guérison complète, dépend de plusieurs facteurs :
- Le vécu de la personne
- Le degré de croyance en sa guérison
- Sa détermination à vouloir guérir
- La thérapie privilégiée
- Le temps alloué à son travail intérieur
10:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LA PENSÉE DU JOUR.
La pensée du jour |
« La vision de Dieu n’est rien d’autre que réaliser et sentir sa présence en nous-même et partout autour de nous, parce que Dieu imprègne l’univers entier. » Swami Ramdas |
04:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
12/10/2006
Pour suivre le Christ.
Pour suivre le Christ en tant que chrétien est-ce que je considère que je dois toujours en faire plus ? Jésus montre bien dans la réponse qu’il fait au jeune homme riche que pour entrer dans la vie éternelle, il ne s’agit pas d’ajouter quelque chose aux commandements mais de se déposséder : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
L'enjeu, ici, n'est pas de rechercher la pauvreté pour elle-même mais le Christ et lui permettre de devenir le centre de toute ma vie. Le but c’est le « suis-moi » autrement dit la sequela Christi et pour la vivre Jésus m’invite à vider mon sac à dos.
Dans la continuité de cette marche à la suite du Christ, choisir la pauvreté c’est prendre les moyens d’une communion toujours plus intime avec le Seigneur et en ce sens, c’est participer à la Sagesse divine qui comme nous l’avons vu introduit dans l’intimité avec Dieu. La Parole de Dieu, Sagesse divine est un appel à appartenir à celui qui m’appelle, à être uni à lui dans la proximité de son amitié et de son amour.
Nous découvrons ainsi que la pauvreté est comme l’aiment en creux de la charité. Saint Augustin l’exprime de façon tout à fait admirable : « L’aliment de la charité, c’est la disparition de nos convoitises ». Saint Bernard dit aussi que la richesse nous rend aveugle dans le combat spirituel de la charité et nous coupe des autres dans notre suffisance.
Comment est-ce que je me situe par rapport à la pauvreté ? Est-ce que j’aurais tendance à relativiser son importance en disant que l’essentiel est de ne pas m’attacher aux biens de ce monde ? Si cette dernière chose est vraie, il n’en demeure pas moins que « les biens de la terre sont plus aimés quand on les possède que quand on les désire » (Saint Augustin). Nous devons quand même bien prendre acte que Jésus, en jouant sur un contraste très fort, présente les richesses comme le premier obstacle pour entrer dans la vie éternelle : le chameau est le plus gros animal de Palestine et le chat d’une aiguille, le plus petit passage que l’on puisse imaginer !
Fr. Elie
22:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-social-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
DOCILES A L'ESPRIT.
Ils en veulent à Jésus, ils veulent lui faire un procès. Leur volonté de nuire les aveugle, ils ne voient plus que la Parole de Dieu les condamne. Certes, il faut exercer un discernement sur les signes réalisés par les prophètes, particulièrement les exorcismes. Mais il convient de le faire avec bon sens. Les ennemis de Jésus n’en ont pas.
Ceux qui réclament à Jésus un signe venant du Ciel considèrent manifestement que ceux qui ont eu lieu jusqu’alors n’en venaient pas. Les autres sont plus directs : Jésus agirait par Belzébul. Mais tous semblent oublier que les signes ne sont pas une fin en soi, ils ne sont pas donnés pour eux mêmes, mais pour accréditer une parole donnée, un enseignement. La vraie question est donc de savoir si le prophète conduit à Dieu par ses enseignements.
Jésus écarte donc rapidement leurs arguments et se réfère à la Parole de Dieu. Le « doigt de Dieu » est une expression de l’Ancien Testament désignant l’intervention concrète et directe de Dieu dans le monde. Si Jésus n’agit pas par Belzébul, son enseignement est donc véridique. Les signes qu’il accomplit le confirment, le Royaume de Dieu est parmi nous !
Les discours de mauvaise foi écartés, Jésus conclut son discours avec une plus grande fermeté. Il est normal que sa personne dérange, pose question : nous avons tous à prendre position par rapport à son identité. Ce n’est pas une question de principe ou de mode, mais la nécessité de notre condition. Nous sommes impliqués dans une guerre qui nous dépasse mais qui nous concerne tous. Il est impossible de rester neutres, mais le choix des armes nous appartient. Ceux qui choisissent d’argumenter, de se protéger dans une armure de raisonnements prétendus raisonnables, rencontrent en Jésus « un plus fort », qui retourne contre eux leurs arguments vides. Impossible donc de se retrancher dans un palais ou une forteresse : « Qui n’est pas avec moi est contre moi ». C’est-à-dire que refuser, oublier, ou négliger de se prononcer en faveur de Jésus, c’est se placer dans le camp de son adversaire. Pire, « celui qui ne rassemble pas avec moi disperse » dit Jésus, c'est-à-dire que se dédoua ner en prétendant faire le bien, ou s’excuser en choisissant une autonomie d’action, fût-elle bonne, est également s’opposer ouvertement à Jésus. Finalement, la seule réponse qui convienne est le « oui » d’accueil du Sauveur, la seule place qui nous aille est derrière Jésus, à la suite du maître, comme tout disciple.
Voici rappelé une radicalité que le rythme de nos vies tend à occulter.
Une radicalité de tous les instants. L’exorcisme marque de façon spectaculaire l’action du salut, la mission du sauveur qui nous arrache à l’empire du péché. Accueillir une fois la grâce de guérison ne suffit cependant pas : « sept autres esprits encore plus mauvais » rodent et sont prêts à réinvestir l’âme délivrée. Ce danger de grave rechute ne rend pas la salut inaccessible : les sept démons évoquent ceux de Marie-Madeleine, que Jésus a délivrée. Sa victoire est totale, son pouvoir ne connaît pas de limite. Mais cette possibilité de rechute montre que la guerre dans laquelle nous sommes engagés est une guerre sans répit, qui consiste à accueillir le Règne de Dieu dont les guérisons signifient la venue.
La situation est donc grave, il est bon de s’arrêter aujourd’hui pour en reprendre conscience, mais pas elle n’est pas dramatique : « un plus fort intervient et triomphe » nous rappelle Jésus. Ce combat, il l’a déjà mené et vaincu pour nous. La victoire étant acquise, il nous reste à être dociles à l’Esprit qui nous fortifie sur notre route, nous oriente dans notre décision, nous console du baume de sa guérison. Il nous reste à devenir vraiment disciples de Jésus-Christ.
Frère Dominique
21:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
AIMER: Béatitudes "Loubardes"
Bienheureux celui qui, écoutant ou lisant la violence distillée par les médias ne veut pas s'abreuver de sang et de haine.
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20:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
DÎNER DE CONS.
09:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/10/2006
Voyage au Pays du Prophète.
21:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Dieu est la Pauvreté.
Maurice Zundel a très souvent parlé de la pauvreté de Dieu. Comment se fait-il qu'on en parle encore si peu dans l'Eglise alors que cela pourrait sans doute changer beaucoup de choses en elle et dans le cœur d'un chrétien ?
A Lausanne en 1966 il disait : « Saint François d'Assise est sans doute l'homme qui s'est approché le plus prés de Dieu, qui a compris le plus profondément que Dieu était une passion lorsqu'il a compris que Dieu est la Pauvreté . Dieu est celui qui n'a rien : qu'est-ce que ça veut dire ? Cela veut dire qu'en Dieu la Vie est uniquement, exclusivement, une communication, un don, un élan vers l'Autre.
Nous, quand nous disons « moi », ce moi est une possession, c'est une limite, une frontière, un refus, une annexion, et nous avons toutes les peines du monde à ne pas dire souvent : « moi ». Les gens qui prétendent aimer le plus fort, ceux qui sont capables de magnifiques passions, il est rare finalement que leur amour-propre ne soit pas le plus fort. Il y a peu d'amours qui résistent aux blessures de l'amour-propre parce qu'en nous, spontanément, le moi est une possession, une annexion, une appropriation, et non pas un élan, un don, une générosité : c'est exactement le contraire en Dieu.
C'est exactement le contraire en Dieu : en Dieu toute la vie est jaillissement. Chaque Personne divine s'enracine dans la Divinité, s'approprie toute la substance de la Divinité en La donnant et pour La donner, si bien qu'en Dieu, littéralement « JE est un Autre », le Père dans le Fils, le Fils dans le Père, et le Père et le Fils dans le Saint Esprit, le Saint Esprit dans le Père et le Fils, dans une éternelle circulation où tout est absolument donné : Dieu est Celui qui perd tout ! qui perd tout ! qui éternellement se perd, chaque Personne l'une dans l'Autre, et c'est par là que Dieu apparaît justement comme une formidable passion, une passion infinie où tout est vraiment altruisme (souci de l'Autre), où tout est uniquement un regard vers l'Autre, une communication de tout l'être à l'Autre, sans repli, sans réserve, sans retour à soi. Cela nous paraît incroyable parce qu'en nous le retour à soi est tellement habituel, tellement fatal, que nous n'imaginons pas une vie qui soit toute entière, et uniquement, et éternellement, et d'une manière toujours nouvelle, un élan vers l'Autre.
François l'a compris, François l'a vécu, aussi François est-il entré lui-même dans cette immense passion qui le jetait sans cesse vers le martyre : il voulait donner, tout donner, donner sa vie pour Dieu, donner sa vie à Dieu dans les autres avec lesquels il se sentait apparenté en Dieu. Car, évidemment, si Dieu est cette passion éternelle et infinie, ce feu dévorant, il est impossible de Le connaître, de Le rencontrer, de L'aimer, sans être soi-même saisi par cette passion, sans être jeté dans cet élan , sans être saisi par cet altruisme infini, sans comprendre que l'on est parent avec les autres, d'une parenté infinie et éternelle, parce qu'on est branché avec eux sur le même circuit de l'éternelle communication.
Une parenté divine et infinie, une parenté qui suscite une passion sans réserve, c'est cela qui fonde l'apostolat des saints ! L'apostolat, c'est-à-dire ce désir invincible de faire circuler cette Vie divine, de révéler cette parenté qui fait que tous les hommes sont une seule personne en Jésus-Christ. »
Maurice Zundel.
12:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
10/10/2006
La mort est la condition de notre accomplissement.
Le problème de la mort : il s'agit pour nous d'entrer toujours plus profondément dans l'authenticité de la vie, d'entrer aujourd'hui dans la vie éternelle : nous ne sommes des vivants que dans la mesure où nous vivons de Dieu.
" Le problème de la mort est un problème terrible pour notre sensibilité parce qu'elle semble radicalement absurde. Il y a quelque chose de si brutal, et en apparence de si injuste, à voir disparaître un être en une seconde ! On était en dialogue avec lui et puis, brutalement, c'est fini, et irrévocablement fini ! Il n'y a plus qu'un cadavre qui est un agrégat. Il n'y a plus personne.
Sous cet aspect, la mort est inacceptable. Elle ne peut que provoquer la révolte ! la révolte parce que l'homme sait qu'il doit mourir. Les animaux, eux, ne le savent pas et, bien sûr, l'homme peut désirer la mort quand la vie lui est à charge, mais ce n'est pas la mort qu'il désire alors, c'est d'être délivré de sa charge, sans savoir d'ailleurs ce qui peut l'attendre au-delà de la mort. On comprend le geste du désespéré qui rejette son fardeau, mais ce n'est pas la mort qu'il veut, c'est la paix, c'est la tranquillité qu'il espère.
Mais, en dehors de ces cas, la mort ne peut pas ne pas être un scandale. Elle semble être une agression contre l'homme, et ressurgissent à cette occasion toutes les objections que Nietzsche proposait justement contre l'existence de Dieu. L'homme peut se sentir violé par la mort ! car enfin, il a conscience d'exister, il a rencontré en lui une intimité inviolable, il la défend contre autrui, il la respecte en lui-même, il sait que Dieu dans le Christ la respecte jusqu'à la mort de la Croix, mais, s'il ne le sait pas, s'il ne connaît pas ce mystère de la Croix où Dieu meurt de notre mort justement pour la dégager de la gangue du péché, comment pourrait-il accepter cette agression ?
L'homme peut voir derrière le mur, il ne peut pas ignorer ce qui se passe derrière le mur, et nous sommes dans cette situation devant la mort : nous pouvons regarder derrière le mur. L'animal périt sans savoir qu'il périt, l'homme le sait et il lui paraît injuste, je dirais même sadique, qu'il dispose d'assez d'intelligence pour voir au-delà du mur, donc pour prévoir au-delà de sa mort, et d'être condamné à mourir, comme si on lui arrachait son existence en le séparant de tout ce qu'il aime, en suscitant d'ailleurs la même peine à tous ceux qui l'aiment.
Nous voyons que les morts subites se multiplient. Est-ce à cause de la pollution qui nous environne ? A cause du bruit qui nous agresse constamment ? Est-ce la fatigue extrême que l'on éprouve dans la vie urbaine où l'on foule l'asphalte et où l'on ne respire plus les effluves de la nature ? Toujours est-il que les morts subîtes se multiplient et rendent le problème toujours plus aigu.
Pourquoi la mort ? Saint Paul nous redit, et cela est d'une grande importance et d'une très grande valeur, que la mort est entrée dans le monde avec le péché, qu'en effet Dieu ne l'a pas imposée à l'homme mais qu'il l'a subie, Lui, Dieu, par la volonté de l'homme, et le Christ justement dans son agonie va vivre toutes les morts, toutes les agonies, toutes les séparations, tous les déchirements, toutes les ténèbres de la douleur, comme le répondant de cette humanité qui s'est séparée de la source dès le début parce que, dès le début Dieu est crucifié, dès le début Dieu est mis en question, dès le début Dieu peut échouer, et II échoue effectivement, comme II échouera sur la Croix, et éternellement tant qu'il y aura un être qui se refuse à Son Amour.
La mort n'est pas de Dieu, c'est la vie qui est de Dieu, mais quelle vie ? Justement une vie éternelle aujourd'hui , et c'est cela qui est capital de nouveau, c'est qu'en fait nous ne sommes des vivants ici, maintenant, nous ne sommes des vivants que dans la mesure où nous vivons de Dieu, donc de l'Infini dont l'acceptation et le rayonnement fait de nous des personnes, et quand nous ne vivons pas de cette vie, nous ne sommes pas des vivants humains, nous végétons, ou nous sommes des animaux ! Notre vraie vie, c'est cette vie divine qui circule en nous, qui nous éternise et qui nous permet de communiquer aux autres l'Infini.
Voyez votre expérience : dans la mesure où Dieu est pour vous une réalité actuelle, vous rendrez sans doute témoignage à ce fait que vous devez à la rencontre avec quelqu'un qui était pour vous un espace, un espace de lumière et d'amour, vous devez à la rencontre avec quelqu'un d'avoir rencontré Dieu, c'est parce que vous avez vu cette lumière divine en l'homme, et c'est là que vous avez rencontré l'homme dans toute sa grandeur et dans toute sa beauté, de même que nous ne pouvons nous rencontrer nous-mêmes qu'à travers cette Présence et celle de la Beauté si antique et si nouvelle.
Donc il est certain qu'ici-bas la seule vie authentique, c'est la vie éternelle , ce que Mounier appelait la survie ici maintenant, une transcendance aujourd'hui. Et si l'on vit, si nous en vivions, de cette vie éternelle, si nous étions libérés de notre condition originelle, de nos déterminismes physiques et mentaux, si nous étions libérés de tout cela, nous serions à jamais des vivants.
Et de fait, lorsqu'un être s'en va, lorsqu'il disparaît derrière le voile de la mort, ce que nous cherchons à ressaisir en lui, ce sont les moments d'éternité, les moments où ils nous ont comblés, les moments où il a été pour nous une lumière qui demeure jusqu'à aujourd'hui, et là s'actualisent alors toutes les présences dans cette rencontre avec le même Dieu Vivant.
Alors évidemment, pour celui qui vivrait pleinement de cette vie éternelle, comme la vit le Père Kolbe qui réalise dans la liberté suprême d'un homme qui a vaincu la mort et devient un grand vivant dans la mort, pour un tel homme, pour celui-là il n'y a plus de mort ! la mort ne l'arrache plus à rien ! la mort est la condition même de son accomplissement parce qu'il porte la vie en lui et que cette vie est une liberté subsistante, une liberté par où il a émergé de l'enveloppe cosmique où il était inséré. Cette liberté ne peut périr, sinon l'univers serait plus fort qu'elle, il l'engloutirait, il ne serait plus l'univers-esprit que nous venons de considérer.
Quand la mort est libre, ce n'est plus la mort parce qu'elle ne peut être libre qu'en face de cette Présence intérieure à nous-même qui est la vie éternelle, il y a simplement un changement de plan ! Celui qui meurt n'habite pas un ailleurs, il ne s'agit pas d'une espèce d'éloignement dans l'espace ou dans un ciel imaginaire ! Dès là que l'espace et le temps ne comptent plus, la présence du défunt, c'est-à-dire de ceux qui se sont accomplis selon la force du mot, peut demeurer en nous un ferment de vie, et c'est là le signe précisément que la vie a été authentiquement vécue, qu'elle puisse demeurer en nous un ferment de vie.
D'ailleurs il n'y a pas de raison de penser que la structure qui nous constitue, cette structure qui est un chiffre, qui est une mélodie, qui est une musique, qui est un rayon, un sourire, ce je ne sais quoi, ce rien qui fait que vous reconnaissez l'être au plus profond de lui-même, il n'y a aucune raison de penser que cela ne subsiste pas, au contraire ! L'essence de la personnalité demeure et pourrait éventuellement se manifester, se reconstruire un corps dont il est difficile de nous faire une idée puisque, selon Jésus, au-delà de la mort, il n'y a pas de mariage et il n'y a pas sans doute de besoins à satisfaire, il n'y a pas de nourriture à prendre, il n'y a pas de digestion à favoriser, il n'y a pas de désassimilation, il n'y a sans doute pas de respiration (sinon celle, éternelle, de l'Esprit-Saint). Qu'est-ce que peut être le corps, c'est-à-dire l'être humain, puisqu'on ne peut pas le diviser, qu'est-ce qu'il peut être dans une telle situation ?
Eh bien, il peut être ce qu'il est justement quand nous le percevons dans sa grandeur et dans sa dignité, quand nous le voyons dans ce point central que j'évoque si souvent, quand nous le voyons dans cette lumière qui nous pénètre et nous assure de la présence qui nous est chère.
Il s'agit donc pour nous d'entrer toujours plus profondément dans l'authenticité de notre vie , de la vivre selon la dimension infinie qu'elle comporte dans tout notre être et, pour cela, de vivre notre recueillement sans cesse reconquis, c'est-à-dire dans une attention d'amour à cette Présence qui est la respiration de notre esprit et de notre cœur.
Et le Seigneur a voulu affirmer Sa Présence à travers les siècles dans le silence de l'Eucharistie. Rien n'est plus émouvant - et on voudrait qu'on le sente davantage - rien n'est plus émouvant, quand vous entrez dans une église solitaire, que de vous trouver face à face avec le Saint Sacrement, de voir clignoter la lampe qui vous indique les battements de son Cœur : le Christ est là, Il ne parle pas, quel bonheur! Il oppose justement à tous nos bavardages l'immensité de l'accueil de Son Silence. C'est cela qu'il faut, il faut arriver à ce silence vivant, à ce silence plein de voix, à ce silence qui est le Mystère même de Dieu, à ce silence qui est au cœur de notre intimité, à ce silence qui est la plus haute expression de l'Amour, un silence bien sûr qui ne doit pas être un mutisme mais qui peut durer et circuler à travers toutes les paroles quand demeure cette attention d'amour à la Présence qui est la Vie de notre vie.
Vous voyez que ce n'est pas un paradoxe de dire que le monde est esprit, que notre corps est esprit, que c'est cette dimension infinie qui est la seule surface de contact entre nous et l'univers, entre nous et nous-mêmes, entre nous et les autres, et entre nous et Dieu.
Combien belle est l'humanité ! disait Shakespeare, combien belle est l'humanité ! Oui, quand elle arrive jusque là.
Quand nous voyons un tout petit poupon qui commence à sourire, nous avons l'impression qu'enfin c'est arrivé, qu'un monde nouveau se lève et que cet enfant réalisera ce que personne n'a pu réaliser avant lui, c'est le signe de notre espérance. Mais nous savons bien qu'il n'y a pas là une promesse infaillible et qu'il faut commencer par nous-même.
En tous cas, ce qu'il faudra devenir, c'est cela. Nous sommes vêtus de ce Dieu, nous portons Dieu, et notre aventure, c'est de faire naître Dieu dans un monde qui croira éperdument en Lui lorsqu'il verra Son Visage à travers notre vie comme le Visage même de la Liberté et de l'Amour dans une dignité infinie. "
Maurice Zundel.
20:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |