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18/01/2010

Le jour où nous ressusciterons en Christ.

Le jour où nous ressusciterons en Christ, le sabbat de l’homme rejoindra celui de Dieu. Le devenir sera un éternel présent et le présent sera un éternel devenir en Dieu. En Christ ressuscité, la distance entre l’homme et Dieu sera définitivement abolie.


C’est la raison pour laquelle la clôture de la loi, gardienne de vie pour l’homme qui tendrait à se faire l’égal de Dieu, peut en Jésus être définitivement franchie. Seul le Fils de l’homme est bien le maître du sabbat. Et en lui ressuscité, tout homme est appelé à le devenir : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

 


« Seigneur Jésus Christ, apprend-nous à recevoir de ta main chacune de nos activités et de nos entreprises. Apprend-nous que le repos de ton sabbat n’a rien de commun avec une inactivité qui conduirait à la mort mais qu’au contraire il est le signe et le rappel que tout ouvrage humain, à l’image de ton œuvre de création, est appelé à s’accomplir dans le triomphe de la vie. »


Frère Elie.

19:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES ANGES GARDIENS.

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 L’Eglise nous invite à faire mémoire des anges gardiens, il est important de nous rappeler que le Christ est le centre du monde angélique. Les anges sont à Lui parce que créés par et pour Lui : « Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles: trônes, seigneuries, principautés, puissances; tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1,16). Ils sont à Lui plus encore parce qu'Il les a faits messagers de son dessein de salut. Le salut, voilà ce que les anges nous annoncent et ce vers quoi ils ont la mission de nous conduire. Dans son Adversus Eunomium, saint Basile nous dit que : « Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie. »

Les anges sont ceux que Dieu a envoyés pour nous guider jusque dans la véritable Terre Promise, sa nature et sa vie divine dont il désire nous rendre participants. Nous touchons ici la mission propre des anges gardiens que nous retrouvons exposée également dans la première lecture de ce jour (Ex 23, 20-23a) : « Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t'ai préparé ».

Pour atteindre cette Terre Promise du Royaume de Dieu, il s’agit d’écouter notre ange gardien qui se fait l’écho auprès de nous de la Parole de Dieu, de la Parole du Verbe, qui annonce et accomplit notre salut dans la mesure où nous l’accueillons et la laissons œuvrer en nous : « Respecte sa présence, écoute sa voix. Ne lui résiste pas : il ne te pardonnerait pas ta révolte, car mon Nom est en lui. Mais si tu lui obéis parfaitement, si tu fais tout ce que je dirai, je serai l'ennemi de tes ennemis, je poursuivrai tes persécuteurs. Mon ange marchera devant toi. » (Cf. 1ère lecture)
Nous trouvons à nouveau le lien entre le Christ et le monde angélique. Grégoire de Nysse disait : « Le véritable ‘ange’ c’est le Fils, le Logos (le Verbe) qui était dans le principe, en tant que c’est Lui qui annonce et réalise pour nous la volonté du Père, à savoir notre salut. »

Notre ange gardien nous remet sans cesse en mémoire ce à quoi nous sommes appelés. C’est en ce sens là qu’il nous garde durant notre pèlerinage terrestre. Cet office, il l’accomplit d’abord et avant tout par le service de louange et d’adoration qu’il rend à Dieu, lui qui, comme nous le rappelle Jésus dans l’évangile, voit sans cesse la face du Père qui est aux cieux (Mt 18, 10).
En effet, l’homme est créé pour louer et adorer Dieu. Les dernières pages du livre de l’Apocalypse nous rappelle que tout le bonheur du ciel – et donc le salut réalisé – c’est d’être devant Dieu, de le bénir, de le louer, d’entrer dans l’adoration : « De malédiction, il n'y en aura plus; le trône de Dieu et de l'Agneau sera dressé dans la ville, et les serviteurs de Dieu l'adoreront; ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. De nuit, il n'y en aura plus ; ils se passeront de lampe ou de soleil pour s'éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière, et ils régneront pour les siècles des siècles. » (Ap 22, 3-5) Puisse notre Ange nous garder dans la louange et l’adoration de notre Dieu. Saint Augustin disait : « Notre exercice ici-bas, ce doit être la louange de Dieu, car notre bonheur dans l’éternité, ce sera la louange de Dieu. Nul ne peut devenir propre à cet avenir, s’il ne s’y exerce dès maintenant. C’est bien pourquoi, dès aujourd’hui, nous louons Dieu. »

« O saint Ange de Dieu […], je vous rends grâces de ce que vous m’assistez si fidèlement, me protégez si constamment, me défendez si puissamment contre les attaques de l’ange des ténèbres. Bénie soit l’heure depuis laquelle vous travaillez à mon salut ; que le Cœur de Jésus rempli d’amour pour ses enfants, vous en récompense. O mon ange tutélaire, que j’ai de regret de mes résistances à vos inspirations, de mon peu de respect pour votre sainte présence, de tant de fautes par lesquelles je vous ai contristé, vous mon meilleur, mon plus fidèle ami. Pardonnez-moi ; ne cessez pas de m’éclairer, de me guider, de me reprendre. Ne m’abandonnez pas un seul instant, jusqu’à celui qui sera le dernier de ma vie ; et qu’alors mon âme, portée sur vos ailes, trouve miséricorde auprès de son juge, et la paix éternelle parmi les élus. Amen. » (Sainte Gertrude
)



Frère Elie.

14:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

13/01/2010

L’attitude du lépreux.

Le récit fait état d’une évolution difficile à comprendre dans l’attitude de Jésus envers le lépreux : de compatissante au moment de la rencontre, elle devient particulièrement ferme après la guérison. Pourquoi ce revirement ? Pourquoi Notre-Seigneur (littéralement) « chasse-t-il » cet homme après l’avoir « rabroué » ? Certains manuscrits proposent même une autre version : Jésus n’aurait pas été « pris de pitié devant cet homme », mais « saisi de colère » ! Cette lecture permet de retrouver une continuité au niveau des émotions de Jésus tout au long du récit, mais notre étonnement ne fait que grandir : pourquoi Notre-Seigneur est-il en colère contre ce malheureux lépreux ? Nous risquons une interprétation qui a au moins le mérite d’être cohérente avec l’attitude générale de Jésus dans le second Evangile.
L’attitude du lépreux - « il tombe à genoux » - est un geste d’adoration qui revient à Dieu seul. La réaction de Jésus porte à croire qu’il s’agit de la part du malheureux d’une mise en scène destinée à glorifier « divinement » un thaumaturge, dans l’espoir qu’il accepte d’user de ses pouvoirs en sa faveur. Cette attitude risque de compromettre la mission pour laquelle le Fils de Dieu est venu parmi nous. Les miracles ne sont que des signes, qui renvoient vers la Croix, lieu de la révélation de la sainteté du Christ, et de son pouvoir de purifier l’humanité de la lèpre du péché. Toute affirmation concernant l’identité et la mission de Jésus qui ne procède pas d’un cheminement à sa suite jusqu’en sa Passion, ne peut être que réductrice : elle s’inscrit sur l’horizon des conceptions humaines sur Dieu et ne procède pas de la nouveauté de l’Esprit, dont la source jaillit précisément de la Croix.
Jésus envoie cet homme « se montrer au prêtre » et « donner pour sa purification ce que Moïse prescrit dans la Loi », sans « rien dire à personne » sur la manière dont il avait été guéri. Ainsi apparaîtrait aux yeux de tous que le Dieu d’Israël est intervenu en sa faveur, sans que soit fait allusion à celui par qui cette grâce lui a été transmise.
Hélas, sans même se présenter au prêtre, l’homme « se met à proclamer et à répandre la nouvelle ». La guérison, au lieu d’être un « témoignage de l’action bienveillante de Dieu en faveur de son peuple », est interprétée par la rumeur en termes de pouvoirs extraordinaires d’un thaumaturge que la foule veut à tout prix rencontrer, « de sorte qu’il n’était plus possible à Jésus d’entrer ouvertement dans une ville ».

« Seigneur spontanément nous "t’évaluons" sur base de tes réponses à nos demandes concernant les biens temporels, dans l’oubli des biens spirituels dont tu nous combles : la joie dans la foi, la constance dans l’épreuve, la liberté dans l’Esprit. Donne-nous d’oser te contempler au sommet de la révélation de ton amour pour nous, et nous pourrons discerner les grâces qu’il convient de te demander : celles dont nous avons besoin pour te suivre sur le chemin de la vérité et de la vie. »
Le récit fait état d’une évolution difficile à comprendre dans l’attitude de Jésus envers le lépreux : de compatissante au moment de la rencontre, elle devient particulièrement ferme après la guérison. Pourquoi ce revirement ? Pourquoi Notre-Seigneur (littéralement) « chasse-t-il » cet homme après l’avoir « rabroué » ? Certains manuscrits proposent même une autre version : Jésus n’aurait pas été « pris de pitié devant cet homme », mais « saisi de colère » ! Cette lecture permet de retrouver une continuité au niveau des émotions de Jésus tout au long du récit, mais notre étonnement ne fait que grandir : pourquoi Notre-Seigneur est-il en colère contre ce malheureux lépreux ? Nous risquons une interprétation qui a au moins le mérite d’être cohérente avec l’attitude générale de Jésus dans le second Evangile.
L’attitude du lépreux - « il tombe à genoux » - est un geste d’adoration qui revient à Dieu seul. La réaction de Jésus porte à croire qu’il s’agit de la part du malheureux d’une mise en scène destinée à glorifier « divinement » un thaumaturge, dans l’espoir qu’il accepte d’user de ses pouvoirs en sa faveur. Cette attitude risque de compromettre la mission pour laquelle le Fils de Dieu est venu parmi nous. Les miracles ne sont que des signes, qui renvoient vers la Croix, lieu de la révélation de la sainteté du Christ, et de son pouvoir de purifier l’humanité de la lèpre du péché. Toute affirmation concernant l’identité et la mission de Jésus qui ne procède pas d’un cheminement à sa suite jusqu’en sa Passion, ne peut être que réductrice : elle s’inscrit sur l’horizon des conceptions humaines sur Dieu et ne procède pas de la nouveauté de l’Esprit, dont la source jaillit précisément de la Croix.
Jésus envoie cet homme « se montrer au prêtre » et « donner pour sa purification ce que Moïse prescrit dans la Loi », sans « rien dire à personne » sur la manière dont il avait été guéri. Ainsi apparaîtrait aux yeux de tous que le Dieu d’Israël est intervenu en sa faveur, sans que soit fait allusion à celui par qui cette grâce lui a été transmise.
Hélas, sans même se présenter au prêtre, l’homme « se met à proclamer et à répandre la nouvelle ». La guérison, au lieu d’être un « témoignage de l’action bienveillante de Dieu en faveur de son peuple », est interprétée par la rumeur en termes de pouvoirs extraordinaires d’un thaumaturge que la foule veut à tout prix rencontrer, « de sorte qu’il n’était plus possible à Jésus d’entrer ouvertement dans une ville ».

« Seigneur spontanément nous "t’évaluons" sur base de tes réponses à nos demandes concernant les biens temporels, dans l’oubli des biens spirituels dont tu nous combles : la joie dans la foi, la constance dans l’épreuve, la liberté dans l’Esprit. Donne-nous d’oser te contempler au sommet de la révélation de ton amour pour nous, et nous pourrons discerner les grâces qu’il convient de te demander : celles dont nous avons besoin pour te suivre sur le chemin de la vérité et de la vie. »


Père Joseph-Marie.

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11/01/2010

LE COMBAT SPIRITUEL.

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Il n’est pas anodin qu’au moment où Jésus commence son ministère public, le démon entre en scène. Lorsque la lumière de la vérité se rend présente, les ténèbres tentent un ultime sursaut de résistance. Nous pouvons d’ailleurs lire au travers des propos de l’esprit mauvais les premiers obstacles à la rencontre de foi avec le Seigneur, obstacles auxquels nous avons sans doute déjà été confrontés dans notre combat spirituel de tous les jours.

Le démon voit Jésus et crie : « Que nous veux-tu Jésus de Nazareth ? » Reléguer Jésus à part… Ne faisons-nous pas l’expérience d’une vie divisée où, d’un côté, se trouve ma vie religieuse que j’appelle ma vie de foi, et de l’autre, une vie où je ne laisse pas entrer le Seigneur ? Et le démon de continuer : « Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ». C’est affirmation peut nous paraître incroyable. Le démon a reconnu la divinité de Jésus mais croit-il pour autant en lui ? Non, il sait. Je sais qui est Dieu, je sais ce qu’est la foi, je sais en quoi consiste le fait d’être chrétien. Je sais… mais je ne crois pas. La foi ne saurait être réduite à un savoir sur Dieu. Elle est d’abord et avant tout une rencontre avec lui, le « viens et vois » que Jésus nous adresse, qui nous transforme et qui nous sauve. Peut-être qu’au fond de notre cœur il y a un peu de ces résistances. Oh, peut-être pas d’une façon aussi radicale que ce je viens de décrire mais un peu. Alors l aissons résonner au fond de nous ces paroles de Jésus dans la foi qu’elles accomplissent ce qu’elles disent : « Silence ! Sors de cet homme. »

Que le Seigneur fasse taire dans nos cœurs toute prétention, aussi petite soit-elle, à nous passer de lui, que ce soit en l’empêchant d’habiter certaines parties de notre existence, ou en nous cachant derrière notre savoir sur lui pour ne pas risquer une rencontre qui pourrait chambouler toute une vie déjà bien en place derrière ses fausses sécurités. « Oui Seigneur, que ta Parole nous libère et manifeste ainsi en nous toute son autorité ! »


Frère Elie.

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07/01/2010

Ta guérison sera pour les gens un témoignage.

« Ta guérison sera pour les gens un témoignage ». Elle sera signe que le Royaume de Dieu est advenu. Voilà la Bonne Nouvelle. Les guérisons opérées par Jésus ne sont pas une fin en soi. Elles annoncent une guérison encore plus grande : celle de notre péché. En Jésus, Fils de Dieu, la miséricorde du Père descend jusque parmi les hommes pour les sauver de leur péché. C’est bien là le témoignage de Dieu en notre faveur dont nous parle saint Jean dans la première lecture de ce jour, le témoignage de l’Esprit qui nous sanctifie, de l’eau qui nous purifie et du sang qui nous donne la vie : « Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est dans son Fils ».
En ce sens, nous voyons combien la guérison du lépreux est significative. La lèpre, symbole du péché qui nous ronge, ne peut résister à la volonté de salut du Fils sollicité par notre prière confiante : « Seigneur si tu le veux tu peux me purifier ». En Jésus, la main du Père peut alors s’avancer jusqu’à toucher notre humanité marquée par le péché pour la purifier : « Il étendit la main et le toucha, en disant : ‘‘ Je le veux, sois purifié ’’. Et aussitôt la lèpre le quitta ».



Frère Elie.

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06/12/2009

Cette merveille ne se révèle qu’aux yeux de la foi.

« Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés ». Tout est dit : « Dieu seul peut pardonner les péchés », ainsi que celui à qui il délègue ce pouvoir : le Messie, qui vient inaugurer le temps de la miséricorde. Par ces quelques mots, Jésus nous conduit au cœur de la Bonne Nouvelle : en lui, « c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu » sur le péché qui asservissait l’homme (cf. Rm 6, 17). Prenons donc courage : « Voici notre Dieu : il vient lui-même et va nous sauver » (1ère lect.) ; il vient irriguer les terres arides de nos vies de péché, par les torrents de sa miséricorde.


Mais cette merveille ne se révèle qu’aux yeux de la foi. Rien ne « prouve » que ce rabbi de Nazareth dise vrai : ce n’est pas parce qu’il fait marcher un paralytique qu’il a nécessairement le pouvoir de pardonner les péchés. Pour que nos cœurs s’ouvrent à la signification du miracle accompli par Jésus, et que notre « bouche muette crie de joie » en voyant « le boiteux bondir comme un cerf », il nous faut d’abord consentir à faire l’expérience de l’irruption de la miséricorde dans notre propre vie. Alors « nos oreilles de sourds » entendront le message de grâce que le Seigneur nous adresse. « J’écoute : que dit le Seigneur Dieu en son Christ ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple par la rémission de ses péchés. Oui son salut s’est fait tout proche, sa gloire est venue habiter parmi nous : le Tout-puissant a jeté son Verbe dans les sillons de notre terre pour que la vérité germe au cœur de notre humanité en son Fils Jésus Christ. Sur lui, du ciel, se penche la justice, e t à travers lui le Seigneur nous donne les bienfaits de sa miséricorde » (cf. Ps 84).


« Seigneur donne-moi de lâcher mes résistances et de consentir à la foi, afin que “l’eau jaillisse dans mes déserts, que les flots de ta tendresse changent en lac mon pays aride ; qu’il se couvre de fleurs des champs ; qu’il exulte et crie de joie !” Je trouverai alors l’audace de partager ton message d’espérance avec tous ceux que le péché tient encore rivés à leur civière, parce qu’ils ne savent pas que tu le leur a pardonné ».



Père Joseph-Marie.

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05/12/2009

Le silence appelle à l’aventure de l’intériorité.

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Photo : Bruno LEROY.
Nous sommes en l’an 28 de notre ère. L’empereur Tibère règne sur l’immense empire romain, qui va des rivages de la mer du Nord aux confins du désert saharien, et de la Palestine au détroit de Gibraltar. La méditerranée est un lac romain.
D’amblée St Luc énumère les régions où Jésus va exercer son ministère ainsi que les princes qui les gouvernent. Il termine en nommant les chefs religieux de l’époque en Judée. Cette précision du temps, du lieu et du contexte historique, souligne que les événements dont il va être question ne sont pas un mythe, mais une réalité plus décisive pour l’histoire universelle, que les faits et gestes des empereurs et roitelets se disputant indéfiniment le pouvoir.
Car Jean, fils d’un inconnu nommé Zacharie, ne parle pas en son nom propre, ni au nom de son père ou de son clan, ni même au nom d’un pouvoir politique : il est porteur d’un message venu du Très-Haut : par lui, « la parole de Dieu fut adressée » aux hommes de toutes races, langues, peuples et nations. Le Précurseur va donner vie à une parole préfigurée dans les prophéties d’Israël, et qui attendait son heure dans les Ecritures. Le lieu où surgit cette parole est également significatif : le désert, espace hostile où on évite de passer, lieu à distance des territoires occupés par les hommes, où le silence appelle à l’aventure de l’intériorité.
La discrétion avec laquelle St Luc décrit le Baptiste contraste avec celle qu’en donnent les autres évangélistes : aucune allusion à la pauvreté de son vêtement ni à sa nourriture frugale. Cette sobriété permet de focaliser toute l’attention du lecteur sur la Parole que Jean est chargé de transmettre. Ce n’est pas le personnage du Précurseur qui contraste avec les grands hommes politiques et religieux cités, mais c’est la Parole qui leur fait face et devant laquelle ils auront à se situer.
Cette Parole continuera à les interpeller même lorsqu’ils auront éliminé la voix qui l’a faite résonner à leurs oreilles ; car à défaut d’entendre le Précurseur, désormais : « tout homme verra le salut de Dieu ». C’est donc que la Parole que Jean annonce, se manifestera de manière visible, et que le salut qu’elle apporte sera perceptible par tout homme de bonne volonté. Tel est l’inouï de la Bonne Nouvelle : la parole de salut vient comme quelqu’un que l’on pourra voir et entendre, toucher et aimer.
On ne peut plus clairement annoncer son dynamisme : sa portée sera universelle ; elle se diffusera comme une flamme courant dans un chaume, annonçant partout son message de paix, de joie et de réconciliation à tous les hommes sans exception. Les enfants de Dieu dispersés par une triste nuit de péché, seront enfin « rassemblés du levant au couchant par la Parole du Dieu Saint ; ils se réjouiront parce que Dieu se souvient » (1ère lect.) « de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais » (Lc 1, 55). Ils les « conduira dans la joie, à la lumière de sa gloire, leur donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice » (1ère lect.).
La mission prophétique qui lui échoit, pousse Jean à s’approcher du fleuve, où il proclame un « baptême » que l’on pourrait aussi traduire par « une plongée » ou « un plongeon de conversion ». Pour se rendre au fleuve qui coule en bordure du désert et pour s’y plonger, les Juifs de l’époque devaient quitter leurs routes et leurs comportements habituels, et consentir à l’initiative d’un autre ; ce qui suppose qu’ils fassent confiance à ce Jean et à « la Parole de Dieu qui lui fut adressée ». Pour eux comme pour nous, la conversion commence lorsque nous consentons à sortir de nos ornières pour nous exposer aux appels de l’Esprit, qui nous parle par les prophètes.
La référence au livre d’Isaïe est incertaine, car il n’y est pas question de baptême pour la rémission des péchés. Le prophète de la première Alliance pressentait la nécessité pour l’homme de se préparer à accueillir une intervention divine imminente, mais c’est avec le Baptiste, que nous sont révélés les mots et les gestes qui conviennent. L’interprétation d’une prophétie se fait toujours rétrospectivement : c’est l’intervention concrète de Dieu dans l’histoire qui éclaire son annonce, car l’accomplissement dépasse toujours la prédiction. Ce processus culmine en Jésus : c’est à partir de lui qu’il faut désormais lire les Ecritures, puisque c’est en lui qu’elles trouvent leur plénitude de sens.
« A travers le désert, une voix crie » : c’est le volume sonore de la voix de Jean qui appelle, qui atteste et conteste, plus que les paroles articulées et la signification qu’on peut leur donner. Le cri s’élance comme une flèche, il file droit devant vers celui-qui-vient et dont il faut préparer la route. Les ravins, montagnes, collines figurent autant d’obstacles sur la route du désir éveillé par la voix du Précurseur, mais c’est celui-qui-vient qui les enlèvera : « car Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu’Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu » (1ère lect.).
C’est en ces termes qu’au cœur de la liturgie de ce second dimanche de l’Avent, résonne l’appel à la conversion. Celle-ci ne réside pas dans l’observance scrupuleuse d’un ensemble de règles rituelles. La conversion réside dans la reconnaissance de notre pauvreté et de notre impuissance à nous amender, et dans l’accueil de l’intervention du Dieu tout-autre qui seul peut sauver l’homme. C’est pourquoi la conversion que proclame le Baptiste consiste essentiellement dans la suppression des obstacles qui nous empêche de recevoir « le Salut de Dieu » qui se donne à voir, c'est-à-dire le Sauveur. Quant à l’urgence de la conversion, elle est motivée par l’imminence de l’intervention divine, et donc par la perspective de la rencontre prochaine avec le Dieu vivant.
Le thème de la conversion sera également au cœur de la prédication de Jésus ; là encore, il ne sera lié à aucune pratique pénitentielle particulière : la voie royale que propose Jésus est celle du dépouillement de toute suffisance, condition sine qua none pour pouvoir reconnaître sa véritable identité, et pour pouvoir accueillir l’Esprit de charité, qui seul peut nous introduire dans la vérité de notre condition filiale. Il s’agit donc d’une conversion à l’amour ; l’amour du Christ, et l’amour concret de tous nos frères, quelle que soit leur race, leur condition sociale et même leur identité spirituelle, au nom de notre commune appartenance au Père que nous révèle Jésus, unique médiateur de la fraternité universelle : c’est en « progressant de plus en plus dans l’amour, que nous marcherons sans trébucher vers le jour du Christ » (cf. 2nd lect.).
L’Eglise, peuple de convertis unis dans la charité, a précisément pour mission de faire entrer l’humanité toute entière dans la voie d’un amour sans frontières, qui brise le carcan de tous les particularismes clos.
L’Eucharistie est le lieu par excellence où s’exprime ce caractère universel de la Bonne Nouvelle ; elle constitue le rassemblement où tout homme peut voir le salut de Dieu, et peut entrer dans la joie de son Seigneur. C’est ici autour de la table où le Père lui-même nous nourrit du Pain des Anges, qu’après nous avoir « dépouillé de notre robe de tristesse et de misère, il nous revêt de la parure de la gloire de Dieu ; qu’il met sur notre tête le diadème de la gloire de l’Eternel » (1ère lect.), le diadème de l’Epouse, toute parée pour son Epoux-qui-vient.


Père Joseph-Marie.

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04/12/2009

LE BERGER QUE NOS COEURS DÉSIRENT.

« La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux ». Cette parole éclaire d’une lumière nouvelle notre attente de Noël. Les foules sont fatiguées et abattues au point de ne plus croire qu’il existe un berger qui nous appelle, un bon pasteur prêt à venir chercher la brebis isolée. Si bien que notre Seigneur préfère d’abord susciter le désir de ce berger. Et pour cela, Jésus choisit de compter sur nous. Notre fatigue ne saurait être un prétexte à nous reposer sur les épaules de Jésus. La moisson est abondante : il y a tant de cœurs qui ne demandent qu’à être instruits de la venue du Royaume. Pour eux tous, pour nous-mêmes, Jésus suscite des ouvriers.

Ce temps de l’attente que nous vivons en Église n’est donc pas le temps de la passivité. Quelle que soit notre fatigue, le maître de la moisson compte sur nous, il demande de nous livrer : « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement ». Il se fait proche, le berger que nos cœurs désirent. Il nous donne le repos et nous soustrait à nos abattements en nous faisant entrer dans sa vie qui est don de soi.



Frère Dominique.

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01/12/2009

Tel est le chemin du rapprochement de Dieu.

Toutes les maladies du monde affluent vers le médecin de l’homme. « Et il les guérit », tout simplement. La scène est saisissante. L’évangéliste ne précise pas explicitement que Jésus enseignait, quant à Jésus il dit seulement d’eux : « ils sont avec moi ». L’humanité a tellement crié sa détresse vers le Ciel, sa venue constitue une telle attente, que le Messie annoncé semble être reconnu à sa seule présence. L’attente ouvre les yeux du cœur. Tous affluent vers lui, à commencer par les plus pauvres. Jésus est avec eux à la fois direct et simple : « et il les guérit ».

Savons-nous reconnaître la présence du Messie parmi nous ? Notre préparation à Noël ne devrait-elle pas être avant tout un réapprentissage de la pauvreté ? Cette pauvreté qui rend proche de Jésus. Autrement dit, n’appelons-nous pas facilement pauvretés nos limites, c’est-à-dire les irritantes frontières de notre puissance ? Or ces limites sont notre chance de nous ouvrir aux autres et à l’Autre, au Messie. Ainsi, notre vraie pauvreté est d’abord celle de ne pas savoir accueillir. Jésus est pauvre : il reçoit ceux qui affluent vers lui, il ne retient pas sa vie, il donne sans calculer. Il guérit. Ce temps de préparation et d’intériorisation doit donc être un temps où nous osons la rencontre de l’autre, de l’homme avec sa misère. Tel est le chemin de l’éloignement de soi. Tel est le chemin du rapprochement de Dieu. Alors la vie est donnée à profusion. Quand nous savons donner le peu que nous avons et à recevoir simplement le peu qu’on nous donne. C’est de cette manière que le S eigneur comble les foules de ceux qui s’avancent vers lui. C’est à ce signe que notre cœur devient capable de reconnaître la présence de Jésus sur nos routes.



Frère Dominique.

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30/11/2009

La vraie joie est bien fruit de l’Esprit.

Jésus invite ses disciples à se réjouir du salut qu’il est venu apporter en sa personne. Mais, pour accueillir ce salut et goûter la joie d’être sauvé, il faut être un « tout-petit ». Dieu veut bien nous sauver ; encore faut-il que nous en reconnaissions le besoin.
Ce qui dans l’Esprit est révélé aux petits et qu’eux seuls peuvent accueillir dans ce même Esprit c’est l’amour du Père et du Fils pour eux. Cet amour fou nous le contemplons dans le Fils, lui le frère aîné, qui donne sa vie pour ramener au Père ses enfants dispersés. Nous le découvrons aussi dans le Père qui ressuscite le Fils le troisième jour. L’amour du Père nous renvoie donc à celui du Fils et celui du Fils à celui du Père : « nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler ».
En proclamant tout cela, Jésus « exulte de joie sous l’action de l’Esprit-Saint ». La vraie joie est bien fruit de l’Esprit et elle témoigne de la circulation de la vie trinitaire en nous. La vraie joie est expérience de la présence agissante de la Trinité en nous : l’Esprit donné nous fait communier avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. La vraie joie témoigne donc de l’action salvifique de Dieu en nous. Car ce salut n’est plus à entendre pour la fin des temps. Il est là au milieu de nous. Accueillons donc, dans la joie de l’Esprit, le salut qui est offert à ceux qui se reconnaissent tout-petits .



Frère Elie.

19:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |