16/12/2009
LA BEAUTÉ SAUVERA LA FOI.
20:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
15/12/2009
NOËL UNE JOIE NOUVELLE VIENT DE NAÎTRE.
19:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
NOËL SPIRITUALITÉ DE L'ÉMERVEILLEMENT.
Les grandes surfaces attendent les clients. Les enfants attendent le père Noël. Les pauvres attendent des gestes de générosité. Nous voici, comme chaque année, dans le temps des attentes. Dans ce monde qui tourne à l’envers, bien souvent, nous sommes deux mille ans après, dans un état d’émerveillement dont bon nombre de nos concitoyens ignorent la Source. Cependant, notre esprit est en Fête face aux mille et une défaites. Les commerciaux s’en donnent à cœur joie pour nous vendre leurs dernières nouveautés qui, souvent ne nous servirons pas. Ainsi vont nos sociétés avec leur lot de néo-paganisme bien ancré dans les mentalités. L’homme tout de rouge vêtu avec une barbe blanche sert à canaliser le surplus d’énergie de nos mômes. Si tu n’es pas sage, tu n’auras pas de cadeaux ! Le paysage décrit par mes propos pourrait paraître sombre au prime abord. Il n’est guère dans mon tempérament de pleurer sur les approches divergentes qui sont miennes. En effet, pour moi Noël est une Fête essentiellement religieuse. Le tout est de savoir ce que nous mettons dans l’étymologie du terme : « religieux ». Relié à, relié aux autres Humains qui habitent sur cette Terre. Et si, l’annonce première de la Bonne Nouvelle n’était point ce signe- là ? Relier les Hommes quelques soient leurs idéologies et convictions. Noël pour nous obliger à dire du bien les uns des autres et à formuler des souhaits qui traduisent l’affection, l’amitié ou tout simplement l’attachement et la considération. Dans de nombreuses familles comme au sein des groupes humains, c’est l’occasion de faire un effort pour renouer les uns avec les autres, pour liquider les vieux malentendus et pardonner les affronts. Oui, Noël nous vient du mot « Emmanuel » qui, en Araméen se prononçait : emmanoël. Ensuite, comme nous avons pour habitude de raccourcir les mots, NOËL est apparu dans toute sa splendeur.
Cela signifie que notre inconscient même si nous sommes Athées militants, ne peut s’abstraire de cette prise de conscience espérant une société sauvée. Combien de gestes généreux éclosent à cette période de grand froid où les plus malheureux sont exclus de la Fête. Combien d’associations, mettent toutes leurs énergies au service des plus pauvres et notamment ceux qui vivent une déréliction sans nom. Voilà comment le Christ Jésus entre dans l’histoire. C’est Lui qui rassemble toutes les générations, qui les porte, qui les saisit dans un seul Amour, dans un seul dessein qui peut les rassembler dans un unique amour qui les éternise.
Oui, Jésus Christ est l’Humain qui contient tous les autres, Il est l’Humain qui est intérieur à chacun de nous, Il est l’Humain qui peut vivre notre vie comme la Sienne. Nous apprenons en l’humanité de Jésus-Christ, que le Dieu qu’il nous communique est la Vie et notre vie. Il est un Amour qui se donne éternellement, un Amour qui n’est rien que l’amour, un Amour qui n’a rien, un Amour qui est éternellement vidé de soi, dont la personnalité est un pur élan. Dans le mystère de l’Incarnation, nous apprenons à connaître un autre visage de Dieu et un autre visage de l’humain. Il nous apprend la Vraie Grandeur, la Sienne, une grandeur d’Amour où il s’agit simplement de tout donner. Et le mystère de l’Incarnation, c’est cela : un monde nouveau, une humanité nouvelle, un Dieu tout neuf, une histoire qui commence, dont l’unité se fait en Celui qui est capable de l’unifier en un seul dessein, en la pénétrant du même souffle d’un éternel amour. Il y a au cœur de notre histoire, le cœur de Dieu, qui parle, dans l’humanité de Jésus Christ. C’est à travers ce cœur de Dieu qui est présent en chacun de nous, que nous pouvons nous rejoindre, nous reconnaître et nous aimer. Oui, je crois profondément que son Esprit de Lumière parvient à fendre les cœurs de pierre. Suis-je un incorrigible optimiste ? Peut-être, mais je préfère observer les scintillements des joyaux Humains plutôt que ternir leurs éclats. Ma Foi est celle de la confiance et j’aime tous les êtres vivants sur cette planète.
Même ceux que notre morale juge trop rapidement comme immoraux. Nous n’avons pas à nous ériger en Juge des autres. Bien-sûr, je sais que le réveillon est pour beaucoup une question de bouffe et de beuveries. Bien-sûr, je sais également que des maris bourrés useront de violence envers leur femme ou leurs enfants. Et d’autres conneries de sauvagerie animale. Je n’excuse pas ces demeurés blessés au profond de leur enfance. Mais, si les chrétiens que nous sommes, ne redonnons pas un souffle de Vie à cette Fête de re-naissance, qui le fera ? Notre Témoignage d’une existence vécue dans les bras de la Tendresse Divine demeure prioritaire. Vous savez pertinemment que faire la Morale à des individus cherchant à se justifier est une démarche provoquant la transgression. Sourions à la Vie naissante chaque matin, même si le soleil refuse de poindre dans le ciel. Un Témoignage de Joie vaut mieux que tous les discours du monde. Être un être de Fête au quotidien. Cela illumine davantage notre Univers et ceux qui veulent entrer dans notre chaleur pour se réchauffer.
La naissance du Christ doit nous unir indéfectiblement quelque soit l’estime que nous nous portons habituellement. Dieu n’est pas venu sur Terre pour nous divertir au sens pascalien du terme, c’est-à-dire pour que nous fassions diversion. Non, Noël appartient à tous et aux souffrants en priorité pour que nous instaurions une convivialité Fraternelle. Noël est certes la nativité de Jésus mais aussi l’annonce de sa mort et de sa résurrection. Soyons ses Témoins qui jamais ne Lui lâcherons la main et rayonnons au quotidien de Sa Lumière intérieure qui pose questions. Notre existence est faite pour aimer et être aimés inconditionnellement. Aussi bien le Sdf, le Jeune paumé, le meurtrier, le prisonnier, la personne âgée, la femme battue, l’homme alcoolisé etc....et ce, sans préjuger. Jésus reçoit tout le monde dans Ses bras accueillants pour que notre civilisation soit celle de l’Amour. Il est venu pour les malades et je sais Seigneur que certains jours au fond de moi règne une précarité spirituelle. De quel Droit jugerais-je autrui alors que des Tribunaux Humains sont actifs pour le faire. Mon rôle est d’Aimer sans mesure au feu de Ton Amour !
Je protège mes proches et regarde le ciel argenté dans un élan spontané de générosité, tel un cri de révolte vers plus de Justice. Et ton étoile vient s’embraser dans les pépites d’or de mon cœur pour faire de Noël un jour d’espérance pour un Monde meilleur. La prière m’aide puissamment à avoir le regard d’émerveillement de Jésus-Christ sur la Vie devenue nouvelle en ses yeux !
Pour Noël 2009 et pour la nouvelle année 2010 qui commence, je vous propose d’abord de vous laisser émerveiller. Comme les bergers de la crèche qui s’émerveillent de la lumière de la nuit, et de ce message des anges leur révélant le sens profond de la naissance du Christ Jésus en notre monde. Comme Marie aussi qui retient en son cœur ces événements autour de la naissance de ce fils bien particulier. Nous nous émerveillons aussi de Marie elle-même, mère de cet enfant dans la mangeoire ; elle, Sainte Marie, elle est en quelque sorte la mère de cette nouvelle humanité, qui est la nouvelle Ève. Oui, il y a toujours de quoi s’émerveiller autour de la crèche. Que ce Noël nous permette de mieux entrer à l’intérieur du salut du Christ et qu’il nous donne de participer à sa réalisation concrète dans les situations que nous vivons. Paix sur la terre à toute personne de bonne volonté ! Bon Noël à tous.
Bruno LEROY.
19:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
CULTIVER CETTE FLEUR.
6 oct 2008 par eXultet.net Une méditation aux accents mystérieux pour nous faire d'autant plus apprécier le précieux secret qui s'y révèle finalement... Intervenant(s) : Bruno Leroy, Laïc Format : MP3 128Kbps Stéréo Taille : 7.3Mo Durée : 07:56 mn d'écoute. exultet - http://www.exultet.net/eshop/ - Références |
19:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
RÉLEXIONS SUR PAUL CLAUDEL AU VATICAN...
Zenit : Pourquoi avoir choisi Claudel ?
A. Monda : La relation avec Dieu et avec la foi chrétienne est sans doute la racine profonde de l’œuvre de certains acteurs fondamentaux de la littérature du début du XXème siècle et cela vaut plus encore pour Claudel et son catholicisme qui, à partir du célèbre épisode de la conversion, survenue le soir de Noël 1886 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, sera pour l’artiste une source permanente d’inspiration. Il est intéressant d’analyser comment Claudel est arrivé à sa foi « granitique » à travers un parcours véritablement original.
C’est précisément en 1886 qu’il découvrit les « illuminations » d’un grand poète, aussi controversé que l’était Arthur Rimbaud, et cette découverte se révèlera décisive pour la formation poétique de Claudel qui pourra finalement sortir de la « prison » du déterminisme du XIXème et s’acheminer vers le surnaturel. Dans ce sens Claudel est une image formidable, qui se découpe, à cheval, sur ces deux derniers siècles dramatiques. Ainsi, il nous est apparu opportun de ne pas faire tomber dans l’oubli le 50ème anniversaire de sa mort.
Alors qu’au cours des précédentes éditions l’on a réfléchi en particulier sur les traditions littéraires de certaines aires géographiques (la France, l’Europe orientale, les pays de langue espagnole…), l’édition actuelle s’est concentrée sur une figure singulière, dont l’immense ‘renommée’ est déjà révélée dans le titre.
Zenit : Que signifie le titre : Le géant invisible ?
A. Monda : Deux choses : d’une part Claudel est un géant, un monument de la littérature de la fin du XIXème et du début du XXème, mais je dirais plus encore, de la culture et de l’histoire du XXème siècle. Il s’agit en effet d’un génie multiforme et polyédrique : écrivain, poète, dramaturge, critique et théoricien de l’art, diplomate.
Comme a écrit le poète et professeur de littérature française Valerio Magrelli sur le quotidien « Corriere della sera » le 16 février dernier, Claudel est une sorte de « nœud inextricable » : « L’homme de théâtre et le diplomate, le conservateur et le disciple de Rimbaud, le catholique intolérant et l’amant de la culture orientale, le philosophe et l’ami ennemi de Gide. Inutile d’essayer d’harmoniser des aspects aussi disparates. En plus, précisément en accentuant tant de contradictions, les surréalistes l’attaquèrent : l’on ne peut pas être dans le même temps ambassadeur de France et poète’. Et pourtant Claudel fut à la fois l’un et l’autre ».
Cet aspect me semble très intéressant : l’homme, chaque homme, est un ensemble de contradictions qui ne peuvent être simplifiées, poussées à l’extrême, absolutisées. Pour le dire avec les mots de la religion : chaque homme est mystère. Le chrétien le sait bien parce que le chrétien est un mystère encore plus grand et représente toujours une énigme pour le monde qui souvent ne le comprend pas, et ne l’accueille pas.
Il me revient en mémoire ce qu’écrivait le théologien Harvey Cox il a à peu près 40 ans dans son essai : « Le chrétien en tant que rebelle » : « Les chrétiens ne peuvent être présentés avec les paroles du monde, parce qu’ils ne vivent pas simplement en fonction de leur classe ou de leur race, en fonction de leurs intérêts nationaux ou sexuels. Ils présentent au monde une énigme, quelque chose d’inexplicable à propos de laquelle le monde doit finalement demander des explications ».
19:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CULTURE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
06/12/2009
Cette merveille ne se révèle qu’aux yeux de la foi.
« Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés ». Tout est dit : « Dieu seul peut pardonner les péchés », ainsi que celui à qui il délègue ce pouvoir : le Messie, qui vient inaugurer le temps de la miséricorde. Par ces quelques mots, Jésus nous conduit au cœur de la Bonne Nouvelle : en lui, « c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu » sur le péché qui asservissait l’homme (cf. Rm 6, 17). Prenons donc courage : « Voici notre Dieu : il vient lui-même et va nous sauver » (1ère lect.) ; il vient irriguer les terres arides de nos vies de péché, par les torrents de sa miséricorde.
Mais cette merveille ne se révèle qu’aux yeux de la foi. Rien ne « prouve » que ce rabbi de Nazareth dise vrai : ce n’est pas parce qu’il fait marcher un paralytique qu’il a nécessairement le pouvoir de pardonner les péchés. Pour que nos cœurs s’ouvrent à la signification du miracle accompli par Jésus, et que notre « bouche muette crie de joie » en voyant « le boiteux bondir comme un cerf », il nous faut d’abord consentir à faire l’expérience de l’irruption de la miséricorde dans notre propre vie. Alors « nos oreilles de sourds » entendront le message de grâce que le Seigneur nous adresse. « J’écoute : que dit le Seigneur Dieu en son Christ ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple par la rémission de ses péchés. Oui son salut s’est fait tout proche, sa gloire est venue habiter parmi nous : le Tout-puissant a jeté son Verbe dans les sillons de notre terre pour que la vérité germe au cœur de notre humanité en son Fils Jésus Christ. Sur lui, du ciel, se penche la justice, e t à travers lui le Seigneur nous donne les bienfaits de sa miséricorde » (cf. Ps 84).
« Seigneur donne-moi de lâcher mes résistances et de consentir à la foi, afin que “l’eau jaillisse dans mes déserts, que les flots de ta tendresse changent en lac mon pays aride ; qu’il se couvre de fleurs des champs ; qu’il exulte et crie de joie !” Je trouverai alors l’audace de partager ton message d’espérance avec tous ceux que le péché tient encore rivés à leur civière, parce qu’ils ne savent pas que tu le leur a pardonné ».
Père Joseph-Marie.
18:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LA VIE DE SAINT NICOLAS.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. |
15:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
05/12/2009
Le silence appelle à l’aventure de l’intériorité.
D’amblée St Luc énumère les régions où Jésus va exercer son ministère ainsi que les princes qui les gouvernent. Il termine en nommant les chefs religieux de l’époque en Judée. Cette précision du temps, du lieu et du contexte historique, souligne que les événements dont il va être question ne sont pas un mythe, mais une réalité plus décisive pour l’histoire universelle, que les faits et gestes des empereurs et roitelets se disputant indéfiniment le pouvoir.
Car Jean, fils d’un inconnu nommé Zacharie, ne parle pas en son nom propre, ni au nom de son père ou de son clan, ni même au nom d’un pouvoir politique : il est porteur d’un message venu du Très-Haut : par lui, « la parole de Dieu fut adressée » aux hommes de toutes races, langues, peuples et nations. Le Précurseur va donner vie à une parole préfigurée dans les prophéties d’Israël, et qui attendait son heure dans les Ecritures. Le lieu où surgit cette parole est également significatif : le désert, espace hostile où on évite de passer, lieu à distance des territoires occupés par les hommes, où le silence appelle à l’aventure de l’intériorité.
La discrétion avec laquelle St Luc décrit le Baptiste contraste avec celle qu’en donnent les autres évangélistes : aucune allusion à la pauvreté de son vêtement ni à sa nourriture frugale. Cette sobriété permet de focaliser toute l’attention du lecteur sur la Parole que Jean est chargé de transmettre. Ce n’est pas le personnage du Précurseur qui contraste avec les grands hommes politiques et religieux cités, mais c’est la Parole qui leur fait face et devant laquelle ils auront à se situer.
Cette Parole continuera à les interpeller même lorsqu’ils auront éliminé la voix qui l’a faite résonner à leurs oreilles ; car à défaut d’entendre le Précurseur, désormais : « tout homme verra le salut de Dieu ». C’est donc que la Parole que Jean annonce, se manifestera de manière visible, et que le salut qu’elle apporte sera perceptible par tout homme de bonne volonté. Tel est l’inouï de la Bonne Nouvelle : la parole de salut vient comme quelqu’un que l’on pourra voir et entendre, toucher et aimer.
On ne peut plus clairement annoncer son dynamisme : sa portée sera universelle ; elle se diffusera comme une flamme courant dans un chaume, annonçant partout son message de paix, de joie et de réconciliation à tous les hommes sans exception. Les enfants de Dieu dispersés par une triste nuit de péché, seront enfin « rassemblés du levant au couchant par la Parole du Dieu Saint ; ils se réjouiront parce que Dieu se souvient » (1ère lect.) « de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais » (Lc 1, 55). Ils les « conduira dans la joie, à la lumière de sa gloire, leur donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice » (1ère lect.).
La mission prophétique qui lui échoit, pousse Jean à s’approcher du fleuve, où il proclame un « baptême » que l’on pourrait aussi traduire par « une plongée » ou « un plongeon de conversion ». Pour se rendre au fleuve qui coule en bordure du désert et pour s’y plonger, les Juifs de l’époque devaient quitter leurs routes et leurs comportements habituels, et consentir à l’initiative d’un autre ; ce qui suppose qu’ils fassent confiance à ce Jean et à « la Parole de Dieu qui lui fut adressée ». Pour eux comme pour nous, la conversion commence lorsque nous consentons à sortir de nos ornières pour nous exposer aux appels de l’Esprit, qui nous parle par les prophètes.
La référence au livre d’Isaïe est incertaine, car il n’y est pas question de baptême pour la rémission des péchés. Le prophète de la première Alliance pressentait la nécessité pour l’homme de se préparer à accueillir une intervention divine imminente, mais c’est avec le Baptiste, que nous sont révélés les mots et les gestes qui conviennent. L’interprétation d’une prophétie se fait toujours rétrospectivement : c’est l’intervention concrète de Dieu dans l’histoire qui éclaire son annonce, car l’accomplissement dépasse toujours la prédiction. Ce processus culmine en Jésus : c’est à partir de lui qu’il faut désormais lire les Ecritures, puisque c’est en lui qu’elles trouvent leur plénitude de sens.
« A travers le désert, une voix crie » : c’est le volume sonore de la voix de Jean qui appelle, qui atteste et conteste, plus que les paroles articulées et la signification qu’on peut leur donner. Le cri s’élance comme une flèche, il file droit devant vers celui-qui-vient et dont il faut préparer la route. Les ravins, montagnes, collines figurent autant d’obstacles sur la route du désir éveillé par la voix du Précurseur, mais c’est celui-qui-vient qui les enlèvera : « car Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu’Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu » (1ère lect.).
C’est en ces termes qu’au cœur de la liturgie de ce second dimanche de l’Avent, résonne l’appel à la conversion. Celle-ci ne réside pas dans l’observance scrupuleuse d’un ensemble de règles rituelles. La conversion réside dans la reconnaissance de notre pauvreté et de notre impuissance à nous amender, et dans l’accueil de l’intervention du Dieu tout-autre qui seul peut sauver l’homme. C’est pourquoi la conversion que proclame le Baptiste consiste essentiellement dans la suppression des obstacles qui nous empêche de recevoir « le Salut de Dieu » qui se donne à voir, c'est-à-dire le Sauveur. Quant à l’urgence de la conversion, elle est motivée par l’imminence de l’intervention divine, et donc par la perspective de la rencontre prochaine avec le Dieu vivant.
Le thème de la conversion sera également au cœur de la prédication de Jésus ; là encore, il ne sera lié à aucune pratique pénitentielle particulière : la voie royale que propose Jésus est celle du dépouillement de toute suffisance, condition sine qua none pour pouvoir reconnaître sa véritable identité, et pour pouvoir accueillir l’Esprit de charité, qui seul peut nous introduire dans la vérité de notre condition filiale. Il s’agit donc d’une conversion à l’amour ; l’amour du Christ, et l’amour concret de tous nos frères, quelle que soit leur race, leur condition sociale et même leur identité spirituelle, au nom de notre commune appartenance au Père que nous révèle Jésus, unique médiateur de la fraternité universelle : c’est en « progressant de plus en plus dans l’amour, que nous marcherons sans trébucher vers le jour du Christ » (cf. 2nd lect.).
L’Eglise, peuple de convertis unis dans la charité, a précisément pour mission de faire entrer l’humanité toute entière dans la voie d’un amour sans frontières, qui brise le carcan de tous les particularismes clos.
L’Eucharistie est le lieu par excellence où s’exprime ce caractère universel de la Bonne Nouvelle ; elle constitue le rassemblement où tout homme peut voir le salut de Dieu, et peut entrer dans la joie de son Seigneur. C’est ici autour de la table où le Père lui-même nous nourrit du Pain des Anges, qu’après nous avoir « dépouillé de notre robe de tristesse et de misère, il nous revêt de la parure de la gloire de Dieu ; qu’il met sur notre tête le diadème de la gloire de l’Eternel » (1ère lect.), le diadème de l’Epouse, toute parée pour son Epoux-qui-vient.
Père Joseph-Marie.
21:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/12/2009
LE BERGER QUE NOS COEURS DÉSIRENT.
« La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux ». Cette parole éclaire d’une lumière nouvelle notre attente de Noël. Les foules sont fatiguées et abattues au point de ne plus croire qu’il existe un berger qui nous appelle, un bon pasteur prêt à venir chercher la brebis isolée. Si bien que notre Seigneur préfère d’abord susciter le désir de ce berger. Et pour cela, Jésus choisit de compter sur nous. Notre fatigue ne saurait être un prétexte à nous reposer sur les épaules de Jésus. La moisson est abondante : il y a tant de cœurs qui ne demandent qu’à être instruits de la venue du Royaume. Pour eux tous, pour nous-mêmes, Jésus suscite des ouvriers.
Ce temps de l’attente que nous vivons en Église n’est donc pas le temps de la passivité. Quelle que soit notre fatigue, le maître de la moisson compte sur nous, il demande de nous livrer : « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement ». Il se fait proche, le berger que nos cœurs désirent. Il nous donne le repos et nous soustrait à nos abattements en nous faisant entrer dans sa vie qui est don de soi.
Frère Dominique.
21:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE MORALISME TUE LA DIMENSION RELATIONNELLE.
17:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |