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04/12/2009

JE TE DONNE MA VIE.


podcast

Profession de Foi en chanson !

Chanter, c'est prier deux fois.

Votre Frère, Bruno.

17:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/12/2009

Tel est le chemin du rapprochement de Dieu.

Toutes les maladies du monde affluent vers le médecin de l’homme. « Et il les guérit », tout simplement. La scène est saisissante. L’évangéliste ne précise pas explicitement que Jésus enseignait, quant à Jésus il dit seulement d’eux : « ils sont avec moi ». L’humanité a tellement crié sa détresse vers le Ciel, sa venue constitue une telle attente, que le Messie annoncé semble être reconnu à sa seule présence. L’attente ouvre les yeux du cœur. Tous affluent vers lui, à commencer par les plus pauvres. Jésus est avec eux à la fois direct et simple : « et il les guérit ».

Savons-nous reconnaître la présence du Messie parmi nous ? Notre préparation à Noël ne devrait-elle pas être avant tout un réapprentissage de la pauvreté ? Cette pauvreté qui rend proche de Jésus. Autrement dit, n’appelons-nous pas facilement pauvretés nos limites, c’est-à-dire les irritantes frontières de notre puissance ? Or ces limites sont notre chance de nous ouvrir aux autres et à l’Autre, au Messie. Ainsi, notre vraie pauvreté est d’abord celle de ne pas savoir accueillir. Jésus est pauvre : il reçoit ceux qui affluent vers lui, il ne retient pas sa vie, il donne sans calculer. Il guérit. Ce temps de préparation et d’intériorisation doit donc être un temps où nous osons la rencontre de l’autre, de l’homme avec sa misère. Tel est le chemin de l’éloignement de soi. Tel est le chemin du rapprochement de Dieu. Alors la vie est donnée à profusion. Quand nous savons donner le peu que nous avons et à recevoir simplement le peu qu’on nous donne. C’est de cette manière que le S eigneur comble les foules de ceux qui s’avancent vers lui. C’est à ce signe que notre cœur devient capable de reconnaître la présence de Jésus sur nos routes.



Frère Dominique.

20:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

C'EST BIENTÔT NOËL.

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Des soleils fatigués chantent ta venue,
Les larmes encombrées des pauvres de la rue,
Coulent sur les ciels étoilés de leurs joues,
Et presque tout le monde s'en fout,
Pressé qu'il est de choisir ses cadeaux,
Pour offrir juste par vulgaire tradition,
Rien dans le cœur et l'âme vide,
Des sourires préfabriqués de chaleur inhumaine,
C'est un Noël païen au manque d'Espérance,
C'est un Avent réservé aux riches sans importance,
Sur le visage des enfants perlent des sentiments,
De désarroi face aux jouets qu'ils n'auront pas,
Pourquoi s'apprêtent-ils à Fêter Noël,
Toutes ces gens qui ne savent pas même,
A qui et vers qui s'adresse cette fête de Lumière.
Pourquoi ?
 Mon Dieu, pourquoi ?
Bruno LEROY.

19:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

30/11/2009

La vraie joie est bien fruit de l’Esprit.

Jésus invite ses disciples à se réjouir du salut qu’il est venu apporter en sa personne. Mais, pour accueillir ce salut et goûter la joie d’être sauvé, il faut être un « tout-petit ». Dieu veut bien nous sauver ; encore faut-il que nous en reconnaissions le besoin.
Ce qui dans l’Esprit est révélé aux petits et qu’eux seuls peuvent accueillir dans ce même Esprit c’est l’amour du Père et du Fils pour eux. Cet amour fou nous le contemplons dans le Fils, lui le frère aîné, qui donne sa vie pour ramener au Père ses enfants dispersés. Nous le découvrons aussi dans le Père qui ressuscite le Fils le troisième jour. L’amour du Père nous renvoie donc à celui du Fils et celui du Fils à celui du Père : « nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler ».
En proclamant tout cela, Jésus « exulte de joie sous l’action de l’Esprit-Saint ». La vraie joie est bien fruit de l’Esprit et elle témoigne de la circulation de la vie trinitaire en nous. La vraie joie est expérience de la présence agissante de la Trinité en nous : l’Esprit donné nous fait communier avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. La vraie joie témoigne donc de l’action salvifique de Dieu en nous. Car ce salut n’est plus à entendre pour la fin des temps. Il est là au milieu de nous. Accueillons donc, dans la joie de l’Esprit, le salut qui est offert à ceux qui se reconnaissent tout-petits .



Frère Elie.

19:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Nous devons assumer notre identité en Christ.

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( Photo : Bruno LEROY " Quand la vie renaît " )
Je ne suis pas autrement qu'un autre. La crise économique me touche de plein fouet, comme vous. Dans ma vie déjà bien entamée, je n'ai jamais cherché la valeur argent en priorité. Je pense être né révolté contre toutes formes d'injustices et ce, d'où qu'elles viennent. Je fais souvent figure de grande gueule. Non par mépris des gens mais, au contraire pour les sensibiliser sur des problématiques sérieuses. Que voulez-vous, je suis ainsi fait depuis ma tendre enfance. En général, je n'aime pas ce que les autres convoitent. La télé me fait souvent chier au plus haut degré pour sa médiocrité. Et les conversations ayant traits au pognon, au foot, aux chiens écrasés ou autres sujets basiques. Tout cela me fait gerber !
 
 
J'aime la musique quand la harpe du vent joue dans les feuilles des arbres. J'aime le soleil lorsqu'il se couche sur la plaine endormie. Mais, prioritairement, mes combats vont dans le sens de la Dignité Humaine.
J'ai consacré toute mon existence à me battre aux côtés des opprimés. J'espère que ce n'est pas encore la conclusion. Quoique d'autres combattants prendront la relève.
Bien-sûr, tout cela est loin d'être un roman à l'eau de rose. Combien d'amis ( es ) sont partis fatigués par mes discours subversifs. Combien de membres de ma famille ont-ils résistés à mes valeurs différentes.
Tout cela sent la poussière de la solitude. Évidemment, lorsque vos convictions n'entrent pas dans la pensée commune, vous avez l'impression d'être seul à penser. Surtout, en cette période de la pensée unique. D'ailleurs est-ce vraiment un passage sur le visage sociétal ? Autant que ma mémoire se souvienne, les Hommes ont toujours pensés en fonction des normes existantes. Souvenez-vous combien de patrons refusaient d'embaucher des jeunes à cheveux longs, il y a seulement quelques années. Et ces derniers se suicidaient à la pelle. Tout le monde se taisait. J'avais encore l'impression d'être un saumon au milieu des anguilles.
Je remontais le courant de la pensée formatée, pour gueuler contre l'inhumanité.
 
 
Pourquoi, j'écris tout cela ? Non pour vous parler de moi mais de vous. Je sais que certains se sentent rejetés, voire exclus à cause de leur vision de la vie.
Et bien, il ne faut pas plier au vent mauvais. Il faut se redresser pour exprimer physiquement et spirituellement notre cohérence d'appréhension des événements. Je ne dis pas que nous sommes seuls sur cette terre à détenir la vérité. Loin s'en faut. Mais, nous détenons une parcelle de vérité qu'il nous faut exploiter comme dans la parabole des Talents. Peu importe le jugement des autres ou leur regard moqueur, amusés par notre différence.
 
Nous devons assumer notre identité en Christ. Nous devons sans honte dire nos préférences et nos répulsions. Nous ne sommes pas des moutons bêlants entretenant une culture de victimisation. La consommation et le consumérisme ne concernent que les personnes qui sont vides intérieurement. La nature ayant horreur du vide, ces individus comblent leurs carences comme ils peuvent. L'écrivain Bernanos disait que la société met tout en place pour détruire l'homme intérieur. Il disait même que cela était de l'ordre d'une conspiration Universelle. Mon Dieu, qu'il avait raison et il a toujours raison, d'ailleurs !
Je sais vous pensez qu'il est difficile de s'affirmer dans ce monde de loques. Vous avez tort de partir perdants d'avance. Le monde sera sauvé par la Beauté que nous lui révélerons.
Cette limpidité éclatante tissée dans le fil doré de la prière. Cet espace intérieur où règnent la Liberté et l'Amour. Dont nous n'avons recours que de façon exceptionnelle.
Nous devons libérer autrui par notre propre liberté. Le prosélytisme est au contraire une atteinte à cette liberté de conscience. Combien de temps allons-nous encore gémir sur nos contemporains ?
Le pardon est une force de résilience qui nous fait avancer. Pendant que d'autres stagnent dans leurs marasmes psychologiques. J'avais un professeur de Théologie qui répétait sans cesse : partagez vos connaissances avec les autres. Nous n'avons pas le droit de garder un précieux trésor pour nous. Il avait raison le bougre. Il parlait vrai. Combien d'entre-nous ont des relations authentiques entre eux ?
Toutes ces ombres, nous devons en faire des pépites de tendresse, de pardon, d'Amour.
Il n'est pas d'absence de Lumière dans le Royaume de Dieu. Soyons ces lumières qui illuminent d'un simple sourire les entrailles de la terre. Soyons dans la confiance permanente, comme une révolution évangélique en cette période obscure. Soyons porteurs de cette Espérance qui transperce les murailles de l'indifférence. Nous, Chrétiens ( es ) sont dans le monde sans être de ce monde. Ne l'oublions pas. Alors, ce que peuvent penser les intolérants persuadés que la Foi est une aliénation ; je m'en moque comme de ma première larme.
Je parle de larmes volontairement car, souvent ces personnes égoïstes transportent en leurs cœurs des ruisseaux de désespoirs. Souvent bien cachés d'ailleurs dans un activisme destructeur. Je me fous de leurs belles bagnoles et de leurs maisons aux senteurs de musées. Ils sont éteints de l'intérieur aux tréfonds de leur être. Non, je ne critique pas les non-croyants. J'estime la profondeur d'un individu qui vit de façon prosaïque. Le mot poésie de la vie, le ferait presque mourir de rire.
 
Alors, face à ces prophètes de malheurs qui bien souvent sont aux manettes de nos gouvernements. Montrons-nous tels que nous sommes. L'Espérance chevillée au corps. Grâce à un plus grand que nous qui donne cette force extraordinaire de tout affronter.
 
Puissent les jeunes, les paumés, les personnes âgées voir dans nos yeux une lueur d'espoir. L'Amour est à réinventer. Réinventons-nous dans l'Amour. Et, dans ce souffle qui vous anime, vous pourrez dire aussi que vous n'êtes pas autrement qu'un autre. Vous avez simplement la pleine assurance de vous savoir aimé. Partageons aux confins des Nations cet Amour qui nous brûle tant et dont nous devons faire exploser la lave bouillante au sein de notre Humanité. Le battement du cœur de nos contemporains en serait transformé, j'en suis certain.
 
Bruno LEROY.

18:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

29/11/2009

Que l'Avent soit riche en vos cœurs.

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Le temps de l'Avent est la période préparatoire qui nous permettra d'accueillir Jésus dans toute sa splendeur. Nous préparons nos cœurs à la fois par la prière et le dépouillement intérieur à recevoir avec le mieux de réceptivité possible la venue du Sauveur sur notre Terre.
 
Que cet état d'humilité nous permette de regarder en face les christs que nos sociétés massacrent au nom d'idéologies économiques. Mais, bien entendu, la réalité porte en elle ses blessures qu'il nous faut essayer, autant que faire se peut, de cicatriser.
 
Puisse l'Avent nous éveiller davantage dans la prière, cette communication vitale avec Dieu, sans nous faire oublier la présence de ceux qui souffrent et que souvent nous ne voulons pas regarder.
 
Ne croyez pas que je sois mieux que vous. Il m'arrive souvent d'être trop fatigué pour écouter les cris de ces personnes fragilisées.
 
Alors, priez pour moi comme je le ferai pour vous dans une union parfaite avec Dieu-Amour, notre unique Maître de l'impossible.
 
Que l'Avent soit riche en vos cœurs en attendant les jaillissements de lumière de Noël !
 
Nous devons mériter cette Fête qui approche à grand pas. Nous devons la vivre au profond de notre âme.
 
Bien Fraternellement,
 
Bruno LEROY.
POÉSIES DE L'AVENT:

 

16:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

PÉDAGOGIE DE L'AVENT.

En ce début d’Avent, la liturgie nous recommande de « veiller » ! Autrement dit, d’être attentif aux signes de la nouveauté chrétienne dans l’attente de son accomplissement lorsque notre Seigneur reviendra dans la gloire. Mais être tendu vers le futur ne signifie pas s’évader du présent. C’est au contraire mesurer le présent à l’aune de ce futur, c’est anticiper dans l’aujourd’hui ce futur. L’évangile nous invite à entrer dans cette attitude lorsqu’il nous dit que dans l’attente du retour de leur patron les serviteurs doivent rester fixés à leur travail. C’est dans le présent que je trouve le Seigneur qui déjà vient à moi pour me préparer à le recevoir dans toute sa plénitude lorsqu’il reviendra à la fin des temps.

Veiller signifie également garder ardent et vif le désir de la venue du Seigneur. Cela implique de ne jamais se lasser de l’appeler. Et le présupposé de cela c’est d’en reconnaître le besoin. Ressentir la nécessité de la venue du Seigneur implique que l’on se soit rendu compte de notre besoin d’être sauvé, que l’on ait pris conscience de notre condition de pécheur dont Dieu seul peut nous sauver. « Nous étions tous semblables à des hommes souillés, et toutes nos belles actions étaient comme des vêtements salis… » ; « tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés ».

Veiller implique que l’on ne doute pas de la venue de celui qui nous l’a promis. S’endormir signifierait précisément que nous n’y croyons plus. Nous n’aurions plus aucune raison de veiller. Alors, sur quoi peut bien se fonder cette assurance et cette confiance en la venue de notre Seigneur ? Sur la fidélité de Dieu à ses promesses que nous pouvons déjà voir comme réalisées dans l’histoire du salut que nous livre l’Ancien Testament. Dieu est déjà intervenu en faveur de son peuple comme il le lui avait promis. Toutes ces visites de Dieu étaient en fait des préparations et des annonces de la plus belle et de la plus haute : la venue du Verbe qui est descendu habiter parmi nous en prenant chair de notre chair.

Nous touchons ici le cœur de la pédagogie de l’Avent : faire mémoire des faits de salut accomplis en Israël pour assurer notre cœur que Dieu veut tout autant intervenir en notre faveur. La raison ne se trouve pas en nous, en nos mérites, mais en lui qui nous a voulus comme ses enfants, ses fils, son peuple, son héritage : « Pourtant Seigneur, tu es notre Père. Nous sommes l’argile, et tu es le potier : nous sommes tous l’ouvrage de tes mains.

16:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

28/11/2009

L'ESPRIT D'UNE INDÉFECTIBLE JOIE.

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On rit et on rit beaucoup. On rit pour se détendre. On rit pour se dégager de l’anxiété et du stress que nous causent les activités quotidiennes. On rit pour fuir, un instant, les dures réalités de la vie. On rit pour faire la fête.

Dans une lettre aux chrétiens de Thessalonique, saint Paul lance cette invitation : « Soyez toujours dans la joie ! » ( 1 Thessaloniciens 5, 16). La tradition liturgique l’a pris au sérieux : elle a même institué un « dimanche de la joie » en plein cœur du temps de l’Avent. « Soyez toujours dans la joie ! » Pas seulement le temps d’un numéro d’humour, pas seulement le temps d’un spectacle comique, mais perpétuellement :

Pourtant, il y a des jours dans la semaine, et même des heures dans la journée où nous n’avons pas le goût de rire. Nous sommes touchés par des événements qui sont loin de susciter l’humour. Ces jours-ci, nous nous sommes souvenus de ces femmes assassinées à l’École polytechnique, il y a quelques années. La télévision nous a montré des otages à Bagdad, menacés de mort par des terroristes résolus. Nous avons vu aussi des enfants en Orient qui travaillent durement dans des conditions inhumaines et pour des salaires dérisoires au profit de la chaîne de magasins Wall-Mart. On parle de prisons secrètes dans certains pays du monde, au service du gouvernement américain, des prisons où on pratique la torture. Ailleurs, même ici, des familles vivent misérablement, dans le dénuement total. Des étudiants, même à l’Université, ne mangent pas à leur faim. Des couples connaissent la violence conjugale.

La joie que souhaite saint Paul ne peut pas ignorer la misère humaine. Elle trahirait le Christ. Le Christ n’est-il pas toujours au côté des malheureux ? N’est-il pas mort pour les pauvres et les petits ? La joie chrétienne ne peut être une simple distraction dans notre quotidien. Elle ne peut se réduire à quelques farces d’humoriste.

La joie chrétienne découle avant tout de la foi, et de la foi pascale. Nous reconnaissons que la mort du Christ est porteuse de vie. Nous avons confiance en sa fécondité. Nous croyons en la résurrection du Seigneur au point de considérer que toute situation humaine, même le pire désastre, peut déboucher sur la vie. Nous croyons en la victoire du Christ sur le mal et sur la mort. Nous portons au fond de nous-mêmes une joie que rien ne peut nous ravir, pas même une détresse extrême, puisque nous sommes appelés à la Vie.

La joie chrétienne découle de la confiance en la présence de l’Esprit dans nos initiatives comme dans le déroulement de la vie du monde. Jean-Baptiste annonçait le Christ en disant : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. » (Jean 1, 26) Nous pourrions reprendre cette Parole pour annoncer l’Esprit parmi nous. Cet Esprit collabore à notre tâche d’édification de la société humaine. Dans toute sa puissance, il nous réconcilie les uns avec les autres. Il nous fait dépasser les obstacles qui jonchent la route de nos fraternités et de nos entreprises de justice sociale. Voilà pourquoi sa présence est source de joie pour nous.

Par conséquent, la joie chrétienne est témoignage d’hommes et de femmes qui croient en Dieu et en son action dans le monde comme dans nos vies. Nous témoignons de notre foi en la fidélité de Dieu qui tient ses promesses et demeurent à nos côtés tout au long de l’existence. Témoignage qui demande souvent du courage quand nous avons l’impression de nous retrouver seuls avec nos drames et nos problèmes.

Finalement, la joie chrétienne prend la forme de l’engagement pour les autres. La joie qui habite le croyant annonce aux pauvres la bonne nouvelle d’un Dieu qui prend parti pour eux. Elle accompagne des gens au cœur brisé, elle annonce la libération aux prisonniers de toute sorte et la liberté aux captifs.

C’est donc pas drôle, la joie ! C’est même très sérieux ! Et saint Paul a raison de nous dire : « Soyez toujours dans la joie ! »

Bruno LEROY.

11:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE DON DE JOIE.

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Le don de la  joie selon le père Lev Gillet, moine de l'Église d'Orient.

« Nous sommes les serviteurs de votre joie » saint Paul
Quelles sont les caractéristiques de la joie ? D’abord, c’est un état d’âme qui n’est pas partiel. À l’inverse du plaisir ou du bonheur, la joie ne concerne pas seulement tel ou tel aspect de notre personnalité ; elle nous prend tout entier. Elle élève toute notre vie à un certain niveau, où l’être et le faire ne font plus qu’un. Chez celui qui est joyeux, il n’y a plus cette espèce d’intervalle, de trou que nous rencontrons d’habitude entre l’état de l’âme et l’action. Dans la joie, c’est tout l’univers qui nous apparaît avec une couleur, une atmosphère, une qualité nouvelles

Ensuite, la joie ne se conçoit pas sans une certaine exultation, une expression extérieure liée à un dépassement de ce qui était jusqu’alors. C’est, par exemple, ce qui s’est passé quand saint Paul et les apôtres ont reçu le don des langues. Ce don ne consistait pas en une connaissance des langues étrangères, mais en un état d’exultation et d’exaltation qui permettait à ceux qui en étaient gratifiés de dépasser les limites du langage humain. Ils émettaient alors des sons qui exprimaient leur état d’âme, qui traduisaient ce qui était en eux, mais qui ne correspondait pas à quelque chose de rationnel – c’est pourquoi saint Paul insiste sur la nécessité d’un interprète pour transcrire cet état d’âme. C’est un phénomène que nous rencontrons aujourd’hui assez fréquemment dans les églises pentecôtistes. Cette exultation est une transformation de la parole en chant. Lorsque nous sommes vraiment joyeux, la parole ne nous suffit pas ; instinctivement – surtout si nous sommes seuls – nous nous mettons à chanter, à entonner une mélodie qui peut prendre beaucoup d’aspects et de nuances. La joie nous prend et nous élève hors de nous-mêmes. Elle donne une qualité entièrement nouvelle à tout notre être.


Essayons maintenant de discerner quelle est la structure de la joie. La joie est à base de reconnaissance. Elle est une action de grâce pour tout ce que nous recevons. Elle exprime la conscience que Dieu nous a mis en possession du monde. Nous avons tant de raisons de nous réjouir, d’éprouver une joie surnaturelle ! Pensons, par exemple, que Dieu nous a choisis, élus de toute éternité. Il nous a donné la vie, amenés à l’existence. Nous sommes sortis du monde des possibilités, et nous avons reçu l’Être ; puis, nous avons été comblés de grâces innombrables. Considérons un instant le cours de notre vie : nous y verrons de multiples raisons de rendre grâce. Comme vous vous en souvenez peut-être, Moïse dit un jour à Dieu : « Montre-moi ta puissance », et Dieu lui répondit : « Je ferai passer devant toi toute ma bonté » (Ex 33, 18-19). Dans cette vision simple de toute la bonté de Dieu qui passe devant nous, nous enveloppe et nous couvre, il y a une reconnaissance.

La joie contient encore un autre élément que la reconnaissance : la confiance. Non pas la confiance conditionnelle – « je crois en toi si tu fais telle ou telle chose » –, mais la confiance absolue, inconditionnelle. Puisque nous savons que Dieu a tout fait pour nous, qu’il nous aime et nous a choisis, que nous avons une place définie dans le plan divin et l’univers, qu’avons-nous à craindre ? Nous arrivons alors à l’état d’âme magnifiquement exprimé dans l’Écriture par cette parole du prophète : « Lors même que tu me tuerais, j’espérerai en toi ».

Telle est la joie, cette joie qui est une reconnaissance débordante et une confiance totale. Si nous marchons dans la vie avec ces deux sentiments, avec le souvenir de tout ce que Dieu a fait pour nous et la confiance absolue dans ce qu’il fera pour nous, qu’avons-nous à craindre ?

Extrait de Au cœur de la fournaise,
par un Moine de l’Église d’Orient (Lev Gillet).
Éditions du Cerf/Le Sel de la Terre, 1998.


11:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

26/11/2009

Attendre le Christ.



©F&l-X. Barré

 

 

L'avertissement de Jésus est clair, mais il se veut aussi pédagogique. La société occidentale qui conçoit la liberté selon le libre arbitre absolu a toutes les chances de devoir un jour se remettre radicalement en question. Pourquoi ? Car Dieu, pour une part, ne nous laisse pas le choix. Ce n’est pas nous qui établissons le plan divin, mais lui. Tel un « filet » qui s’abat sur tous les hommes de cette terre, certains événements à venir sont inévitables. Il faut se préparer. Mais à quoi ? Le langage utilisé par Jésus est apocalyptique, c'est-à-dire qu’il veut « révéler » une vérité incontournable. Le Fils de l'homme, qui est Jésus, viendr a avec « puissance » et « gloire » dévoiler la Vérité de Dieu qui est Amour. Les catastrophes cosmiques annoncées (soleil, lune, étoiles et fracas des mers) sont autant de symboles par lesquels le Seigneur nous invite à discerner sa volonté : se tenir sur ses gardes pour garder le cœur tourné vers Dieu afin de ne pas être surpris. Recevons ce message non en nous effrayant mais avec responsabilité. A nous de ne pas nous établir sur cette terre attaché aux seules réalités terrestres. Il nous revient de garder notre cœur dans l'attente véritable du Dieu vivant.

Oui vraiment, que cet Avent nous fasse avancer en découvrant davantage la présence de Dieu dans un petit enfant. Mettons le bois de l'amour divin sur le feu de notre désir de vivre.

 

 

 

 

P?re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur des livres : La parole, don de Vie, EDB, 2006
Libres en Christ, EDB, 2008.

 

 

 

20:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |