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15/04/2006

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« Celui qui n’a pas atteint son but,
peut rarement oeuvrer pour celui des autres.»
 
Milarepa

11:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

MARCHER AVEC LE CHRIST.

Dans la vie ordinaire, à mesure que nous avançons, nos ambitions se transforment. Dans la vie chrétienne, le but est fixé dès le début, car si Jésus-Christ est le commencement, il est pareillement la fin. Nous partons de Jésus et nous tendons vers Lui, jusqu'à ce que nous parvenions à "la plénitude de l'humanité parfaite du Christ". Il ne s'agit pas de notre idéal chrétien, quel qu'il soit. Le but véritable du chrétien, ce n'est pas d'être utile ou de convertir les nations, c'est tout simplement d'obéir à son Dieu. Le reste suivra comme une conséquence.

Jésus, en montant à Jérusalem cette dernière fois, marchait vers l'accomplissement suprême de la volonté de son Père, vers la croix. Nous ne pouvons pas être ses compagnons et ses disciples, si nous ne l'accompagnons pas jusque-là. Rien n'a pu faire dévier Jésus de son ferme propos, durant cette marche suprême. Dans les villages où on le recevait mal, il poursuivait sa route sans se hâter. Dans ceux où on le bénissait, il ne consentait point à s'attarder. Ni la méchanceté ni la reconnaissance ne pouvaient le détourner du but qu'il s'était fixé, de Jérusalem.

"Le disciple n'est pas au-dessus de son Maître." Nous rencontrerons les mêmes circonstances, en montant à notre Jérusalem. Nous verrons la puissance de Dieu se manifester par notre intermédiaire, quelques-uns en seront reconnaissants, beaucoup d'autres seront indifférents ou affreusement ingrats, mais rien ne devra nous détourner de notre chemin.

"Là, ils le crucifièrent." Ce fut là l'aboutissement de la marche de Jésus vers Jérusalem, et l'accomplissement de notre salut. Nous ne sommes plus appelés à la crucifixion, mais à la gloire. Soyons fidèles, en montant à Jérusalem.

 
Bruno LEROY.

11:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La prière ultime rencontre avec Dieu.

Le point capital dans la vie du chrétien peut s'exprimer ainsi : Regardez à Dieu, ne regardez pas les hommes. Ne priez pas afin qu'on sache que vous êtes un homme de prière. Trouvez moyen d'être tout seul, là où personne ne saura que vous priez, fermez votre porte, et là parlez avec Dieu seul à seul. Ne priez pas pour un autre motif que pour être en contact avec votre Père céleste. Vous ne pouvez pas être un disciple du Christ si vous n'avez pas des moments réguliers pour la prière secrète.

"Quand vous priez, ne bredouillez pas de vaines litanies..." Les païens, dit Jésus, s'imaginent naïvement que plus ils insistent, plus Dieu les exaucera. Dieu n'a pas du tout besoin que nous insistions pour nous exaucer, puisque nous sommes au bénéfice de la Rédemption. La prière n'est pas simplement un moyen d'obtenir de Dieu ce que nous lui demandons. La prière a pour but d'entrer avec Dieu en une communion parfaite. Grâce à la naissance d'en-haut, le Fils de Dieu vient demeurer en moi, il me transforme à son image et m'apprend à prier comme il faut.

"Quiconque demande reçoit." Nos prières sont du patois de Canaan, notre volonté n'y joue aucun rôle, et puis nous nous étonnons que Dieu ne nous exauce pas! Mais c'est que nous n'avons jamais demandé vraiment. "Vous demanderez ce que vous voudrez", dit Jésus. Il faut que notre volonté intervienne. Il faut demander comme un enfant demande, Jésus ne se lasse pas de nous le répéter. Bien entendu, nos demandes doivent être en harmonie avec le Dieu que Jésus nous a révélé.

Bruno LEROY.

11:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

14/04/2006

POUR LES JUNIORS...

Les mystères de la fête de Pâques
D'où viennent les œufs, les cloches ou l'agneau pascal ? Découvre l'histoire d'une fête riche en symboles, héritage de traditions et de croyances païennes, juives et chrétiennes.
Lire le dossier
Tous les divertissements

13:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ADOS | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA JOIE EST NOTRE FORCE.

Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi. Matthieu 11, v. 29.

"Le Seigneur châtie celui qu'il aime." Comme nos plaintes et nos doléances sont misérables! Le Seigneur nous amène dans la situation la plus favorable à notre communion avec Lui. Alors nous gémissons et nous disons : "Oh! Seigneur, ne pourrais-je pas être comme les autres ?" Jésus nous demande d'accepter l'autre bout de son joug : "Mon joug est facile, mets-toi là, à mon côté, nous tirerons ensemble."

Possédez-vous cette union avec Jésus ? En ce cas, vous remercierez Dieu de l'épreuve qu'Il vous envoie. "Il donne la force et la vigueur à celui qui est sans force." Dieu vient nous tirer de nos divagations, et nos plaintes deviennent des louanges. Il n'y a qu'un seul moyen de connaître en soi la puissance de Dieu : prendre le joug de Jésus et apprendre de Lui.

"La joie de l'Éternel est votre force." D'où les chrétiens tirent-ils leur joie ? De tel chrétien, si nous ne le connaissions pas, nous serions tenté de dire : "Il n'a aucun fardeau à porter." Mais dès que nous regardons de plus près, que voyons-nous ? Si la paix, la lumière et la joie de Dieu sont en lui, c'est justement la preuve que le fardeau y est aussi. Dieu lui a donné un fardeau dont le poids est lourd. Mais sous ce pressoir, le jus de la vigne sort de la grappe, et nous ne voyons que ce vin généreux.
Celui qui possède en lui l'Esprit de Dieu est totalement invincible.

Si vous êtes disposé à gémir, chassez à coups de pied cette lâcheté. C'est un crime d'être faible, quand on a en soi la force de Dieu.

Bruno LEROY.

Ps : Je vous souhaite un week-end pascal ancré dans cette Joie incommensurable d'être aimé sans mesure par Christ !

11:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

QUESTIONS D'ADOS.

Est-il vrai que, pour les Catholiques, au moment de l'Eucharistie, le pain se transforme réellement en corps du Christ et le vin en sang du Christ ? Si c'est le cas, il ne s'agit pas d'un mémorial, mais d'un renouvellement du sacrifice ? Qu'appelle-t-on la transsubstantiation ?


Votre question est très pertinente. Je vous renvoie aux ouvrages de Pierre Descouvemont, François Varone et Jean-Yves Leloup, dont je me suis servi pour ces quelques pistes, si vous souhaitez approfondir votre réflexion.

Dans la doctrine traditionnelle de l'Eglise catholique, en effet, le pain et le vin ne sont pas de simples éléments par lesquels le Christ vivant nous communique sa vie au moment de la communion. La Présence réelle du Christ dans le pain et le vin est une vérité que l'Eglise a toujours perçue dans l'Ecriture, comme le rappellent des personnalités telles qu'Ignace d'Antioche (+107), Irénée (+202) ou Cyprien (+258), ces témoins de la foi ancestrale de l'Eglise.

Pour s'opposer à l'interprétation purement " symbolique" de certains croyants, l'Eglise utilise à partir du XIe siècle la notion de substance. Elle signifie par là le mystère de la transformation radicale du pain et du vin au corps et au sang du Christ. On parle désormais de transformation substantielle. Cette notion philosophique de substance (qui signifie : ce qui est permanent dans un sujet susceptible de changer) sera de plus en plus utilisée, si bien qu'au IVe Concile du Latran (1215), le mot transsubstantiation entrera dans le langage officiel de l'Eglise.
Ce terme, à connotation philosophique, a l'avantage de mettre en valeur la profondeur du changement qui s'opère dans le pain et le vin au moment de la consécration, malgré la permanence de leurs apparences sensibles, ou, pour reprendre un terme philosophique, de leurs accidents. Pour les théologiens du Moyen Age, sous les apparences du pain et du vin, c'est la substance du corps et du sang du Christ ressuscité - et non plus la substance du pain et du vin - qui se trouve présente.

La messe est un mémorial de la Passion de Jésus-Christ. Non pas un mémorial inerte, comme se plaît à le rappeler P. Descouvemont, mais un mémorial vivant. En effet, la Présence réelle du Christ, pour le Catholique, rappelle que c'est avec ce corps que le Christ nous a libéré du péché et que c'est avec ce corps qu'il continue à nous sauver.
Lorsque nous communion, le Christ réalise sa promesse : "Celui qui mange ma chair et bois mon sang demeure en Moi et Moi en lui" (Jn 6,56). L'Eucharistie, c'est vraiment le Christ qui a mis sa toute-puissance au service de son amour. C'est un contact personnel et intime avec tous les membres de son Eglise (1).

Dans ce sens, vous avez raison. Il y a bien renouvellement, mais je n'aime pas beaucoup le terme de sacrifice et tout ce que cela implique théologiquement, à savoir, pour reprendre les termes de F. Varone : "la mort de Jésus interprétée comme sacrifice expiatoire, censée être renouvelée sous forme d'immolation mystique sur l'autel de la messe, pour le rachat des péchés des hommes." Comme lui, je pense que c'est de l'ordre de la malcroyance. Jésus n'est pas mort pour satisfaire un Dieu de sacrifice, mais pour "rendre témoignage à la vérité" (Jn 18,37) jusqu'au bout et à n'importe quel prix. La croix rappelle au croyant le combat vital de l'homme pour la vérité de l'homme et de Dieu ; pratique que l'on apprend, avec Jésus, à pousser jusqu'au bout s'il le faut.
C'est dans le Repas de communion, comme l'écrit F. Varone, que le croyant, "refaisant les gestes de Jésus, en mémoire de Lui, communiant par le pain et la coupe à l'existence donnée de Jésus, retrouvera sans cesse son sens de la différence, ne se laissera pas normaliser par la loi universelle du pouvoir humain, religieux ou non". Il faut comprendre, par là, que l'Eucharistie doit constituer sans cesse le croyant en anti-modèle du monde et relancer une pratique différente de celle du monde, selon le modèle de Jésus, afin d'éviter de communier qu'en apparence (2).

Parler de sacrifice, c'est donc risquer d'ignorer toute la vie et l'action de Jésus, mais également réduire le Salut à la mort de Jésus. Or, c'est oublier la Résurrection qui en est l'aboutissement. Et là, je rejoins J.-Y. Leloup qui souligne bien que Jésus a pris sur lui la souffrance du monde, mais pour sa délivrance. Or, ce n'est pas la souffrance qui nous sauve, mais l'amour à travers lequel Il va transformer cette souffrance.
Il n'y a donc ni sadisme de la part de Dieu, ni dolorisme ou masochisme de la part de Jésus, mais, comme le rappelle le symbolisme du Christ en croix souvent mal interprété : quelqu'un dont les bras et le coeur sont ouverts. C'est l'ouverture totale qui ne se préserve pas, parce qu'il y a en Lui ce feu de l'amour qui peut transformer toute chose (3).

Christian Rossier, aumônier de gymnases.

(1) Pierre Descouvemont: "Guide des difficultés de la foi catholique", Ed. Cerf, 1993.

(2) François Varone: "Ce Dieu censé aimer la souffrance", Ed. Cerf, 1990.

(3) Jean-Yves Leloup: "La montagne dans l'océan", Ed. Albin Michel, 2000

10:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans QUESTIONS D'ADOS. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

François de Sales éducateur.

Saint François de Sales n’a jamais écrit de traité de pédagogie, en proposant sa méthode pour devenir "saint", mais il a donné de nombreuses indications qui constituent une "pédagogie salésienne". On en retrouve de nombreux échos chez Don Bosco. Chez François de Sales comme chez Don Bosco, tout est dans l'équilibre entre toutes les dimensions de la vie et de l'éducation.

LA RELIGION :

1) Tous sont appelés à la sainteté : (Tous sont "éducables")

"C'est une erreur, même une hérésie, de vouloir bannir la vie dévote (vie spirituelle) de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés. ... Où que nous soyons, nous pouvons et nous devons aspirer à la vie parfaite. ... Il faut accommoder la pratique de la foi aux forces, aux occupations et aux obligations de chacun." (IVD I,3) Don Bosco : la sainteté aussi pour les jeunes émigrés du monde ouvrier au XIXème (et pour nous aujourd'hui : les jeunes de la société de la mondialisation et de la communication)

2) Être créatif pour s'adapter à son public, à la culture de ses interlocuteurs :

François parle simplement, avec un ton souriant, chaleureux. "L'hiver 1602, le nouvel évêque institua un catéchisme tout nouveau : des cours élémentaires sur la foi chrétienne, mais présentés avec agrément, en sorte que tous les âges y prissent intérêt... Les enfants étaient au premier rang. L'évêque leur faisait réciter une page de catéchisme, qu'il leur expliquait ensuite à grand renfort d'exemples, de comparaisons et d'anecdotes." (SFS A 136-137) Le jeune Jean Bosco, le soir à l'étable : Ce qui les groupait autour de moi... c'était les histoires que je leur racontais, les exemples entendus lors des sermons ou au catéchisme. (Souvenirs Autobiographiques)

Entre 1895 et 1897, François rédige par écrit ses sermons, auxquels les habitants de Thonon n'avaient pas le droit d'assister. En effet, lire chez soi en cachette est plus facile, et il les prend par la curiosité. Il lance ainsi le premier hebdomadaire. François écrit en une forme toute simple, sans un seul mot grec ou latin, un livre bref, partagé en plein de petits chapitres, aussi facile à comprendre pour les gens du peuple que pour les gentilshommes. Il sera le patron des journalistes et des publicistes.(SFS A 63) Don Bosco écrivain : les livres scolaires, les bulletins salésiens, etc... les médias de l'époque. Don Bosco fait le choix d'un style simple accessible à tout le monde, se fait relire par Maman Marguerite.

François prend et perd du temps pour chacun. Comme pour Don Bosco, on remarque la qualité de son accueil, par exemple en confession, et dans l'accompagnement, François adapte ses exigences à chacun.

3) Progresser ensemble sur le même chemin de sainteté, une pédagogie par l’exemple :

François se sent avec les gens, engagé sur le même chemin que ceux qu'il accompagne. "Afin que montrant aux âmes le chemin de la dévotion, je chante avec elles ce cantique de triomphe... Seigneur Jésus, vivez et régnez en nos cœurs pour les siècles des siècles." (Introduction IVD)

4) Un optimisme et un équilibre fondé sur la foi :

"Il faut tâcher d'avoir une continuelle et inviolable égalité de cœur en une si grande inégalité d'évènements, et quoique toutes choses se tournent et varient diversement autour de nous, il nous faut demeurer constamment immobiles à toujours regarder, tendre et prétendre à notre Dieu. " (IVD IV,13) (Co 60-66)

"Le temps, c'est nous. Soyons bons et notre temps sera bon.
"
Don Bosco : Un salésien ne gémit jamais sur son temps.

L'AFFECTION" : UN STYLE AFFECTIF :

1) "Le cœur parle au cœur" :

"La meilleure méthode, c'est de ne pas avoir de méthode. Il faut que nos paroles soient enflammées, mais par l'affection intérieure ; il faut qu'elles sortent du cœur plus que de la bouche. On a beau dire, mais le cœur parle au cœur, et la langue ne parle qu'aux oreilles."(Lettre Mgr Frémyot - Vi 72)

2) Ne pas être répressif :

François gardera son calme face aux injures de ses adversaires, face aux calomnies, qui furent nombreuses, de part son rôle diplomatique et son diocèse aux frontières de divers royaumes. Derrière cette attitude, il y a aussi un principe : ne pas être répressif. "Parlez toujours de Dieu ... non point à la manière d'une correction, mais à la manière d'une inspiration : car c'est merveilleux combien la proposition douce et aimable de quelque chose de bon est une puissante amorce pour attirer les cœurs." (III,26)

Don Bosco : Ce n'est pas avec des coups, mais avec la douceur, que tu gagneras leur amitié. (rêve des 9 ans)

3) Par l'affection envers l'éducateur, créer la motivation :

Le goût de "suivre les conseils de Dieu" advient "quand par notre amour à son égard nous nous mettons entre les mains de sa divine volonté. ... L'obéissance d'amour n'a pas besoin d'être excitée par des menaces ou des récompenses, ni par aucune loi ou par un quelconque commandement." (TAD VIII,2)

François de Sales en déduit qu’il ne faut pas craindre de provoquer l’affection envers soi pour que l’autre ait envie de vous écouter et de suivre vos conseils. "Les enfants d'Annecy s'étaient pris d'une telle affection pour ce Monseigneur souriant, si habile à raconter des histoires, que, dans la rue, tous ceux qu'il rencontrait venaient à lui. L'évêque leur caressait la tête, leur disait un mot amical. Plusieurs, dès qu'il était passé, courait en avant pour renouveler ce plaisir ; ainsi, plus Monseigneur avançait, plus la petite troupe grossissait ; cela retardait un peu et impatientait parfois les gens de sa suite, mais lui s'en amusait. (SFS A 136-137)

Don Bosco : Proximité avec les jeunes, surtout en récréation. Être proche des jeunes produit l'affection, et l'affection engendre la confiance. Ils obéissent avec facilité aux ordres de quelqu'un dont ils sont sûrs d'être aimés. ... Celui qui se sait aimé aime, et celui qui est aimé obtient n'importe quoi, surtout des jeunes. (1884)

4) Favoriser la pédagogie de groupe :

François fonde ou encourage les confréries : Les compagnies chez Don Bosco

"Il leur est nécessaire de s'allier les uns aux autres par une sainte et sacré amitié ; car par le moyen de celle-ci ils se motivent, ils s'aident, ils s'invitent mutuellement au bien." (IVD III,19)

5) Le jeu et la fête comme moyen pédagogique :

François organise une grande fête eucharistique "des 40 heures", pour marquer la conversion de Thonon en 1598. Il inaugure son catéchisme par une messe en musique. Il fait preuve d’une grande ouverture face "aux jeux, bals et fêtes" dans l'Introduction à la vie dévote (IVD I,23)

Don Bosco : Travaille et sois joyeux ! Qu'on donne ample liberté de sauter, courir et crier à cœur joie. La gymnastique, la musique, le théâtre, les sorties favorisent la discipline et la bonne santé, physique et morale. (Prév)

LA RAISON :

1) Commencer par l'intérieur : travailler les motivations :

"Pour moi, Philothée, je n'ai jamais pu approuver la méthode de ceux qui pour corriger l'homme, commencent par l'extérieur, par la contenance, par les habits, par les cheveux. Il me semble au contraire, qu'il faut commencer par l'intérieur. Car le cœur étant la source des actions, elles sont telles qu'il est. (IVD III,23) La méthode préventive forme des élèves réfléchis, auxquels l'éducateur peut à tout moment parler le langage du cœur... (Prév)

2) Puis respecter la liberté :

Quand "il est nécessaire de contredire quelqu'un et d'opposer son opinion à celle d'un autre, il faut user de grande douceur et dextérité, sans vouloir violenter l'esprit d'autrui ; car aussi bien ne gagne-t-on rien en prenant les choses âprement. L'esprit humain peut être persuadé, non pas contraint. Le contraindre, c'est le révolter." (IVD III,30)

"Il faut tout faire par amour, et rien par force. Il faut plus aimer l'obéissance que craindre la désobéissance." (L Mme de Chantal 170) Don Bosco aurait pu paraphraser : faire aimer l'obéissance, plus que faire craindre la désobéissance.

3) Mais travailler la volonté / éduquer par l'expérience :

"A votre avis, Théotime, qui aimerait le plus la lumière, l'aveugle-né qui saurait tous les discours que les philosophes en font, ou le laboureur qui d'une vue bien claire sent et ressent l'agréable splendeur du beau soleil levant. Le premier a plus de connaissance, et le second plus d'expérience, et cette expérience produit un amour de la lumière bien plus vivant que la simple connaissance du discours : car l'expérience d'une qualité, d'une valeur nous la rend infiniment plus aimable que toute les connaissances qu'on pourrait avoir sur elle." (TAD VI,4)

4) Travailler la patience / la douceur dans l'action quotidienne :

"Il faut que chacun marche en sa voie ; la voie des saints était de faire ce qu'il faisaient, mais la vôtre c'est de parvenir à la perfection peu à peu, et non pas d'un coup comme vous le voudriez. Il faut d'abord gagner ce point, demain un autre, et pied à pied nous nous rendrons maître de nous-mêmes, ce qui ne sera pas une petite conquête." (sermon 16 02 1614) "Jamais travail fait avec impétuosité et empressement ne fut bien fait : il faut se dépêcher tout bellement (lentement), comme dit l'ancien proverbe. ... Nous faisons toujours assez tôt quand nous faisons bien." (IVD III,10)

5) La nécessité d'un guide spirituel : (le tutorat)

Le guide spirituel / éducatif aide par son écoute, son expérience, ses compétences, mais surtout il permet la personnalisation du chemin éducatif. Quelque soient les conseils donnés en général, François de Sales renvoie toujours chacun vers son guide spirituel. "Priez Dieu avec une grande instance qu'il vous en fournisse un qui soit selon son cœur... Ayez en lui une extrême confiance... Et pour cela choisissez-en un entre mille ! (IVD I,4) Chez Don Bosco, le confesseur régulier...

CONCLUSION :

Beaucoup de correspondances avec les convictions et la pédagogie de Don Bosco : tous sont appelés à la sainteté, se rendre proche des jeunes par la simplicité du langage, le jeu, la fête..., la manière de faire progresser sans être répressif, l'affection dans le rapport éducatif, la pédagogie de groupe... Et des intuitions d'actualité : se motiver par un projet personnel et travailler sur l'intériorité pour le concrétiser, prendre du recul par rapport à la sur valorisation de l'affectivité, et à l'exigence du "tout tout de suite", la nécessité de la personnalisation du rapport éducatif (parcours diversifiés, proposition d'un tutorat), tout en maintenant des expériences de groupe à visée éducative.

10:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« Aimer c’est être vraiment présent. »
Thich Nhat Hanh

09:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Comment Dieu ose-t-il se fier à nous ?

"Il a manqué de sagesse en me choisissant, dites-vous, je n'ai aucune valeur". C'est justement pour cela qu'il vous a choisi. Tant que vous croyez valoir quelque chose, Dieu ne peut pas vous employer, parce que vous avez des ambitions personnelles à poursuivre. Mais si vous lui avez permis de vous débarrasser de toute votre suffisance, alors il peut vous prendre avec lui pour "aller à Jérusalem", et cela pour accomplir un dessein sur lequel il n'a pas à vous consulter.

Nous nous imaginons qu'un homme qui a des qualités naturelles fera, à cause de cela, un bon chrétien. Or, ce qui est important, ce ne sont pas nos dons, mais notre dénuement. Non ce que nous apportons, mais ce que Dieu met en nous. Nos vertus naturelles, notre force de caractère, notre savoir, notre expérience - tout cela compte pour rien. La seule chose qui compte, c'est que nous soyons saisis par la souveraine contrainte de Dieu, et faits par lui ses compagnons (voyez I Corinthiens 1, 26-30). Dieu prend pour compagnons des gens qui reconnaissent leur pauvreté. Il ne peut rien faire de celui qui se croit bon à quelque chose. Nous, chrétiens, ne sommes pas là pour nous occuper de nos propres affaires, mais de celles de Dieu. Nous ne savons pas où Dieu veut en venir, mais rien ne doit porter préjudice à notre relation avec Lui. Si quelque chose vient à l'altérer, il faut prendre le temps de tout remettre en ordre. L'essentiel dans notre vie spirituelle n'est pas le travail que nous faisons, mais notre relation avec Dieu et l'atmosphère qui en résulte. C'est la seule chose sur laquelle Dieu nous demande de veiller, et c'est bien celle qui est la plus négligée.


Bruno LEROY.

09:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

13/04/2006

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« L’humilité, c’est ne pas se faire plus grand qu’on est. En même temps, l’humilité, c’est ne pas se faire plus petit qu’on est. »
K.G. Dürckheim

09:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |