29/11/2006
UN SOUFFLE DE LIBERTÉ INTÉRIEURE ?.
Une libre extériorisation de toutes les pensées est sans doute difficile à admettre dans un cadre d'existence normal ; mais c'est pourtant sur elle que reposent la plupart des traitements psychologiques que l'on pratique de nos jours. Il ne suffit d'ailleurs pas d'obtenir que le sujet dise tout ce qu'il a conscience de penser, mais bien qu'il ose prendre conscience de tout " ce qui se pense en lui " afin de pouvoir secondairement l'exprimer en paroles. Il faut en effet distinguer les choses que que nous pensons, c'est-à- dire auxquelles nous donnons notre adhésion, et celles qui se pensent en nous, idées ou sentiments fugitifs, à peine aperçus et rejetés avec horreur comme incompatibles avec notre idéal moral ou avec notre personnalité. Ce sont le plus souvent des pensées que nous jugeons injustes ou monstrueuses et contre lesquelles tout notre être proteste. Elles n'en existent pas moins en nous, bien que détachées de nous ; et quand elles nous tourmentent sournoisement, il n'est pas d'autre remède que de les amener à s'extérioriser pour nous en délivrer, sans pour cela d'ailleurs leur accorder davantage notre approbation ni croire utile de les traduire par des actes. Il est à la vérité très difficile d'obtenir une liberté complète de verbalisation au cours de ces traitements psychothérapeutiques.
Quel est donc le comportement qu'il nous faut adopter pour accéder à une libération totale de ces inhibitions ?
Tout d'abord la suppression des barrières habituelles permet une décharge affective et motrice qui réduit la tension intérieure de l'individu et par suite le rend disponible pour de nouvelles tâches ; des facultés inemployées jusque-là trouvent à s'exercer ; les mauvais " plis ", formés sous l'effet d'anciennes contraintes maladroites ou inopportunes parviennent à s'effacer et l'individu, débarrassé d'un poids qui l'accablait, peut redevenir créateur et constructif. Il retrouve ainsi le sens de sa propre vie, que des interventions abusives avaient obscurci. L'évolution de l'individu, bloquée par un conflit névrotique, reprend son cours, dans des conditions redevenues favorables : une contention excessive exaspère en effet les conflits, en les empêchant de trouver leur solution naturelle. C'est ainsi que bien souvent la présence d'adultes qui prétendent faire régner l'ordre et la justice par la force envenime les climats psycho-relationnels au point de déclencher des états névropathiques.
Le second mode d'action de la liberté thérapeutique consiste donc à permettre d'épuiser les plaisirs enfantins ou régressifs dont la nostalgie inconsciente a empêché l'évolution de l'individu de se poursuivre d'une façon simple et normale. La liberté agit enfin en provoquant des prises de conscience éclatantes mais, elle peut être génératrice d'angoisses car dépourvue de réalisme. C'est au moment où toutes les contraintes sont supprimées qu'apparaissent en plein jour, de la façon la plus irréfutable, les exigences de la Réalité. L'individu peut alors découvrir la nécessité de la remplacer par une morale et une discipline intérieures.
Ainsi la liberté, moyen thérapeutique, comporte une posologie qui n'est pas la même dans tous les cas. La brusque suppression de toutes barrières convient à certains ; pour d'autres au contraire, il est souhaitable d'agir d'une manière moins systématique et plus progressive. Cela me fait penser à une phrase attribuée à Paul Valéry : " Tout homme a en lui un dictateur et un anarchiste ". Mais, contrairement à ce que l'on pourrait penser, il semble que ce soit là deux personnages contradictoires. Le dictateur n'est-il pas, comme l'anarchiste, un homme qui n'accepte d'autre loi que la sienne propre ?
Chacun aspire plus ou moins, en effet, à cet état d'indépendance, presque absolue ; mais y aspirer ne signifie pas qu'on soit forcément de taille à la supporter. Il faut avoir assez de force pour y faire face, car la contrepartie de cette indépendance, c'est la solitude : il ne faut plus compter sur l'appui des autres ; il faut tout tirer de soi-même ! Il y a de ces remèdes énergétiques qu'on ose prescrire qu'à ceux dont on sait l'organisme résistant ; sinon, pour y recourir, on est obligé, concurremment, de soutenir l'organisme. De même, quand on soigne par la liberté, il faut tenir compte des forces du patient et, au besoin, lui fournir les ressources nouvelles : c'est ce qu'on fait quand on lui donne, par exemple, à jouer un rôle qui l'exalte et lui permet d'accepter le principe de l'autorité, à la condition d'en détenir une parcelle.
Il ne convient donc pas de faire de la liberté un talisman utilisable en toutes circonstances. Ce n'est pas non plus un philtre magique ; mais je viens de m'efforcer de le montrer, c'est dans certains cas un remède tout à fait rationnel dont il faut apprendre à se servir, comme tel, à bon escient.
Bruno LEROY.
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13/10/2006
TÉMOIGNAGE DE BLANCHE LANDRY.
par Blanche Landry
Si je n'avais développé une vie spirituelle, il est indéniable que je n'aurais pu atteindre la libération de mes traumatismes.
L'abus sexuel est un fléau dans notre société.
Qui ne connaît pas une personne qui a été abusé sexuellement? Nous sommes tous concernés de près ou de loin par cette catastrophe sociale.
Catastrophe qui prend plus d'ampleur sachant que les approches thérapeutiques utilisées par les professionnels en relations humaines, ne permettent guère aux personnes qui ont subi des abus sexuels (particulièrement l'inceste), de guérir. La plupart de ces professionnels véhiculent qu'elles peuvent améliorer leur vie jusqu'à un certain point, mais de là à guérir complètement, c'est impossible.
En prenant conscience de cette réalité, les souffrances deviennent plus aiguës pour ces femmes qui essaient de peine et de misère de s'accrocher à la vie. Elles veulent vivre et non que survivre. Elles veulent être des vivantes et non que des survivantes.
En tant que psychothérapeute, puis-je aider une personne adéquatement, si en partant, je ne crois pas à son potentiel de guérison?
Comment cet être humain qui met toute sa confiance en moi, peut-elle croire à sa guérison, si le message que je lui transmets (consciemment ou inconsciemment) est négatif et fataliste? Quels sont les limites de la psychothérapie traditionnelle? De quelle manière, puis-je combler cette lacune? Quelle est l'importance de développer l'aspect spirituel dans un processus de guérison?
Nombre de questions que je tenterai de répondre du mieux de mes connaissances, de mes expériences et de mon vécu, puisque que moi aussi j'ai subi des abus sexuels, incluant l'inceste, et que, de la victime à la survivante, je suis passée de la vivante à l'aidante.
Au-delà des théories psychologiques, des statistiques et les dires de professionnels, je suis parvenue à me libérer totalement des chaînes qui me retenaient prisonnières à mon passé d'abus.
Après avoir expérimenté les techniques traditionnelles en psychothérapie, je me suis tournée vers des psychothérapies plus globales où je pouvais travailler non seulement avec ma tête, mais aussi avec toutes les dimensions de ma personne (tête, coeur, corps, âme). À mon avis, c'est l'ignorance ou la non-expérience d'une vie spirituelle qui forge la non-croyance du potentiel humain.
Nous avons donc aujourd'hui, la preuve que la psychologie traditionnelle a des limites. Quelles sont-elles?
- La psychologie traditionnelle est plutôt axée sur l'intelligence rationnelle (la tête), au détriment des trois autres intelligences dont je parlerai plus loin. Elle essaie de comprendre, d'analyser, de faire des liens. Mais ce n'est pas assez! L'exploration ne doit pas se faire exclusivement au niveau rationnel, en surface, mais plus en profondeur, si l'on veut vraiment avoir accès à la libération.
- La formation universitaire des futurs professionnels en relations humaines est basée surtout sur les études freudiennes. Même si Freud apporté beaucoup à la compréhension de l'être humain, il a fait énormément de torts aux victimes d'abus sexuels. À l'époque, lorsque ses clientes le consultaient et osaient révéler les abus de leur père, Freud ne les croyait pas. Il disait qu'elles fabulaient, fantasmaient et étaient des hystériques. Ce n'est qu'en 1924 qu'il décida d'admettre que ses clientes avaient bel et bien été abusées sexuellement par leur père. Il ne l'a pas fait auparavant afin de protéger la réputation des ces pères. Cela s'est passé, il y a plus de cent ans, mais encore aujourd'hui cette mentalité destructive existe encore de nos jours, et empêche les abuser de se responsabiliser face aux gestes qu'ils ont commis.
- Il semblerait que même ce cher Freud aurait lui aussi abusé de sa fille. De toute évidence, certaines de ses études on été biaisées.
- Dans la psychologie traditionnelle, la spiritualité est tabou (Freud était athée, il ne croyait pas en une puissance divine.). Et on ne travaille pas directement avec le corps, pourtant, c'est la porte d'entrée à toutes les blessures, tous les traumatismes.
Comme vous pouvez le constater, il nous reste encore beaucoup à faire pour remettre les pendules à l'heure.
Pour enrayer cette lacune, il serait bénéfique non seulement pour les personnes qui consultent, mais aussi pour les psychothérapeutes, de travailler en synchronisation avec les quatre intelligences. L'approche thérapeutique que je propose n'a pas pour but d'éliminer les techniques de travail existantes, mais d'être complémentaire à celles-ci.
En tant que psychothérapeute, je privilégie cette approche psycho-corporelle-spirituelle. C'est une approche globale et intégrée où nous travaillons simultanément avec nos quatre intelligences.
L'intelligence corporelle (corps) nous permet d'entrer en contact avec nos sensations, nos blocages, nos traumatismes. L'intelligence émotionnelle (coeur) nous permet d'entrer en relation avec ce que nous ressentons face à ces sensations. L'intelligence rationnelle (tête) nous permet d'observer sans jugement ce qui se vit en nous, elle va faire des liens entre notre présent et notre passé, va analyser et comprendre. L'intelligence spirituelle (âme-essence divine), nous aide à traverser avec humilité ces prises de conscience, ces blessures.
Par la méditation, la contemplation ou l'intériorisation, nous pouvons donc accéder à la racine de vie, notre essence divine. Ce lieu inviolables où le mal ne peut pénétrer. Dans cet espace de force, de lumière et d'amour, l'harmonie originelle peut constamment rejaillir. Nous avons alors accès à toutes les forces nécessaires pour passer à travers un tel cheminement. Doucement, la sérénité s'installe et nous trouvons un sens à notre vie.
Nous pouvons passer toute notre vie à raconter et à pleurer sur ce que nous avons vécu et ne jamais guérir car nous sommes pas connectés. C'est déroutant de voir, nombre de personnes qui viennent me consulter pour la première fois, et qu'elles me révèlent avoir été en thérapie durant "plusieurs années", sans avoir pris conscience de ce qui se passait dans leur corps. Elles sont stupéfaites de réaliser qu'elles ne sont connectées, mais plutôt dissociées. Ce n'est que par la connexion à notre corps, notre coeur, notre tête et notre âme nous pouvons alors intégrer, transcender nos blessures, et enfin ÊTRE. De là, l'importance de travailler en collaboration avec nos quatre intelligences.
En travaillant avec toutes les dimensions de l'être humain, les psychothérapeutes seront plus en mesure d'aider adéquatement les personnes qui ont été traumatisées profondément et les guider pas à pas, vers une complète guérison.
D'ailleurs, cette psychothérapie psycho-corporelle-spirituelle que je privilégie peut s'appliquer à toute personne qui veut expérimenter un cheminement en profondeur, peu importe la sorte de traumatisme qui empêche la vie de circuler.
J'espère qu'un jour nous auront le bonheur de voir s'intégrer cette approche dans nos universités. Nos futurs intervenantes en relations humaines seront donc, plus outillés pour aider la communauté. Notre société en sera profondément enrichie, plus créative et plus saine.
Il y a de l'espoir!
Peu à peu, des professionnels deviennent conscients des limites de la psychologie traditionnelle. Certains osent même intégrer à leur pratique une approche corporelle et spirituelle.
Blanche Landry est psychothérapeute et auteure de Le secret de Blanche, Éd. de l'Homme, mars 1999.
Quelques points très importants à considérer dans un processus de guérison
- Croire en sa guérison envers et contre tous.
- Réapprendre à se faire confiance, à s'assumer et à gérer son bien-être. (Le psychothérapeute est là pour guider, soutenir, mais c'est seulement soi-même qui sait vraiment ce qui est bon pour nous dans le présent.
- Vivre "ici et maintenant". C'est dans le présent que l'on vit... C'est dans le présent que l'on guérit... (Les blessures du passé refont surface dans le présent pour que nous puissions les libérer dans la conscience.)
- Prendre le temps d'assimiler chaque étape ou prise de conscience. (Respecter son propre rythme sans pour autant s'enliser dans la fuite.)
- Il est important de libérer la colère refoulée qui émerge dans le présent, car elle est le pivot de la guérison. Si je ne me libère pas la colère qui m'habite, je ne paux accéder à la libération
- Ne pas se forcer à pardonner. Le pardon se fera naturellement après avoir libérer la colère refoulée.
- Développer le sens de l'humour car il aide à dédramatiser notre vie et à poursuivre notre cheminement. Ici, je ne parle pas de se piétiner, de s'anéantir, mais d'apprendre à accepter la vulnérabilité qui nous habite et à pratiquer l'humilité, et à développer une vision plus positive de la vie.
Il est important de bien comprendre que le temps pour parvenir à une guérison complète, dépend de plusieurs facteurs :
- Le vécu de la personne
- Le degré de croyance en sa guérison
- Sa détermination à vouloir guérir
- La thérapie privilégiée
- Le temps alloué à son travail intérieur
10:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/10/2006
5 trucs pour surmonter sa timidité.
"Je suis timide, mais je me soigne" : parce que votre timidité n’est pas une fatalité, voici cinq conseils à appliquer au quotidien.
1. Luttez contre vos pensées négatives
Pourquoi êtes-vous anxieuse en réunion ? Pourquoi vous interdisez-vous d'intervenir lors d'une discussion ? Pourquoi n'osez-vous pas donner vote avis ? Pour ne pas déranger, pour éviter de peiner votre interlocuteur, parce que vous craignez de dire des bêtises, par peur du ridicule ou encore par crainte du jugement des autres. Autant de pensées automatiques qui vous inhibent. Prenez le temps d'examiner une à une les raisons invoquées avec objectivité. Vous vous apercevrez qu'elles ne sont pas valables. Certes vous ne pouvez pas échapper au jugement d'autrui, mais rappelez-vous qu'il est impossible de plaire à tout le monde, que le ridicule ne tue pas, et que l'erreur est humaine. Un peu de lucidité ne peut pas vous faire de mal. Car ces poncifs maintes fois rebattus possèdent leur part de vérité.
2. Regardez-vous autrement
Votre timidité provient en partie de votre mésestime. En effet, vous redoutez le regard des autres, mais en réalité, c‘est votre propre regard qui est le plus impitoyable avec vous-même. Vous vous trouvez inintéressante, vous n'avez pas confiance en vous, en vos capacités. Pourquoi faire un complexe d’infériorité par rapport au reste du monde ? Vous n’êtes pas plus bête que votre voisin de palier ! Arrêtez de vous déprécier, regardez-vous avec bienveillance, comme vous le faites avec vos amies. Reconnaissez vos nombreuses qualités au lieu de focaliser sur vos défauts. Pourquoi ne pas établir une liste exhaustive,avec l'aide de vos proches si besoin, de tous vos points forts ? Vous constaterez très vite que vous n'êtes pas si nulle que ça !
3. Confrontez-vous aux situations déclenchantes
Vous ne cessez de fuir pour échapper aux situations pénibles. Mais ce n'est pas en évitant la difficulté que vous allez progressez ! Il est temps d'agir et de rompre le cercle vicieux. Faites-vous violence et exposez-vous progressivement aux situations qui vous effrayent. Chaque semaine, lancez-vous un défi. Commencez par de petits exploits personnels comme demander un renseignement à une vendeuse, et augmentez peu à peu le niveau de difficulté en acceptant par exemple de déjeuner avec une collègue d'un autre service. Etape par étape, vous allez gagner en assurance, et développer vos compétences relationnelles. Vous verrez, ces situations autrefois anxiogènes deviendront bientôt pour vous familières.
4. Relaxez-vous
Voilà, vous êtes en difficulté, vous sentez que votre coeur s'emballe, vous suez à grosses gouttes, vos mains commencent à trembler... Dans quelques secondes, c'est sûr, vous allez perdre le contrôle. Stop ! Ne vous laissez pas submerger par ce flot d'émotions qui risque de vous paralyser. Au lieu de céder à la panique, détendez-vous. Pensez à quelque chose d'agréable, respirez calmement et profondément et relaxez-vous. Vous éviterez ainsi de perdre vos moyens.
5. Assumez votre timidité
Non, la timidité n’est pas un vilain défaut. Vous pouvez même en faire une alliée, à condition de l‘assumer. Acceptez donc votre timidité et jouez-en ! Car un rougissement peut se révéler adorable. Si si, c’est vrai ! Pour preuve : Charlotte Gainsbourg, avec sa petite voix et son regard fuyant, n’est-elle pas tout simplement charmante ? Et Zinédine Zidane n'est-il pas le timide le plus populaire dans l'Hexagone ? Cessez donc de vouloir masquer à tout prix votre émotivité, vous vous épargnerez un stress suppémentaire.
Bruno LEROY.
12:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/09/2006
Dans les yeux de papa-maman.
Amies, amants, parents, enfants, rivales...
Ils nous ont tous à l'oeil. S'il est juste et bienveillant, leur regard stimule. Exigeant, il peut aussi nous pousser à l'échec.
Tout part encore de là : chargé de l’histoire consciente et inconsciente du père et de la mère, le regard parental n’est jamais neutre. Oscillant, selon les cas, entre bienveillance et exigence, il est celui qui nous donne notre place dans la famille et qui détermine en grande partie la qualité de notre future vie émotionnelle et relationnelle. Agnès, 41 ans, « plutôt sûre d’elle et bien dans sa peau », a mis des années avant de se libérer du regard paternel « rempli d’exigence » et d’oser faire des choix personnels. « Depuis l’école primaire, je sentais le regard de mon père qui disait : “Vise plus haut, améliore-toi.” » Résultat : la jeune femme multiplie diplômes et concours pour combler les attentes d’un père qui a toujours considéré la réussite sociale comme une priorité.
« Son regard m’a donné confiance en moi. Mais il a aussi étouffé mes désirs personnels. » Louise, 36 ans, a fait l’expérience inverse. Benjamine d’une fratrie de quatre enfants, elle s’est longtemps vécue comme « transparente, sans identité ni rôle vraiment définis ». Il lui a fallu tâtonner longtemps avant de trouver sa place. Un regard parental juste, nécessaire à une bonne construction narcissique, « est un regard qui reconnaît l’enfant comme une personne à part entière et non comme une prolongation de soi, souligne Isabel Korolitski, psychanalyste. C’est aussi un regard qui ne façonne pas mais qui soutient ». Cécile, 38 ans, s’est rendu compte, au cours d’une thérapie entreprise pour comprendre pourquoi elle était abonnée aux échecs amoureux, qu’elle avait intégré le regard d’une mère « profondément anxieuse et pessimiste ». « Elle me voyait comme elle se voyait, c’est-à-dire vulnérable et manquant totalement de confiance en elle, raconte-t-elle. Il m’a fallu des mois et des mois de travail pour que je comprenne que cette personne dépendante et fragile, ce n’était pas moi. »
Attentions aux projections !
« Dans ses yeux, je me sens désirable » ou, au contraire, « Il attend trop de moi » ou encore « Il ne me voit pas comme je suis »... Chaque relation amoureuse se construit avec le regard que l’autre pose sur soi. Réalité et fantasmes s’y mêlent étroitement. Si, dans les premiers temps de la relation, le regard amoureux a tendance à valoriser, à embellir et à renvoyer une image extrêmement positive, il se modifie au fil du temps, à mesure que le réel gagne sur l’imaginaire. Parfois, les désirs, les projections de l’autre sur soi se révèlent trop forts, trop lourds.
« Ma compagne me voyait comme un battant, comme quelqu’un qui assurait dans tous les domaines, témoigne Louis, 43 ans. Mais quand j’ai eu la possibilité de monter ma boîte et que j’y ai renoncé parce que je ne me sentais pas prêt à quitter Paris, j’ai compris que je la décevais. Du superhéros, je devenais M. Tout-le-monde. » Dans ce passage à la réalité, la relation peut gagner en maturité ou perdre de sa force. Accepter de ne pas être conforme aux attentes de son partenaire et lui accorder ce même droit, c’est cela qui fait une relation adulte et constructive. « Ce qui caractérise les relations, qu’elles soient amoureuses, familiales ou professionnelles, c’est la peur de ne plus être aimé », avance Jacques Arènes, psychanalyste.
Chacun se conforme alors aux attentes réelles ou supposées de son partenaire, au prix parfois de grandes souffrances. Cette dépendance, Isabelle, 44 ans, l’a vécue dans son couple. Elle s’est, selon ses termes, littéralement coulée dans l’idéal féminin de son mari. « J’étais Madame Parfaite, toujours disponible, à l’écoute, de bonne humeur, maman et maîtresse dévouée, jusqu’à la mort de ma mère, que j’ai très mal vécue. Là, quelque chose a craqué, et ma belle façade s’est lézardée. Nous avons divorcé deux ans plus tard. » Aujourd’hui, Isabelle vit avec un homme qui l’aime comme elle est, avec ses bons jours et ses mauvais jours. « Nous vivons le règne de la séduction obligatoire, analyse Jacques Arènes. Dans une société marchande où même la relation est devenue un lieu de transaction, on met toute son énergie à peaufiner son image et on devient excessivement dépendant du regard de l’autre. Lorsque ce regard est positif, on a une bonne image de soi; lorsqu’il est négatif, on s’écroule. »
Et moi, et moi, et moi !
D’où la nécessité parfois de bousculer les étiquettes et de passer outre les attentes des autres pour s’affirmer. Laure, 39 ans, a dû batailler ferme pour s’imposer sans faire de concessions. « J’ai été nommée à la tête d’un service qui fonctionnait comme une petite famille. Ce n’était pas du tout ma conception des choses, je sais que je passe encore pour une chef tyrannique, mais tant pis. Je veille à me montrer juste et compréhensive, mais je ne suis pas là pour jouer la“mamma” de service. » Cultiver la saine remise en question, oser affronter la peur de déplaire, de décevoir et parfois même de choquer, c’est la condition nécessaire à une affirmation de soi sereine. « Nous vivons une époque d’hypersensibilité narcissique, constate Jacques Arènes, où la moindre critique est vécue comme une agression. Pour ne pas déplaire, on fait le dos rond et on nourrit rancoeurs et frustrations. Or, on peut critiquer et recevoir la critique, si l’on sent que l’intention de celui qui nous l’adresse est positive, qu’elle cherche à nous faire progresser et non à nous blesser. »
Positifs ou négatifs, certains regards peuvent à la longue être vécus comme un carcan. Ne plus être vu par un seul prisme, si valorisant soit-il, cela devient alors un besoin vital. « Vouloir s’affranchir de la dépendance aux regards des autres pour “accoucher de soi” est une étape indispensable dans
le processus de maturité , explique Jeanne Simon, psychothérapeute. C’est ce que Jung appelait le processus d’individuation. Il s’agit d’exprimer la part la plus singulière de soi, celle que les rôles sociaux ou familiaux ont pu étouffer. »
Jamais trop tard
Ce n’est pas un hasard si c’est autour de la quarantaine que certains rôles ou que certaines étiquettes deviennent trop lourds à porter. « Cette période de la vie, explique Françoise Millet-Bartoli , psychiatre et psychothérapeute, est propice aux grandes remises en question. » On voudrait laisser plus de place à la vraie personne et moins au personnage. Quelle direction aurais-je pris si j’avais été moins dépendant du regard parental, moins soumis aux attentes de mon conjoint, comment sortir de ce rôle qui m’emprisonne? « Ce sont des interrogations qui reviennent très fréquemment en consultation. » Et pour échapper à ces regards qui renvoient une image trop réductrice de soi, certains en passent par des changements radicaux ou des ruptures brutales. C’est la fameuse crise du milieu de vie.
« Certains regards deviennent insupportables, surtout si on a le sentiment d’avoir fait fausse route dans sa vie professionnelle comme dans sa vie privée, poursuit Françoise Millet-Bartoli. On est alors tenté de rendre l’autre responsable de nous avoir empêché de vivre notre vraie vie, de nous avoir coupé les ailes. Or, c’est en s’interrogeant sur ses vrais désirs et ses besoins, en s’accordant le droit et les moyens d’y répondre, que l’on peut justement s’affranchir du regard des autres. » À condition que l’on garde à l’esprit qu’assumer son désir, c’est aussi prendre le risque de bousculer son entourage dans ses habitudes et son confort.
Claire a coupé ses cheveux, que tout son entourage considérait comme sa parure, elle se préfère avec une coupe à la garçonne, qui correspond davantage à sa personnalité. Marianne a abandonné les régimes amaigrissants pour vivre comme une « belle ronde bien dans sa peau ». Agnès, au grand dam de son père, avocat renommé, a quitté la direction d’un service juridique pour créer avec une amie une ligne de vêtements pour enfants. À la clé, toutes ont redécouvert une nouvelle façon de vivre en accord avec soi et ont fait l’expérience d’une liberté nouvelle. « Souvent, on se restreint soi-même en donnant trop d’importance aux regards des autres, témoigne Agnès, et c’est lorsqu’on
se donne les moyens de s’en libérer qu’on se rend compte qu’au fond on a mis soi-même des barreaux à ses fenêtres. » Ne plus attendre de validation dans le regard des autres, ne plus redouter leur jugement, c’est aussi cela la maturité.
Madame Figaro
10:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
24/09/2006
L'ESTIME DE SOI.
Il n'existe pas de définition claire du concept d'estime de soi au sein de la psychologie scientifique. Nous prendrons donc ici le parti d'une définition admise par une majorité de spécialistes du domaine. Dans ce cadre, l'estime de soi renvoie à trois significations particulières (Brown, Dutton et Cook, 2001) :
- Le regard global d'un individu à son propre endroit qui demeure relativement stable à travers le temps et en dépit de situations changeantes
- Les évaluations d'un individu au sujet de ses capacités et de sa personnalité
- Le sentiment de valeur personnelle d'un individu lié à des évènements ponctuels
Théories
- L'équation de James (1890) : l'estime de soi est égale au rapport entre nos prétentions et nos succès. À noter que dans cette conception, l'estime de soi peut être obtenue de plusieurs manières : soit en diminuant nos prétentions, soit en augmentant nos succès (ou en voyant un succès là où il n'y en a pas), soit en réalisant un équilibre entre les deux facteurs.
- Le miroir social de Cooley (1902) et Mead (1934) : l'estime de soi est la perception de soi construite par l'intériorisation de l'opinion d'autrui à notre égard. Dans cette perspective, les interactions sociales se révèlent donc déterminantes dans la manière dont le sujet va s'évaluer.
- Le lieu de contrôle (locus of control) de Rotter (1966) : l'estime de soi se décline en fonction de la croyance de l'individu à être acteur des évènements de sa vie (lieu de contrôle interne) ou victime (lieu de contrôle externe).
- La hiérarchie des besoins de Maslow (1970) : l'estime de soi correspond à une double nécessité pour l'individu : se sentir compétent et être reconnu par autrui.
- Le sentiment d'auto-efficacité de Bandura (2002) : l'estime de soi peut provenir d'auto-évaluations basées sur la compétence personnelle, mais aussi sur la possession de caracteristiques personnelles investies de valeurs positives ou négatives selon la culture (statut social,…). Dans sa perspective, l'estime de soi est multidimensionnelle (travail, vie sociale,…). De plus, il précise qu'il n'y a pas de lien systématique entre le sentiment d'efficacité personnelle et l'estime de soi (p 24-26, 2002). Il existe des domaines qui favorisent ou défavorisent l'estime de soi. Par exemple, quelqu'un s'évaluant mauvais mathématicien mais qui n'accorde pas d'importance à cette activité n'en tire pas de conclusion négative sur sa valeur personnelle. Inversement, une personne peut s'estimer très compétente professionnellement, et en tirer une valeur négative par la nature de l'activité (huissier, tireur d'élite, prostitution,…).
Données
Coopersmith (1967) a montré la non corrélation significative entre l'estime de soi de l'enfant et la fortune, l'éducation ou la profession de ses parents. Le seul facteur influençant fortement l'estime de soi de l'enfant est la qualité de la relation qu'il a avec ses parents.
- Harter (1978) souligne l’aspect vital de l’approbation pour l'estime de soi de l’enfant, à la fois pour encourager certains comportements et comme source d’informations sur l’adéquation de ses performances. Ces renforcements positifs remplissent deux fonctions : ils apportent de la stimulation et de l’affection, de même qu’ils favorisent le processus d’indépendance et de recherche de maîtrise. À noter que la source de cette approbation se modifie avec l'âge de l'enfant : jusqu'à 3 ans, ce dernier accorde plus d'importance à l'avis de ses parents ; puis, peu à peu, c'est l'approbation des pairs qui va être recherchée (avec un paroxysme à l'adolescence).
- Le rang de naissance semble également jouer un rôle sur l'estime de soi de l'enfant : ainsi, les cadets auraient une estime de soi légèrement plus basse que les aînés mais seraient plus populaires et plus à l'aise que ces derniers en société (Miller et Naruyama, 1976). Les aînés, quant à eux, jouissent d'une estime de soi légèrement plus élevée, axée sur la performance, ce qui explique qu'ils connaissent en général une meilleure réussite scolaire (Falbo et Polit, 1986).
- Le courant dominant de l'estime de soi laisse entendre au grand public que l'estime de soi est à la fois la maladie et le remède aux problèmes sociaux : des mauvais élèves aux criminels en passant par les membres de groupes « stigmatisés », tous souffriraient d'une estime de soi trop basse. La solution serait donc de les aider à rétablir l'équilibre de leur balance évaluative, bref, d'augmenter leur estime de soi. En dehors du fait que les problèmes sociaux relèvent sans doute d'une intrication de facteurs et non d'un seul, il faut noter qu'une haute estime de soi n'est pas toujours un bon présage : dans une étude célèbre, Baumeister, Boden et Smart (1996) suggèrent qu'une haute estime de soi peut être corrélée à des actes de violence ou d'agression en cas de menace du concept de soi. En d'autres termes, certaines personnes à haute estime de soi auraient tendance à réagir vivement en cas d'atteinte à leur amour-propre…
Critique de l'idéologie de l'estime de soi
L'estime de soi est une notion qui jouit d'une popularité qui n'a d'égale que son obscurité. En effet, comme nous l'avons vu précédemment, il n'y a pas actuellement, parmi les théoriciens, de consensus quant à une définition acceptable de l'estime de soi. Ses partisans, malgré des divergences parfois importantes, s'entendent néanmoins tous sur un point : l'estime de soi se mérite. Soit qu'il s'agisse de gagner un sentiment d'appartenance en se conformant aux exigences du miroir social (Mead, 1934), soit qu'il faille atteindre un objectif particulier pour s'autoriser à bomber le torse (Coopersmith, 1967), soit enfin qu'il convienne de respecter des « piliers » moraux afin que la réalité récompense votre vertu (Branden, 1994). Bref, si l'on veut avoir le privilège de jouir d'une bonne estime de soi, il faut payer, d'une manière ou d'une autre.
Quel est le problème ?
Il se situe à deux niveaux :
- À un niveau logique, tout d'abord, parce que l'estime de soi suppose l'évaluation du 'soi', considéré comme une entité stable et définie une fois pour toutes alors qu'à l'évidence il s'agit d'un processus, impermanent par essence. Ainsi, si j'échoue à un examen, je peux penser que je ne suis pas doué pour les études, alors que rien, empiriquement, ne permet d'aboutir à une telle conclusion. Et ce saut logique, erroné, va avoir un retentissement certain sur mes performances futures : puisque je ne suis pas doué pour les études, je ne vais certainement pas réussir cet autre examen non plus, résultat qui viendra confirmer ma croyance de départ, par le jeu pervers des prophéties auto-réalisatrices (Watzlawick, 1988).
- À un niveau psychologique, ensuite, la médaille de l'estime de soi a son revers : si elle augmente lorsque je le « mérite » (en ayant réussi à obtenir l'approbation sociale, à réaliser un projet gratifiant ou à tenir mes engagements), alors elle diminuera lorsque j'ai « fauté » (suite à un rejet social, une mauvaise performance ou une attitude contraire à mon éthique). On voit très vite que l'individu moyen sera sujet toute sa vie à des hauts et des bas incessants dans son « estime de soi », oscillant entre des états de béatitude où il se prend pour un dieu et des moments tragiques, où il se considère comme un ver de terre.
Y a-t-il une issue ?
- Oui. À contre-courant de la pensée dominante en psychologie, il existe une alternative à cette « montagne russe » émotionnelle que constitue l'estime de soi : l'arrêt pur et simple de toute évaluation de 'soi', au profit d'une évaluation de ses comportements et de sa satisfaction personnelle (Mills, 2000). Est-ce aussi facile que cela ? Non, ce n'est pas facile, mais c'est en revanche très simple. Albert Ellis, le fondateur de la thérapie « émotivo-cognitivo-comportementale » (Rational-Emotive-Behavior Therapy) a toujours combattu l'idéologie de l'estime de soi, enseignant à ses clients (au sens rogérien du terme) la philosophie de l'acceptation inconditionnelle de soi (Unconditional Self-Acceptance) à l'opposé de toute mesure de la valeur d'un individu. Ellis appelle de manière humoristique la tendance pour le moins « névrotique » des êtres humains à s'auto-évaluer le « complexe de Jéhovah ». Tout commence lorsqu'un individu réalise une bonne performance dans une situation donnée ; c'est à la suite de ce premier constat que le « complexe de Jéhovah » pointe le bout de son nez et conduit ledit individu à une conclusion fallacieuse : puisqu'il a obtenu un bon résultat, lui, en tant qu'être humain, prend de la valeur. Malheureusement pour cet individu, il suffira d'une contre-performance dans le futur pour que le « complexe de Jéhovah » se transforme rapidement en « complexe de ver de terre », autre extrémité, dramatique celle-là, du même continuum axiomatique. Ellis montre que philosophiquement parlant, la notion de valeur d'un être humain ne tient pas trente secondes : en effet, que serait, dans cette perspective, un « bon » être humain et en quoi se distinguerait-il d'un « mauvais » ? Sur quels critères établir la valeur d'un individu ? De telles interrogations parlent d'elles-mêmes et plaident en faveur d'un abandon pur et simple de la question de la valeur d'un être humain. Les êtres humains sont, un point c'est tout. Et la seule chose susceptible d'être évaluée les concernant, ce sont leurs comportements. Il est sans doute utile de mettre en garde contre une confusion très courante en psychologie : la personne n'est pas le comportement. Ce n'est pas parce qu'un individu agit stupidement qu'il est stupide. On retrouve ici toute la pertinence des principes issus de la Sémantique générale, à laquelle Ellis reconnaît d'ailleurs une parenté directe avec ses propres idées.
20:59 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
05/05/2006
LES ADOS MAL DANS LEUR TÊTE...
Une enquête sur la santé des jeunes trace le portrait d'adolescents généralement en bonne forme, mais angoissés et peinant à se forger une image positive d'eux-mêmes. Irritabilité, nervosité, mal au ventre, insomnie, déprime sont parmi les maux les plus courants. Les élèves français de 11 à 15 ans sont en bonne santé mais ils se plaignent fréquement de divers maux et ils n'ont pas une image très positive d'eux-mêmes, notamment question poids, selon une enquête rendue publique mercredi. Présentée devant la presse par l'Education nationale et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la la santé (Inpes), cette enquête est le volet français d'une étude internationale menée dans 35 pays pour mieux appréhender la santé des jeunes. Elle a concerné, en France, 8.185 élèves du CM2 à la 2e interrogés en classe par questionnaire anonyme sous responsabilité d'un médecin scolaire. Ainsi, les jeunes disent être en bonne santé (75%) mais ils déclarent souffrir (au moins une fois par mois) d'irritabilité (71%), nervosité (63%), mal au ventre (60%), insomnie (57%), mal de tête (55%) et aussi mal de dos (40%) déprime (39%), étourdissements (28%). Ils éprouvent également des problèmes quant à leur apparence physique (50% le disent) et notamment leur poids. 11,6% des garçons disent être trop gros contre 8,5% des filles mais celles-ci, très tôt, pensent à un régime: 37% des filles de 11 ans, 47% des 13 ans et 54% des 15 ans. Des habitudes alimentaires et des activités physiques déséquilibrées L'enquête a également porté sur leurs habitudes alimentaires et leurs activités physiques. Un jeune sur trois saute souvent le petit déjeuner, de plus en plus avec l'âge et jusqu'à 43,8% des filles de 15 ans. 20% ne consomment pas quotidiennement de fruits et légumes en revanche 42% consomment des sucreries tous les jours. En sport, ils ont un des niveaux de pratique les plus bas d'Europe : 18,7% en font contre une moyenne de 28,5%. Par ailleurs, 21,3% des 15 ans disent avoir déjà eu un rapport sexuel et 89,3% utilisent un préservatif, taux très élevé par rapport aux autres pays. 35,6% disent avoir déjà fumé (plus de 60% à 15 ans) mais seuls 7% disent être fumeurs quotidiens et 83,7% abstinents actuellement. 22,6% des 11 ans et 61,9% des 15 ans disent avoir bu de l'alcool mais 75,8% se disent abstinents actuellement et 67,8% disent n'avoir jamais été ivres. Pour le cannabis enfin, 29,2% y ont goûté, 6% des garçons et 3,1% des filles sont usagers réguliers. L'enquête, enfin, a traité des rapports avec la famille et l'école. 88,5% des 11-15 ans disent avoir des relations faciles avec les parents, surtout les mères. 65,5% disent aimer l'école (21,7% beaucoup) mais la situation se dégrade avec l'âge: 36,8% aiment beaucoup à 11 ans, 15,8% à 13 et 12,7% à 15 ans, une des dégradations les plus fortes d'Europe. Interrogés enfin sur la violence, les jeunes français dérogent à l'image qu'on en donne: 78,8% disent n'avoir jamais été victime de violence et 64,2% ne pas la craindre. Le racket constitue la violence la plus redoutée (17%) bien qu'il soit rare selon eux (1,4% le mentionnent). |
Source : TF1 |
20:24 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (9) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
29/04/2006
Psychologie de la prière.
AUTEUR : PABLO MARTINEZ VILA
Médecin-psychiatre
EDITIONS : L.L.B.
La prière permet de reconstruire les fondements mêmes de l'existence. Elle rend à l'homme le vrai sens de sa vie. En restaurant le dialogue et la communion intime avec son créateur, elle lui permet de se réaliser authentiquement. La prière répond à notre besoin le plus profond, la soif de Dieu. Elle contient donc un élément thérapeutique irremplaçable et d'une profonde signification. Toute thérapie existentielle doit prendre en compte qu'il n'est pas suffisant de donner à l'homme des relations riches avec son prochain. La prière donne un sens à notre existence, elle remplit ce " vide en forme de Dieu " que Dieu peut seul combler. Tel est le premier et le plus profond effet thérapeutique de la prière.
Il est donc logique, quand l'Esprit-Saint œuvre dans le croyant, qu'il utilise toutes les parties de cet ensemble ou certaines d'entre elles. Il peut agir comme il lui plait, au moyen du conscient ou de l'inconscient, de l'élément psychique ou de l'élément pneumatique (spirituel). Dieu agit dans l'intégralité de notre être. Nos efforts doivent nous porter à toujours mieux connaître le Dieu de l'histoire qui a parlé et dont la révélation culmine en Jésus-Christ.
Si Dieu est l'objet de nos illusions et de nos projections, la prière sera affectée de façon croissante par des problèmes psychologiques. Au contraire, une relation équilibrée, au travers de la prière, avec le Dieu révélé en Jésus-Christ, est probablement la plus haute expression de la santé émotionnelle d'un être humain.
Ceci nous conduit une deuxième question : comment distinguer le magique du mystique ? Le magique présente des dangers par ses frontières floues avec l'orientalisme y compris l'ésotérisme et l'occultisme. Le mystique, en revanche peut comporter des éléments salutaires qui enrichissent notre vie de prière tant que nous évitons les déséquilibres possibles. Un auteur, Théo Spoerry, nous aide par une description très simple : " la magie consiste à mettre Dieu à notre service, au lieu de nous mettre nous-mêmes au sien ". La magie, de façon générale, est toute forme de transcendantalisme qui présente le moi comme centre et comme but. Le mysticisme chrétien cherche à donner, à offrir. Le magique oriental cherche à obtenir, à parvenir. "
20:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
21/04/2006
Qu’est-ce qu’une bonne estime de soi ?
L’estime de soi est un aspect central tant chez l’individu « normal » que chez le sujet dépressif, schizophrène ou boulimique. Car elle est un indicateur, une sorte de tableau de bord de notre état psychologique, émotionnel, comportemental. L’estime de soi est fluctuante, elle résulte à la fois du regard que je porte sur moi et de ce que j’imagine être le regard des autres sur ma personne. C’est un « sociomètre » qui n’aurait pas grand sens si nous étions seuls au monde. Il signifie que nous sommes des animaux sociaux, que nous nous soucions de notre place parmi les autres.
Vouloir s’affranchir du jugement d’autrui est donc illusoire ?
Oui. Parce que l’estime de soi est la résultante de deux compétences propres à l’humain. Premièrement, nous sommes dotés d’une conscience réflexive, c’est-à-dire de la capacité à s’interroger sur soi. Pour le meilleur, et pour le pire : certains se noient dans une introspection trop douloureuse. Deuxièmement, nous sommes capables d’empathie : nous mettre à la place de l’autre, imaginer ce qu’il ressent face à nous. Là encore, c’est une richesse, mais aussi la source de dérapages possibles : être dans l’hypersensibilité au jugement d’autrui jusqu’à en devenir un peu paranoïaque – « Tiens, il a été un peu froid… Pourquoi ne m’a-t-il pas dit bonjour ? Il m’en veut, c’est sûr… » De fait, on ne peut pas ne pas tenir compte du jugement d’autrui, à moins d’une grande sagesse ou d’une grande folie. Le tout est d’en faire bon usage.
Qu’est-ce qu’une bonne estime de soi ?
Qu’elle soit haute ne suffit pas. Elle doit aussi être stable, capable de résister au désamour, à l’échec. Être harmonieuse, équitablement répartie entre l’apparence physique, la réussite professionnelle, l’affection des amis, nos talents propres. Être évaluée sur un référentiel personnel : que je me sente progresser en me comparant à moi-même, et pas seulement en surveillant ce que font les autres ou en cherchant leur approbation. Certains peuvent avoir une grande estime de soi, se montrer sûrs d’eux, mais être très fragiles, car ils auront essentiellement misé sur la reconnaissance des autres. Ces personnalités narcissiques ne supportent pas de ne pas être les préférées, les plus fortes. Elles mettent en place des mécanismes de défense tels que l’agressivité et la mauvaise foi, et sont vulnérables aux revers et aux traversées du désert.
Comment progresser ?
L’idée n’est pas d’avoir « zéro défaut », mais de ne plus transformer ses complexes en obsessions. D’être capable de constater ses faiblesses sans s’en vouloir ni s’en punir, et de travailler tranquillement à les faire évoluer, sans oublier ses qualités. Il y a deux manières d’améliorer son estime de soi : en travaillant le lien à soi et le lien aux autres. La première passe par une chose à la fois très simple et très compliquée : l’acceptation de soi. Ce n’est pas de la résignation, c’est la capacité de faire avec ce que l’on est. Elle ne remplace pas l’action, mais la rend plus efficace. Ensuite, on progresse par le « jardinage de soi », des petites initiatives mises bout à bout, comme cesser de prétendre aller bien quand on va mal, essayer la sincérité et constater que l’on n’en est pas moins aimé. Pour développer son lien avec les autres, il faut apprendre à faire bon usage de leur regard sur nous, savoir admettre que leur désapprobation nous atteint, savoir entendre les compliments et les démonstrations d’amitié. Cultiver l’estime de soi est un travail de longue haleine, voire de toute une vie. Mais la pratique régulière est vite payante : les grands voyages sont faits de petits pas.
09:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
08/04/2006
MANIPULATIONS DANGEREUSES DES SECTES.
"...vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira..." Jésus-Christ (Jean 8:32)
"Malheur aux bergers qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage ! dit l’Éternel. C’est pour quoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël sur les bergers qui paissent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, vous n’en avez pas pris soin. Voici, je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions..." (Jérémie 23:1-2)"
Comment différencier une Église Chrétienne d’une église sectaire ? Comment différencier une "brebis" qui suit le "Bon berger" d’un "mouton" qui suit le "loup" sans le savoir ? Tâche difficile, parce que les différences entre une vie de sainteté et d’engagement avec l’Évangile du Seigneur Jésus et le fanatisme, le pharisaïsme, le légalisme ou l’embrigadement religieux peuvent être très subtiles.
C’est pourquoi, traiter avec des personnes qui sont liées par les réseaux d’une église sectaire n’est pas chose facile : Ton intérêt à les conduire à la véritable foi en Jésus de Nazareth et à une vie chrétienne ordonnée sera confondu avec une "attaque du diable". Les enseignements de la Parole de Dieu sur la sainteté, la maîtrise de soi et la véritable consécration à Dieu seront prises pour des "idées religieuses désuètes".
Les arguments avec lesquels, comme chrétien, tu vas te confronter ne sont pas des idées mondaines, mais des versets de la Bible mal compris ou manipulés par des idées d’hommes. Ce que la Parole de Dieu et les premiers chrétiens ont pris pour de l’hérésie, à sa place seront présentés de manière subtile comme la "dernière onction ou mouvement du Saint Esprit "... Une vie dans la Liberté avec laquelle le Christ nous a rendu libres, sera prise comme libertinage par ceux sur lesquels a écrit l’apôtre Paul : "Tout est pur pour ceux qui sont purs, mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules ; leur intelligence et leur conscience sont souillées" (Tite 1:15)
Cela paraît difficile, mais ça ne l’est pas. Jésus de Nazareth a dit "...Vous les reconnaîtrez à leurs fruits..." (Math. 7:15-16) remarque qu’Il a dit FRUIT, et non "par ses OEUVRES... " : Si nous surveillons le fruit à long terme chez les personnes qui, en cherchant souvent avec toute franchise un plus grand compromis de vie avec le Seigneur, sont tombées dans une secte pseudo-chrétienne, tu verras qu’il ne glorifie pas du tout Celui qui a donné sa vie pour nous : Manque de caractère, duplicité, lâcheté, hypocrisie, manichéisme, pharisaïsme, fainéantise, fanatisme, "moutonnerie", désirs de satisfaire au leader de sa congrégation plus qu’à Jésus, désir d’être reconnu, abandon des obligations vis à vis de sa famille, manque de respect aux parents, analphabétisme Scripturaire, hérésies, etc. Et à plus long terme le fruit est terrible : Nerfs détruits et visites chez les psychologues ou psychiatres, divorces, maladies, folie, abandon de la foi, retour au précédent mode de vie... et même l’apostasie contre le Seigneur.
Mais qu’est ce qu’ une secte ? comment est une secte destructrice et en quoi ressemble-t’elle ou qu’a-t’elle en commun avec une église sectaire ?. Je te propose de lire ces huit points résumés afin de te faire réfléchir :
11:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
31/03/2006
Déprime ou dépression : reconnaître les symptômes.
« La dépression est une maladie de l'humeur qui se manifeste par un manque de désir, un ralentissement et une tristesse pathologique ». résume le Dr Frédéric Raffaitin. Pour la diagnostiquer, il existe une classification. C'est le DSM IV (Diagnostical and Statistical Manual of Mental Disorder) reposant sur 9 critères précis. Quand 5 symptômes perdurent pendant quinze jours, cela signe la dépression (voir ci-dessous). Le dépressif est submergé par la tristesse. Il marche au ralenti, connaît des problèmes de concentration et de mémoire et surtout, il culpabilise. Il perd toute estime de lui. Sur le plan physique, il est épuisé, il est réveillé à 4 ou 5 heures du matin et est incapable de se rendormir. Très souvent, il perd l'appétit, sa libido est en berne et il se détourne de ses activités favorites. 11 n'a plus goût à rien. Dans certains cas. le patient alterne des phases d'excitation excessive et d'abattement intense (on parle alors de « maladie maniaco-dépressive »).
Critères d'un épisode dépressif (DSM IV)
1. Humeur dépressive présente toute la journée, tous les jours.
2. Diminution de l'intérêt ou du plaisir pour diverses activités.
3. Augmentation ou diminution de l'appétit, tous les jours.
4. Insomnie ou hypersomnie presque tous tes jours.
5 . Agitation ou ralentissement psychomoteur.
6. Fatigue ou perte d'énergie tous les jours.
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive.
8. Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision.
9 . Pensées de mort, idées suicidaires récurrentes, tentatives de suicides.
Quand la maladie avance masquée
Malgré cet inventaire des différents symptômes, 50 % des dépressions ne sont pas soignées. Soit parce que le diagnostic n'a pas été établi, soit parce que la personne n'est pas venue consulter. La dépression est en effet du genre sournois. Elle peut se dissimuler derrière un trouble bénin. C'est la dépression masquée, une affection qui échappe à toute classification. Cibles privilégiées ? Les personnes âgées, mais aussi les hyperactifs, ces cadres dynamiques qui se dopent volontiers pour tenir la cadence. « Trois symptômes permettent de la débusquer répond le Dr Henri Rubinstein, neurologue : la fatigue chronique, les douleurs (articulaires. dorsales), les troubles digestifs persistants. Généralement. la personne consulte un généraliste. En l'absence de tristesse ou de perte de motivation, ce dernier lui prescrit des antalgiques ou des anti-inflammatoires. Ce qui est spécifique de cette dépression, c'est que ces traitements symptomatiques s'avèrent totalement inefficaces. » Le malade est alors soumis à une batterie d'examens radiologiques : un scanner pour une migraine, une fibroscopie pour ses maux d'estomac... En vain ! Aucune anomalie n'est détectée. C'est à ce moment-là qu'il faut penser à la dépression masquée. Le diagnostic établi, le malade doit prendre conscience que « son corps parle », parce qu'il est mal dans sa tête. S'il l'accepte, il a franchi un grand pas. Déceler une dépression masquée, c'est éviter de sombrer dans la véritable maladie. A un stade avancé, elle peut donner naissance à des idées suicidaires, danger n° 1 de la dépression. Sur les 22 000 suicides enregistrés chaque année, de 50 à 70 % sont imputables à cette maladie.
Des déprimes très féminines
La déprime n'est pas toujours d'ordre psychologique. L'équilibre hormonal est parfois en cause :
- Le syndrome prémenstruel : qui se manifeste par des mini-épisodes dépressifs au 15ème jour du cycle en fait partie. La raison ? La modification du taux d'hormones qui joue le rôle de détonateur chez les femmes sensibles aux troubles de l'humeur.
- Le baby-blues : signe aussi la survenue d'une mini-dépression, sans gravité. Trois jours après l'accouchement, le moral est au plus bas, les pleurs se succèdent et la fatigue est à son apogée. Le traitement : la maman doit être dorlotée et rassurée sur ses capacités à être mère.
- La ménopause : détraque l'humeur, rend irritable et insomniaque en raison du bouleversement hormonal et de la baisse des oestrogènes. Le traitement substitutif est un bon rempart à la dépression, les oestrogènes ayant un effet bénéfique sur l'humeur", précise le Dr Lemoine.
La dépression saisonnière
Débutant fin septembre, elle touche 18% de la population dont 80 % de femmes. Responsable ? Le manque de lumière. Les symptômes : envie de dormir, besoin de manger du sucré et prise de poids. Le traitement : des séances de photothérapie (expositions à la lumière à l'hôpital ou chez soi).
Les avancées scientifiques
Pourquoi un événement dramatique ne déclenche-t-il pas toujours une dépression et qu'à l'inverse, des situations d'apparence banale entraînent-elles des dépressions graves ? On l'ignore, mais plusieurs pistes sont avancées.
- La piste neuronate : la dépression serait due à une mauvaise communication entre les neurones. C'est la découverte des antidépresseurs qui l'a mise en évidence, puisqu'ils agissent sur deux neurotransmetteurs : la noradrénaline et la sérotonine.
- La piste génétique : la dépression" maniaco- dépressive » est héréditaire. Les enfants d'un maniaco-dépressif ont dix fois plus de risques d'être malade que la population générale. Mais environnement, mode de vie et événements jouent un rôle important dans le déclenchement de la maladie.
- Dernière découverte, la piste chronobiologique : il y aurait une relation entre la dépression et notre température. « La température corporelle diminue la nuit de 1 ou 2°C et augmente le jour. Seuls les déprimés perdent ces rythmes, note le Dr Lemoine. Résultat, les rythmes du sommeil ne sont plus respectés et le dépressif est à moitié éveillé la nuit et à moitié endormi le jour. » En plus d'un traitement antidépresseur, on conseille une douche chaude ou un exercice physique au réveil pour faire remonter la température.
La transmission nerveuse
Les neurones reçoivent des informations et les transmettent à d'autres neurones par l'intermédiaire des synapses, point de jonction entre deux neurones. La synapse a trois parties : l'une émet les neuromédiateurs, l'autre les libère et la troisième les reçoit. Au moment de la libération des neuromédiateurs, certains sont recapturés.
L'action des médicaments
Les antidépresseurs facilitent la transmission des neuromédiateurs.
1) En empêchant la dégradation des vésicules contenant les neuromédiateurs.
2) En stimulant la libération des neuromédiateurs.
3) En empêchant leur recapture, permettant ainsi un influx nerveux normal.
Top Santé.
11:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |