10/11/2006
Aimer simplement...Simplement Aimer !
18:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
N’abandonne surtout pas !
Repose-toi s’il le faut, mais ...
N’abandonne surtout pas !
Lorsque trop d’erreurs ont été commises, que tout ton univers menace de s’écrouler et que fatigué, tu sens la confiance t’abandonner…
Repose-toi s’il le faut, mais ...
N’abandonne surtout pas !
Tu sais, la vie est parfois étrange avec son lot de surprises et d’imprévus. Il ne nous est pas donné de savoir à l’avance combien d’étapes nous devrons franchir, ni combien d’obstacles nous devrons surmonter avant d’atteindre le bonheur, la paix et la réussite.
Combien de gens ont malheureusement cessé de lutter, alors qu’il n’aurait peut-être fallu qu’un petit pas de plus pour qu’un échec se transforme en réussite. Et pourtant, un pas à la fois n’est jamais trop difficile, tu dois donc avoir le courage et la ténacité nécessaire de faire ce petit pas de plus.
Tu verras alors que cette attitude pleine de foi, appellera à elle du plus profond de toi-même, des forces et des énergies de vie que tu ne soupçonnais même pas et qui t’aideront à réaliser ce que tu peux entreprendre.
Mais surtout et avant tout, souviens-toi bien de ceci ; quand dans ta vie, des moments difficiles viendront…
Repose-toi s’il le faut, mais...
N’abandonne surtout pas !
18:16 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Qu'est-ce que les autres pensent de moi ?
Dans ce monde, la considération des autres se mérite ; et quoique la Bible te dise que Dieu t'aime sans condition préalable, tu peux être tenté d'essayer de gagner cet amour.
Qu'as tu fais parfois pour gagner la considération des autres ? As-tu essayé de faire la même chose avec Dieu ?
Remercie Dieu pour son amour et demande Lui de t'aider à aimer de la même façon, sans attendre quoi que ce soit en retour.
17:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
La banque de l'amour.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Lettre 142
« Mes pensées ne sont pas vos pensées », dit le Seigneur (Is 55,8). Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup. Il est dit que c'est bien plus doux de donner que de recevoir (Ac 20,35), et c'est vrai, mais alors, quand Jésus veut prendre pour lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de refuser. Laissons-le prendre et donner tout ce qu'il voudra, la perfection consiste à faire sa volonté, et l'âme qui se livre entièrement à lui est appelée par Jésus lui-même « sa mère, sa soeur » et toute sa famille (Mt 12,50). Et ailleurs : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, c'est-à-dire il fera ma volonté et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23). Oh ! comme c'est facile de plaire à Jésus, de ravir son coeur, il n'y a qu'à l'aimer sans se regarder soi-même, sans trop examiner ses défauts.
Ta Thérèse ne se trouve pas dans les hauteurs en ce moment mais Jésus lui apprend à tirer profit de tout, du bien et du mal qu'elle trouve en soi. Il lui apprend à jouer à la banque de l'amour ou plutôt, non il joue pour elle sans lui dire comment il s'y prend car cela est son affaire et non pas celle de Thérèse ; ce qui la regarde c'est de s'abandonner, de se livrer sans rien réserver, pas même la jouissance de savoir combien la banque lui rapporte...
En effet les directeurs font avancer dans la perfection en faisant faire un grand nombre d'actes de vertus et ils ont raison, mais mon directeur qui est Jésus ne m'apprend pas à compter mes actes ; il m'enseigne à faire tout par amour, à ne lui rien refuser, à être contente quand il me donne une occasion de lui prouver que je l'aime, mais cela se fait dans la paix, dans l'abandon, c'est Jésus qui fait tout et moi je ne fais rien.
12:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
POUR UNE ÉDUCATION LIBÉRATRICE !
Les pauvres sont les plaies du système. Par moments, les administrations publiques ont tendance à en finir avec ce problème de pauvreté en éliminant sa formulation. C'est pourquoi on fait souvent appel à la politique qui consiste à " nettoyer la ville " : on expulse les prostituées d'une zone, on renvoie les gitans d'un terrain, on démolit des maisons, on élargit une rue. Mais, dans tous ces cas, on ne s'occupe pas vraiment des personnes qui vivent dans un état de prostration sociale. Le problème se trouve posé quelques rues plus loin ou dans le quartier voisin. Et finalement, il subsiste.
La seule solution se doit donc d'être plus radicale : il faut que, dans toutes couches sociales, on lance le défi d'humaniser le système, de changer le style de notre monde occidental. Il se peut que dans certains cas nous réussissions à aider ces personnes qui sont dans la misère. Mais il se peut aussi que dans de nombreux autres cas nous nous heurtions à l'échec. Toutefois, ce qui est évident est que nous rendrons notre vie plus humaine en essayant d'humaniser la leur, et ce, que nous parvenions ou non à les faire sortir de la pauvreté. Si, de l'intérieur de notre système, nous essayons de faire en sorte qu'ils ne soient plus en marge, nous échouerons peut-être ; mais nous ferons naître, probablement, un système ou un mode de vie qui ne sera pas générateur d'exclusion. Et c'est ce qui, à la longue, constitue la plus grande victoire. La personne installée dans le confort ne parviendra à devenir plus humaine que si elle accepte de sortir d'elle-même pour se rapprocher de l'autre, qui vit dans la misère. Et cet autre ne sera humanisé que dans la mesure où il pourra entrer en contact avec celui qui vit dans le confort. Ainsi, en faisant naître une relation à la place de ce qui était un mur, les deux parties du système deviennent plus humaines et avancent dans le même direction. Toutes deux deviennent davantage des personnes.
Alors que la révolution ne pouvait être faite que par les grands collectifs, l'humanisation apparaîtra à la portée de tout un chacun, et son efficacité sera d'autant plus grande que des gens se sentiront impliqués. Ceci ne veut pas dire que c'est une tâche facile à réaliser, mais c'est une tâche à la mesure de nos possibilités. Révolution et humanisation poursuivent exactement le même but : permettre à tous les hommes de vivre leur dignité humaine. Il y a pratiquement toujours eu des pauvres, d'une façon ou d'une autre. Cependant les caractéristiques des marginaux actuels, dans les grandes villes nanties, présentent des différences significatives par rapport à d'autres formes de pauvreté. A première vue, on a l'impression qu'il est très difficile de résoudre le problème que pose cette nouvelle marginalisation, non pas tant à cause de sa dimension quantitative que par la complexité de sa réalité plurielle, et par les difficultés auxquelles nous nous heurtons quand nous voulons mettre un frein aux tendances à la reproduction de ce fait social. Les solutions trouvées par le passé pour lutter contre d'autres formes de pauvreté ne peuvent être réutilisées sans être adaptées. Mais, par ailleurs, il est vain de refuser de profiter de l'expérience d'altruisme de tant d'hommes qui nous ont précédés. Tirons donc des leçons du passé sans l'imiter. Les pauvres et marginaux sont les personnes qui n'ont pas suivi le progrès rapide du modernisme et se sont trouvées parquées sur le bas-côtés d'une autoroute où les voitures roulent tous les ans plus vite. Et plus la rapidité du progrès, des changements techniques et culturels, est grande, plus grande est la difficulté du marginal à réintégrer le système social. La seule existence des pauvres remet en cause ce système social.
En disant ceci, nous touchons l'un des points que les éducateurs qui travaillent auprès des marginaux soulignent le plus : la réalité de la marginalisation est symptomatique d'une maladie dont souffre tout notre système social. Et pour que ce constat entre réellement dans les mentalités, nous avons une dure bataille à livrer, car nous avons toujours tendance à penser que le problème des pauvres est celui des pauvres. Nous disons volontiers : " ils n'ont pas eu de chance dans la vie ", alors qu'à la vérité c'est un problème de la société tout entière. Tout le corps est malade, mais les plaies n'apparaissent qu'à certains endroits. C'est pour cette raison, que le travail de terrain des éducateurs devient une tâche de plus en plus difficile et ardue. Et c'est aussi, pour cette raison que je me sens plus proche d'un éducateur tel que Guy Gilbert, qui vomit les technocrates du social qui se contentent de réfléchir sans jamais appliquer les valeurs humaines pour les porter au service des plus pauvres. Puis, les idéologues d'éventuelles révolutions sociales qui meurent avant de voir le jour car, elles ne sont que de purs concepts de l'esprit. C'est pour cette raison également que, jamais je ne fermerai ma gueule en tant qu'éducateur pour dénoncer les perversités de nos systèmes et y porter remèdes au quotidien, jusqu'au bout, sans jamais me lasser de vouloir humaniser notre société. Toujours, je témoignerai des carences que nos contextes socio-économiques génèrent et parlerai pour tous ceux et celles qui n'ont que le droit de se taire. Cela devrait être la vocation de tout acteur social et de tout être Humain. Et des perpectives enrichissantes pour une nouvelle éducation Populaire vécue dans l'humus des dures réalités des pauvres, en travaillant avec eux et non sans eux, car la libération des opprimés sera l'oeuvre des pauvres conscientisés, dont les éducateurs seront les humbles accompagnateurs des mutations radicales qui se préparent en vue de leur dignité humaine.
Bruno LEROY.
10:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Projets éducatifs et sociaux. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
09/11/2006
Conférence/débat.
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Conformément à la loi numéro
12:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
08/11/2006
Il disait : «Heureux les pauvres…»
Le jour où le Messie viendra
Il a encore ces paroles de véritable rêve, pour dire le temps messianique attendu : Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L'eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides. Le pays torride se changera en lac, la terre de la soif en eaux jaillissantes… (Is 35, 5-7). Et il faudrait lire encore Isaïe 26, 19, qui annonce que les morts revivront, et Isaïe 61, 1, si proche des évangiles, qui à la suite de Jésus, retrouvent ses mots (cf. Lc 4, 18-19).
Heureux le pauvre et l’affligé !
Ce seront ces signes qui un jour seront donnés à Jean Baptiste, dans sa prison, lorsqu’il s’interroge : celui qu’il annonçait était-il le bon ? Oui, était-il le messie ? Le signe le plus fort qui lui est alors donné, et qui englobe les autres, est que, selon les mots de l’évangile, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres (Mt 11, 5 ; Lc 7, 22). Oui : Heureux les pauvres !
Si nous gardons également à la mémoire les paroles d’Isaïe au temps du retour d’Exil, nous saisissons bien que sont alors consolés tout ensemble le pauvre, l’affligé et le captif, tous ceux qu’avait brisés le dur exil à Babylone : Monte sur une haute montagne, dit-il, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Elève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : «Voici votre Dieu ! Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. […] Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits… "(Is 40, 9-11).
Car il est roi, ton Dieu !
Il nous faut relire avec attention ces textes d’Isaïe, qui prêteront leurs mots, tous leurs mots, à l’Evangile, pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ (Mc 1, 1) : que Dieu aime et sauve son peuple, qu’en personne il prend soin de lui, qu’il sauve et guérit, qu’il sauve le pauvre. Et
Isaïe poursuit, quelques chapitres plus loin, en des phrases étonnantes, prélude d’évangile. C’est en effet dans ce nouveau texte, au temps du retour d’Exil, la première apparition du mot qui, parlant du messager de bonne nouvelle, ouvrira à la traduction grecque, au mot Evangile : Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le messager de la bonne nouvelle, qui annonce le salut, celui qui vient dire à la cité sainte : «Il est roi, ton Dieu !» (Is 52, 7) Oui, tel est le Règne ou le Royaume (en hébreu c’est le même mot) de Dieu. Et tel est aussi la bonne nouvelle de l’Evangile, annonçant tout à la fois la présence, le salut, et le Règne ou Royaume de Dieu, comme si ces mots s’équivalaient. Et ici effectivement dans la Bible, ils sont les facettes d’une réalité unique : l’irruption de la Bonne Nouvelle, dans la plénitude apportée par la personne et la présence de Jésus. Les deux versets suivants d’Isaïe le confirment : Écoutez la voix des guetteurs, leur appel retentit, c'est un seul cri de joie ; ils voient de leurs yeux le Seigneur qui revient à Sion. Éclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem, car le Seigneur a consolé son peuple, il rachète Jérusalem ! (Is 52, 8-9)
Une seule béatitude, qui les rassemble toutes !
La béatitude qui dit Heureux les pauvres ! englobe ainsi, on le voit bien, les autres béatitudes, qui suivent dans le texte aussi bien de Matthieu que de Luc, lorsqu’elles proclament ensuite, reprenant les paroles – et les gestes ! – de Jésus : Heureux les affligés et ceux qui ont faim ! Si pauvres, affamés et affligés sont heureux, c’est que la promesse de Dieu pour eux s’accomplit, c’est que le royaume de Dieu est à l’œuvre et que le Seigneur lui-même intervient pour son peuple, comme le dit étonnament Isaïe (Is 52, 7-10).
Le prophète Ezékiel a des paroles proches, dans un chapitre très vigoureux. Les bergers d’Israël (entendons le roi et les siens, responsables au nom de Dieu et envers Lui de son peuple) ont éconduit le troupeau, brebis faméliques dispersées dans la froideur de l’Exil et de son désespoir. C’est pourquoi Dieu lui-même, en personne, demandera compte aux bergers, du désespoir de son peuple. Puis il jugera entre brebis et brebis, entre celles qui ont pu survivre en écrasant les autres, et celles qui dans leur épuisement total, ne sont ou n’étaient plus que les ombres (il faudrait relire Ezékiel ch. 34 ; voir par exemple le verset 10). La métaphore est claire. Elle inspirera Matthieu dans son évangile. Jésus en effet reprendra ce chapitre à la fois magnifique et terrible d’Ezékiel pour évoquer ce que l’on appelle souvent – peut-être trop vite – le jugement dernier. Dans la vie des pauvres, Dieu est engagé, reconnaissable dans les petits.
Insurrection de Dieu
Les béatitudes sont un véritable cri d’exultation et de bonheur. Car est venu la plénitude du temps de Dieu, éveil d’espoir absolu pour son peuple, pour les affligés et les pauvres. Car Dieu vient, il intervient. Les béatitudes sont irruption de Dieu, quand l’homme est bafoué, lui qui a été créé à l’image de Dieu. Oui, malheur à qui profane l’homme !
Les béatitudes sont insurrection de Dieu. Elles parlent éminemment de Dieu. Elles engagent Dieu. Jésus seul peut l’engager à cette hauteur… abyssale : à hauteur d’homme ! Il en est visage. Il en est révélation. Jésus dans les béatitudes, comme dans l’ensemble de ses gestes, de ses paroles et de sa vie, révèle ainsi le visage d’un Dieu étonnamment proche des pauvres. Un Dieu qui a pour eux une dilection absolue, un cœur de tendresse pour l’homme touché par l’épreuve et le malheur. Un Dieu qui a une prédilection pour les plus pauvres, les plus démunis et les plus faibles, pour les plus petits. Et qui donc en prendrait ombrage ? Tout au plus sommes-nous invités à la proximité envers eux, à être des leurs. Car le temps de Dieu est arrivé, bonheur des pauvres !
Jacques Nieuviarts |
11:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Briser le filet du destin.
09:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COMBAT SPIRITUEL. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Les chrétiens et la Politique.
09:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, politique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
07/11/2006
La Parole de Vie est venue nous libérer.
L’instant est solennel et dramatique. « De grandes foules » suivent Jésus ; elles adoptent le comportement du disciple, mais le sont-elles vraiment ? Notre-Seigneur ne cherche pas à faire du nombre ni à susciter un mouvement de masse. Il est venu pour annoncer le Royaume et inviter à la conversion. Or celle-ci implique un acte de rupture, car son Royaume n’est pas de ce monde. Pour acquérir la perle de grand prix, il faut vendre toutes les autres ; pour renaître d’eau et d’esprit, il faut rompre les liens de la chair. L’expression utilisée par Jésus, et que la traduction liturgique a rendu par la parole « préférer », est en fait beaucoup plus forte : « Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père et sa mère,… il ne peut être mon disciple ». Le terme ne doit cependant pas tromper : Jésus a prêché l’amour et non la haine. Mais en araméen comme en hébreu, il n’y a pas d’intermédiaire entre aimer et haïr. « Venir à Jésus » implique l’aimer, « de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force » (Mc 12, 33) ; et un tel attachement suppose de renoncer à tout autre lien affectif qui risquerait d’entrer en concurrence avec ce choix exclusif. C’est cette radicalité que veut exprimer le terme « haïr », qui souligne la rupture - la déchirure même - à laquelle doit consentir celui qui prétend devenir disciple.
Cette rupture n’épargne pas les relations les plus intimes et atteint le disciple jusqu’au cœur de son être, puisqu’il est même invité à renoncer à l’attachement le plus naturel, le plus spontané, le plus instinctif qui soit : l’attachement à sa propre vie. On ne peut dire plus clairement que l’option pour Jésus n’est pas seulement préférentielle : elle est exclusive ; elle est de l’ordre de la reddition, mais en toute liberté ; elle est comparable à un holocauste, mais un holocauste d’amour, à l’image du sacrifice auquel Notre-Seigneur le premier a consenti pour nous.
Depuis que le péché est entré dans le monde, la croix est plantée dans chacune de nos vies : inutile de la fuir, elle nous rattraperait toujours. Mais depuis que Jésus l’a délibérément assumée par solidarité avec notre humanité meurtrie, elle est devenu le lieu de la révélation de « l’amour fou » de Dieu pour nous. Tout comme Jésus a pu dire : « Le Père m’aime parce que je donne ma vie, pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père » (Jn 10, 17-18), ainsi nous aussi nous sommes invités à faire de chacune de nos souffrances et finalement de notre mort elle-même, un sacrifice de louange, une offrande d’amour. Tout cela bien sûr dans l’obéissance de la foi en la Parole de Notre-Seigneur qui nous invite à « porter notre croix » pour marcher derrière lui sur le chemin de la vie.
En s’attachant à nous au point de partager notre condition humaine jusque dans la mort, Jésus a acquis le pouvoir de nous introduire dans sa vie. Mais nous ne participons à sa victoire que dans la mesure où à notre tour nous nous attachons à lui de manière radicale, au point de nous identifier à lui comme il s’est identifié à nous. Ce qui est en jeu, c’est la réciprocité de l’amour. C’est bien pourquoi Notre-Seigneur nous invite à prendre la mesure de l’exigence afin que nous ne nous engagions pas à la légère. Il serait vain en effet de se mettre en route à la suite de Jésus en prétendant garder une libre disposition de soi dans un domaine particulier : « celui qui ne renonce pas à tous ses biens » n’a rien donné, et « ne peut pas être mon disciple », car c’est d’une nouvelle naissance qu’il s’agit, et on ne coud pas une nouvelle pièce de tissu sur un vieux vêtement, pas plus qu’on ne met du vin nouveau dans de vieilles outres.
L’exigence du Seigneur n’a somme toute qu’un seul but : nous libérer de nos multiples aliénations, qui depuis le péché, nous empêchent d’aimer. Même nos relations les plus naturelles sont entachées de convoitise. Seul celui qui accepte la catharsis de ses affections désordonnées, peut entrer dans la vraie liberté, et participer à la construction du Royaume - symbolisé par la tour – en emportant la victoire sur l’Ennemi. Qu’importe que nous ne soyons qu’une poignée pour affronter un adversaire bien plus nombreux ? N’est-ce pas le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs qui combat pour nous et en nous ? « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur ? Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ? » (Ps 26 [27]). Tous les saints en sont un vivant témoignage : c’est parce qu’ils ont tout donné et se sont livrés sans réserve à leur Seigneur, que celui-ci a pu déployer dans leur vie toute sa puissance, leur rendant dès ici-bas et au centuple, ce à quoi ils avaient renoncé par amour pour lui.
« Travaillons donc à notre salut dans la crainte de Dieu et en tremblant » (1ère lect.). Demandons-lui de nous révéler tous les attachements qui nous empêchent d’être tout à lui et font obstacle à l’actualisation de sa victoire dans nos vies. Et lorsque nous en aurons pris conscience, supplions-le de nous donner la force d’y renoncer, de nous convertir une fois pour toutes, afin qu’étant tout à lui, nous soyons dignes de porter le nom de « disciples ». Alors nous serons « des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération égarée et pervertie où nous brillerons comme les astres dans l’univers, en tenant fermement la Parole de Vie » (Ibid.).
« Eternel Seigneur de toutes choses, je fais mon offrande, avec votre faveur et votre aide, devant votre infinie Bonté et devant votre Mère glorieuse et tous les saints et saintes de la cour céleste. Je veux et je désire, et c’est ma détermination réfléchie, pourvu que ce soit votre plus grand service et votre plus grande louange, vous imiter en endurant toutes les injustices et tous les mépris, et toute pauvreté, aussi bien effective que spirituelle, si votre très sainte Majesté veut me choisir et m’admettre à cette vie et à cet état » (Acte d’offrande de Saint Ignace de Loyola).
Père Joseph-Marie
22:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |