03/07/2006
NE JAMAIS DOUTER DE DIEU.
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23:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, chritianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
JÉSUS DORT...
Jésus dort. Jésus dort dans la tempête. Si la question pouvait se poser,
voilà sans doute un épisode que nous aimerions bien effacer de l'Évangile,
pour éviter qu'il ne prenne corps dans nos vies ! Combien de crises
avons-nous traversées avec ce sentiment désagréable d'être seuls dans la
barque ? Pire, avec le sentiment que Jésus nous a abandonné dans la tempête
? Certes, même dans ces moments-là, nous savons bien qu'il est là, puisque
la foi nous le dit. Mais l'expérience nous dit aussi que nous ne maîtrisons
alors plus rien et que tout semble reposer sur nous seuls. Tirons au moins
une consolation de voir que les apôtres eux-mêmes ont été déconcertés par ce
genre de situation et réjouissons-nous que Jésus nous apprenne comment les
vivre !
En premier lieu, les circonstances montrent qu'il ne s'agit pas strictement
d'un problème de foi. Les apôtres avaient la foi pour choisir de monter dans
la barque avec Jésus. Ils avaient même une foi grande, qui leur permettait
de voir en Jésus, endormi, leur unique sauveur : « Seigneur, sauve-nous,
nous sommes perdus ». Voilà d'ailleurs une interpellation qu'il ne faut
jamais hésiter à faire nôtre.
Pourtant, Jésus reproche bien à ses disciples leur manque de foi et, en
illustration de sa maîtrise des éléments et des événements, il calme alors
la mer et les vents. Comment nous expliquer cette contradiction ? Que notre
foi n'est jamais ni assez grande ni assez pure, nous le savons bien. Faut-il
vraiment passer par ces frayeurs pour l'apprendre ?
Peut-être la clé de lecture de ce texte est-elle dans l'interpellation des
compagnons de Jésus. Que font-ils ? Ils cherchent à réveiller Jésus. Ils ont
perdu la maîtrise des événements et cherchent un moyen de la reprendre (et
vite, car le naufrage peut venir avec chaque vague). L'attitude que dénonce
Jésus est donc celle qui conduit à donner plus d'importance à ce que nous
pouvons faire de notre vie qu'à ce que la foi nous permettrait d'en faire.
En effet, dans cet épisode, ce ne sont pas les disciples qui réveillent
Jésus, mais Jésus qui réveille leur foi chancelante ; il était nécessaire
qu'il le fasse un jour de grande tempête. Quand les jours nous sourient,
nous avons tôt fait de nous attribuer les succès rencontrés ou de nous faire
croire que notre réussite est conséquence de notre fidélité au Seigneur. Or
la foi ne s'exprime pas dans ces registres. La foi nous permet de nous
conduire en enfant de Dieu, elle nous donne de faire une totale confiance à
notre ère des Cieux, en toutes circonstances, et à de tout recevoir de lui
avec reconnaissance. C'est cette attitude filiale que Jésus nous montre en
action et qui lui permet de dormir dans la tempête : il sait que rien ne
peut le séparer de l'amour de son Père, il sait que rien ne lui arrivera qui
ne pourrait contribuer à son bien.
Une fois les disciples interpellés, dès que leur foi est réveillée, Jésus
calme les éléments. Mais il ne pouvait intervenir avant que ses disciples
aient retrouvé une attitude de confiance et d'abandon. Jésus n'est pas là
pour nous rendre service mais pour faire de nous des fils.
La démonstration ira pus loin, nous le savons. Cet épisode est une
préparation évidente à la Passion, aux jours où Jésus, en toute confiance
malgré la solitude radicale qui écrasera son âme, s'endormira dans la mort,
pour se relever bientôt, dominant les forces du mal, glorieux jardinier du
paradis restauré. Que son interpellation soit pour nous une occasion de le
laisser réveiller notre foi, pour nous apprendre à le laisser diriger notre
vie, en toutes circonstances. Là est un des plus beaux secrets du Royaume.
fr Dominique
21:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, chritianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/06/2006
GARDER LA PURETÉ ÉVANGÉLIQUE...
Quelque soit sa nature, un trésor cher à nos yeux conduit à un réflexe
protection, quelques fois à un réflexe de surprotection. Peu importe la
nature de ce trésor : ses enfants, sa fortune, ou autre. Ce à quoi l’on
tient énormément incite spontanément à un repli qui n’est jamais pur d’un
certain égoïsme. Pourquoi l’évangile et le Royaume de Dieu échapperaient-ils
à la règle ?
Mais l’enseignement de Jésus pourrait nous
rassurer, ou nous déculpabiliser : il suggère que cette attitude ne serait
pas répréhensible. Nous tenons, en effet, de la bouche même de Jésus, qu’il
ne faut pas donner les perles aux pourceaux ; « ce qui est sacré, ne le
donnez pas aux chiens », dit-il clairement. Mais avant de nous
déculpabiliser, cette parole nous rappelle à notre responsabilité. Le
Royaume de Dieu est notre trésor le plus précieux de tous, certes, mais il
nous est offert en même temps qu’il nous est confié. Il nous faut donc
veiller à ne pas en faire n’importe quoi.
Voilà qui peut nous rappeler que l’« évangélisation » n’a de sens qu’ajustée
aux projets de l’Esprit. L’évangile de la paix doit rejoindre les amis de la
paix, ceux que l’Esprit a préparé à le recevoir, ceux qui l’attendent.
Inutile de le livrer à d’autres. Et même : il est de notre responsabilité
que nous ne le livrions pas n’importe comment. Dieu ne brusque jamais les
cœurs : nous pourrions, arrivant trop tôt, faire prendre bien du retard, en
clamant trop fort, rendre sourd. Enfin, la valeur que nous accordons à la
grâce qui nous est faite se révèle à la façon que nous avons de la partager.
Nous réservons les mets de choix aux invités de marque ? Réservons le trésor
que le Seigneur nous confie à ceux qui sauront l’accueillir.
La prescription du Seigneur dévoile ainsi peu à peu sa dynamique. L’évangile
ne s’écrit pas dans une suite de défenses et de négations. Pour garder la
pureté évangélique, il n’y a pas à s’enfermer dans des communautés de « purs
», seuls dignes des trésors du Royaume. Il faut au contraire exercer un
discernement de tous les instants qui nous ouvre sur notre prochain et nous
conduit à nous interroger sur ses besoins vitaux, sur sa découverte du
Royaume, sur sa connaissance du Seigneur-Jésus.
L’exigence évangélique va loin et résume tout l’enseignement de la Bible : «
tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour
eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes
». Le jeu de résumer « la Loi et les prophètes » était prisé dans les écoles
rabbiniques. Mais tous étaient trop courts ou négatifs, y compris le grand
sage Hillel qui disait seulement : « ce qui te déplaît, ne le fais pas à
autrui ».
Jésus continue l’explicitation de notre responsabilité vis-à-vis de la grâce
que nous avons reçue et donne, lui, un résumé positif. Il ne suffit pas de
respecter une sorte de pacte de non agression, de cohabitation placide, il
nous faut être actifs, entreprenants, vis-à-vis de nos frères. Le bien que
nous avons reçu est celui que Dieu nous a fait, le bien que nous désirons
est celui que Dieu seul peut faire. Eh bien nous avons, nous-mêmes, à
prendre l’initiative de faire le bien que Dieu fait !
Voilà sans doute une description des deux portes. Il est aisé de se
contenter de vivre à côté les uns des autres, cette porte est large et bien
visible. Mais l’évangile demande de vivre les uns pour les autres, les uns
au service des autres. Cette voie est difficile, elle faire connaître la
souffrance. Mais elle mène à la vie, elle est la vie, car Dieu lui-même vit
ainsi. Accueillons la grâce qui nous est faite de vivre de la vie de Dieu et
laissons-là porter son fruit de salut pour nos frères, quoiqu’il nous en
coûte.
Fr Dominique
21:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
25/06/2006
LA CORRECTION FRATERNELLE.
sommes plus portés à juger les autres qu’à corriger nos propres défauts.
L’image de la paille et de la poutre utilisée par Jésus explicite bien cela
: « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la
poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? […] Esprit faux !
Enlève d’abord la poutre qui est dans ton œil, alors tu verras clair pour
retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
Avant de juger, il s’agit donc de nous convertir. Si j’accepte d’abord de
voir et d’enlever la poutre qui est dans mon œil alors peut-être que je
pourrais discerner la paille qui est dans l’œil de mon frère. Mais je dois
d’abord enlever la poutre qui est dans mon œil. Autrement dit, quand je vois
quelque chose qui ne va pas, qui ne me semble pas juste chez mon frère,
avant de lui dire quoi que ce soit, je dois d’abord m’interroger sur ce qui
chez moi pourrait aussi ne pas être droit et ajusté.
« Ne pas juger » ne veut dire qu’il faille se taire sur ce qui va mal chez
mon frère, ce qui reviendrait à le laisser enfermer dans son péché. Non, «
ne pas juger » signifie ne pas faire l’économie de sa propre conversion
avant de porter un discernement sur ce qui est mal chez mon frère. C’est
même la condition indispensable pour que mon jugement revête un caractère
d’objectivité et surtout qu’il soit empreint de miséricorde. Il n’y pas de
jugement sans miséricorde ou pour reprendre les paroles de Jean-Paul II, : «
Il n’y a pas de justice sans pardon ».
Les paroles de Jésus sont claires : s’il y a une paille dans l’œil de mon
frère, il y a aussi une poutre dans le mien. Ce n’est pas une éventualité,
c’est un fait affirmé par notre Seigneur. Autrement dit, nous risquerions
fort bien de souffrir des mêmes maux que nos frères. Voilà pourquoi « le
jugement que nous portons contre les autres » –concernant telle ou telle
faute – « sera porté aussi contre nous » - puisque nous-mêmes la commettons.
Autrement dit, Jésus nous invite à nous inscrire nous-mêmes dans le champ
d'application des condamnations que nous portons sur nos frères. C’est cela
le début de la conversion.
Jésus fait ressortir également la démesure de nos jugements : « La mesure
dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous ». Il est vrai
que nous sommes très habiles à nous trouver des circonstances atténuantes
pour justifier nos égarements, alors que nous demeurons d'une intransigeance
froide pour les écarts de notre prochain. Une question à nous poser
peut-être ici serait la suivante : « Serais-je prêt à recevoir la correction
fraternelle du prochain que je reprends ? »
Jésus ne nous défend donc pas d’exercer la correction fraternelle mais il
nous appelle à purifier notre intention. Quel est le souci qui m’habite
lorsque je veux corriger tel ou tel ? Le désir de sa sanctification ? En
tout cas, ma parole pour lui n’aura de poids et ne le portera à changer que
dans la mesure où elle sera animée par l’humilité de me savoir aussi pécheur
que lui et aussi nécessiteux que lui de la miséricorde divine.
« Seigneur Jésus, donne-nous la grâce de reconnaître avec réalisme nos
pauvretés et nos égarements. Alors la correction fraternelle que nous
exercerons envers notre prochain n’aura pas le goût de l’orgueil mais celui
de l’humble devoir de la charité fraternelle qui seule est capable de nous
conduire au Royaume de Dieu. »
Fr. Elie
17:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
NE NOUS CONFORMONS PAS A CE MONDE.
09:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
18/06/2006
Bon dimanche de la fête Dieu !
La Fête-Dieu : accueillir et célébrer le don de Dieu.
Historique
La procession de la Fête Dieu date d'une époque, les 13è et 14è siècles, où il fallait «montrer» le Corps du Christ aux chrétiens et le proposer à leur adoration ; en effet, la liturgie était alors célébrée sans réelle participation des fidèles et l'hostie consacrée donnait lieu à des abus superstitieux ou magiques. À une époque plus récente, nous voulions affirmer publiquement notre foi, mais, aujourd'hui, nous ne vivons plus dans le même contexte social.
Un geste fondateur
Avant de mourir, Jésus réunit les siens et leur dit : « Ce pain rompu, c'est mon corps, livré pour vous ; cette coupe partagée, c'est mon sang, versé pour vous ». Avant d'être « livré » à ses bourreaux, il instaure une Alliance nouvelle. Il réalise ce qu'il avait annoncé : « le Père m'aime parce que je me dessaisis de ma vie pour la reprendre ensuite » (Jean 10,17), puis il ajoute : Faites cela en mémorial de moi.
Un don permanent
Après l'expérience de la résurrection, les apôtres comprennent la portée de cette consigne. Ils reconnaissent le Christ vivant « à la fraction du pain ». Ils nous transmettent fidèlement ce geste, si bien que nos eucharisties sont « l'actualisation du mystère pascal du Christ dans la liturgie de l'Église », comme le dit encore Jean-Paul II.
L'anamnèse, chantée après les paroles de la consécration, traduit cette actualisation. Les verbes sont au présent pour bien souligner que l'action se déroule sous nos yeux : « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ». L'eucharistie ne « fête » donc pas seulement un anniversaire ; elle nous insère dans l'histoire du monde, en marche vers l'avènement du Christ.
La Messe et l'Adoration
Comment entrer dans une telle prière, sinon par des sentiments d'adoration et de louange !.
Adorer le Ressuscité, sans oublier le don reçu.
En dépit de tous les efforts, aucune célébration ne nous permettra jamais d'accueillir pleinement le don de Dieu ! Il est donc légitime et tout à fait profitable de prolonger les moments d'adoration et de louange par une prière personnelle ou communautaire. Mais « adorer le Saint Sacrement » n'est pas une prière ordinaire ni même une simple dévotion privée.
Au début du 14e siècle, alors que la dévotion eucharistique connut tant de déviations, l'auteur de l'Imitation de Jésus Christ en parle avec une étonnante justesse, tout à fait adaptée à notre temps :
« Ce n'est pas la légèreté qui attire au Christ, ni la curiosité ; c'est une foi ferme, une espérance dévote, une charité sincère. ô Dieu, Créateur, tes vrais fidèles, qui consacrent toute leur vie à se corriger, puisent, dans la fréquente réception de ce très digne sacrement, la grâce de la dévotion et l'amour de la vertu. Je te rends grâce, pasteur éternel, qui daignes nous inviter à nous pénétrer de ces mystères, en disant : « Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui portez un fardeau, et moi, je vous soulagerai»
Par Antoine Rohmer
10:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
17/06/2006
NE JUGEONS POINT !
Ne jugez point, afin de n'être point jugés. Matthieu 7, v. 1.
Jésus, on le voit, nous interdit absolument de juger les autres. Or, le chrétien ordinaire est extrêmement porté à critiquer son prochain. La tendance à juger et à critiquer fait partie intégrante de la nature humaine. Mais dans le domaine spirituel, on n'arrive à rien par la critique. Par votre critique, vous diminuez, vous affaiblissez celui qui en est l'objet; le Saint-Esprit seul est capable de critiquer comme il faut, de signaler le mal sans blesser ni froisser. Par votre critique, vous vous diminuez vous-même; quand on est possédé par l'esprit de jugement, on ne peut pas entrer en communion avec Dieu : on devient dur, méchant, cruel, tout en se persuadant qu'on est un être supérieur. Jésus nous enseigne qu'il faut combattre en nous la tendance critique. Cela suppose tout un entraînement. Il faut surtout nous défier de tout ce qui nous amène à nous considérer comme au-dessus des autres.
Rien n'échappe au regard pénétrant de Jésus. Comme il l'a si bien vu, la raison qui me fait critiquer la paille dans votre oeil, c'est que j'ai une poutre dans le mien. Tout ce que je critique en vous, Dieu me le fait voir en moi. En jugeant les autres, je me condamne moi-même. Ne vous imaginez pas que vous pouvez apprécier les autres équitablement. Il y a toujours, chez celui que vous jugez, un point qui vous échappe, et qui est peut-être essentiel. Le remède que Dieu emploie pour nous guérir de notre orgueil, c'est une bonne douche qui nous fait sentir notre propre misère. Quand je vois ma propre misère, en dehors de la grâce de Dieu, je ne me sens plus le droit de condamner aucun homme, ni de désespérer de lui.
Bruno LEROY.
10:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/06/2006
Suivre Jésus...
Prière et charité
Dieu ne demande de nous que deux choses : que nous l'aimions et que nous nous aimions notre prochain. Voilà quel doit être le but de nos efforts. Si nous nous y conformons d'une manière parfaite, nous accomplissons sa volonté et nous lui sommes unis. Mais que nous sommes loin de remplir ce double précepte comme nous le devrions au service d'un Dieu si grand ! Plaise à sa majesté de nous donner sa grâce, afin que nous méritions de parvenir à cette perfection, car cela est en notre pouvoir, si nous le voulons.
Suivre Jésus
Suis-moi(Mt 9,9) C'est la forme la plus habituelle de l'appel qu'adresse Jésus à ceux qui seront ses disciples. Suivre Jésus. D'abord : ne pas aller où Jésus n'est pas, ne pas aller où il ne saurait aller. Puis, aller là où il va. Y aller avec lui. Ne pas suivre à distance, mais près de lui. Ne pas prétendre le devancer et aller plus vite que lui. Marcher derrière lui, humblement.
Tu es anxieux au sujet de bien des personnes et de biens des choses. Tu es anxieux pour ta vie même, pour ce que tu as entrepris. Mai je ne t'ai demandé qu'une seule chose, et si simple : me suivre.
Au soir de la vie, même d'une vie d'infidélité, comme au matin, Jésus ne cesse pas de nous faire entendre ce même appel, impérieux et miséricordieux : suis-moi !
Seigneur, j'ai si souvent et pendant tant d'années, entendu l'appel ! Combien de fois je me suis mis en route ! Et puis je suis tombé, je n'ai pas continué. Je me suis relevé. Je suis tombé encore. Je ne peux pas dire que je t'ai suivi. Je t'ai souvent perdu de vue. Et pourtant, j'ai toujours senti que tu étais là.
Lève-toi encore. Recommence.
Mais alors, Seigneur, je ne suis pas rejeté, malgré mes trahisons sans nombre ?
Viens après moi. Suis-moi.
Un moine de l'Eglise d'Orient
Jésus, éditions de Chevetogne
10:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : action sociale chretienne, christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
29/05/2006
Le message de l'Ascension et après ?
Frères et sœurs dans le Christ,
En cette fête de l'Ascension nous célébrons le départ de Jésus présent physiquement sur cette terre. Les apôtres comme ses amis en sont tout perturbés, ils voudraient que le Seigneur change définitivement leur vie, comme on demande à l'autorité - de l'État, de l'Église, de l'école... - de résoudre les problèmes à notre place. Et il ne leur laisse qu'une promesse, celle de voir réalisés par Dieu, miraculeusement pour ainsi dire, les signes qu'ils poseront. En particulier le don de sa force lorsqu'ils lutteront contre le mal : esprits mauvais, serpents, poisons. Et même contre les maladies : "ils imposeront les mains aux malades et les malades s'en trouveront bien". L'Évangile le précise : "Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient."
Nous avons là deux raisons d'être en fête en ce jour d'Ascension : notre foi en la Bonne Nouvelle fait de nous, son Église, des témoins sans frontières :"Allez dans le monde entier" et Jésus travaille avec nous dans la lutte contre le mal qui nous écrase. Ce sont deux réalités de notre époque : d'abord, nous le savons par la mondialisation des biens et des communications, nous ne pouvons plus croire et vivre chacun pour soi, garder sa religion, sa conscience en paix comme une propriété privée, voire un privilège national ou confessionnel. Le monde traverse nos propriétés privées où nous croyions être à l'abri des autres; dès l'école primaire les enfants d'aujourd'hui naissent et grandissent dans une culture riche des apports de nombreuses races et traditions. Ce que nous avons vu lors de la mort de Jean-Paul II montre là encore l'intérêt universel pour cet événement catholique, les représentants des autres religions n'étaient-ils pas au premier rang, sur la place saint Pierre, à quelques mètres du cercueil du Pape défunt ?
Il en est de même des multiples formes du mal en notre temps, des séismes comme des attentats, des ruptures familiales comme des affaires d'argent, des échecs professionnels comme des maladies; ce sont les difficultés et le mal-vivre d'une génération qui a besoin de drogues et de cachets pour oublier et ne sait plus affronter le mal. Nul ne peut se résigner à la solitude des anciens ou à des conduites de dépendance des jeunes dont nous savons combien elles nous aliènent dans un équilibre artificiel et éphémère. Et parfois conduisent au suicide moral sinon physique. Vivre le mal sans espoir de quelque amour est invivable, c'est pourquoi la bonne nouvelle du Christ, celle qu'il confie aux siens au jour de l'Ascension, c'est cette passion de révéler l'amour et sa force pour sortir de l'esclavage du mal, pour dominer avec le Christ toute souffrance.
C'est bien cette mission aux dimensions du monde que le Christ a donnée à son Église en quittant son "enveloppe terrestre". Il nous confie aujourd'hui sa parole pour qu'elle devienne un message de liberté, de compassion, de solidarité et d'espérance pour tous les êtres qui en ce temps traversent nos frontières et marchent sur nos chemins. Une bonne Nouvelle d'amour universel pour aujourd'hui. Comme le précise saint Paul : "Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi...nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d'idées...Au contraire, en vivant dans la vérité de l'amour, nous grandirons dans le Christ pour nous élever en tout jusqu'à lui, car il est la tête... Ainsi le corps se construit dans l'amour."
Une paroisse, un diocèse, l'Église elle-même sont des vivants, c'est dire qu'ils grandissent et qu'ils évoluent dans leur vie en changeant; ils grandissent, ils mûrissent, ils transmettent la vie en accueillant d'autres forces, en respirant l'air du monde et en luttant contre tout ce qui menace leur bonne santé. Mais leur vitalité dépend d'abord de leur irrigation sanguine, je veux dire des relations d'amour en vérité qui les animent, leur donnent jeunesse et dynamisme. Sinon à l'image des sarments de l'Évangile, les croyants comme les œuvres se dessèchent et meurent. Benoît XVI souligne dans son encyclique "Dieu est amour", publiée en janvier, que les gens qui sont seulement pieux et se ferment aux autres ne peuvent pas aimer Dieu en vérité. Ils ne peuvent grandir dans le Christ et construire son Église s'il n'y a pas un amour profond et fidèle en eux.
Jésus ressuscité l'annonce aux apôtres, ceux qui deviendront croyants "imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien." Ce que nous allons maintenant célébrer ici, le "sacrement des malades", est la mise en pratique de ce conseil de Jésus. Nous prions pour nos frères et sœurs, comme nous le faisons à Lourdes d'ailleurs. Que l'Esprit du Seigneur leur dise à la fois la proximité de Jésus à leur souffrance physique ou morale et la fraternité attentive que nous avons pour eux dans le quotidien de notre Église. Afin que la bonne nouvelle soit entendue par ce signe de la présence de Dieu au cœur des souffrances et des misères humaines. C'est la solidarité de Dieu en Jésus, et cela avec tous, qui est le témoignage universel de l'amour de Dieu transmis par l'Église.
Dans une société de la production, de la rentabilité et de la consommation, comme l'était la culture romaine de la force et de la puissance au temps de Jésus, il est essentiel que l'Église soit la main tendue de Dieu à tous ceux que la société a tendance à laisser dans la solitude au bord de la route. C'est cela "confirmer la Parole par des signes" du relèvement et de la guérison de l'homme, c'est la bonne Nouvelle du salut.
Le message de l'Ascension est dans cette annonce d'une présence du Seigneur qui travaille avec nous. Ni sans nous, ni à notre place. Ni comme un juge qui resterait extérieur, ni comme un maître qui nous donnerait des leçons, mais comme un compagnon d'humanité qui nous fait signe pour faire briller dans le ciel des hommes une fraternelle promesse d'éternité. AMEN.
Mgr Defois.
Le 25 Mai 2006.
13:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/05/2006
ÉCRIRE SON JOURNAL PERSONNEL.
Beaucoup trop de chrétiens vivent sans jamais examiner leur manière de vivre, et le résultat est consternant !
Un chrétien bien connu a dit : "J'avais déjà lu des articles d'auteurs chrétiens affirmant que les disciples du Christ qui n'évaluent jamais leur manière de vivre sont incapables de progrès spirituel, mais je me suis rendu compte un jour qu'ils parlaient surtout de moi ! Porté par mon enthousiasme et mes engagements, il ne m'était jamais venu à l'idée de réfléchir sur moi-même et sur mes intentions profondes. Aussi avais-je pris l'habitude de faire les mêmes erreurs, de commettre les mêmes fautes, sans jamais en tirer le moindre enseignement. Je compris soudain pourquoi je traînais toujours derrière moi le même fardeau de remords. Je pris alors une décision importante, quoique difficile : je m'engageai à évaluer chaque jour ma santé spirituelle et à consigner dans un journal personnel le rapport détaillé et honnête de ce que j'aurais découvert.
Au début, je me sentais quelque peu mal à l'aise, puis je m'habituais à écrire des phrases comme : "Seigneur, Tu vois que je n'arrive pas à surmonter cette faiblesse dans ma vie." ou "J'ai des doutes en ce qui concerne les relations que j'entretiens avec telle ou telle personne." ou encore "Comment pourrai-je améliorer ma conduite quotidienne en ce qui concerne..." Après avoir développé, en quelques lignes, les sujets abordés, je réfléchissais un certain temps sur ces points en demandant l'aide de Dieu."
Pourquoi tenir un journal de notre vie quotidienne ?
1- Parce qu'écrire nous force à prendre du recul et à réfléchir à la réelle valeur de nos actions.
2- Parce que cette habitude remet en question nos intentions et nous encourage à découvrir ce que Dieu veut nous dire à ce propos.
3- Parce que, même en n'écrivant qu'une page par jour, nous aurons en fin d'année un rapport précis de nos prières et des réponses reçues, des leçons glanées au cours des 365 jours précédents et des buts encore à atteindre.
Tout cela nous rendra plus forts et plus sages que... l'an dernier !
BobGass
13:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |