7427 7827

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/10/2006

La mort est la condition de notre accomplissement.

Le problème de la mort : il s'agit pour nous d'entrer toujours plus profondément dans l'authenticité de la vie, d'entrer aujourd'hui dans la vie éternelle : nous ne sommes des vivants que dans la mesure où nous vivons de Dieu.

"  Le problème de la mort est un problème terrible pour notre sensibilité parce qu'elle semble radicalement absurde. Il y a quelque chose de si brutal, et en apparence de si injuste, à voir disparaître un être en une seconde ! On était en dialogue avec lui et puis, brutalement, c'est fini, et irrévocablement fini ! Il n'y a plus qu'un cadavre qui est un agrégat. Il n'y a plus personne.

Sous cet aspect, la mort est inacceptable. Elle ne peut que provoquer la révolte ! la révolte parce que l'homme sait qu'il doit mourir. Les animaux, eux, ne le savent pas et, bien sûr, l'homme peut désirer la mort quand la vie lui est à charge, mais ce n'est pas la mort qu'il désire alors, c'est d'être délivré de sa charge, sans savoir d'ailleurs ce qui peut l'attendre au-delà de la mort. On comprend le geste du désespéré qui rejette son fardeau, mais ce n'est pas la mort qu'il veut, c'est la paix, c'est la tranquillité qu'il espère.

Mais, en dehors de ces cas, la mort ne peut pas ne pas être un scandale. Elle semble être une agression contre l'homme, et ressurgissent à cette occasion toutes les objections que Nietzsche proposait justement contre l'existence de Dieu. L'homme peut se sentir violé par la mort ! car enfin, il a conscience d'exister, il a rencontré en lui une intimité inviolable, il la défend contre autrui, il la respecte en lui-même, il sait que Dieu dans le Christ la respecte jusqu'à la mort de la Croix, mais, s'il ne le sait pas, s'il ne connaît pas ce mystère de la Croix où Dieu meurt de notre mort justement pour la dégager de la gangue du péché, comment pourrait-il accepter cette agression ?

L'homme peut voir derrière le mur, il ne peut pas ignorer ce qui se passe derrière le mur, et nous sommes dans cette situation devant la mort : nous pouvons regarder derrière le mur. L'animal périt sans savoir qu'il périt, l'homme le sait et il lui paraît injuste, je dirais même sadique, qu'il dispose d'assez d'intelligence pour voir au-delà du mur, donc pour prévoir au-delà de sa mort, et d'être condamné à mourir, comme si on lui arrachait son existence en le séparant de tout ce qu'il aime, en suscitant d'ailleurs la même peine à tous ceux qui l'aiment.

Nous voyons que les morts subites se multiplient. Est-ce à cause de la pollution qui nous environne ? A cause du bruit qui nous agresse constamment ? Est-ce la fatigue extrême que l'on éprouve dans la vie urbaine où l'on foule l'asphalte et où l'on ne respire plus les effluves de la nature ? Toujours est-il que les morts subîtes se multiplient et rendent le problème toujours plus aigu.

Pourquoi la mort ? Saint Paul nous redit, et cela est d'une grande importance et d'une très grande valeur, que la mort est entrée dans le monde avec le péché, qu'en effet Dieu ne l'a pas imposée à l'homme mais qu'il l'a subie, Lui, Dieu, par la volonté de l'homme, et le Christ justement dans son agonie va vivre toutes les morts, toutes les agonies, toutes les séparations, tous les déchirements, toutes les ténèbres de la douleur, comme le répondant de cette humanité qui s'est séparée de la source dès le début parce que, dès le début Dieu est crucifié, dès le début Dieu est mis en question, dès le début Dieu peut échouer, et II échoue effectivement, comme II échouera sur la Croix, et éternellement tant qu'il y aura un être qui se refuse à Son Amour.

La mort n'est pas de Dieu, c'est la vie qui est de Dieu, mais quelle vie ? Justement une vie éternelle aujourd'hui , et c'est cela qui est capital de nouveau, c'est qu'en fait nous ne sommes des vivants ici, maintenant, nous ne sommes des vivants que dans la mesure où nous vivons de Dieu, donc de l'Infini dont l'acceptation et le rayonnement fait de nous des personnes, et quand nous ne vivons pas de cette vie, nous ne sommes pas des vivants humains, nous végétons, ou nous sommes des animaux ! Notre vraie vie, c'est cette vie divine qui circule en nous, qui nous éternise et qui nous permet de communiquer aux autres l'Infini.

Voyez votre expérience : dans la mesure où Dieu est pour vous une réalité actuelle, vous rendrez sans doute témoignage à ce fait que vous devez à la rencontre avec quelqu'un qui était pour vous un espace, un espace de lumière et d'amour, vous devez à la rencontre avec quelqu'un d'avoir rencontré Dieu, c'est parce que vous avez vu cette lumière divine en l'homme, et c'est là que vous avez rencontré l'homme dans toute sa grandeur et dans toute sa beauté, de même que nous ne pouvons nous rencontrer nous-mêmes qu'à travers cette Présence et celle de la Beauté si antique et si nouvelle.

Donc il est certain qu'ici-bas la seule vie authentique, c'est la vie éternelle , ce que Mounier appelait la survie ici maintenant, une transcendance aujourd'hui. Et si l'on vit, si nous en vivions, de cette vie éternelle, si nous étions libérés de notre condition originelle, de nos déterminismes physiques et mentaux, si nous étions libérés de tout cela, nous serions à jamais des vivants.

Et de fait, lorsqu'un être s'en va, lorsqu'il disparaît derrière le voile de la mort, ce que nous cherchons à ressaisir en lui, ce sont les moments d'éternité, les moments où ils nous ont comblés, les moments où il a été pour nous une lumière qui demeure jusqu'à aujourd'hui, et là s'actualisent alors toutes les présences dans cette rencontre avec le même Dieu Vivant.

Alors évidemment, pour celui qui vivrait pleinement de cette vie éternelle, comme la vit le Père Kolbe qui réalise dans la liberté suprême d'un homme qui a vaincu la mort et devient un grand vivant dans la mort, pour un tel homme, pour celui-là il n'y a plus de mort ! la mort ne l'arrache plus à rien ! la mort est la condition même de son accomplissement parce qu'il porte la vie en lui et que cette vie est une liberté subsistante, une liberté par où il a émergé de l'enveloppe cosmique où il était inséré. Cette liberté ne peut périr, sinon l'univers serait plus fort qu'elle, il l'engloutirait, il ne serait plus l'univers-esprit que nous venons de considérer.

 Quand la mort est libre, ce n'est plus la mort parce qu'elle ne peut être libre qu'en face de cette Présence intérieure à nous-même qui est la vie éternelle, il y a simplement un changement de plan ! Celui qui meurt n'habite pas un ailleurs, il ne s'agit pas d'une espèce d'éloignement dans l'espace ou dans un ciel imaginaire ! Dès là que l'espace et le temps ne comptent plus, la présence du défunt, c'est-à-dire de ceux qui se sont accomplis selon la force du mot, peut demeurer en nous un ferment de vie, et c'est là le signe précisément que la vie a été authentiquement vécue, qu'elle puisse demeurer en nous un ferment de vie.

D'ailleurs il n'y a pas de raison de penser que la structure qui nous constitue, cette structure qui est un chiffre, qui est une mélodie, qui est une musique, qui est un rayon, un sourire, ce je ne sais quoi, ce rien qui fait que vous reconnaissez l'être au plus profond de lui-même, il n'y a aucune raison de penser que cela ne subsiste pas, au contraire ! L'essence de la personnalité demeure et pourrait éventuellement se manifester, se reconstruire un corps dont il est difficile de nous faire une idée puisque, selon Jésus, au-delà de la mort, il n'y a pas de mariage et il n'y a pas sans doute de besoins à satisfaire, il n'y a pas de nourriture à prendre, il n'y a pas de digestion à favoriser, il n'y a pas de désassimilation, il n'y a sans doute pas de respiration (sinon celle, éternelle, de l'Esprit-Saint). Qu'est-ce que peut être le corps, c'est-à-dire l'être humain, puisqu'on ne peut pas le diviser, qu'est-ce qu'il peut être dans une telle situation ?

Eh bien, il peut être ce qu'il est justement quand nous le percevons dans sa grandeur et dans sa dignité, quand nous le voyons dans ce point central que j'évoque si souvent, quand nous le voyons dans cette lumière qui nous pénètre et nous assure de la présence qui nous est chère.

Il s'agit donc pour nous d'entrer toujours plus profondément dans l'authenticité de notre vie , de la vivre selon la dimension infinie qu'elle comporte dans tout notre être et, pour cela, de vivre notre recueillement sans cesse reconquis, c'est-à-dire dans une attention d'amour à cette Présence qui est la respiration de notre esprit et de notre cœur.

Et le Seigneur a voulu affirmer Sa Présence à travers les siècles dans le silence de l'Eucharistie. Rien n'est plus émouvant - et on voudrait qu'on le sente davantage - rien n'est plus émouvant, quand vous entrez dans une église solitaire, que de vous trouver face à face avec le Saint Sacrement, de voir clignoter la lampe qui vous indique les battements de son Cœur : le Christ est là, Il ne parle pas, quel bonheur! Il oppose justement à tous nos bavardages l'immensité de l'accueil de Son Silence. C'est cela qu'il faut, il faut arriver à ce silence vivant, à ce silence plein de voix, à ce silence qui est le Mystère même de Dieu, à ce silence qui est au cœur de notre intimité, à ce silence qui est la plus haute expression de l'Amour, un silence bien sûr qui ne doit pas être un mutisme mais qui peut durer et circuler à travers toutes les paroles quand demeure cette attention d'amour à la Présence qui est la Vie de notre vie.

Vous voyez que ce n'est pas un paradoxe de dire que le monde est esprit, que notre corps est esprit, que c'est cette dimension infinie qui est la seule surface de contact entre nous et l'univers, entre nous et nous-mêmes, entre nous et les autres, et entre nous et Dieu.

Combien belle est l'humanité ! disait Shakespeare, combien belle est l'humanité ! Oui, quand elle arrive jusque là.

Quand nous voyons un tout petit poupon qui commence à sourire, nous avons l'impression qu'enfin c'est arrivé, qu'un monde nouveau se lève et que cet enfant réalisera ce que personne n'a pu réaliser avant lui, c'est le signe de notre espérance. Mais nous savons bien qu'il n'y a pas là une promesse infaillible et qu'il faut commencer par nous-même.

En tous cas, ce qu'il faudra devenir, c'est cela. Nous sommes vêtus de ce Dieu, nous portons Dieu, et notre aventure, c'est de faire naître Dieu dans un monde qui croira éperdument en Lui lorsqu'il verra Son Visage à travers notre vie comme le Visage même de la Liberté et de l'Amour dans une dignité infinie. "

Maurice Zundel.

20:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Dans l'Église le seul témoignage possible est celui de la vie.

Maurice Zundel à Lausanne en 1955.

        

L'Eglise .. comme une partition musicale. L'Eglise, il faut la vivre. .. On ne saurait être catholique sans se transformer tous les jours. .. Là encore tout serait à souligner.

        

" Paul nous enseigne que l'Eglise est le Corps du Christ. L'Eglise est un corps. Bien souvent sous cet aspect l'Eglise prête à confusion, et devient, même pour des hommes sincères, une pierre d'achoppement.  L'Eglise est un Corps, un Corps mystique, cela veut dire qu'on ne peut pas la connaître ni reconnaître sans une vie mystique, une vie d'union avec Dieu. On ne peut pas la reconnaître sans s'enraciner dans l'intimité de Jésus-Christ que l'Eglise veut nous communiquer. Elle veut nous introduire dans cette intimité, et, dans ce même jour de l'intimité avec Jésus-Christ, nous connaissons l'Eglise comme un sacrement, comme Le sacrement immense et éternel qui nous conduit à Lui.

        

Le Credo n'est pas une liste de propositions auxquelles il faut souscrire, mais le sacrement d'une expérience qu'il nous faut devenir : si nous ne naissons pas de nouveau, comme Jésus le dit à Nicodème, si nous ne passons pas par la nouvelle naissance, ces mots du Credo resteront éternellement incompréhensibles. On ne peut connaître les mots du credo que du dedans, que par la foi qui est en nous le regard même de Dieu, on ne les connaît que par l'Amour.

        

L'Eglise n'est pas un parti. Il est facile de connaître le programme d'un parti, il suffit de lire l'affiche qui le promulgue. Ce n'est pas cela dans l ‘Eglise. L'Eglise est plutôt comme une partition musicale : on la remet entre nos mains mais nous ne pouvons rien y comprendre à la lecture si nous ne sommes pas nous-mêmes musiciens. Et même celui qui est musicien, encore faut-il pour qu'il la comprenne, qu'il la sonorise au-dedans de lui, qu'il devienne en quelque sorte musique. Et, s'il l'exécute, il y aura dix mille manières de l'exécuter. Et un musicien pourra toujours faire des progrès dans sa lecture et entrer plus profondément dans le secret de la musique. Il en est ainsi de l'Eglise.

        

Il en est ainsi de l'Eglise : on ne pourra jamais dire qu'on en a terminé la connaissance et la lecture : il faut la vivre, il faut se cacher dans l'intimité de Jésus-Christ, il faut aimer Notre Seigneur et Le laisser vivre en nous . Et, à mesure que l'on vit davantage du Christ, et donc plus profondément de Son intimité, dans la même mesure aussi l'Eglise prend un sens nouveau. Et cela, l'Evangile lui-même nous le donne à comprendre. Voyez le lavement des pieds : que signifie-t-il ?

        

Les Apôtres avaient entendu Jésus, ils L'avaient suivi, ils avaient bu et mangé avec Lui, et pourtant ils ne Le connaissaient pas ! Ils avaient entendu des mots qu'il avait prononcés et ils avaient d'abord pris ces mots pour de simples mots alors que ces mots étaient la Vie, la Présence, l'Eternelle Parole : ces mots étaient Dieu Lui-même. Et c'est pourquoi ces mots n'éclairaient pas les apôtres, au contraire ! ils créaient dans leur esprit de fausses perspectives. Les apôtres les tournaient dans leur sens à eux, ils y attachaient des espérances égoïstes et intéressées. C'est pour cela que Jésus est à genoux devant eux au lavement des pieds : Il veut éveiller leur cœur, ouvrir leur esprit, leur faire comprendre toute la distance qu'il y a entre ce qu'ils comprennent et ce qu'il faudrait comprendre. Il veut qu'ils passent par la nouvelle naissance et qu'ils découvrent dans leur cœur ce trésor caché en eux et confié à leur amour.

        

Et il faudra la mort de Jésus, il faudra que le grain de blé soit jeté en terre, il faudra la Résurrection et la Pentecôte, il faudra le feu de l'Esprit-Saint, il faudra cette nouvelle naissance de l'eau et de l'Esprit pour que leur cœur s'ouvre, pour que leur intelligence s'ouvre, pour qu'ils comprennent, pour qu'ils pénètrent jusqu'au fond le sens des promesses que Jésus leur a faites en s'enracinant dans l'intimité de Jésus. Il faut donc beaucoup de prudence quand on parle de l'Eglise car nous risquons tous de faire écran , d'être un obstacle au mystère de Jésus en oubliant que, pour atteindre Son mystère et celui de l'Eglise, il faut une vie mystique.

        

On s'imagine trop souvent que le catholique est celui qui avale tout crus des mots tout faits, qui les récite sans les comprendre, alors qu'au contraire, on ne saurait être catholique sans se transformer tous les jours , sans dépasser tous les jours les mots et les formules, sans voir dans les mots ce qu'ils sont réellement : un sacrement, c'est-à-dire un signe qui nous communique l'intimité même de Jésus-Christ.

        

Rien n'est plus difficile que d'être chrétien, justement parce qu'un chrétien doit toujours dépasser le signe et aller plus loin que les mots pour se perdre dans l'Unique Parole qui est une Vie, une Présence, un Visage, dans l'unique Parole qui est l'Eternel Amour.

        

Saint Jean de la Croix nous avertit. Il montre que les âmes les plus parfaites, celles qui traversent les nuits mystiques dans lesquelles elles sont en train de se purifier, ces âmes-là sont dans une sorte de purgatoire : elles s'imaginent que Dieu les poursuit, qu'il est leur ennemi, que Dieu veut absolument les crucifier et se plaît à les faire souffrir ! Et elles ont l'impression qu'elles-mêmes se dérobent à Dieu et sont ses ennemies ! Et Saint Jean de la Croix se demande comment c'est possible puisque bientôt ces âmes, en sortant du tunnel découvriront Dieu comme la joie immense et parfaite, la joie infinie. Comment est-il possible qu'elles voient Dieu sous ce jour, comme un ennemi, comme une souffrance, comme une torture ?

        

Eh bien, s'est dit saint Jean de la Croix, c'est uniquement du fait de leur imperfection. Car Dieu est toujours l'Amour, toujours la Joie, toujours le Don, toujours la Générosité infinie, c'est nous qui ne le sommes pas ! C'est nous qui sommes absents tandis que, Lui, est toujours présent. Nous lui avons donné notre propre visage et nous en faisons une idole. Si les âmes les plus saintes risquent ainsi de se tromper et se trompent effectivement, en quelque sorte inévitablement à une certaine étape de leur ascension, à combien plus forte raison nous autres sommes-nous exposés à nous tromper et à faire de Dieu une caricature et une idole !

        

Aussi n'y a-t-il finalement qu'un seul témoignage possible, celui de la vie. Et rien ne pourra jamais convaincre ceux qui nous entourent, de la présence de l'Eglise et de Jésus sinon quand ils auront compris qu'avec Jésus tout est changé, tout est transfiguré, tout est transformé, parce que Jésus est là en nous, avec nous, au-dedans de nous. Si la présence de Jésus ne change rien, alors c'est que tout cela n'est que mensonge et illusion. "

20:16 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

N'AYEZ PAS PEUR !

medium_pape.3.jpeg
 N'ayez pas peur ! » Tels sont les premiers mots du pape Jean-Paul II, devant la foule des fidèles massés sur la place Saint-Pierre, à Rome, dans l'homélie de son intronisation, le 22 octobre 1978.

Venant de la bouche d'un pape polonais, dont le pays faisait alors partie du bloc communiste, ces mots semblaient, tout ensemble, appeler à la fermeté dans les convictions chrétiennes et au dialogue courageux avec ceux qui ne les partagent pas. Mais en les laissant profondément pénétrer dans leur cœur, ceux qui écoutaient la parole du nouveau pape comprenaient qu'il voulait aussi parler de toute notre attitude chrétienne devant l'inquiétude et la peur.

La liste de ce qui nous fait peur est particulière à chacun d'entre nous, et dépend beaucoup de son histoire personnelle. Certains craignent l'affrontement ou la contradiction, d'autres craignent de subir des influences qui limiteraient leur liberté. Certains craignent la foule, d'autres la solitude. Certains craignent de témoigner de l'Évangile parce qu'ils ont peur de la persécution. Certains craignent tout ce qui est nouveau, imprévu, dérangeant, alors que d'autres craignent surtout la monotonie quotidienne et le retour incessant des mêmes luttes et des mêmes efforts, avec l'impression de ne jamais progresser.

Je crois que l'ensemble de nos craintes, de nos peurs, puisse se regrouper, si j'ose dire, en deux catégories. Nous avons peur de ne pas être aimés, et nous avons peur d'aimer… L'amour, en quelque sorte, nous fait peur. Et la souffrance, qui coïncide surtout avec le manque de générosité dans l'amour, nous fait peur également.

La peur de ne pas être aimé

Nous la connaissons tous, par l'expérience de notre solitude. Dans le couple le plus uni, dans la communauté la plus fraternellement cohérente vient se glisser parfois le doute sur la solidité de l'amour que nous recevons. Parce que nous connaissons nos faiblesses et nos limites, il nous arrive de croire qu'elles font obstacle à l'amour que l'autre peut nous porter. Il faut avoir, alors, l'humilité d'admettre que la richesse de générosité et de charité que possèdent les autres ne dépend pas fatalement des mérites que nous posséderions nous-mêmes. On peut être objet d'amour sans vraiment en être digne…

Ce qui est vrai dans notre aventure individuelle c'est encore plus dans notre rapport avec Dieu. Le peuple des croyants est aimé de Dieu bien qu'il soit un peuple de pécheurs. Et peut-être parce qu'il est un peuple de pécheurs, il a donc besoin d'être sauvé. Le prophète Jérémie vient de nous le rappeler : « Le Seigneur est avec moi comme un guerrier redoutable. Il a délivré le pauvre du pouvoir des méchants » (Jr 20, 10-13). Conviction partagée par saint Paul : « Par le péché d'Adam est venue la mort : mais le don gratuit de Dieu et la faute n'ont pas la même mesure. Si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d'un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus-Christ » (Rm 5, 12-15).

Nous ne pouvons donc pas avoir peur de notre Dieu, et n'attendre de lui que la punition. Tant de passages de l'évangile nous rappellent sa miséricorde inépuisable et sa façon d'oublier nos fautes et notre péché.

La peur de souffrir et de ne pas savoir aimer

Peurs normales de la souffrance :
-  peur du risque (insécurité des banlieues) ;
-  physique ;
-  morale (solitude) ;
-  mort, bien que nous sachions qu'il ne s'agit que d'un passage sur la lumière et la vie éternelle ;
-  peur de souffrir parce que nous n'aimons pas assez.

Saint Paul n'a pas eu peur d'être persécuté.

Nous souffrons souvent parce que nous ne savons pas aimer vraiment, c'est-à-dire avec la générosité, le renoncement et le sacrifice qui sont les vraies forces de l'amour.

Le Seigneur seul peut nous délivrer de cela, parce qu'il a souffert, parce qu'il a aimé. Qu'il soit notre sécurité la plus profonde.

Bruno LEROY.

12:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

09/10/2006

GUÉRISON INTÉRIEURE.

Guérison de son arbre généalogique.



































Libération, purification, conversion, guérison !

« Je te comblerais de bénédictions » (Hb 6-14)
*** Messe de guérison de l’arbre généalogique ***


* Le 14 octobre 2006 à Bordeaux - Eglise Saint-Nicolas - rue St Nicolas 33000 Bordeaux (France)

Animé par Thierry et Myriam Fourchaud et le le Père Maximilien-Marie de la Cté des Béatitudes.


Programme :
9h30 accueil et louange
10h00 Enseignement sur la guérison et la manifestation des charismes
11h00 Pause
11h15 Enseignement sur la puissance de l’Eucharistie
12h15 Pause repas
14h00 Louange
15h00 Eucharistie de guérison de l’arbre généalogique
16h00 Exposition de Saint Sacrement
Puis prière de libération et de purification
Prière pour la guérison et effusion de l’Esprit-Saint
fin de la journée vers 17h30


Renseignements : 02.43.64.23.25 ou 05.56.61.75.26


E.mail : communion@mariereine.com -Site : www.mariereine.com
Prévoir votre panier repas et d’avoir un stylo

* - Le 4 novembre 2006 à la Cté des Béatitudes d’Iffendic (proche de Rennes)
Renseignements : 02.43.64.23.25 ou 05.56.61.75.26

-----------------------------------------

Témoignages journées précédentes


* Merci pour cette merveilleuse journée de samedi 24 juin à Paris. Je me suis sentie ressourcée et surtout libérée en Jésus, remplie de joie et de paix !!!
Annie

* Tout simplement, je voulais vous remercier pour cette formidable journée de samedi à Notre Dame de Fatima. merci pour le oui que vous avez donné au Seigneur, merci pour ce que vous êtes et pour ce que vous accomplissez dans cette mission. Merci de nous avoir permis de vivre ces moments et de recevoir autant de grâces !
Oui, merci Seigneur ! soyez bénis, mille fois bénis !
Sylvie

* Bonjour,
Nous sommes Marie et Pierrick Thirel.
Nous venons de passer la journée avec vous à N-D de Fatima et nous bénissons le Seigneur pour toutes les grâces reçues: nous avions accompagné une cousine dépressive qui a fini par chanter et taper des mains... et j'ai moi-même été renouvelée par le feu de Dieu, en union de prières avec mes ascendants du Ciel ! Gloire à Dieu !
Une amie m'a confiée qu'elle est "totalement partie au ciel et a rencontré sa soeur jumelle qui était décédée dans le ventre de leur maman!..." Merci
Seigneur et merci Maman Marie!
Que le Seigneur bénisse toute la Communion Marie Reine de la Paix et le Père Maximilien, si touchant de simplicité et de foi en la puissance de Dieu...

* Pour la première fois de ma vie, j’ai était transportée au Ciel d’une manière inouïe ! J’ai donné toute ma vie au Seigneur Jésus-Christ , mon corps, mon âme et mon esprit et je me sent libre !
Agnès 52 ans.

* J’ai été touchée au plus profond de moi même lors de cette journée. Votre foi et cette ferveur du peuple de Dieu m’a renouvelée dans ma vie spirituelle. Ce que vous faîtes est magnifique et je rend grâce à Dieu pour toutes es merveilles !
Jacqueline


* Thierry, je voulais te témoigner de la Grande Grâce qu'il m'a accordée. Pour traduire cette Grâce, un mot vient à l'esprit : Libre. Libre de vivre en Toi et par Toi Seigneur. Libre de dire cet Amour et de le partager. Libre de trouver terrible certaines situation et de te faire confiance en ne cachant pas cette confiance. Libre de m'engager à ton service de la manière que tu me feras comprendre. Libre de ne plus avoir peur. Libre de te crier. Libre de se laisser porter. Libre de donner Ta lumière et de la partager. Libre de m'engager. Libre de ne plus convaincre. Libre de Te dire et de Te vivre à chaque seconde. Remplis de Ton Amour pour l'éternité. Débordant de Larmes. Débordant de joie. Débordant de reconnaissance. Débordant de Ton Esprit. Prêt à te servir.
Henri de Rancourt

 

 

La puissance insoupçonnée de la messe !
* Le sang du Christ
Ceci est mon Corps (...) ceci est mon sang (...) faites cela en mémoire de moi. (Mc 14, 23-24) entendons-nous de la bouche de Jésus.
Nous commençons à peine ici à pressentir la profondeur du mystère de l'Incarnation. Prenons conscience qu’à chaque Eucharistie, c'est vraiment le corps et le sang divin de Jésus Ressuscité qui visitent et purifient notre corps, notre âme et notre esprit. Je vous demande de prier, exhortait le pape Benoît XVI le 5 juillet 2006, afin que l’humanité contemporaine fasse l’expérience de la force du sang du Christ, versé sur la Croix pour notre salut !

* Pourquoi faire célébrer des messes pour nos ancêtres ?
Je suis un Dieu à la passion jalouse, qui fait rendre des comptes aux fils pour la faute des pères, jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me détestent ; mais qui agit avec fidélité jusqu’à la millième génération envers ceux qui m’aiment et qui observent mes commandements. (Exode 34, 7)
Nous comprenons à travers ce passage biblique que le péché traverse les générations, trois et quatre générations. Par exemple, le suicide de mon arrière-grand-père peut être la cause d'angoisse de mort dans ma vie aujourd'hui, et d'autres comportements suicidaires dans ma famille...
Une situation vécue dans ma famille peut se répéter de génération en génération. Par exemple, tous les garçons d'une branche divorcent à peu près au même âge ; c'est ce que nous appellerons une répétition généalogique.
Je porte donc en moi la mémoire de mon histoire familiale, et il faut demander au Seigneur de visiter cette mémoire afin de couper ces liens. Ceci, pour libérer mes défunts et aussi pour moi, ma famille et ma descendance.
De génération en génération nous passons notre vie à réparer les "fautes" des générations passées. Tout ce qui n'est pas dit (les secrets de famille) va faire beaucoup de bruit à travers les maladies, les angoisses, les échecs, les divers comportements handicapants de nos vies...  Mais, bonne nouvelle, ce sont toutes ces histoires que Jésus est venu laver. L’Agneau sans tâche a réparé l'histoire du mal depuis ses origines jusqu'à la fin du monde !
Alors, pourquoi continuons-nous à payer des dettes ? Pourquoi devrions-nous payer les “fautes” de nos ancêtres ?

Guérison et purification de notre arbre généalogique
Nous sommes les miséricordiés de l’amour. Jésus nous invite comme Barabbas à accueillir notre liberté et à Le laisser prendre notre place, car Il a pris sur Lui tous les péchés du monde. Nous avons vu ce qui empêche l’amour d’habiter tout l’espace de notre maison. Il arrive parfois qu’après un parcours de guérison, rien ne semble bouger. Quelque chose est bloqué. Recherchons alors comme nous l’avons vu aussi du côté de notre arbre généalogique.

 

  Jésus nous libère !
Quelques fois nous avons des blocages incompréhensibles, mais bonne nouvelle, Jésus-Christ vient nous libérer !
Comme nous l’avons indiqué, vous pouvez faire dire des messes pour vos aïeux : «Chaque messe est célébration de ce salut offert gratuitement pour les vivants et pour les morts de cette génération, comme ceux des générations passées, sur qui elle exerce sa puissance de purification et de guérison » (Mgr Marcel Agboton, Evêque de Porto Novo au Bénin).
A Medjugorje Marie nous dit : le plus grand privilège de l’homme sur la terre c’est la messe. 
 
« En tant que sacrifice, l’Eucharistie est aussi offerte en réparation des péchés des vivants et des défunts pour obtenir de Dieu des bienfaits spirituels et temporels » (C.E.C N° 1414).
En effet, si de son vivant quelqu’un n’a pas eu souci de sa conversion, son sort dépend de la miséricorde de Dieu et de l’intercession du Corps Mystique du Christ, notamment de la prière des vivants. Il nous appartient donc de leur faire connaître Jésus-Christ dans l’Eucharistie pour qu’ils entrent dans sa lumière et cessent de hanter ou d’influencer négativement leurs descendants. Sont donc importantes les prières réparatrices pour solliciter du Seigneur l’absolution des âmes des défunts. (Jean Pliya. Eucharistie de guérison et de délivrance de l’arbre généalogique).

Vous pouvez avoir connaissance de pratiques de vos ancêtres ou d’événements responsables de séparations d’avec l’amour : pratique ésotérique, spiritisme, sorcellerie, franc-maçonnerie, magie… mais aussi d’avortements, de morts violentes, suicides, morts prématurées, maladies à répétition…

Vous avez bien compris que vous pouvez aller évangéliser votre arbre, informer ces personnes de l’Amour rédempteur, par la messe mais aussi par un travail de réconciliation en lieu et place de vos ancêtres. «Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous. S'il en était autrement, que gagneraient ceux qui se font baptiser pour les morts? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi donc se fait-on baptiser pour eux ?» (1Co. 15, 28)

Première étape : demander pardon à Dieu pour leurs fautes, mais aussi leur pardonner.
Par exemple, il n’est pas rare de trouver dans la généalogie des personnes stériles, des aïeux qui pratiquaient l’avortement. Ainsi dans ce cas il faudra aussi demander pardon aux bébés non-nés, car le plan de Dieu sur leur vie était autrement. Ces étapes de pardon sont essentielles afin que la grâce se déploie.

En confessant les péchés de nos ancêtres, nous coupons tous les liens négatifs entre eux et nous. Nous faisons couler la Miséricorde sur eux. Nous portons souvent en nous des culpabilités ancestrales, et seules ces démarches peuvent en venir à bout. C’est la folie de la Miséricorde. Comme Barabbas, il nous faut admettre pouvoir se promener dans la rue, libre ! Jésus nous a définitivement libéré ; nous n’avons plus rien à payer. Alléluia !


Les deuxième et troisième étapes sont des prières à réciter en communion avec les messes célébrées pour votre arbre généalogique :  une prière de guérison de l’arbre généalogique et une prière pour couper les liens, pour purifier et libérer. Nous vous transmettrons ces prières en vous envoyant le nom du prêtre et le lieu de la célébration de vos messes. Parallèlement, vous recevrez un appel à la conversion pour à mettre Dieu à la première place dans votre vie et dans votre famille

** Deux démarches vous sont proposées

1) Il existe aujourd'hui des centres chrétiens qui proposent un travail de guérison transgénérationnelle ou dans le cadre des retraites ou des journées que nous organisons  (info : 02.43.64.23.25)

2) Nous vous proposons aussi de faire dire une messe pour votre arbre généalogique, une neuvaine de messe ou mieux une messe pour chaque personne de votre arbre généalogique sur quatre générations (2+4+8+16=30). Cela peut se faire dans le temps car cela représente 30 messes ! Nous pourrions appeler cela un trentain grégorien généalogique (il n’est pas essentiel de connaître leur nom, vous pouvez dire, par exemple, pour mon arrière-arrière-grand-père maternel).

Nous appellerons cette démarche "transplanter” notre arbre généalogique dans le Christ. Nous avons vu beaucoup de fruits étonnants de cette démarche toute simple : guérison, réconciliation...
Faire célébrer des messes pour votre arbre généalogique et le plus beau cadeau que vous puissiez faire à vos ancêtres, à vous-même et à toute votre descendance. En effet, cet acte portera des fruits de bénédictions sur 1000 générations ! (Cf Exode 34, 7)


Extrait du livre je serai guéri ! de Thierry et Myriam Fourchaud.    

Témoignage : Depuis la célébration des messes de grands changements très positifs sont intervenus dans toute ma famille. Merci Seigneur !  Françoise




Comment faire célébrer des messes ?   *Pour faire célébrer des messes pour votre arbre généalogique demandez à votre curé. Vous pouvez aussi nous en demander à l’adresse ci-dessous. Pour cela merci de nous envoyer avec vos intentions de messes votre arbre généalogique ainsi que les évènements difficiles et sombres de votre histoire familiale afin de tout remettre à Jésus. Vous recevrez en retour de votre courrier le nom du prêtre qui célébrera vos messes, le lieu, les dates ainsi que les prières de coupures de liens, de pardon et de réconciliation à prier de votre côté en union de coeur avec vos messes. Si vous êtes parents, nous vous conseillons de partir d’un de vos enfant afin de couvrir la branche paternelle et maternelle.   Si vous souhaitez recevoir un arbre généalogique vierge à remplir, vous pouvez nous le demander à l’adresse ci-dessous (ou par téléphone). Si vous avez des questions pour approfondir ce thème par rapport à votre histoire personnelle, n’hésitez pas à contacter Myriam ou Thierry Fourchaud, 3 les Brijeaux – 33190 Saint Michel de Lapujade (France) Tel : 05.56.61.73.45. ou 05.56.61.75.26

* Prix indicatif pour votre offrande de Messe 12€, une neuvaine de messes 90€, et trentain grégorien de guérison de l’arbre généalogique 250€ . Pour aider les prêtres les plus démunis, et dans le cadre de la nouvelle évangélisation, nous envoyons ces intentions de messe en Afrique. Ces aides sont réservées dans le cadre de l'Eglise Catholique. Il est bien entendu que chacun donne ce qu’il peut, l’offrande étant considérée comme le sacrifice et la participation des fidèles au sacrifice eucharistique, car la bienveillance de Dieu nous est définitivement acquise en Jésus car le prix de son sacrifice est infini. 

 

  Si vous souhaitez recevoir aussi le livre “je serai guéri !” (qui complète parfaitement ce travail) merci d’ajouter 10€.    * Que Dieu vous bénisse !
Thierry Fourchaud
Cité de l'Immaculée

 BP24 - 53170 St Denis du Maine (France)
Tel : 02.43.64.23.25 - Site : www.marriereine.com

Découvrez aussi : www.labonnenouvelle.fr

* Transmettez ce message autour de vous,
plus on donne la Bénédiction et plus elle grandit !

22:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA POÉSIE PARLE DE DIEU.

medium_apollinaire.jpeg
Les mots se mettent à jouer sans plus se prendre au sérieux. Telle est la poésie. Refus de dominer, volonté d'admirer, la poésie permet de parler à Dieu sans le violer. Le discours non-utilitaire laisse intact le Mystère. Voilà pourquoi c'est surtout dans ce registre là qu'est écrite la Bible.

Le Petit Prince de Saint-Exupéry m'a introduit dans cet univers. Les " grandes personnes " ne pensent que chiffres et, pour être convaincues de l'existence du petit bonhomme, elles n'attendent que le numéro de son astéroïde. Les enfants, eux, deviennent amoureux du petit prince quand on leur dit qu'il a les cheveux couleur de blé. " Dessine-moi un mouton...! " Et l'aviateur de lui dessiner une cage pour avoir la paix. Que le petit prince imagine lui-même le mouton qui se trouve à l'intérieur ! Mais notre petit bonhomme s'en est trouvé très bien, car il recevait ainsi un espace pour son expérience personnelle.

" Parle-nous de Dieu...! " La tentation serait de dessiner Dieu comme on esquisse un mouton et de le définir à force de concepts précis. Or Dieu n'est pas à circonscrire. Il est à rencontrer. Il est amour offert à notre liberté et seul le poète peut parler respectueusement de l'amour, car il ne confisque pas les mots : il nous les présente comme un royaume à explorer. Combien de grands mystiques n'ont-ils pas été de grands poètes ?

En mathématique, lorsqu'on a trouvé la solution, le problème est épuisé. Lorsqu'il s'agit de Dieu, on est devant l'inépuisable et la surabondance. Les mots ne peuvent plus qu'introduire au seuil du Mystère, comme la cage livrait le mouton tout en le cachant. Et bientôt, les mots doivent se taire pour faire place au silence, silence d'admiration devant l'ineffable, extase, adoration. Devant Dieu, on ne peut que rester bouche bée. Le mot " mystère " vient du verbe grec qui signifie " se taire ".

Il faut être poète pour parler de Dieu, mais il n'est pas nécessaire d'appartenir à la caste des spécialistes. En chaque homme sommeille un petit coin de poésie, un espace où les mots se libèrent de leur carcan et tentent de nommer l'Essentiel. Pour être poète ne suffit-il pas d'être amoureux ?

Chaque chrétien, de par son baptême et sa confirmation, a reçu l'Esprit qui sonde le silence de Dieu. Avoir la foi ne sera jamais réciter par coeur les formules du parti, mais être introduit au grand large de l'océan divin où chacun peut se rendre compte par lui-même, emporté par un vent de liberté. Jésus parlait en paraboles. Celui qui n'a pas une âme d'enfant et un coeur de poète ne peut comprendre l'Évangile jusqu'au bout. Pour goûter un poème, il faut que la liberté s'offre, qu'elle se laisse faire et accueille les mots en les laissant retentir. Les mots sont des éveilleurs, mais jamais malgré nous. Le croyant est un poète qui s'abandonne dans les bras de Dieu. Et là, l'aventure de la Vie commence...
Bruno LEROY.

19:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

On ne peut être chrétien et néo-libéral…

© 2000-2001 - Le réseau Culture et Foi - culture_et_foi@videotron.ca
Culture et Foi > On ne peut être chrétien et néo-libéral...

On ne peut être chrétien et néo-libéral…
Mgr Miguel Esteban Hesayne

 

Homélie prononcée par Mgr Hesayne, évêque émérite de Viedma, province de Santa Cruz, Argentine.

 

On ne peut être chrétien et néo-libéral…

Parce que le chrétien est disciple de Jésus dont le commandement – axe de tout son message – est l’amour solidaire exprimé dans sa phrase lapidaire : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20,35). Parce qu’être chrétien se définit par le partage équitable. Depuis que Dieu se fit homme en la personne de Jésus, la conduite de toute personne humaine a comme modèle une existence humaine pleine, réalisatrice d’une convivialité harmonieuse et pacifique.

Pour arriver à cette fin, des écrivains sacrés enseignèrent la belle utopie qu’un chrétien est appelé à acquérir les « habitudes divines » en se basant sur les paroles de Jésus que nous retrouvons en Matthieu 5, 48 : « Soyez parfaits comme votre père céleste est parfait. » Ou sur ces autres paroles dans l’évangile de Jean (15, 12) : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Les caractéristiques de l’amour que Jésus demande au disciple, l’apôtre Jean les développe concrètement dans ses lettres pastorales : « L’enseignement que vous avez appris dès le commencement est celui-ci : que nous nous aimions les uns les autres. Ne faisons pas comme Caïn qui était pernicieux et tua son frère. Pourquoi le tua-t-il? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère au contraire étaient justes… » « En ceci nous avons connu l’amour : en ce qu’il a donné sa vie  pour nous. Pour cela nous devons donner notre vie pour nos frères. Si quelqu’un vit dans l’abondance et voit son frère dans la nécessité, et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeurera-t-il en lui? Mes petits enfants n’aimons pas seulement en paroles mais en œuvres et en vérité » (1 Jean 3,16-18).

On ne peut être chrétien et néo-libéral…

Parce que le modèle de toutes les activités humaines du chrétien est Jésus-Christ et que Jésus se présente dans son évangile comme l’homme altruiste qui vit pour les autres. La personnalité chrétienne arrivée à maturité consiste en un « don de soi » et l’Esprit qui l’anime est le même Esprit qui dirigea Jésus lors de son passage sur cette terre. C’est le même Esprit du Ressuscité qui pousse chaque chrétien à chercher des alternatives socio-politiques pour que, où qu’il vive, surgissent les signes d’une société fraternelle, juste et solidaire. Dans le cas contraire, il déçoit Jésus-Christ, Seigneur de l’histoire qui compte sur le peu que peut offrir chacun de ses disciples pour construire le « tout » de la nouvelle société que Paul VI appela la « civilisation de l’amour ». Il faut penser globalement et travailler localement.

Par contre, le système néolibéral, système socio-économique-politique et même culturel, dans sa dynamique interne, cherche en premier lieu le bien-être individuel, sans relation avec les autres, sans relation avec le prochain. Pour cette raison, sa politique économique a comme objectif principal et souvent exclusif, l’accumulation de biens. Il est animé en outre par

  • un esprit de lucre, c’est-à-dire le désir d’obtenir des gains croissant sans limite;

  • un esprit de concurrence exacerbé, porté à son paroxysme par un individualisme fort qui provoque la rivalité et la lutte entre les individus pour acquérir les plus grands gains possibles et qui recherche toujours le monopole qui représente le maximum de liberté pour soi et le maximum de limitations pour autrui;

  • un esprit de rationalisation, c’est-à-dire que toutes les choses et toutes les personnes ne sont valorisées qu’en fonction des rendements et des coûts financiers.

On ne peut être chrétien et néo-libéral…

Parce que l’esprit du néolibéralisme est diamétralement opposé à l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus Christ,  l’Esprit qui donne la vie et qui configure « l’être chrétien ». Il est opposé au plan de Dieu qui est de libérer tous les hommes et l'homme dans son intégralité. Il ne nie pas Dieu, il l’invoque même, mais ce n’est pas le Dieu de Jésus Christ.

De là, on ne peut proclamer Jésus et appeler à la conversion à l’évangile de façon réelle et concrète, sans  dénoncer la perversité du système néolibéral. De ce fait, quand on implante le système néolibéral dans un pays 

  • on engendre la mort sociale, en créant la classe des exclus par le chômage qu’il sème;

  • quelques fortunés par le pouvoir et l’argent marginalisent froidement une grande majorité;

  • on déshumanise la technique et on vide de contenu humain les progrès économiques qui, dans un projet chrétien, doivent être au service de tous par une distribution équitable;

  • on altère et corrompt la liberté et la démocratie parce qu’elles ne sont pas accompagnées des valeurs de justice, de vérité et d’amour solidaire;

  • on impose d’une manière inflexible et dogmatique la loi du marché, à tel point que, de fait, on nie toute alternative de convivialité communautaire à cause de l’absolutisme des intérêts privés d’une minorité toute-puissante et souvent « secrète »;

  • en définitive, par un effet domino, on viole tous les droits humains qui permettent de vivre dignement comme personne humaine.

Enfin on ne peut être chrétien et néo-libéral…

Parce que la foi chrétienne promeut la culture de la vie. L’idéologie néolibérale, du moins dans sa réalisation historique, est l’antichambre de la mort pour la majorité exclue du travail, du logement décent, des soins de santé, de l’éducation, de l’alimentation de base et des loisirs nécessaires.

En vérité, on a nié l’identité chrétienne à des groupes catholiques pro marxistes. De même, on doit nier l’identité chrétienne aux catholiques pro néolibéraux. Les premiers ont levé la bannière de la justice mais sans liberté et par la lutte des classes. Les seconds, au nom de la liberté, par une conception économiste de l’homme, considèrent les gains et les lois du marché comme des paramètres absolus, au détriment de la dignité et du respect des personnes et des peuples, comme le dénonçait le pape Jean-Paul II dans son « Exhortacion post sinodal Iglesia en America » (no 56). 

Dans l’Argentine actuelle, on dénonçait la marginalisation et l’appauvrissement de la population.  Mais, on ne montrait pas suffisamment de manière concrète, claire, en se basant sur la foi en l’Évangile de la Vie, que la racine de l’injustice sociale dont nous souffrons, avec ses conséquences d’insécurité et de violence, se trouve dans la politique économique néolibérale que nos dirigeants ont adoptée depuis plusieurs décennies déjà.

Cela s’aggrave par le double discours de certains gouvernants qui s’acquittent des pratiques religieuses et qui, par contre, appliquent strictement le système néolibéral. Face au libéralisme, « la meilleure réponse, affirme Jean-Paul II, c’est l’Évangile ». Et, dans cette perspective, il insiste afin que nous, les pasteurs, nous consacrions « un plus grand effort à la formation éthique de la classe politique » (I. A. no. 56). 

 

 (Traduction André Godin)

12:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, Gauche, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

06/10/2006

NOUVEAUTÉS CHEZ CHRÉTIENS SERVICE !



21:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

ESPÉRER CONTRE TOUTES ESPÉRANCES.

medium_lavie.jpg
Je sais des blessures qui jamais ne guérissent
Des oiseaux qui meurent au matin d'un chagrin
Des hommes qui se lèvent mais titubent en chemin
Des libertés volées et des volontés complices
Des larmes océanes aux sourires des enfants
Quand sifflent les missiles de nos bombardements
Ils vivent leur destin en éternel retour...
Je sais tant de peines où ruissellent les haines
Des jeunes désespérés cherchent leurs dernières veines
Et la révolte seule peut engendrer l'Amour
Des aurores d'espérance qui s'insurgent en prières
Des regards convertis qui s'emplissent de lumière
Ce feu d'amour de Dieu qui embrase nos vies
Et qui jamais ne laisse les hommes en leurs détresses
Car l'Espérance espère par delà toutes tristesses
Cette grâce du Christ est la main de l'Ami
Qui mène sur les sentes où les peurs sont bannies
Et nous marchons ensemble pour construire le monde
Donner à son visage les éclats qui fécondent
Étincelles d'Amour qui calcinent nos rochers
L'Espérance demeure notre force d'Aimer.
Bruno LEROY.

18:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA VÉRITABLE JOIE.

Dieu nous parle par les Écritures : c’est le premier des enseignements. La dimension de la joie brille de mille éclats dans la Parole de Dieu : nous sommes invités à nous en imprégner. Nous y retrouvons le mot joie 345 fois, mais il faut ajouter une infinité de nuances : allégresse, exultation, ivresse, cri de joie, tressaillement, jubilation…
Pensons à la Vierge Marie lorsqu’elle chante son Magnificat. Un autre enseignement est justement celui des saints.
Tous ont eu à souffrir, mais ils parlent pourtant de la joie comme d’une chose non seulement possible mais non facultative !
« Un saint triste est un triste saint » dit le curé d’Ars qui connut tout autant les épreuves intérieures que les persécutions venant de son entourage. Saint Séraphim ne manquait pas de saluer chacun en lui disant : « Ma joie ! ». Il ruisselait littéralement de la joie de l’Esprit malgré toutes les embûches qu’il rencontrait également… Pensons à saint François, le pauvre d’Assise, chantre de «la joie parfaite» même devant les humiliations. Il dit de Dieu : « Tu es joie, tu es notre espérance et notre joie ». Il expérimente qu’au-delà de notre péché et de notre indigence, Dieu est !
 Il réalise que suivre le Christ des Béatitudes, c’est accueillir la joie, don de Dieu toujours présent. Même épuisé par la maladie, renié par certains de ses frères, il compose son «Cantique des créatures» à la louange du Créateur pour frère soleil, sœur lune… et même notre sœur la mort. Jusqu’à son dernier souffle, il est le témoin et le messager de la joie. « Que mes frères aient bien soin de ne pas affecter un air sombre, mais qu’ils se montrent joyeux dans le Seigneur. »

Posons-nous donc la question : « Quelle est dans ma vie la cause de ma tristesse ? »

 La joie diminue bien souvent dès que nous refusons quelque chose à Dieu.

Pensons à l’épisode du jeune homme riche (Mt 19, 16-22) ; « Jésus lui déclara : «Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux; puis viens, suis-moi.» À ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. » À quoi est-ce que je m’attache trop, à en être peut-être esclave, à quelles idoles qui m’empêchent de suivre le Christ comme je le voudrais ?

Où est mon véritable trésor ? Ce péché d’idolâtrie peut recouvrir bien des formes : nous sommes trop riches, déjà, de nous-mêmes, ou bien nous tenons à des choses parfois dérisoires, à de fausses sécurités, à de fausses joies… devant la peur de la vie.

Notre manque de pauvreté, d’abandon, d’humilité, le fait de ne pas accepter nos limites, ce point d’orgueil si bien ancré en nous, nous empêchent de courir librement vers le Seigneur. La Petite Thérèse, avant sa « conversion de Noël », pleurait même d’avoir pleuré !

La tristesse se nourrit du remords et du manque de confiance en Dieu qui peut tout si nous nous abandonnons avec une confiance toute filiale, comme un disciple pour son maître, comme un fils pour son Père. Dieu nous rend d’ailleurs toujours au centuple !

Il nous faut tout un chemin pour nous laisser dépouiller, pour accepter les événements, les imprévus qui viennent nous simplifier, nous sanctifier, pour nous aimer (nous-mêmes et les autres) tels que nous sommes, avec nos limites, notre péché, mais également avec une juste estime de soi, comme Dieu nous aime. « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux » (Mt 5, 5). Nous en venons toujours aux Béatitudes, fine pointe de l’enseignement du Christ et des saints à sa suite, telle Marie, l’humble servante devenue «Cause de notre joie» !

Notre monde propose souvent de fausses joies, à bon marché.

 Éphémères, elles aboutissent souvent à l’impasse, à l’amertume, à la dépendance… D’autre part, s’il y a acceptation de nos limites, de notre péché, s’il y a un «lâcher prise», un «laisser-faire» à vivre, la pauvreté n’est pas non plus étriquée, ni peureuse, ni démissionnaire…

Regardons dans quel contexte il est dit : « Entre dans la joie de ton maître ».

Le maître s’adresse ici à ceux pour qui il avait donné des talents – qu’importe le nombre – et qui les ont fait fructifier. Un seul confie qu’il a eu peur et qu’il est allé enfouir son talent dans la terre. Il ne s’en est pas emparé pour le faire fructifier. Il est alors qualifié « de mauvais et de paresseux » (Mt 25, 26) !

Avec l’aide de l’Esprit qu’il nous faut sans cesse mendier, la vie en Dieu suppose donc aussi dynamisme et audace, avec la décision d’entretenir et de pratiquer la joie. Concrètement ? Il y a d’abord le choix de la vie, goûter les joies de la vie que le Créateur nous donne : beauté de la nature, rencontres…

Toujours maintenir un dialogue avec Dieu (que ce soit dans la colère, la souffrance, le repentir ou l’action de grâce : citons l’exemple des psaumes). Éviter ces autodialogues stériles qui nous font plus de mal que de bien !

Faire mémoire des bonnes choses et du fait que je suis sauvé par la mort et la résurrection du Christ ! Louer Dieu. Entrer dans la compassion et l’intercession pour notre entourage et pour le monde, plutôt que de désespérer d’eux. Comme Séraphim, cultiver un regard de bénédiction sur son prochain : tu as vu ton frère, tu as vu Dieu. Cultiver le sourire, la charité en actes, la gratuité et non ces relations où l’on attend trop de l’autre…

Cultiver son intimité avec Dieu : Lui seul peut nous combler face au sentiment d’incomplétude de tout homme et face aux souffrances…

La teshouva, ce retour à Dieu dans le repentir, est un profond remède à la tristesse, notamment avec les sacrements (confession, eucharistie) et l’ouverture du cœur à un accompagnateur spirituel.

 Il y a pour tout cela un combat spirituel à mener, mais c’est le gage de notre joie !

L’enjeu en vaut la peine, car la joie du chrétien (une joie non factice, pas forcément exubérante), c’est le témoignage dont le monde a besoin.

par Fr. Bernard de Clairvaux.

17:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COMBAT SPIRITUEL. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Nigeria : Des chrétiens poussés à quitter leur ville.

 

Quand Jummai a ouvert sa petite boutique de couture, ce matin-là, elle était loin de se douter du drame qui allait survenir. Deux clients musulmans sont entrés et une dispute a éclaté concernant le christianisme et l’islam. Dans sa colère, Jummai s’est écriée : " Jésus-Christ est ressuscité, alors que Mahomet est toujours dans sa tombe ! " Rapidement, une foule déchaînée composée d’extrémistes musulmans a réclamé sa mort, l’accusant de blasphème contre le prophète de l’islam. C’était le 20 septembre dernier, à Dutse, capitale du Jigawa, un Etat du Nord du Nigeria. Aujourd’hui, on ne sait pas où se trouve Jummai. Certains affirment qu’elle est détenue par la police pour avoir causé des troubles religieux, d’autres pensent qu’elle a quitté la ville.

 

Dans la journée, seize églises, toutes dénominations confondues, ont été détruites et au moins six chrétiens ont été blessés. Pasteurs et prêtres ont demandé l’aide de la police, en vain. Un évêque a cependant été sauvé de la fureur des extrémistes par des policiers chrétiens. " C’est un miracle que ma famille et moi ayons pu survivre à cette attaque " raconte-t-il.

 

La vague de violence laisse 2 000 chrétiens sans foyers, leurs maisons, boutiques ayant été détruites. Comme si cela ne suffisait pas, le gouverneur de l’Etat de Jigawa, Ibrahim Saminu Turaki en a profité pour mettre en place une véritable politique d’apartheid : les églises ne seront pas reconstruites dans la ville, mais à l’extérieur. Les chrétiens, 20% de la population de Dutse, sont poussés à aller s’installer dans la brousse, où des terres vierges leur seront données selon ses propos.

 

- Prions pour Jummai.

- Prions pour les 2 000 chrétiens laissés sans abris.

- Prions pour les responsables des églises détruites.


 
Bruno LEROY.

12:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |