02/09/2006
Dieu a-t-il un plan sur moi ?
Si la question consiste à savoir si ma vie est écrite d’avance quelque part au ciel dans un grand livre, la réponse évidemment est non !
Le christianisme ne croit pas à la prédestination, ce serait nier la liberté humaine… S’il s’agit de croire que Dieu à un projet sur moi, alors, la réponse est oui ! Dieu a forcément un « bon plan » pour moi ! Quel est-il ? Que je sois heureux, tout simplement !
Mais pas un bonheur de pacotille, pas un bonheur facile, pas le bonheur sirupeux que la pub nous propose à crédit : non, le « vrai » bonheur qui consiste à Le connaître, Lui « le seul vrai Dieu », Lui qui est l’Amour, Lui qui, comme le disait si bien un grand jésuite, le Père Varillon, « n’est qu’amour ».
Et, à la limite, peu importe les chemins concrets que nous empruntons pour marcher vers ce bonheur-là. Dieu ne décide pas à ma place : ce n’est pas Lui qui va choisir si je vais devenir médecin, aviateur ou menuisier ! Dieu m’appèle simplement à Le suivre, c’est à dire à suivre la voie de l’amour.
C’est cela, la « vocation » : être appelé (du latin « vocare ») par Dieu. Et ce n’est un « truc » réservé aux prêtres, aux moines ou aux religieux : nous avons toutes et tous une vocation.
Autrement dit, Dieu nous appelle tous à faire quelque chose de notre vie. S’il fallait prendre une image, on pourrait dire que Dieu donne la direction au vent qui gonfle les voiles de notre existence ; mais le bateau, c’est nous qui le construisons. Cela veut dire que c’est nous qui trouvons, qui inventons les moyens concrets de répondre au désir de Dieu : à nous d’inventer notre vie, à nous de choisir notre voie, à nous de découvrir peu à peu comment nous pouvons donner forme concrète au « plan » de Dieu sur nous…
Et le meilleur « gouvernail » en la matière, c’est notre désir. Dieu, en effet, ne nous impose pas son propre désir du dehors, comme si un beau jour, il nous tombait sur la tête ! Non, Dieu est beaucoup plus malin que ça : il parle au plus intime de notre cœur, il parle au travers de notre propre désir humain.
Si nous prenons le temps d’écouter notre cœur, de marcher vers les chemins de notre intériorité, nous allons « entendre » en nous la voix d’un désir profond ; et plus nous allons chercher à nous rapprocher de ce désir profond, à l’accomplir, plus nous allons faire la volonté de Dieu !
Nombre de grands mystiques ont découvert cette vérité cachée : Dieu nous parle au travers de nos propres désirs humains. Ce que notre cœur veut le plus ardemment, c’est ce que Dieu veut pour nous ! Finalement, le seul « plan » de Dieu sur moi, c’est que je sois heureux et que ce bonheur soit contagieux… A moi de défricher les chemins de ma propre existence.
« Ton passé n’est pas encore écrit », disait l’écrivain Jean Sulivan.
13:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
31/08/2006
Dieu aime que l’homme et la femme s’aiment !
Évidemment, cette question ne porte pas sur le plaisir de faire du ski ou de manger du chocolat ! Allez, un peu de franchise : il s’agit de savoir si, oui ou non, l’Eglise a peur du sexe !
Oh pas du sexe pour « faire des bébés » : celui-là est paraît-il légal et même béni par le Pape… Non ! La question porte sur cette vieille idée selon laquelle l’Eglise suspecterait, voire même condamnerait le plaisir que deux êtres qui s’aiment se donnent par l’union de leurs corps ; bref, parlons un peu crûment : l’orgasme aurait quelque chose de pas très catholique ! Balivernes !
Si, à une certaine époque, l’Eglise a eu, c’est vrai, un peu trop tendance à vouloir jeter un regard suspicieux sous les couettes, il n’en est plus rien, fort heureusement, aujourd’hui.
Il faut le dire et le redire : Dieu aime que l’homme et la femme s’aiment ; et pas simplement du regard ! La joie qu’éprouvent les corps et les cœurs à s’unir, c’est aussi la joie de Dieu qui n’a pas de plus grand bonheur que de voir l’amour s’épanouir.
Dans un couple, la relation sexuelle n’est pas un mal nécessaire à la procréation, c’est au contraire un cadeau extraordinaire de la Création ! Un formidable terrain d’échange, d’écoute, de rencontre en vérité…
Et l’Eglise est pour, tout à fait pour ! Elle se permet simplement de formuler quelques conseils utiles au discernement : les forces de la sexualité sont si puissantes, instinctives qu’il faut veiller à toujours les humaniser. Veiller à ne pas transformer l’autre en instrument de mon seul plaisir ; veiller à ne pas réduire, juger – travers oh combien « moderne - la qualité de la relation amoureuse à la seule « réussite » sexuelle ; accepter que cette relation de tendresse s’ouvre un jour à l’accueil d’une vie nouvelle…
Bref : oui au plaisir s’il ne renferme pas sur soi, s’il ne fait pas de l’autre une simple « proie » mais, au contraire, s’il mène à la découverte renouvelée et étonnée de celui ou de celle à qui on a choisi de se donner « corps et âme »… Et pour que vous ne doutiez pas que ce que je viens de dire est tout à fait catholique, appelons un Pape, Pie XII, à la rescousse : « les époux ne font rien de mal en recherchant le plaisir et en en jouissant… » Alléluia !
19:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
28/08/2006
LA PEUR DES AUTRES.
J'ai peur. Tu as peur. Il a peur. Elle aussi. Bref, nous avons peur. La peur nous colle aux tripes. Elle nous taraude l'esprit. Elle paralyse notre action. Il nous arrive de frémir. L'angoisse nous crée des insomnies. Les soucis nous envahissent.
Nous la savons là, la peur... Elle est tapie comme le soldat ennemi derrière un arbre. Nous la devinons au moindre mouvement des feuilles et des branches. Elle attend, souhaitant que nous soyons à découvert pour nous tirer dessus. Elle finit par envahir notre territoire. Elle attaque de tout côté. Nous la pensions devant nous ; mais nous la découvrons au coeur de nous-mêmes. Elle nous habite. Elle fait son nid et s'installe en nous comme un mauvais visiteur qui colle.
La peur est là depuis toujours. L'historien de la peur, Jean Delumeau, écrit : « La peur est née avec l'homme et elle durera autant que l'humanité. La peur naît avec nous et nous accompagne toute notre vie. » (R.N.D., août-octobre 1983, p. 17)
Regardez le chef ! Remarquez sa façon d'exercer son autorité. Voyez-le donner des ordres. Quand il a peur, il commande sèchement. Il parle fort. Il menace. Il monte le ton en espérant contrer de possibles résistances. Il charge au cas où... Il restreint le champ d'action de ses sujets. Il limite les droits de ses citoyens. Il n'hésite pas à restreindre les libertés. Il renforce la surveillance à ses frontières : qu'il ne survienne rien de l'extérieur qui soit menaçant.
Regardez le peuple ! Il lui arrive, lui aussi, d'avoir peur. Plus souvent qu'à son tour, même ! Il guette. Il se tait. Il se range facilement. Il fuit quand il sent la soupe chaude. Il se soumet plutôt que de résister. Il feint l'indifférence plutôt que de prendre position. Il semble ne pas apprécier d'être dérangé, mais en fait il craint pour sa vie, son confort, ses attachements.
Nous avons tous peur, du plus grand au plus petit. Au fond de nous-mêmes, c'est la mort qui nous fait peur. La mort que nous portons dans les fragilités de notre corps, dans les faiblesses de notre esprit, dans les blessures de notre coeur. Si nous maîtrisions la mort, aucun ennemi ne pourrait nous résister. Nous aurions le courage facile, l'audace entreprenante.
La mort nous retient. Notre mort personnelle, pas celle des autres. Nous ne voulons pas disparaître. Nous ne voulons pas souffrir, diminuer, perdre le souffle et finalement ne plus respirer. Que faire pour durer, et durer longtemps ? Pascal disait : « Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser » (Pensées 133).
La religion s'intéresse à la mort. Ou plutôt : le religieux est un mortel qui se sait mortel ! Parfois, c'est en tremblant qu'il demande l'immortalité. Il ne sait plus où donner de la tête. Alors il fait appel à plus fort que lui. Dieu, pour les situations qui nous échappent. Dieu quand nos forces n'y peuvent rien. Je n'aime pas trop ce genre de religion où Dieu n'occupe que l'espace qui nous échappe.
Je préfère la religion de la confiance. Confiance en soi : j'ai des ressources pour assumer mon existence. Confiance dans la vie : elle a prouvé depuis des milliers d'années qu'elle pouvait affronter bien des intempéries. Confiance en Dieu aussi. Pas le policier qui surveille mes actes, pas le bourreau qui me torture à la moindre peccadille. Non. Plutôt le partenaire de ma vie, l'ami, mon compagnon de voyage. Dieu qui partage le présent et l'avenir des hommes et des femmes.
Dieu ne remplacera jamais la part de responsabilité qui nous revient. Il nous laisse nous débattre avec nos peurs parce qu'elles sont école de vie, de sagesse. Je peux me replier sur moi-même quand j'ai peur. Je peux aussi prendre le taureau par les cornes : faire face, foncer, oser, dépasser, assumer.
J'ai pour modèle de courage le Christ lui-même. Le quatrième évangile laisse soupçonner qu'il a hésité à se rendre à Jérusalem quand son ami Lazare était gravement malade. Avait-il peur d'être arrêté et condamné ? (Cf. Jean 11) Il a connu les affres de l'agonie (Cf. Matthieu 26, 37 ; Jean 12, 27). Mais il a regardé la mort en face : « [Ma vie], personne ne me l'enlève, mais je m'en dessaisie de moi-même » (Jean 10, 18). L'Évangile du Christ, avec sa mort au sommet, m'apprend qu'il n'est pas de combat plus important que celui de la liberté. Je serai pleinement moi-même quand la peur aura définitivement cédé la place à la liberté.
Bruno LEROY.
20:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE REGARD DES AUTRES.
Si on prend une personne, et qu’on l’envoie seule sur une île déserte où il n’y a personne d’autre qu’elle, il y a des choses qu’elle se permettrait de faire et d’autres qu’elle trouverait inutiles de faire parce qu’elle est toute seule sans aucun autre regard.
Le regard de notre entourage sur nous a des influences considérables, des fois positives, des fois négatives.
DEVONS-NOUS PRENDRE EN COMPTE LE REGARD DES AUTRES ?
Que dit la Bible par rapport à cela ?
Selon la Bible, en tant qu’enfant de Dieu, nous sommes libres de tout faire mais tout n’est pas utile, 1 Corinthiens 10:23. Et nous ne devons pas faire de notre liberté une occasion de chute pour les autres qui nous voient. 1 Corinthiens 10:23
C’est vrai qu’il y a des pratiques que la parole de Dieu ne condamne pas, mais qui pourraient être mal vues par les plus faibles dans la foi ou les païens et les éloigner de Dieu.
Si un acte de liberté est vu comme un scandale devant autrui, nous nous devons de ne pas le commettre en sa présence. 1 Corinthiens 8:9 Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles.
Notre témoignage, notre manière de s’habiller, nos paroles, notre manière d’être avec les autres, nos habitudes, nos actes, ne doivent pas être des pierres d’achoppement pour autrui.
Pour cela, nous devons considérer le regard des autres de peur de les scandaliser par notre liberté.
Mais le regard des autres peut être aussi un handicap pour les enfants de Dieu.
Des fois à cause du regard des autres, nous nous privons de faire des choses pour la Gloire de Dieu ou nous demeurons encore dans des pratiques qui ne glorifient pas Dieu de peur d’être mal jugés par les autres. C’est en cela que d’autres se privent de chanter, de danser, d’évangéliser, de prêcher, de prendre des décisions, de renoncer à des pratiques, ou encore de quitter certaines fréquentations. Vaut mieux qu’on nous traite de lâches que de déshonorer notre Dieu. Vaux mieux aussi qu’on se trompe à plusieurs reprises afin de pouvoir s’améliorer que de ne jamais essayer.
Sachons que le regard des autres peut créer la timidité, la honte, la peur d’agir, l’orgueil, l’angoisse, le stresse, des handicapes de plusieurs sortes face à l’œuvre et la volonté de Dieu.
Marc 8:38 Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges..
A cause du regarde des autres, il y a pleins de talents cachés qui ne seront jamais découverts, pleines des bonnes idées qui ne seront jamais enfantées et pleines de personnes qui demeurent encore dans des traditions ou pratiques non bibliques de peur d’avoir les autres contre elles. Luc 6:26 Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous,
Celui qui cherche à plaire aux hommes aura du mal à plaire à Dieu, mais il n’y a pas que Dieu dans ce monde, il y a aussi notre prochain dont les regards ont besoin de voir une bonne image de nous selon la parole de Dieu.
Ce que notre Seigneur Jésus voudrait, c’est que le regard des autres nous influence positivement selon sa volonté et sa parole.
Auteur : Donald SORO
20:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/08/2006
LA LIBERTÉ POUR AIMER.
Toute expérience humaine peut devenir école de vérité pour l’apprentissage de la liberté : choisir ce qui édifie, éviter ce qui détruit. Certes, bien des itinéraires humains passent et passeront par des détours, se heurteront à des impasses. L'engagement de la liberté en quête d'amour est processus de maturation. Il se déploie en besoin de vérité, de discernement dans l'art d’aimer. Car qu'est-ce que l'amour, que veut dire aimer ? Aimer, c'est vouloir le bien de l'aimé pour lui-même ; non le retenir à ses fins égoïstes. Mais comment procurer le bien de l'être aimé si ma liberté est oublieuse de vérité ?...
« Qui fait la vérité, vient à la lumière », dit Jésus à Nicodème (Jn 3, 21). Faire la vérité selon l’Évangile, c'est vivre dans la mémoire de Dieu, des actes de son amour rédempteur. L'étymologie grecque du mot "vérité" est éloquente. "Vérité" se dit alétéia ; littéralement "non-oubli". Faire la vérité, c'est agir de telle sorte que ma liberté soit animée par la mémoire du Dieu vivant, les valeurs spirituelles et éthiques que fonde son amour sauveur. En-deçà de cette orientation «divine», la liberté humaine s'égare, se disperse, s’aliène.
Dieu nous a créés libres afin de tisser des liens d’amour entre Lui et nous. En vue de cette alliance, Il nous a façonnés à son image et nous a fait entendre sa Parole. Comble de son désir, sa Parole s'est faite Visage humain afin de dissiper les ombres de l'oubli et éclairer, guérir, vivifier nos coeurs de sa Présence. Aussi combien est-il crucial, à l'heure où règnent relativisme moral et doctrinal, dérives sectaires et identitaires, de rappeler que s'il ne peut y avoir d'amour sans liberté, il ne peut exister de liberté authentique sans amour de la vérité. C’est aussi l’enseignement de Jésus : « Si vous demeurez dans ma parole », vivant dans la mémoire de mes actes et du mystère que je Suis, « vous serez vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 31-32).
Bruno LEROY.
21:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
18/06/2006
L'aventure de la Vie.
L'aventure de la Vie |
L'aventure de la Vie serait plus sublime encore si, nous suivions sans rechigner les injonctions de l'Esprit en notre conscience. Le Vent de Dieu est liberté et nous mène où il veut. L'imprévu fait partie intégrante de l'existence du chrétien. Parfois, nous sommes décontenancés par ce flot qui ne va pas dans le sens de nos pensées. Nous en sommes tous là, et nous prenons peur de nous faire guider car, le chemin parait incertain. Laissons flotter notre coeur au rythme de l'Amour indicible de Dieu. Notre raison, nous donne trop souvent raison et à tort. Nous justifions sans cesse nos actes pour éviter de nous culpabiliser. Mais, notre coeur parle autrement. Et nous voilà perdus dans une incohérence totale qui peut mener à la dépression. Alors, laissons-nous guider par l'Esprit pour retrouver cette Force d'Espérance qui grandit nos Vies. Christ nous apporte le bonheur, ne fermons point la porte, satan serait trop content. Ne refusons pas de mettre nos pas dans Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie. Que Dieu vous bénisse abondamment en vous envoyant Son Esprit de Lumière, là où toutes ténèbres se meurent! Bruno LEROY. |
10:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
08/06/2006
Les Mystères Douloureux de Guy GILBERT.
"Judas, cet enfoiré, trahit Jésus. Et de façon infecte. Il l'embrasse comme son meilleur ami. C'est le signe qu'il avait donné à ceux qui devait l'arrêter : "Le mec que j'embrasserai, c'est celui à qui vous passerez les menottes". Ainsi dit, ainsi fait. Jésus est embarqué dans le panier à salade. Le Grand Prêtre (l'archevêque de ce temps-là), Caïphe et Pilate L'attendent. Ils savent qu'Il est innocent. Mais chacun à ses raisons pour Le faire plonger. "L'archevêque", parce que le Christ a démontré son hypocrisie. Caïphe et Pilate, pour des raisons politiques.[…] Condamné, Jésus n'est plus que l'objet du sadisme des soldats. On le frappe avec des fouets terrifiants. Quelques morceaux de plombs sur des lanières vous arrachent des bouts de chair à tous les coups. Les pires tortures ne sont pas forcément celles, physiques, faites par les bourreaux de tous les pays qui s'acharnent sur leurs victimes. Il y a celles de toute personne qui souffre dans son corps (maladies, accidents, handicaps…). Il y a les tortures du corps et de l'esprit. Elles sont pires. Combien de gens souffrent dans leur cœur, autour de nous ! Prions : Prions Marie pour les divorcés, séparés. Quand son amour est parti, on reste exsangue. Cette douleur de la séparation bouffe tout. Le cœur de l'homme peut accueillir, à la fois, les plus grandes joies et les plus grandes peines. Le Cœur de Marie a été ce cœur-là. Joies immenses apportées par Jésus. Le Bébé, l'Adolescent, l'Adulte que Marie a suivi partout, lui ont des joies sans mesure. Et, maintenant voir son Petit, tant aimé, souffrir aussi injustement, lui a transperçé le Cœur. Quand on vénère Marie, vénèrons son Cœur qui a subi au Calvaire la pire des souffrances. Et prions-la avec acharnement quand nous souffrons. Question souffrance, elle en connaît un bout. Elle pourra nous apaiser. Mon métier me fait parfois horriblement souffrir. Voir des êtres aussi jeunes, si cassés, si abîmés, si torturés à l'intérieur, me vrille le cœur. Je n'ai alors comme consolation, après tout l'amour humain possible donné, que de dire doucement à la Mère des Douleurs : "Je te salue, Marie". Guy Gilbert. |
08:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ACTION SOCIALE CHRÉTIENNE. | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Vivre pleinement aujourd'hui.
Est ce que tu sais vivre pleinement le jour que Dieu te donne ou es-tu sans cesse en train de réparer les erreurs d’hier ou de préparer le lendemain? David avait bien compris qu’il fallait vivre au jour le jour et se réjouir pour le don de la vie…sans se soucier du lendemain, lorsqu'il disait : C’est ici la journée que l’Éternel a faite: qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie! J’ai entendu dernièrement un homme d’affaires John C. Maxwell qui tous les matins avant de partir à son travail, ou d’attaquer la journee dans les embouteillages …commence sa journee en lisant une carte avec 10 pensées…Ces dix points commencent comme ceci : Aujourd’hui je vais manger équilibré et vivre sainement… Aujourd’hui je vais avoir une attitude chrétienne et entretenir ma foi Aujourd’hui je vais contacter les personnes que j’aime Etc.… Les femmes sont très fortes pour être dures sur elles-mêmes, et se dire, il faut que cela change, et ça et ça… Alors on vit de résolutions, cette année je vais être une meilleure maman, passer plus de temps avec mes enfants, leur lire plus d’histoires, leur préparer plus de petites surprises ou bons petits gâteaux…
Ou encore, cette année je vais me mettre au régime, je vais arrêter de manger n’importe quoi, je vais manger sainement et faire du sport. Ou encore, le mois prochain je vais prendre une soirée en amoureux avec mon mari … Ou encore il me faut des vacances… vivement les grandes vacances! Vivre le jour présent sans regrets ni soucis est un défi, dès le réveil nous sommes bombardées de pensées, de regrets ou de culpabilité…Il semble que dès le réveil, une liste de choses à accomplir se dresse sous nos yeux : il faut que je finisse ceci ou que je prépare cela…
Quelles sont tes priorités, quelles sont les choses que tu ne cesses de planifier mais n’accomplis jamais… Il est facile de prendre des résolutions mais le plus dur est de les gérer dans les mois qui suivent….Pour y arriver il suffit de ne plus reporter au lendemain ce que tu peux faire petit à petit tous les jours. Tu ne peux pas perdre 10 kg en un jour! Mais tu peux très certainement faire des efforts aujourd’hui pour manger équilibré. Tu ne peux pas te remuscler en un jour! Mais tu peux aujourd’hui prendre les escaliers et non l’ascenseur. Tu ne peux pas avoir un mariage fort par magie mais de l’amour donné jour après jour fidèlement …fait des merveilles ("elle lui fait du bien et non du mal tous les jours de sa vie…"Proverbes 31:12 Tu ne peux pas grandir spirituellement en lisant ta bible une fois par mois mais tous les jours, un moment passé dans sa présence fera de toi une femme accomplie, une femme de foi. Tu ne peux pas toujours attendre les vacances de rêve à Hawaï, mais tu peux ménager tes heures de sommeil, te prendre un bon bain et te coucher tôt! N'attends pas de laisser passer tes rêves, vis pleinement aujourd'hui le don de la vie que ton Sauveur te donne….
Delphine Gauvain.
08:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
07/06/2006
LA RÉVOLTE HABITE LA FOI !
Jésus a communié à notre souffrance jusque sur la Croix. Mais sans résignation. Il n'est pas venu nous dire de tout supporter patiemment avec pour seule consolation sa présence. Nul compromis ni demi-mesure dans l'histoire de Jésus, mais une ardeur de vivre et un élan irrésistible. La foi chrétienne n'est pas dolorisme mais volonté de prendre la vie à bras-le-corps pour que la joie éclate en une symphonie toujours nouvelle.
Jésus était un révolté. Il ne pouvait admettre la misère de ces pauvres hères qui traînent leurs infirmités depuis des années. Il ne pouvait tolérer que la mort déchire le tissu de tendresse tissé au fil des jours entre une veuve et son fils unique. Comment se réjouir du soleil qui inonde les champs de blé et les vignes tandis qu'un aveugle jamais n'a vu la lumière ? Ses nuits de prière étaient peuplées par tant de boiteux que la musique ne peut faire danser et tant de sourds que le chant de l'oiseau n'égaye pas. Il a arraché les barreaux qui enfermaient la pécheresse dans un cachot de jugements. Il a rejoint le lépreux que la loi et les coutumes avaient mis au ban de la société. Il s'est tressé un fouet de cordes pour balayer tous les marchandages dont nous badigeonnons Dieu et purifier nos ambiguïtés.
Jésus était un révolté et, comme tant d'autres, il l'a payé de sa vie. Il aurait pu se calmer, il aurait dû être plus raisonnable et écouter le voix de la sagesse...Non. Rien n'a éteint le feu qui brûlait en lui. Il a été jusqu'au bout de sa révolte...à la face de Dieu : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? " ( MC 15,34 ). Il pouvait bien crier vers Dieu, lui qui avait pris la vie au sérieux. Il avait le droit de faire entendre sa question, lui qui avait tout misé dans l'aventure. Ses mots sonnaient vrai. Sa plainte était justifiée.
Écoutez son cri qui ne fait qu'un avec toutes les misères du monde, avec toutes les angoisses et les déceptions humaines. Écoutez-le qui expire au coeur de toutes nos détresses, dans notre nuit de solitude. Entendez le cri de cet homme aux prises avec le mal et la mort. Écoutez l'oiseau blessé et recueillez la fleur coupée...
Mais dans ce cri jeté à la face de son Père, il y a la Foi, la vraie ! Ne faut-il pas beaucoup de confiance pour crier à quelqu'un sa révolte ? Peut-on mettre à nu sa douleur devant n'importe qui ? Jésus savait bien que Dieu ne peut pas nous abandonner, même si toutes les apparences sont contre nous, car il est un Dieu de fidélité. Et Jésus a fait confiance, nocturnement, au coeur même de sa révolte. Une foi obscure et sourde palpite et gronde dans son désespoir. Déjà une lumière s'annonce à l'aurore de l'horizon. Et le matin de Pâques ne l'a pas déçu. Jésus a eu raison de crier vers Celui-là. Car Il écoute la colère de l'homme et Il n'est pas insensible. Jésus savait ce qu'il faisait en soupirant vers son Père.
La révolte habite toujours la foi. Car la foi est un refus de ce monde abîmé, refus plein d'une confiance parfois douloureuse, toujours mystérieuse. Et Dieu répond. Souvent il semble n'y avoir que le silence, un silence long comme un samedi-saint coincé entre la douleur de la Croix et la joie de Pâques. Mais Dieu répond toujours.
La foi est pour les révoltés. Elle vibre au coeur de notre sédition contre toutes les limites et tous les esclavages qui nous enserrent. Elle naît lorsque la tempête de nos cris et de "nos poings d'interrogation " bondit sur la plage de Dieu et que les vagues de notre véhémence viennent battre de plein fouet les rivages célestes. Nous avons raison de ne pas nous résoudre à la mort de l'aimé. Nous avons raison de ne pas accepter ce monde d'injustice. Si Dieu est Dieu, il ne peut tolérer la solitude de tant d'esseulés ni les tortures des innocents. Est-il possible que Dieu ne soit pas du côté de tous les révoltés et des maquisards de l'Espérance ? Notre révolte est celle même de Dieu. " La foi, disait Karl Barth, est un désespoir confiant ".
Il n'y a pas de foi sans révolte. Mais, il n'y a pas de révolte sans passion de vivre. La Foi est une révolte. Mais au nom de l'Amour et non pour se hisser sur le podium. Nous devons d'abord chercher le Bonheur des autres. C'est l'amitié pour eux qui nous fait prendre le chemin de l'Espérance. La seule manière de se sauver est de sauver son frère. Il n'y a d'accomplissement que dans l'Amour et le salut de tous. Notre Foi , au coeur même de nos reproches peut faire vivre les autres. Puissent les non-croyants entendrent nos cris qui battent à l'unisson de leurs révoltes à condition que nous acceptions nos différences pour devenir ensemble des combattants de la vie afin de construire une civilisation de l'Amour basée sur le respect de la dignité Humaine.
Bruno LEROY.
ÉDUCATEUR de RUE.
21:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Christianisme | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/06/2006
VIVEZ LA PENTECÔTE !
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10:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION. | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |