31/01/2011
Les 59 médicaments sous surveillance sont les suivants :
ABSTRAL (laboratoire Prostrakan). Il s’agit d’un anti-douleur morphinique. Effet indésirable possible : dépression respiratoire.
ACLASTA 5 mg (laboratoire Novartis). C’est un traitement de l’ostéoporose. Effet indésirable : insuffisances rénales.
ACOMPLIA. (Sanofi-Aventis) Ce produit de traitement de l’obésité ou des patients en surpoids a fait l’objet d’un retrait du marché le 23 octobre 2008, mais les autorités surveillent toujours les effets indésirables sur les patientes : il peut entraîner des dépressions, des vertiges et des troubles du sommeil.
ALLI 60mg (GSK). Ce médicament est indiqué dans le traitement du surpoids. Il est sous surveillance car il peut entraîner des troubles de l’anxiété.
ANTASOL (laboratoire Sol France). Ce traitement anti-douleur utilisé à l’hôpital est un mélange d’oxygène et de protoxyde d’azote. Il peut entraîner une modification des perceptions sensorielles et une angoisse.
ARCOXIA (MSD Chibret). Il s’agit d’un anti inflammatoire non stéroïdien utilisé dans le traitement de l’arthrose. Effet secondaire : Il peut augmenter le risque d’accident vasculaire cérébraux, et d’infarctus du myocarde.
BYETTA (Lilly). Ce médicament est un anti-diabétique. Il entraîne des troubles gastro-intestinaux, des nausées, et des vomissements. Une étude montre qu’il augmente le risque d’insuffisance rénale aigüe.
CELSENTRI (Pfizer). Il s’agit d’un médicament de la famille des antirétroviraux contre le VIH. Les effets secondaires sont les risques d’atteintes du foie, les troubles cardiaques et musculaires.
CERVARIX (GSK). C’st un vaccin contre le col de l’utérus en prévention des cancers du col. Effets secondaires possibles : céphalées, et douleurs musculaires, rougeur et gonflement.
CHAMPIX (Pfizer). Ce médicament d’aide à l’arrêt du tabac agit sur les récepteurs nicotiniques du cerveau. Il a des effets secondaires. Notamment la dépression, l’irritabilité, les céphalées.
CHLORHYDRATE DE BUPRENORPHINE (Merck). Il s’agit d’un traitement substitutif des drogues opiacées. Il peut entraîner des atteintes hépatiques, et des cas de dépression respiratoire.
CIMZIA (UCB Pharma) : Il s’agit d’une prise en charge de la polyarthrite rhumatoide. Des effets secondaires ont été identifiés, notamment des tuberculoses et des zonas.
CYMBALTA (Lilly). Ce médicament est un antédépresseur. Ses effets secondaires sont des atteintes graves du foie. L’Afssaps indique que «le risque de suicides pourrait être augmenté».
EFFENTORA (Céphalon). Ce médicament est un anti-douleur. Il peut provoquer une accoutumance. Le surdosage peut être mortel.
EFIENT 10 mg (Lilly). Ce médicament est indiqué pour la prévention des maladies cardio-vasculaires. Les effets secondaires identifiés sont le risque hémorragique et l’anémie.
ELLAONE (HRA Pharma). Il s’agit d’un contraceptif d’urgence à prendre dans les cinq jours après un rapport sexuel non protégé. Les risques identifiés sont l’augmentation de la pression artérielle, les grossesses extra-utérines et les atteintes du foie.
ENTONOX (Linde Healthcare). Ce traitement utilisé à l’hôpital est un mélange d’oxygène et de protoxyde d’azote. Il peut entraîner une modification des perceptions sensorielles et une angoisse.
EXJADE (Novartis). Ce médicament est indiqué contre la surcharge en fer. Il peut provoquer des troubles au foie et aux intestins.
FIRMAGON (Ferring). Il s’agit d’un traitement hormonal pour le cancer de la prostate. Il peut entraîner des pathologies cardio-vasculaires et une diminution de la densité minérale osseuse.
GALVUS (Novartis). Il s’agit d’un anti-diabétique. Il peut provoquer des atteintes du foie, et des troubles du système nerveux.
GARDASIL (Sanofi-Pasteur MSD). Il s’agit du vaccin contre le papillomavirus, pour éviter les cancers du col de l’utérus. Il peut entrainer des réactions cutanées au point d’injection et de la fièvre. Il n’est pas recommandé pour la femme enceinte.
ILARIS (Novartis). Ce médicament est un anticorps, pour lutter contre certaines infections. Il peut entraîner des vertiges et une hypercholestérolémie.
INCRELEX (Ipsen). Ce médicament est indiqué dans le traitement à long terme des retards de croissance chez l’enfant. Des hypoglycémies et des hypertrophies des amygdales ont été signalées.
INSTANYL ( Nycomed). Il s’agit d’un anti-douleur morphinique. Il peut provoquer des dépressions respiratoires, des vomissements, et des vertiges.
INTELENCE (Janssen-Cilag). Il s’agit d’un médicament de la famille des antirétroviraux. Les risques identifiés sont l’éruption cutanée, parfois sous forme très importantes, et les nausées.
INTRINSA (Procter&Gamble Pharmaceuticals), patch indiqué dans la baisse du désir sexuel chez les femmes souffrant de ménopause chirurgicale. Effets indésirables : réactions locales au site d’application (30 % des patients), acné, hirsutisme et raucité de la voix (pour 1% des patients). Risques potentiels : survenue du cancer du sein et d’évènements cardiovasculaires.
ISENTRESS (Merck, Sharp & Dohme LTD), indiqué dans le traitement de l’infection par VIH. Effets indésirables : diarrhées, nausées et fièvre. Risque potentiel : développement de résistances et échec virologique.
JANUVIA, 100 mg comprimé pelliculé (Merck, Sharp & Dohme LTD), indiqué chez les patients diabétiques de type 2 pour le contrôle de la glycémie. Effets indésirables : troubles digestifs, infections des voies respiratoires, réactions cutanées, réactions d’hypersensibilité.
KALINOX (Air Liquide Santé France), réservé aux professionnels, indiqué comme anti-douleur chez le dentiste ou aux urgences. Effets indésirables : modification des perceptions sensorielles, nausées, angoisse, euphorie.
KUVAN (Merck Serono), indiqué dans deux maladies métaboliques rares. Effets indésirables : troubles gastro-intestinaux. Risque potentiel : atteinte des reins.
LUCENTIS (Novartis Europharm LTD), indiqué dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Effets indésirables : décollements de la rétine, déchirures rétitiennes, cataractes traumatiques (survenus dans moins de 0,1% des injections intravitréennes) ; inflammations intraoculaire (moins de 1% des cas). Risque potentiel : réaction allergique grave.
METHADONE AP-HP gélule (Bouchara-Recordati), indiqué dans le traitement de substitution des drogues. Effets indésirables : hypersudation, nausées, constipation, dépression respiratoire, hypotension sévère, arrêt respiratoire, choc et arrêt cardiaque.
MULTAQ (Sanofi-Aventis), indiqué dans certains troubles cardiaques. Effets indésirables : diarrhées, nausées, vomissements et asthénie.
MYCAMINE (Astellas Pharma), indiqué contre les mycoses. Effets indésirables : nausées et vomissements. Risque potentiel : développement de tumeurs du foie.
NPLATE (Amgen), indiqué pour augmenter la production de plaquettes. Effets indésirables : maux de tête. Risques potentiels : problèmes cardio-vasculaires.
ONGLYZA (Bristol-Myers Squibb/AstraZeneca), indiqué dans le diabète de type 2. Effets indésirables : infections respiratoires, vomissements, maux de tête.
ORENCIA (Bristol-Myers Squibb), indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Effets indésirables : infections respiratoires et urinaires, réactions allergiques, nausées, maux de tête.
OXYNOX (Air Products SAS), réservé aux professionnels, indiqué comme anti-douleur chez le dentiste ou aux urgences. Effets indésirables : modification des perceptions sensorielles, nausées, angoisse, euphorie.
PRADAXA (Boehringer-Ingelheim), indiqué chez les patients ayant une prothèse totale de hanche ou de genou. Effets indésirables : nausées, vomissements, constipations, thromboses veineuses profondes, insomies. Risques : hémorragie, atteinte du foi.
PREVENAR 13 (Pfizer), vaccin contre les infections à pneumocoque (méningites, pneumonies...) pour les enfants. Effets indésirables : réactions au site d’injection, fièvre, irritabilité, perte d’appétit et troubles du sommeil.
PROCORALAN (Servier), indiqué dans certains troubles du rythme cardiaque. Effets indésirables : ralentissement du rythme cardiaque et vision trouble.
RELISTOR (Wyeth Pharmaceuticals France), indiqué pour les patients en soins palliatifs. Effets indésirables : douleurs abdominales, nausées, diarrhées.
REVLIMID (Celgen Europe Limited), indiqué contre le myélome multiple, cancer de la moelle osseuse. Effets indésirables : troubles du sang, gastro-intestinaux, éruptions cutanées. Risques potentiels : embolies.
REVOLADE (GlaxoSmithKline), indiqué pour certaines personnes ayant subi une ablation de la rate. Effets indésirables : maux de tête, nausées. Risques : atteintes du foie, thromboses veineuses, embolies pulmonaires, infarctus.
ROACTEMRA (Roche), contre la polyarthrite rhumatoïde. Effets indésirables : rhinopharyngites, maux de tête. Risques : infections graves comme pneumonie ou zona, perforations gastro-intestinales.
STELARA (Janssen-Cilag), contre le psoriasis. Risques : réactions cutanées, allergies, infections.
SYMBICORT (AstraZeneca), contre l’asthme. Effets indésirables : palpitations, tremblements, irritations de la gorge, toux, raucité de la voix.
THALIDOMIDE (Celgene), retiré du marché mondial en 1962, il est actuellement réutilisé pour ses propriétés antitumorales. Les effets indésirables : malformations congénitales en cas de grossesse ; tromboses veineuses ; embolies pulmonaires.
THELIN (Encysive Limited), pour les patients souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire dans le but d’améliorer leur capacité à l’exercice physique. Effets indésirables : infections des voix respiratoires, troubles de la coagulation. Risques : oedème pulmonaire.
TOCTINO (Basilea Pharma), contre l’eczéma chronique sévère des mains. Risque élevé de malformation congénitale en cas de grossesse. Autres risques : troubles psychiatriques ou encore oculaires.
TRACLEER (Actelion), indiqué contre l’hypertension artérielle pulmonaire et aussi contre les ulcères digitaux. Risques associés : toxicité hépatique.
TYSABRI (Biogen Idec France), réservé à l’usage hospitalier et indiqué dans la sclérose en plaques. Risques : graves troubles au foie et des complications neurologiques.
TYVERB (GSK), indiqué contre le cancer du sein. Effets indésirables : troubles digestifs et cutanés ; atteintes du foie ; toxicité pulmonaire.
VALDOXAN (Servier). Il s’agit d’un anti-dépresseur. Il peut provoquer des nausées et des vertiges. Des problèmes au foie ont aussi été identifiés.
VIMPAT (UCB Pharma). C’est un anti-épileptique. Il peut entrainer des céphalées, des nausées. Des risques de suicide sont signalés.
VOLIBRIS (GSK). Ce médicament est utilisé dans le traitement de l’hypertension arterielle pulmonaire. Il a été notifié des oedèmes, des affections des voies respiratoires supérieures et des palpitations.
XARELTO (Bayer). Il s’agit d’un médicament de prise en charge des troubles cardio-vasculaires. Il peut provoquer des risques de saignements, des complications hémorragiques, et des ulcères gastro-intestinaux.
XYREM (UCB Pharma) C’est un traitement de la maladie du sommeil, dite narcolepsie. Les risques liés au produit font apparaître des dépressions respiratoires, des troubles neuro-psychiatrique, des idées suicidaires et des tentatives de suicide.
ZYPADHERA (Lilly) Il s’agit d’un anti-psychotique délivré aux patients adultes schizophrènes. Dans certains cas, des effets secondaires du type agressivité, vertiges, hypertension, convulsion, et même quelques cas de coma ont été rapportés.
LeParisien.fr
18:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Di-Antalvic et Propofan ne seront bientôt plus autorisés.
L'Afssaps rappelle que «tous les médicaments» disponibles sur le marché en France font l'objet d'une surveillance. Ceux figurant sur la liste publiée lundi feront l'objet d'un «suivi renforcé» ou d'une enquête de pharmacovigilance, qui permettra de prendre les mesures adaptées «si nécessaire».
«Cela ne doit en aucun cas conduire les patients à qui il a été prescrit un de ces médicaments à l'interrompre sans avoir préalablement pris conseil auprès de leur pharmacien et/ou consulté leur médecin», souligne-t-elle.
Parmi ses premières recommandations, l'Afssaps prévoit notamment le retrait d'autorisation des médicaments anti-douleur contenant du DXP (dextropropoxyphène) comme le Di-Antalvic, Propofan et génériques «le 1er mars».
L'Afssaps avait déjà annoncé en juin 2009 le retrait progressif de ces médicaments opiacés, avant le retrait définitif préconisé par l'agence européenne du médicament (EMEA), basée à Londres.
Les Français, qui représentent «95% de la consommation européenne», sont de très loin les plus gros consommateurs européens de l'association DXP-paracétamol (type Di-Antalvic), indiquait alors l'Afssaps qui recommandait aux médecins ne plus prescrire ces produits.
Le Noctran utilisé pour les troubles du sommeil et qui recouvre l'association de trois principes actifs «sans intérêt», fait également l'objet d'une proposition de retrait.
«Ce n'est pas une liste noire»
La liste de 77 médicaments n'est pas une liste noire de médicaments dangereux mais bien sous surveillance, c'est-à-dire qui font l'objet d'un suivi, dans le cadre d'une procédure spéciale, d'éventuels effets indésirables appelée «plan de gestion des risques». Le ministre de la Santé a précisé que la publication de cette liste sera l'occasion d'expliquer où en sont pour ces médicaments les procédures de surveillance et de réévaluation.
Un certain nombre de ces 77 médicaments font partie de la liste déjà connue de 59 médicaments, publiée par notre journal, et suivis dans le cadre du «plan de gestion des risques».
Cette liste, établie depuis plusieurs années et dont l'Afssaps fait régulièrement état, couvre un spectre très vaste, avec par exemple une pilule du lendemain et des vaccins contre la méningite ou pour prévenir le cancer du col de l'utérus. Parmi ces 59 produits, certains sont utiles et d'autres contestables.
Devant le scandale suscité par le Mediator des laboratoires Servier, qui serait responsable de 500 à 2000 morts, deux autres médicaments devraient notamment être sous peu interdits. Il s'agit du Fonzylane ou «Buflomédil», un vasodilatateur déjà sur la sellette, et du Nizoral, un anti-mycosique en comprimés pris par voie orale.
LeParisien.fr
17:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Catholiques : de la paranoïa à la modestie.
Par Philippe Clanché
Les catholiques, quelle que soit leur tendance, sont plutôt mal perçus en France. Petite réflexion sur les causes de ce désamour et la manière d'y survivre.
Il est de bon ton de geindre, dans certains milieux, face à un anti-christianisme grandissant. Nous n'évoquerons pas ici le sort, terrible, des chrétiens d'Orient, placés face au dilemme de la terreur ou de l'exil.
Non, nous parlerons de ces faits divers français qui font dire à certains que le christianisme et ses valeurs, constitutifs de notre société, sont bafoués de plus en plus fréquemment. Et ce discours dépasse largement la sphère traditionaliste.
Alors, oui, il faut le déplorer, quelques laïcards obtus et certains responsables politiques frileux et incultes en matière de laïcité remportent ça et là quelques succès. Oui, il faut déplorer les décisions comme celle de l'édition lyonnaise du quotidien gratuit "20 minutes" qui supprime un supplément publicitaire acheté par le diocèse, cédant à des journalistes effrayés par un "Je vous salue Marie" ou ces maires qui interdisent des crèches traditionnelles sur les places de villages. Nous l'avons fait sur ce site (Lire ici) et nous recommencerons.
Mais il faut savoir dépasser le stade de la seule dénonciation. D'abord parce qu'en matière de gestes anti-religieux, ce que peut subir - parfois - le catholique français n'a rien à voir avec le quotidien de ses frères juifs ou musulmans. Entendre crier à la discrimination dans ce cadre nous apparaît aussi désarmant que d'entendre les passagers des transports s'estimant « pris en otage » à chaque mouvement social.
Sachons raison garder : le chrétien en général, et le catholique en particulier, est, dans notre pays, libre de pratiquer sa foi, de débattre, de disposer d'un journal quotidien parmi les plus respectés et d'exprimer ses opinions dans l'espace public. Il fait partie, de plein droit, de la société. Sinon, aucun évêque n'aurait osé ouvrir la bouche face au sort fait aux étrangers ces derniers mois.
Étudions les sources de ce mouvement d'opposition si douloureusement ressenti par certains croyants. Il est l'œuvre d'une génération - les quadras-quinquas (1) - née et élevée dans l'indifférence, au mieux, ou, au pire, dans l'opposition absolue à l'Église romaine.
Cette opposition, mêlée de méconnaissance, n'est pas uniquement le fruit de l'air du temps de l'après 68. Car il s'agissait alors de s'en prendre non à n'importe quelle tradition mais à celle qui, des siècles durant, a régenté la vie publique et la vie privée, dirigé les consciences et dicté les comportements jusque dans les chambres à coucher...
Beaucoup de catholiques des années 2000 subissent le ressentiment de l'impérialisme intellectuel de leurs aînés. Les balanciers vont parfois plus haut qu'il ne faudrait et les excès laïcistes n'ont pas plus de sens que n'en avait la mainmise ecclésiale d'hier sur la société.
MODESTIE
Face à ce constat, comment se comporter ? On peut déplorer le passé et entretenir la nostalgie du temps où le message catholique était incontestable et devait s'imposer à tous. Cette attitude de repli n'est pas, heureusement, la voie majoritaire. La tendance est alors de se plaindre, de crier à l'injustice devant ce désamour.
Et si une autre posture était envisageable ? Celle de la modestie, du profil bas. Difficilement audible aujourd'hui, l'institution catholique peut-elle attendre des jours plus sereins pour retrouver une place à laquelle la sociologie et l' Histoire lui donnent le plein droit ? Après-demain, les persiffleurs n'auront plus aucune raison d'en vouloir à une famille philosophique avec laquelle ils n'auront aucun compte à régler, ni les leurs, ni ceux de leurs parents. A condition de ne ne pas reproduire les erreurs du passé et d'abandonner définitivement le rôle de donneur de leçon.
Des signes positifs existent en ce sens. Quand les rectorats et les centres de formation pédagogique de l'Enseignement catholique proposent une formation sur la culture chrétienne, ils sont assaillis de candidats. Toutes ces générations religieusement incultes - et qui savent qu'on ne peut comprendre Molière ou Hugo ni admirer Rembrandt sans ces bases - tentent de rattraper le temps perdu.
Ces enseignants et leurs élèves auront demain une vision apaisée de ce qu'est le catholicisme. D'ici là, les catholiques doivent-ils retourner dans les catacombes ? Non bien sûr. Mais simplement accepter les piques de l'époque en se disant qu'il fut des temps plus rudes.
Et pourquoi ne pas vivre cela avec le sourire, comme ces croyants qui persistent à lire Charlie Hebdo et le Canard enchaîné, pourtant experts en mauvaise foi. Après tout, la bêtise et l'inculture de certains de leurs concitoyens n'empêchent en rien les chrétiens de vivre, prier, célébrer, se former...
Laissons le dernier mot à un grand prélat visionnaire qui va quitter sa charge à la fin du mois, Albert Rouet, évêque de Poitiers (2) :
« Aujourd’hui, le risque est que les chrétiens se durcissent entre eux, tout simplement parce qu’ils ont l’impression d’être face à un monde d’incompréhension. Mais ce n’est pas en accusant la société de tous les maux qu’on éclaire les gens. Au contraire, il faut une immense miséricorde pour ce monde où des millions de gens meurent de faim. C’est à nous d’apprivoiser le monde et c’est à nous de nous rendre aimables. »
(1) La mienne, je suis né en 1968.
(2) Interview de Stéphanie Le Bars dans Le Monde, 4 avril 2010 (Lire ici). D'Albert Rouet, on peut lire le remarquable « J'aimerais vous dire... », Bayard éd., 2009 (Lire ici la critique de Témoignage chrétien). A paraître en février 2011 : « Vous avez fait de moi un évêque heureux », éd. de l'Atelier.
13:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
29/01/2011
Bientôt une Église protestante unie.
Un pas emblématique a cependant été franchi à Paris les 15 et 16 janvier, lors de la session extraordinaire commune des synodes de l’Église réformée de France et de l’Église évangélique luthérienne de France, avec l’adoption d’une dénomination.
Les 220 délégués se sont mis d’accord sur un choix consensuel : l’Église protestante unie de France. De même, il a été décidé qu’il y aura une seule commission des ministères, dont le rôle est d’agréer les futurs pasteurs. Jusqu’alors « réformés » ou « luthériens » avec des traitements parfois différents, les pasteurs auront le même statut, le même salaire et le même accompagnement.
Néanmoins, « cette unicité veillera à maintenir la diversité des accents de chacune des traditions : spécificité du ministère pastoral ordonné, diversité des ministères reconnus pour la tradition réformée ».
En clair, on essayera de respecter les traditions, même si l’unité est parfaite sur le plan théologique. Les rites luthériens et réformé, notamment en matière de communion, sont parfois très différents.
Ce processus d’unification suit une tendance générale mondiale, celle d’un processus de recherche théologique chez les luthériens et les réformés à travers le monde qui aboutit progressivement à une relative unité.
Fruit du mouvement œcuménique dès le début du XXe siècle, l’accord le plus spectaculaire est la concorde de Leuenberg de 1973. Ceux des réformés et des luthériens qui l’ont signée (dont les Français) y expriment leur pleine communion au sujet de la Parole et des sacrements et reconnaissent mutuellement leurs ministères.
On voit les mêmes tendances à l’unité au sein de la grande EKD allemande (l’Église protestante), des Églises luthériennes et anglicanes, par exemple à travers la communion de Porvoo.
ÉROSION
Il y a une autre tendance, dont on parle moins volontairement chez les réformés et les luthériens français. Les deux Églises concernées perdent chaque année des fidèles. Elles sont d’autant plus susceptibles d’inverser cette courbe ( grâce notamment à l’arrivée de nouveaux convertis ) si elles rendent la gestion plus efficace, tout en consacrant des moyens conséquents à l’évangélisation, comme cela se fait chez les évangéliques.
Les effectifs étant somme toute relativement modestes. L’Église réformée, c’est « 110 000 foyers connus » et 441 postes, alors que l’Église luthérienne dénombre 35 000 membres, 41 ministres et 52 postes.
La « légère » érosion du nombre de fidèles de ces Églises protestantes françaises correspond à la même tendance, parfois dramatique, que celle que connaissent d’autres Églises sœurs protestantes européennes et américaines, surtout celles qui ont été des Églises d’État, comme en Suède ou en Allemagne.
En même temps, en France comme ailleurs, les évangéliques – théologiquement plus orthodoxes mais peu institutionnels dans leur démarche – connaissent une certaine croissance. Leur exemple inspire souvent positivement certaines Églises luthéro-réformées.
Or, il est intéressant de noter que ces communautés évangéliques se lancent, elles aussi, dans des initiatives visant des nouvelles formes de rapprochement et de mise en commun. Ainsi le Conseil national des évangéliques de France (CNEF), créé l’été dernier et regroupant environ 70 % des évangéliques français.
Au niveau international, les évangéliques se regroupent de plus en plus au sein de l’Alliance évangélique mondiale, qui, elle, multiplie les dialogues avec d’autres Églises. Il s’agit là d’une autre forme d’œcuménisme qui ne veut pas dire son nom, mais qui est néanmoins manifeste.
Il est très difficile de séparer ce phénomène dans son contexte de la démarche unitaire des luthériens et des réformés. Faut-il donc conclure à un signe de guérison progressive de la maladie du protestantisme, en l’occurrence sa tendance à la division ? Ce serait une thèse sans doute trop hâtive. Mais des faits sont des faits. La tendance globale est à l’unité.
20:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
DEMANDE DE RETRAIT DE 2 MÉDICAMENTS.
Sans la tempête sanitaire qui agite la France depuis plusieurs semaines avec le Mediator, le Fonzylane (dont la molécule est le buflomédil) et le Nizoral (kétoconazole) seraient encore probablement en vente pour un moment. Ces médicaments sont commercialisés depuis des décennies dans notre pays, mais depuis les révélations qui attribuent entre 500 à 2000 morts au produit de Servier vendu pendant 33 ans en France, l'atmosphère a changé.
Jeudi matin, la commission d'autorisation de mise sur le marché des médicaments (AMM) qui statue, une fois tous les quinze jours, à l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a tranché. Selon nos informations, elle a voté à l'unanimité le retrait «immédiat» du Fonzylane, un vasodilatateur (utilisé dans les artérites, NDLR) et du Nizoral, un antifongique.
Le Fonzylane, mis sur le marché en 1976, était sur la sellette depuis quelque temps déjà. Ce produit «est commercialisé depuis plus de 20 ans en France sans intérêt thérapeutique démontré, écrit la revue médicale indépendante Prescrire dans son numéro de janvier 2011. Il a des effets indésirables neurologiques et cardiaques parfois mortels». Entre 2007 et 2009, vingt-cinq observations ont été notifiées, surtout des effets indésirables cardiaques et neurologiques, note Prescrire. Et deux patients en sont morts. En 2007 et 2008, 101 intoxications ont été rapportées dont trois décès. «Combien de victimes faut-il encore aux firmes concernées et à l'Afssaps pour décider de cesser ce commerce?», demandait la revue.
«Sans le Mediator, le Fonzylane serait resté encore un peu sur le marché», estime un expert présent à la commission de jeudi matin. «Avec le Mediator, on observe une modification dans la prise de conscience des experts de l'Afssaps, note un autre membre de la commission. On prend mieux en compte les effets secondaires quand le bénéfice est faible voire non démontré.»
Le laboratoire qui commercialise le Fonzylane est la firme américaine Cephalon et le générique est vendu par une quinzaine de firmes dont Mylan et Biogaran, la filiale de Servier. Il n'est plus remboursé par la Sécurité sociale. De 65% au départ, son taux de remboursement a progressivement baissé.
Balance bénéfice-risque
De son côté, le Nizoral des laboratoires américains Janssen Cilag, mis sur le marché en 1982, est accusé de favoriser la survenue d'hépatites fulgurantes. Elles sont cependant rares puisque cinq cas ont été recensés dans la littérature. Il s'agit de décès ou de personnes ayant dû bénéficier d'une greffe de foie. Quoi qu'il en soit, la balance bénéfice-risque est très largement défavorable pour un médicament censé soigner au départ les mycoses profondes et dont la prescription a été élargie aux mycoses superficielles. Ce médicament coûte 500.000€ par an à la Sécurité sociale et il est remboursé à hauteur de 15%.
Autre effet du Mediator et des accusations de conflits d'intérêts qui ont suivi, les membres de l'industrie, en l'occurrence le Leem (le syndicat patronal qui regroupe les laboratoires pharmaceutiques, NDLR), d'ordinaire présents aux commissions d'AMM n'assistaient pas à la commission de jeudi. «C'est la première fois qu'ils ne sont pas présents depuis les années 1990!», note un expert.
La commission d'AMM n'a cependant aucun pouvoir, elle n'est que consultative. La décision de suspendre la commercialisation du Fonzylane et du Nizoral revient à la direction de l'Afssaps «Mais qui a encore du pouvoir à l'Agence?», interroge avec malice un expert. Le directeur général de l'Agence a annoncé, le 12 janvier, son prochain départ. Même quand il aura signé le vote de la commission d'AMM, le retrait définitif du médicament devra être validé au niveau européen. Pour le Mediator, l'Europe avait validé la suspension… sept mois après le retrait en France en novembre 2009.
Parfois, l'Agence européenne du médicament va à l'encontre des décisions de l'Afssaps. Ce fut le cas pour le gel anti-inflammatoire Ketum (laboratoire Menarini): interdit en décembre 2009 par la France en raison d'allergies, il était revenu sur le marché en juillet 2010. Et le Conseil d'État, saisi par le laboratoire avait, lui aussi, remis en question la décision de l'Agence. En attendant, le Fonzylane et le Nizoral sont toujours en vente dans les pharmacies.
Source : Le Figaro.
13:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
28/01/2011
Michael Lonsdale, pour l’amour de Dieu.
Interview de l’acteur par les Sanctuaires de Paray-le-Monial
ROME, Vendredi 28 janvier 2011 (ZENIT.org) - Un homme « au parcours éclectique », « chrétien passionné » qui « a joué sous la direction des plus grands metteurs en scène » : le site des Sanctuaires de Paray-le-Monial a interviewé le « grand acteur » Michael Lonsdale.
Dans cet entretien, le comédien évoque sa relation à Dieu. « Je donne tous les moments que je vis au Seigneur. C'est une intimité, un partage immédiat avec Dieu », affirme-t-il. « Il m'est arrivé de prier sur scène, quand je ne disais rien pendant dix minutes, et ça ne se voyait pas ! Mais surtout, j'essaie d'aimer tous ceux qui me sont proches. Car le message du Christ passe d'abord par l'amour du prochain ».
Il évoque aussi Paray-le-Monial, la ville où le Sacré Cœur est apparu à sainte Marguerite-Marie et rappelle l'urgence d'aimer. « Le Christ nous aime infiniment et il est triste à mourir quand ses enfants dérapent », affirme Michael Lonsdale.
Il se dit interpellé par la « méchanceté des gens ». « J'ai compris qu'ils sont malheureux parce qu'ils ne s'aiment pas et j'ai beaucoup de compassion pour eux. Certains n'ont pas d'amour dans leur vie, ni amour charnel, ni amour spirituel. Il n'y a rien. Il faut leur donner la parole de Dieu », insiste-t-il.
Dans cette interview, l'acteur français relate sa conversion. « Mes parents n'étaient pas pratiquants et je n'ai pas été baptisé », affirme-t-il en évoquant le musulman qui, le premier, lui a parlé de Dieu.
« J'ai demandé le baptême à 22 ans. Mais c'est en 1987 que j'ai réellement fait la rencontre du Seigneur. J'étais très mal, je venais de perdre des parents, des amis. Je n'avais plus envie de vivre. J'ai appelé le Seigneur à mon secours. La réponse a été immédiate. Le lendemain mon parrain m'a emmené dans un groupe de prière charismatique. En entrant, j'ai tout de suite été frappé par les chants, la prière et l'amour qui s'en dégageait », rappelle ce proche de la Communauté de l'Emmanuel.
Il évoque enfin son « bonheur » d'évangéliser dans son métier. « Il y a 20 ans, quand je parlais de Dieu, les gens du métier médisaient que cela ne les intéressait pas. Alors je repartais un peu penaud. Mais maintenant, cela a changé. On me pose des questions et je sens que beaucoup ont besoin de quelque chose qui les aide à vivre », observe-t-il.
« Chaque fois que je peux témoigner, évangéliser, je le fais volontiers. C'est ce que je fais avec le plus de bonheur dans mon métier. Et c'est pourquoi je monte des spectacles qui montrent la sainteté. Inversement, j'ai refusé de tourner dans certains films, comme Amen, de Costa-Gavras, car je ne voulais pas jouer une pièce contre le pape Pie XII ».
Source : Zenit.
20:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Record d'alcoolémie à Sainte-Soulle.
Précisons d'emblée qu'il ne s'agissait pas là de procéder à une reconstitution a priori fatale au commun même des cirrhosés. Pour autant, et au lendemain de la révélation d'une alcoolémie himalayesque dans la campagne rochelaise, la nécessité d'une tournée de ses bistrots s'imposait. Ainsi à l'heure de l'apéro, le triste exploit de l'agriculteur aux 5,12 g était hier sur toutes les lèvres plus ou moins imbibées du trop bien nommé bourg de Sainte-Soulle.
Contrôlé ici même l'avant-veille au soir pour n'avoir pas allumé le gyrophare orange de son tracteur, l'assoiffé s'était vite révélé aussi rond que ce ballon gendarmesque qu'il ne réussira pas, d'ailleurs, à gonfler. Devant la patrouille soufflée, un record venait de tomber. Son détenteur aussi. « Le pire, c'est qu'il ne zigzaguait même pas sur la route mais il a fallu le porter tellement il était ivre. Nous avions déjà coincé des 4 grammes, mais là, c'est du jamais- vu », n'en revient toujours pas un gradé.
Une dose a priori mortelle
Au jeu de l'homme qu'a vu l'homme qui a pris la cuite du siècle, le patron du PMU de Sainte-Soulle était assurément hier le mieux renseigné. Cartes d'état-major disposées sur le zinc, Pascal arborait ainsi le sourire entendu de celui qui sait mais ne dira rien : « Le problème, c'est que je ferme mon bar le jeudi après-midi, alors certains vont penser que je suis victime d'une sanction administrative à cause de lui. Sauf que le gars ne coure jamais les bistrots, il se débrouille autrement. » Rompu à la réhydratation solitaire, l'homme semble en fait d'autant plus organisé que la cabine de son tracteur se rapprocherait plus du wagon bar que de l'engin agricole.
« Ceux qui le connaissent savent qu'il a toujours à bord deux grandes bouteilles d'eau minérale déjà mélangée au pastis, quitte parfois à se tromper de portail quand il rentre dans sa ferme », lâche un informateur anonyme. Au sortir d'une longue nuit de dégrisement, le chauffard a pourtant affirmé n'avoir étanché qu'un malheureux demi-flacon de jaune, se flattant au passage de ne jamais téter de vin. « Impossible, un tel taux correspond à 20 ou 25 verres, à se demander d'ailleurs comment il n'en est pas mort », démentent en cœur les spécialistes de la chose.
Loin de ne susciter qu'admiration ou fou rire, malgré quelques circonstanciées brèves de comptoirs (« On sait qu'il labourait, mais qui l'a bourré ? » sic), les habitants de Sainte-Soulle se partageaient hier entre l'envie de lui ériger une statue ou bien à l'inverse une potence.
« Ce type, c'est d'abord un débile et un fou dangereux, il aurait pu tuer un gosse », frissonnait une mère de famille. Une sévérité un peu plus loin relayée par la patronne du routier Poivre et Selle. « Lorsque j'ai découvert ça sur Facebook, j'ai cru à une plaisanterie. J'espère qu'il ne vient pas picoler chez moi. De toute façon, j'ai supprimé depuis un an la formule vin à volonté. »
Au risque enfin de surprendre l'inavouable fan-club naissant, rappelons que le petit village ne détient pas le record de l'ivrognerie mondiale. En 2005, près de Bourg-en-Bresse, un extraterrestre de 37 ans avait flirté avec la barre des 10 grammes. De quoi au moins détendre le maire de Sainte-Soulle, si chagriné hier qu'il réclama que l'on mette fissa les affichettes des journaux hors de sa vue.
09:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
27/01/2011
L’intégrité est plus importante que la popularité !
“L'intégrité guide les hommes droits...” Proverbes 11.3
Joseph refusa les avances de la femme de Potiphar non pas parce qu’il pensait se faire prendre s’il succombait à la tentation, mais parce qu’il savait qu’il ne pourrait vivre ensuite avec lui-même s’il les acceptait. Ted Engstrom a écrit :“Le monde a vraiment besoin d’hommes que rien ne peut acheter, qui tiennent leurs promesses, qui considèrent leur intégrité plus importante que l’acquisition de richesse, qui ont des opinions fortes et une volonté inébranlable, qui n’hésitent pas à saisir les opportunités qui passent à portée de leurs mains, qui maintiennent leur individualité même lorsqu’étouffés par la foule des autres, qui font preuve d’honnêteté en toutes choses, importantes ou pas, qui refusent tout compromis avec la malhonnêteté, dont l’ambition ne se limite pas à leurs désirs personnels, qui n’acceptent pas d’agir comme les autres parce que la majorité le veut ainsi, qui respectent leurs amis dans les mauvais jours comme dans les bons, restant insensibles aux critiques comme aux louanges excessives, qui ne croient pas devoir faire preuve d’insensibilité, de cruauté et d’intelligence froide pour réussir dans la vie, qui n’ont pas peur de proclamer la vérité même si cette dernière est vilipendée par tous, qui osent crier “non” alors que le reste du monde veut les forcer à dire “oui”.
Décrivant leur attitude comme “un compromis d’intégrité”, le psychologue Leo Randall a analysé les relations qui liaient l’ex-président Nixon à certains de ses plus fidèles conseillers, au cours du scandale du Watergate. Il se souvient d’une conversation qu’il a entendue entre le sénateur Howard Baker et Herbert Porter, l’assistant personnel de Nixon. Baker : “Ne vous êtes vous jamais posé de questions sur le bien-fondé de ce que vous faisiez à ce moment-là ?” Porter : “Non, absolument pas !” Baker : “Pourquoi non ?” Porter : “A cause des autres... J’avais peur d’être considéré comme ne faisant plus partie de l’équipe...” Souvenez-vous de ces paroles ! Recherchez l’intégrité, pas la popularité !
Bob Gass.
09:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/01/2011
Mgr Samuel Ruiz est mort.
Les Indiens l’appelaient « Tatic (père) Ruiz ». Il faut dire que, pendant les quarante années (1959-2000) où Mgr Samuel Ruiz fut l’évêque de San Cristobal de Las Casas, dans l’État du Chiapas, au Mexique, il contribua puissamment à conscientiser les Indiens. Après ses études à l’Université grégorienne de Rome et son arrivée au Chiapas, le jeune évêque, né en 1924, participa à la conférence de Medellin en 1968 et devint le responsable du Département des missions du Conseil épiscopal latino-américain (Celam). Partisan de l’option préférentielle pour les pauvres et fervent défenseur de la théologie de la libération – il publia Théologie biblique de la libération (1975) –, Mgr Ruiz mit en place un vaste réseau de 7 800 catéchistes indigènes et 2 600 communautés de base, ce qui permit, par un patient travail pastoral d’éducation populaire, d’aider les Mayas du Chiapas et d’ailleurs à s’organiser pour défendre leurs droits. |
Une campagne sera lancée pour obtenir le renvoi de l’« évêque rouge » |
En 1974, à l’occasion du 500e anniversaire de la naissance de Bartolomé de Las Casas, il organisa le premier congrès indigène du Chiapas. Autant d’activités qui provoquèrent la colère des grands propriétaires et du gouvernement mexicain : lors de la visite de Jean-Paul II au Mexique en 1993, une campagne sera lancée pour obtenir le renvoi de l’« évêque rouge »…
Peu après, en janvier 1994, éclate le soulèvement indigène appuyé par l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN). En décembre 1994, il met en place la Commission nationale d’intermédiation, chargée de maintenir le dialogue avec elle. Les négociations s’interrompent pourtant en janvier 1997, permettant au gouvernement mexicain de durcir sa politique d’extermination des populations indigènes et de persécutions de l’Église catholique. En juin 1998, l’évêque préféra démissionner de la commission, tout en continuant de travailler à la pacification du Chiapas. Après son décès lundi 24 janvier à Mexico, où il était hospitalisé depuis deux semaines, les obsèques de Mgr Ruiz doivent avoir lieu mercredi 26 janvier dans la cathédrale de San Cristobal, au lendemain du 50e anniversaire de son ordination épiscopale, le 25 janvier 1960. Source : La Croix.
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11:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
25/01/2011
Pédagogie : Que faut-il changer à l'école ?
Par Fanny Stolpner
Selon ce texte, « praticiens, enseignants, médecins, éducateurs, accompagnateurs bénévoles, ont démontré l’impact négatif que peuvent avoir les notes sur certains élèves dans la construction, la confiance et l’estime de soi ».
Sans souhaiter la suppression de l’évaluation des élèves, les auteurs regrettent que les notes génèrent des méthodes d’évaluation plus « quantitatives que qualitatives » et rappellent que « l’école élémentaire ne doit pas être le moment de la sélection et de la compétition ».
ÉLÈVES FAIBLES
Quelques semaines après cette tribune ont été publiés les résultats de l’enquête PISA 2009 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) (1), qui compare les compétences acquises par les élèves de 15 ans dans 75 pays.
Si la France (496 points) se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE (500 points), une comparaison avec ses résultats de PISA 2000 révèle un creusement de l’écart entre élèves forts et faibles.
En lecture, la France compte 9,5 % d’élèves parmi les meilleurs en 2009, en augmentation d’1 % depuis 2000. Par contre, les plus faibles sont désormais 20 %, soit 5 % de plus qu’en 2000.
On retrouve cette hétérogénéité dans l’écart entre les résultats des élèves issus de l’immigration et les autres. Les immigrants de première génération ont des résultats autour de 420 en lecture (niveau de la Thaïlande), 448 pour ceux de seconde génération (niveau du Chili), contre 502 pour les « autochtones » (niveau de la Norvège) !
Les résultats montrent aussi que la France est un des pays où l’impact du milieu socio-économique sur la performance scolaire est le plus grand de l’OCDE. Mais impossible de connaître le rapport entre les résultats en lecture des élèves et le statut, favorisé ou défavorisé, de leur établissement. Seule à exercer un droit de retrait sur ce point, le France n’a pas fourni d’information sur les établissements.
Les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet (2) voient dans ces résultats une conséquence de l’élitisme du système français, « qui favorise la sélection et laisse tomber ceux qui ne suivent pas » (www.letelegramme.com).
Dans les pays en tête du classement 2009 (Corée, Finlande, Japon), il y a peu d’écart entre les résultats des meilleurs élèves et ceux des plus faibles. Ces pays redoublent de moyens pour laisser le moins de monde à la traîne : beaucoup de soutien individualisé à l’élève, réduction ou suppression du redoublement, importance de la formation des enseignants, etc.
Il s’agit, en somme, d’encourager la mixité scolaire et de considérer la progression personnelle de l’élève plutôt que de la comparer à celle du groupe.
C’est ce type d’approche pédagogique que revendique l’Appel de Bobigny. Un texte lancé en octobre 2010 et porté par le Réseau villes éducatrices, des collectivités locales, une cinquantaine d’organisations et associations (FSU, UNSA, CFDT, FCPE, UNL, Ligue de l’enseignement, etc.) et des mouvements pédagogiques.
Résultat de trois ans de travail, il formule 18 propositions pour « modifier profondément l’École », notamment la suppression du redoublement, prône l’équité et souhaite une réforme de l’évaluation dans le secondaire. L’ambition affichée est de porter la question de l’éducation au cœur de l’élection présidentielle de 2012.
1. Financée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’enquête PISA compare tous les trois ans la performance des systèmes scolaires internationaux. Elle mesure les compétences des élèves de 15 ans en lecture, mathématiques et sciences. Source : www.pisa.oecd.org
2. Auteurs de L’élitisme républicain – L’école française à l’épreuve des comparaisons internationales, Seuil 2009.
Source : Témoignage Chrétien.
11:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS., PÉDAGOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |