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01/03/2007

La colère...

L’enseignement de Jésus porte sur le mauvais usage que nous faisons de la colère. Celle-ci est un dynamisme dont Dieu a pourvu notre nature, afin de lui permettre de réagir avec fermeté contre tout ce qui tenterait de nous détourner du bien, et en particulier de Dieu, notre finalité surnaturelle et notre Bien suprême.
Pour le dire plus simplement, nous étions armés de la colère pour lutter efficacement contre le péché et faire triompher la charité. Or l’essence même du péché - celui des origines comme chacun de nos péchés personnels - consiste à résister à l’élan de charité qui nous porte vers Dieu ou vers notre prochain, pour nous replier égoïstement sur nous-mêmes. Le dynamisme de l’irascible se met alors au service de cette nouvelle orientation, s’opposant avec violence à tous ceux qui menacent notre avoir, notre pouvoir ou notre gloire.
La colère est ainsi devenue une passion qui s’éveille spontanément en nous dès que nous croyons subir une injustice. Elle trahit une forme d’auto-idolâtrie, dont l’expérience a hélas montré qu’elle peut nous entraîner à des expressions incontrôlées de violence. Un des buts de la loi - qu’elle soit civile ou religieuse - est précisément d’endiguer cette violence, si possible de la maîtriser. Voilà pourquoi « si quelqu’un commet un meurtre il en répondra au tribunal ».
Jésus cependant ne se contente pas de gérer les passions de manière à éviter leurs débordements dans le domaine social : il est venu pour éradiquer le péché et nous rétablir dans notre orientation originelle vers Dieu. Voilà pourquoi il ne dénonce pas seulement la violence physique due à la colère, mais toute forme d’expression de cette passion. Celle-ci est en effet toujours homicide, car elle est le fruit pervers de l’action du père du mensonge qui dès le commencement a voulu la mort de l’homme (cf. Jn 8, 48).
Les sanctions annoncées par Jésus et accompagnant les différents degrés de la colère, sont cependant proportionnelles aux degrés de responsabilité de celui qui s’en rend coupable. Notre-Seigneur sait bien qu’un mouvement spontané de colère peut nous aveugler au point de réduire la responsabilité de nos actes. Par contre l’insulte relève d’une volonté déterminée de nuire à la réputation de l’autre. Quant à la malédiction elle représente le comble de la malice puisqu’elle constitue la singerie inversée de la bienveillance divine : elle veut en effet consciemment détruire, en recourant à des puissances spirituelles démoniaques supposées accomplir les malheurs invoqués sur la victime. Voilà pourquoi celui qui « maudit son frère sera passible de la géhenne de feu » : il sera livré aux puissances auxquelles il a recours pour nuire à son prochain.
Ces paroles de Notre-Seigneur ne doivent pas être entendues comme des menaces proférées par un Dieu courroucé mais l’énoncé des conséquences de nos actes pervertis par le péché. Dieu lui, ne désire pas la mort du méchant mais « plutôt qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive » (1ère lect.). Aussi, après avoir dénoncé le mal et ses conséquences, Jésus poursuit-il son enseignement en exposant la fonction positive de la colère. Il s’agit de mobiliser cette puissance pour la mettre au service du dessein de Dieu, en particulier de l’unité de la famille humaine et non pas de sa division, de sa dispersion en factions ennemies. Ainsi donc « “si ton frère a quelque chose contre toi”, même si tu ne te souviens pas de lui avoir causé du tort, loin de t’enflammer de colère pour cette injustice et de contre-attaquer avec violence, laisse plutôt l’Esprit transformer cette passion en vertu constructrice : “va te réconcilier avec ton frère” ». En clair : puise dans ta colère la force de rétablir l’unité avec ton prochain.
Telle est l’offrande qui plaît à Dieu et qu’il désire que nous présentions sur son autel. N’en doutons pas : « si nous nous détournons de notre méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, nous sauverons notre vie ; si nous ouvrons les yeux et nous détournons de nos fautes, nous ne mourrons pas mais nous vivrons » (1ère lect.).

« Seigneur nous le croyons "près de toi est l’amour, l’abondance du rachat, c’est toi qui nous libères de toutes nos fautes et nous arraches aux profondeurs où elles nous avaient entraînés " (Ps 129). Donne-nous en ce temps de carême de nous laisser convertir par ta grâce afin que nous nous détournions de tous les péchés que nous avons commis, que "nous observions tous tes commandements et pratiquions le droit et la justice" (1ère lect.). Renouvelés dans l’Esprit Saint nous pourrons alors devenir des artisans de la réconciliation de la famille humaine et des bâtisseurs de la cité de la paix, la Jérusalem nouvelle où tu règneras pour les siècles ».



Père Joseph-Marie

20:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/02/2007

Faut-il jeûner ou manger ?

Faut-il jeûner ou manger ? La question ne manque pas de saveur en ce premier vendredi de carême… Mais elle ne se pose pas exactement en ces termes.

Dans l’évangile de ce jour, les disciples de Jean-Baptiste viennent trouver Jésus pour savoir comment il est possible que ses disciples ne jeûnent pas. Jésus explique bien simplement : ce n’est pas une question de relâchement, mais une question de cohérence. Tout est dans le sens que l’on donne au jeûne. Pour Jésus, il ne s’agit pas d’un problème d’école théologique ni rituel : le temps de séparation est le temps du jeûne.

Ainsi Jésus ne conteste-t-il pas le jeûne des pharisiens, mais il laisse entrevoir pour ses disciples un jeûne plus dur encore. Il dit en effet : « un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront ». Et non « ils jeûneront comme les pharisiens jeûnent aujourd’hui ». Un jeûne viendra plus tard, mais il ne sera pas la répétition de celui auquel les disciples de Jean-Baptiste font allusion.

Ces derniers en effet ne parlent pas dans les mêmes catégories que Jésus. Ils parlent de « disciples », quand Jésus répond par les « amis de l’époux ». De plus, ils ne sont attachés qu’au fait de jeûner ou pas, sans chercher à expliquer pourquoi ils jeûnent eux-mêmes. Jésus, lui, aborde directement la question du sens et associe la raison du jeûne à un deuil. L’enlèvement de l’époux est en effet synonyme de mort. Le jeûne consiste alors à rendre présent celui qui a été enlevé. Le jeûne dont parle Jésus s’impose à ceux qui le pratiquent. Un événement extérieur, l’enlèvement de l’époux, événement qui n’est pas désiré mais qui survient sans qu’il puisse être évité, commande de jeûner. Les amis de l’époux sont séparés de l’époux sans qu’ils cherchent cette séparation et ils doivent la vivre.

Nous pouvons à présent nous reposer pour nous mêmes la question du début : faut-il manger ou jeûner ? Il faut jeûner, et jeûner sans cesse, car l’époux nous a été enlevé. Mais le jeûne que nous devons pratiquer n’est pas un jeûne volontaire, un jeûne que nous choisissons nous-mêmes et qui nous plaît. C’est un jeûne qui nous est commandé par le fait que nous, amis de l’époux sommes séparés de l’époux. Nos pratiques sont dictées par un impératif intérieur de revenir en présence de l’époux dont nous avons été séparés par notre péché. Le jeûne est donc finalement le fruit du désir sincère de conversion, de purification intérieure, une mise en marche vers la maison du Père.

C’est pourquoi il existe un lien si intime entre le jeûne et la prière. Jeûner facilite la prière, car il nous parcourir un itinéraire intérieur à la recherche de Jésus, dont nous goutons la présence retrouvée dans la prière. Mais à l’inverse, prier est indispensable au jeûne. Sans la prière qui nous montre le but de notre quête, le jeûne devient un simple exercice d’ascèse ou d’hygiène.

Seigneur, que cette eucharistie que nous célébrons favorise notre écoute du cœur, pour que nous soyons disponibles à la volonté divine, que nous sachions accueillir le jeûne qui s’impose à nous dans la douceur de l’Esprit, pour nous mettre résolument et joyeusement en marche à la rencontre de l’époux de nos âmes.


Frère Dominique

05:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

22/02/2007

La tentation de Jésus au Désert.

Pour le Carême...

Jésus trace le chemin de la vie chrétienne, en proie à la tentation de ne pas préférer Dieu à toute occasion. À la tentation de "l’avoir", Jésus répond en renvoyant que la vraie nourriture est la Parole de Dieu, pain de la Vie. À la tentation du "pouvoir", il met le doigt sur le danger de l’idolâtrie. L’adoration n’est pas celle de "la gloire des royaumes", mais elle est réservée au Seigneur notre Dieu : « Et c’est lui seul que tu adoreras ». À la tentation du "vouloir" être Dieu sans Dieu, Jésus rappelle qu’il ne faut jamais mettre Dieu à l’épreuve. Dieu est toujours libre de se donner comme il veut et quand il veut. L’avoir, le pouvoir, le vouloir ont leurs antidotes dans les trois conseils évangéliques. Seul celui qui fait l’expérience de la "pauvreté", de "l’obéissance" et de la "chasteté" prend les moyens radicaux pour ne pas succomber à la tentation, comme nous le demandons au Seigneur dans le Notre Père.Cette voie de sainteté et de liberté n’est pas réservée aux religieux, elle est pour tous les chrétiens qui souhaitent suivre avec confiance le Christ jusqu’au bout de l’amour et se laisser transformer par lui.

Demandons à Dieu, au début de ce Carême, la grâce de bien vivre les épreuves de la vie qui sont autant d’occasions positives de se détacher des biens de ce monde et de nous attacher au seul bien qui comble le coeur humain: le Dieu d’Amour qui (nous) aime infiniment.


 

Père Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur du livre : La parole, don de Vie, EDB, 2006



19:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/02/2007

L’amour des ennemis.

"Je n’ai pas voulu porter la main sur le roi qui a reçu l’onction de Dieu." 1 S 26, 2-23
"Le dernier Adam - le Christ - est devenu l’être spirituel qui donne la vie." 1 Co 15, 45-49
"Prêtez sans rien espérer en retour." Lc 6, 27-38


 L’amour des ennemis.

« Donnez, et vous recevrez une mesure bien pleine, bien tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier » (Lc 6, 38). L’amour des ennemis que Jésus instaure comme la loi spécifique de la foi chrétienne (tandis que l’amour du prochain est partagé par bien d’autres religions) renvoie au « jusqu’au bout de l’amour » que lui-même a incarné par sa propre vie : mourir pour le salut de tous, particulièrement pour les ennemis de Dieu qui rejettent jusqu’à l’idée même d’un amour gratuit. Car c’est bien de ce type d’amour que Jésus vise par sa Parole. Aimer toujours, sans cesse, même dans la "calomnie", même dans les "coups bas", même quand on vous "frappe", aimer finalement gratuitement comme Dieu nous aime gratuitement. Aimer aussi concrètement: « Prêtez sans rien espérer en retour ». Seul celui qui est

détaché des biens sensibles, ainsi que spirituels, est capable de laisser la grâce faire son oeuvre : vivre dans l’action de grâce et dans l’action de la grâce, gratuitement pour les autres. En ce sens, mon ennemi sera la mesure de mon manque d’amour.

En esprit, pensons à l’amour du Père céleste qui donne au monde son Fils unique afin de nous redonner la vraie vie (divine): Jésus accepte d’être le signe éternel de l’amour en mourant sur la Croix. Forts de ce don de Dieu, n’hésitons pas à nous donner sans réserve à ceux qui ne nous aiment pas. Demandons au Seigneur la grâce d’une telle générosité.


 

Père Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes


 

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08/02/2007

Loin des bruits de ce monde.

Jésus traverse la Décapole ; il se trouve donc en territoire païen : son action ne se limite pas à la terre d’Israël : elle déborde les frontières politiques, sociales et même religieuses. Il est venu pour libérer l’homme de l’emprise du mal qui l’aliène des autres et de Dieu, et le restaurer dans sa capacité relationnelle. Si nous devions choisir entre perdre la vue et perdre l’ouïe, spontanément la majorité d’entre nous préfèrerait être sourd plutôt qu’aveugle. Pourtant les études psychologiques montrent que la souffrance du sourd dépasse celle de l’aveugle, en raison de son plus grand isolement. Nous sommes des êtres de la parole ; elle est le fondement de notre communication. Ne plus entendre, c’est être rejeté hors de la sphère des échanges interpersonnels et donc hors de la sphère humaine ; c’est aussi perdre la possibilité de s’exprimer car le sourd ne pouvant vérifier ce qu’il dit, finit bien vite par s’enfermer dans le mutisme. Tous ceux qui ont fréquenté des sourds ou des malentendants peuvent en témoigner : ces personnes souffrent terriblement de l’isolement et finissent par se replier sur elles-mêmes, dans un sentiment d’abandon voire de rejet, qui engendre souvent beaucoup de tristesse et d’amertume. Hélas, telle est bien la triste situation de notre humanité : spirituellement sourds et aveugles, nous nous replions sur notre intériorité vide, emmurés dans notre solitude, incapables de communiquer vraiment, ni avec Dieu, ni avec les autres.
Alors qu’on demande à Jésus uniquement de « poser la main sur le malade », Notre-Seigneur va faire bien davantage. Mais auparavant, il « l’emmène à l’écart, loin de la foule » ; non seulement il l’éloigne des curieux avides de merveilleux, mais aussi de son entourage immédiat ; comme si pour le sortir de son isolement, il fallait d’abord que cet homme sorte du cercle de ses proches. Jésus met ses doigts dans les oreilles du malheureux, et touche sa langue d’un peu de sa salive, exprimant ainsi concrètement sa solidarité profonde avec sa condition misérable ; il fera de même pour l’aveugle, appliquant de la salive sur ses yeux (Mc 8, 23). Ne faisant plus qu’un avec ce frère en humanité blessé dans sa chair et dans son âme, Jésus lève les yeux vers Dieu son Père, signifiant ainsi clairement l’origine de la puissance qu’il met en œuvre : le soupir qui prolonge son regard suggère l’action du souffle du Très-Haut qui restaure notre pauvre humanité dans sa capacité relationnelle. Ces gestes trouvent tout leur sens dans la parole qui les accompagne : « Effata », c'est-à-dire « Ouvre-toi ! ». Le fait que l’évangéliste donne la citation en araméen - la langue usitée ordinairement par Jésus – trahit la source de son information, à savoir Saint Pierre – dont Marc est le secrétaire. Le premier des Apôtres lui a transmis cet épisode dans toute sa fraîcheur originelle, nous permettant de remonter à la parole même que Jésus prononça. On comprend que l’Eglise ait toujours été très sensible à cet épisode qui exprime si bien la compassion active de Notre-Seigneur à notre égard ; c’est sans doute pourquoi elle a introduit le rite de l’« Ephata » dans la liturgie du baptême : dans l’ancien rite, le prêtre prononçait cette parole tout en introduisant ses doigts dans les oreilles de l’enfant, avant de toucher sa langue d’un peu de salive.
Remarquons que Jésus ne dit pas « Que s’ouvre tes oreilles », mais « Sois ouvert, tout entier » : car c’est l’homme dans son intégralité qui est malade du péché et que Jésus vient guérir. L’effet est instantané : « ses oreilles s’ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia et il parlait correctement ». L’homme est rétabli dans sa beauté originelle ; la remarque émerveillée de l’entourage – « Tout ce qu’il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets » - fait écho au livre de la Genèse : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait : c’était très bon » (Gen 1, 31). Jésus est venu pour une nouvelle création, qui accomplit ce qui s’annonçait dans la première, et que la péché a mis en échec, à savoir une humanité réconciliée, vivant de la vie même de son Créateur, reconnu comme Dieu et Père.

« Aujourd’hui encore, Seigneur, tu veux que tes disciples soient des hommes et des femmes ouverts à Dieu et aux autres ; dont les oreilles soient capables d’entendre ta Parole, pour l’accueillir « pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en nous, les croyants » (1 Th 2, 13). Tu veux aussi que notre langue soit déliée, pour que nous ne restions pas muets, mais proclamions cette Parole dans la puissance de l’Esprit. Mais pour que tu puisses accomplir en nous le miracle que nous venons d’entendre, il nous faut consentir à te suivre à l’écart, loin de la foule, loin des bruits de ce monde, pour te rencontrer dans l’intimité de la prière, nous laisser toucher par toi, et te laisser souffler sur nous ton Souffle divin. Nul ne peut être disciple sans accueillir auparavant cette transformation intérieure radicale : donne-nous d’y consentir sans plus attendre. »


Père Joseph-Marie

21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

25/01/2007

Les silences parlent aussi dans les évangiles.

Après avoir parcouru la Galilée pour y prêcher la Bonne Nouvelle du salut, voilà Jésus de retour à Capharnaüm. Cela ne tarde pas à se savoir. C’est alors une foule immense qui vient à lui pour l’écouter annoncer la Parole. Au milieu d’elle, quatre hommes qui portent un paralytique sur un brancard essayent de se frayer un passage jusqu’auprès de Jésus.

Que viennent-ils chercher ? La guérison ? Cela n’est pas dit. Qu’est-ce qui les animent ? Le désir de voir et d’écouter un maître en Israël ? Là non plus, l’évangéliste n’apporte aucune précision. Les silences parlent aussi dans les évangiles. Et peut-être qu’ici ils nous disent que ce qui motivait la démarche de ces hommes était bien plus profond que la simple curiosité ou la course aux miracles d’un thaumaturge.

La foule était pourtant là, nombreuse, et les empêchait d’accéder auprès de Jésus. Quelle est donc cette force qui les a poussés jusqu’à ouvrir un toit afin de descendre leur compagnon paralysé le plus près possible de Jésus ? Marc nous donne lui même la réponse : « Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « mon fils tes péchés sont pardonnés ».

« Voyant leur foi » : la foi, voilà bien ce qui a conduit ces hommes à surmonter tous les obstacles pour parvenir auprès de Jésus. La foi de ses quatre hommes, prêts à tout pour que leur ami puisse enfin retrouver l’usage de ses membres. La foi de cet homme paralysé en la personne de Jésus capable de le libérer définitivement de ce qui immobilisait son humanité.

« Mon fils tes péchés sont pardonnés » : la réponse est pour le moins surprenante, inattendue. Aucune guérison physique, aucun miracle visible. En apparence rien n’a changé. Le paralysé est toujours allongé, immobile sur son brancard. Et pourtant… Et pourtant, le plus grand des miracles vient de s’accomplir. Cet homme vient d’être purifié de son péché, guéri de la plus tenace de toutes les paralysies. Le salut est entré dans son âme le rétablissant dans sa dignité de « fils » du Père.

Ces paroles de Jésus font plus de bruit qu’une guérison. Les scribes qui se tiennent dans l’assistance le condamnent comme un blasphémateur : « Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu seul ? » Eux les spécialistes de l’Ecriture et les gardiens de la doctrine, à force de raisonnements, savent bien comment Dieu agit et doit agir. Ils croient prendre ici sa défense : en réalité, ils ne font que défendre leurs sécurités humainement religieuses. Le savoir sécurisant de leur doctrine les empêche en effet d’accueillir la nouveauté de la Parole annoncée par Jésus. Ils savent mais ne croient pas.

Jésus, va alors répondre à leur attaque en se mettant au même niveau : « Eh bien, pour que vous sachiez – et non pas : ‘pour que vous croyiez’ – que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l’ordonne dit-il au paralytique : lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ». La guérison physique se révèle alors comme le signe d’une guérison plus profonde opérée par la Parole même de Jésus, une guérison intérieure plus vitale apportée aux hommes par le Fils de Dieu : le pardon des péchés.

« Seigneur, à chaque Eucharistie, tu te présentes à nous comme l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Renouvelle en nous le don de la foi. Que nous puissions te reconnaître comme notre Sauveur et avoir la joie d’entendre résonner au fond de nos cœurs cette parole de guérison et de salut que tu veux prononcer sur chacun de nous : « Mon fils tes péchés sont pardonnés ».

Frère Elie

09:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

21/01/2007

L'ESPÉRANCE EST FORCE DE RÉSISTANCE.

Quand on attend, on ne reste pas inactif : on tente de travailler à rendre possible, plus proche le terme de l'attente. Quand nous espérons en quelqu'un, nous travaillons, à partir de la foi en l'autre, à effectuer le passage du présent au futur, de l'absence à la présence, du manque à la plénitude. Ce travail est passion. Soucieux d'accélérer le temps, de réduire la distance, de rejoindre l'autre au plus tôt, nous brûlons d'impatience, prêts à brûler les étapes. Nous sommes portés par une passion : quitter le lieu où nous sommes SANS l'autre pour le lieu où nous serons AVEC l'autre. L'espérance est donc soif et faim de la fin, bouillonnement qui trouve le présent insupportable, pesant, générateur d'épreuves. L'Espérance est force d'anticipation, force d'impatience, d'enthousiasme. Mais ce travail est aussi endurance. Vouloir atteindre le but, la fin, oblige à savoir traverser, malgré les pièges, les fatigues, les désespoirs, les retards. L'Espérance oblige à savoir endurer la traversée, le désert, le lieu encore vide de l'autre. L'Espérance est donc capacité de résistance, parallèle aux qualités d'endurance demandées aux sportifs : souffle long, volonté et force de combat, bonne tenue face aux souffrances et à la durée. L'Espérance est une force de résistance.

BRUNO LEROY.

 

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14/01/2007

ILS N'AVAIENT PLUS DE VIN...

L’image des noces occupe une place toute particulière dans la liturgie de ce dimanche. Dans la première lecture, le prophète Isaïe annonce qu’un jour, Jérusalem ne sera plus appelée « délaissée » ni « terre déserte » car elle aura un époux, le Seigneur Dieu, Celui qui l’a construite. Les termes d'époux et d'épouse, et même d'alliance, par lesquels se caractérise la dynamique du salut, tout en ayant une dimension métaphorique évidente, sont beaucoup plus que de simples métaphores. Ce vocabulaire nuptial touche la nature même de la relation que Dieu veut établir avec son peuple.

Ces préfigurations de la Première Alliance trouvent leur accomplissement dans le Nouveau Testament. L’évangile de ce dimanche laisse apparaître de façon claire Jésus comme le Christ-Epoux. Les noces de Cana représentent les Noces du Christ avec notre humanité pécheresse qu’il est venu rétablir dans sa dignité et réconcilier avec le Père. Cette humanité nouvelle naît au pied de la croix de son côté ouvert. C’est l’Eglise, préfigurée par Marie, peuple de Dieu sanctifié par l’eau vive qui continue à jaillir du cœur du Christ à travers la fontaine baptismale. Tout ce que le symbolisme de l'Ancien Testament avait attribué à l'amour de Dieu pour son peuple, décrit comme l'amour d'un époux pour son épouse, Jésus l’assume en sa personne.

La transformation de l’eau en vin est le signe du salut que le Christ opère et qui constitue le renouvellement et l’achèvement de la création en Dieu. Le don du vin atteste de la joie liée à ce salut, joie que Dieu veut répandre en son peuple en faisant de nouveau alliance avec lui.
« Ils n’ont plus de vin » : Accueillir le salut de Dieu signifie laisser le Christ épouser tous nos manques, nos limites, nos erreurs, nos fautes, notre péché. Son amour a le pouvoir de tout transformer en nous. Saint Paul nous le dit dans la lettre aux Ephésiens à travers l’image de la relation sponsale du Christ et de l’Eglise : « Le Christ a aimé l'Eglise ; il s'est livré pour elle ; car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel, mais sainte et immaculée. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l’Eglise » (Ep 5, 25-27.32).
Les charismes constituent le don nuptial du Christ Epoux à son Eglise, le peuple des baptisés. Dans la deuxième lecture, extraite de la première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous présente effectivement l’Eglise comme jouissant de la diversité des charismes que l’unique et même Esprit répand sur elle afin qu’elle les mette au service de tous. Grâce à eux, l’Eglise peut vivre sa fidélité à l’Alliance nuptiale avec le Christ. Et, plus elle s’ouvre à l’abondance des charismes, plus elle a la possibilité de réaliser sa vocation d’épouse et sa mission de sacrement universel du salut parmi les hommes.

Mais sommes-nous disposés à chaque instant à accueillir les dons qui trouvent leur source dans l’amour sponsal du Christ pour nous ? Croyons-nous qu’à tout moment il peut déployer dans nos vies son salut, et faire toute chose nouvelle ? « Tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant » : Est-ce qu’aujourd’hui et maintenant, je crois que Dieu peut intervenir dans mon histoire pour la renouveler ? Est-ce que j’ose lui exposer la pauvreté, la misère de mon humanité ?

C’est ici que Marie peut nous être d’un grand secours. Si Jésus est présenté dans l’évangile comme le médiateur de la nouvelle Alliance, Marie exerce elle aussi une médiation, maternelle, dans la ligne de l’intercession. Elle nous invite non pas à occulter mais à regarder, non pas à ignorer mais à accueillir nos manques, nos limites, nos souffrances, dans la confiance en Jésus-Christ et à les lui offrir pour qu’il vienne les épouser et les féconder de sa vie divine. Elle nous appelle aussi à devenir à son école des intercesseurs pour nos frères et sœurs en humanité qui n’ont plus d’espérance. Saint Jean de la Croix l’exprime de façon admirable : « Celui qui aime sagement ne se met pas en peine de demander ce qui lui manque ou ce qu’il désire : il se contente d’exposer son besoin, laissant au Bien-Aimé de faire ce qu’il lui plaira. La bienheureuse Vierge agit ainsi aux noces de Cana en Galilée. Elle n’adressa pas son cher fils de demande directe, elle se contenta de lui dire : « ils n’ont point de vin » (Jn 2, 3). » (CSB 2, 8, 1233)

« Seigneur, par les mains de Marie, nous voulons te présenter nos besoins dans la confiance que tu peux tout renouveler. Nous voulons te reconnaître et t’accueillir comme l’Epoux de nos âmes, solidaire et compatissant, qui vient à notre rencontre pour nous sauver. »

Frère Elie

15:59 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

13/12/2006

Noël est dévoilé à ceux qui se font violence.

« Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste » : c’est simple, Jean Baptiste est le plus grand de tous les hommes. Ce n’est pas très étonnant, puisque « le prophète Elie qui doit venir, c’est lui ». Or, selon le prophète Malachie, Elie doit venir mettre de l’ordre avant le jour du Seigneur. Jésus dévoile ainsi combien Jean Baptiste et le Messie sont proches. Ainsi, Jean est plus qu’un prophète, il est le plus grand.

Mais qui est le « plus petit » ? Il ne s’agit pas du « plus petit » en général, mais du « plus petit dans le Royaume des cieux ». On peut entendre par plus petit, le plus jeune, le plus nouveau. C’est alors Jésus. Jean en effet, fait partie du Royaume et, dans la succession historique, Jésus vient après Jean. Aux yeux de leurs contemporains, Jean est perçu comme un maître avant Jésus. Jésus est donc le plus petit.

On pourrait aussi entendre le plus petit comme le moindre. Dans ce sens, c’est encore plus évident : Jésus a pris la dernière place et nul ne peut la lui ravir. Il est bien le plus petit.

Mais qui dans le Royaume, est le plus grand ? Le Messie, incontestablement. Ainsi, en nous disant « le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui », en nous disant que lui, le plus petit, est plus grand que le plus grand des hommes, Jésus dit déjà, de manière allusive, qu’il est le Messie.

Cet indice est précieux et nous devrons nous en souvenir : celui que nous attendons étant le plus petit, il ne pourra nous être révélé que dans sa petitesse. Noël est à la pointe de ce paradoxe. Voilà pourquoi Jean est une figure exemplaire de l’avent. Il est à la rencontre du grand et du petit. Il est un prophète qui annonce le Messie, et, dans le même temps, il connaît Jésus qui est l’accomplissement des prophéties. Jean Baptiste est à un passage. En désignant ce prophète, Jésus pointe le lieu de rencontre que nous cherchons entre le petit et le grand et montre le passage vers la fécondité nouvelle à laquelle nous aspirons. La grandeur que nous attendons joyeusement est la nouveauté du Royaume.

Mais le terme de cette attente n’est pas seulement un Eden nouveau, un jardin peuplé d’arbres merveilleux comme l’a décrit la première lecture. Il est en effet question dans le discours d’Isaïe de briser des montagnes, de réduire les collines en menue paille, de tourbillons de vent qui dispersent. Jésus aussi évoque une violence préliminaire : « le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s'en emparer ».

La nouveauté de Noël est donc dévoilée à ceux qui se font violence pour s’en emparer. Le Seigneur vient à nous, décidé à rendre féconds nos cœurs asséchés et à raviver la source de la vie spirituelle en nous, mais il ne nous dispense pas de poser les actes de volonté qui doivent y aider. L’austérité de Jean-Baptiste est la violence qui le rend disponible à l’Esprit de Dieu ; son obéissance est la herse qui aplanit les montagnes et brise les collines, pour préparer la route au Seigneur.

« Celui qui a des oreilles qu’il entende », nous dis-tu Seigneur Jésus. A l’invitation d’Isaïe, nous prenons aujourd’hui la résolution de mettre notre fierté en toi, de ne placer notre joie qu’en toi. Fais de nous les artisans qui aplanissent les chemins où tu viens à la rencontre de tes frères humains.


Frère Dominique



21:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

10/12/2006

La question qui est au cœur de l’Avent.

« Aujourd’hui nous avons vu des choses extraordinaires ! » disaient tous ceux qui étaient dans la maison où Jésus a guéri le paralytique. Effectivement. Ils ont vu ce qu’annonçait le prophète Isaïe et que nous avons entendu dans la première lecture : « un bonheur sans fin illuminera leur visage » ! Ce bonheur est celui d’être réconciliés avec Dieu. En ces temps-là, explique le prophète, nous vivrons dans un monde entièrement renouvelé : aucune sècheresse, aucune famine, aucun danger de quelque ordre que ce soit, ne sera plus à redouter.

Mais la question qui est au cœur de l’Avent est celle du moment de la réalisation de ce monde de prospérité. Quand verrons-nous cette ère de paix à laquelle nous aspirons tant ? Quand est-ce que « l’eau jaillira dans [nos] désert » ?

En elle-même la question de cet avènement est incomplète. En effet, elle est liée à la foi. Comme le montre le miracle opéré par Jésus dans l’évangile, la foi permet la venue de signes extraordinaires. Ainsi, ceux qui disent avoir « vu des choses extraordinaires » n’ont pas eu la foi à cause d’elles, mais par elles ils ont eu confirmation de la vérité que leur foi permet d’atteindre. Saint Luc l’explique clairement : « voyant leur foi, [Jésus] dit ».

Nous sommes donc invités à nous rappeler que les signes ne sont pas donnés en vue de susciter la foi, mais de confirmer ce qu’elle donne déjà. Autrement dit, il n’y a pas à attendre la réalisation de la prophétie d’Isaïe, il n’y a pas à attendre la venue du Royaume, mais il nous faut accueillir ces vérités dans la foi pour qu’elles se révèlent à nos yeux. Il nous faut faire l’acte de foi qui transforme nos cœurs et les rend artisans du monde de paix auquel nous aspirons. L’Avent n’est pas une attente passive, mais constructive.

Cet engagement de la foi, cette attente dans laquelle nous nous investissons, ouvre alors à l’inattendu. Considérons les amis du paralytique. Ils le portent à Jésus poussés par la foi, certain du bon accueil qu’il leur fera. Leur attente n’est pas déçue, Jésus les admire même. Mais ils étaient également certains que la guérison de leur ami serait au rendez-vous. Or elle ne l’est pas, tout au moins, pas tout de suite, pas comme ils l’attendaient.

Jésus va à l’essentiel : « tes péchés te sont pardonnés ». La portée d’une telle phrase n’échappe à personne. Non seulement leur ami est libéré de la paralysie la plus fondamentale et la plus handicapante, mais tous ont la révélation que le Royaume de Dieu est parmi nous et que Jésus est celui nous y introduit. Ainsi, la promesse d’Isaïe dont nous attendons ardemment la réalisation se décline au présent de l’indicatif : « le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! », « Voici votre Dieu ».

L’évangile insiste aujourd’hui pour nous dire que le Dieu qui vient à nous est le Dieu de miséricorde. Le Dieu qui fait de nous ses fils fonde sur le pardon la filiation qu’il nous offre. Le Dieu qui vient à nous ordonne que nous vivions : « lève-toi ». Voici l’humanité debout, capable de porter sa civière, transformée dans son corps et dans son âme.

« Nous n’avons jamais rien vu de pareil ». Voilà le cri d’émerveillement qui marque l’accueil de la prophétie. Chacun des désirs de celui qui vit une attente toute tournée vers le Seigneur, dans son Esprit, se trouve comblé, au présent, et davantage encore.

Seigneur Jésus ouvre nos cœurs à la richesse de ta miséricorde, apprends-nous les merveilles de ton amour. Et surtout, donne-nous d’entrer à ton école. Que nous sachions nous aussi faire fructifier ce temps d’attente pour que tu puisses, au jour de ta venue, t’émerveiller de ce que tu trouves en nous. Donne-nous à profusion ton Esprit que nous sachions faire tes délices, maintenant et à jamais.


Frère Dominique

19:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |