7427 7827

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/11/2006

FÊTE DE TOUS LES SAINTS !

medium_toussaint.jpg

La fête de la Toussaint oriente notre regard vers la gloire qui nous attend lorsque s’achèvera notre pèlerinage terrestre. En ce jour nous fêtons Dieu Père, Fils et Esprit qui est exalté dans ses Saints, sa plus belle réussite. Nos voix sont invitées à s’unir à celle des cent quarante-quatre mille sauvés qui ont lavé la robe de leur humanité dans le sang rédempteur de l’Agneau et qui « debout devant le trône de l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main », […] crient d’une voie puissante : ‘ le salut à notre Dieu, qui siège sur le trône ainsi qu’à l’Agneau’ ». Concert immense et harmonieux, entraîné par le chœur des anges qui chante : « Amen ! Louange, gloire, sagesse, actions de grâces, honneur, puissance et force à notre Dieu pour les siècles des siècles ».

Cette destinée de gloire vers laquelle nous sommes en marche et qui nous est dévoilée dans ce passage de l’Apocalypse n’est pas encore pleinement manifestée. « Nous savons, nous dit la première épître de saint Jean, que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3, 2b).
Cependant, le Royaume de gloire, même non encore pleinement manifesté, n’en demeure pas moins déjà présent au milieu de nous. C’est ce que nous rappelle la deuxième lecture : « Biens-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (1 Jn 3, 1a).

Par la mort et la résurrection de Jésus, nous avons été restaurés dans notre filiation divine. En Jésus, le Fils unique, nous sommes désormais fils adoptifs. Ce que le péché avait détruit : le lien de filiation qui nous unissait à Dieu, le Fils l’a rétabli, acte suprême de salut dont nous avons pu recevoir le fruit par le sacrement du baptême.
Ainsi donc, si nous demeurons ici-bas établis dans ce lien de filiation, qui dans l’Esprit nous relie au Père, un jour viendra où nous verrons la gloire de Dieu et serons transfigurés par elle. Il s’agit donc pour nous de vivre dès maintenant comme des fils c’est-à-dire de marcher à la suite du Fils sur le chemin que lui-même a emprunté.

Et quel est ce chemin si ce n’est celui des béatitudes ! Alors, nous comprenons le pourquoi de l’évangile d’aujourd’hui. Les béatitudes nous orientent déjà vers le bonheur : « Heureux… ». Et c’est là leur paradoxe car elles parlent de gens qui sont heureux au cœur de leurs souffrances actuelles, ou qui le seront au moment où ils seront persécutés. L’obscurité du présent de ces personnes lié à leur souffrance est éclairé par ce qui doit venir. Ce que la première partie de chaque béatitude contient de peine est tourné, par la promesse contenue dans la seconde partie, vers un avenir radicalement différent, objet de l’espérance. Le bonheur des béatitudes s'attache donc à une promesse. C’est un bonheur anticipé qui reflue depuis l'avenir sur un présent encore obscur.

Notre véritable « terre », celle dont nous attendons la possession, appartient au monde à venir. Les béatitudes revêtent ainsi une dimension pascale. Voilà pourquoi elles n'ont pas d'autre chemin à nous proposer que celui de la folie d’une croix qui ouvre au bonheur. Bonheur non pas de la souffrance mais bonheur de pouvoir accéder par cette nouvelle échelle de Jacob à un autre monde qui ne passera pas et où il n’y aura plus ni pleurs, ni cris, ni peines car le monde ancien s’en sera allé (cf. Ap 25, 4).

Ce chemin de croix, le Fils lui-même l’a suivi et si nous voulons demeurer fils dans le Fils, nous devons aussi à notre tour nous y engager. Les « cent quarante-quatre mille » dont nous parle l’Apocalypse, ne sont-ils tous ces hommes et ces femmes qui ont misé sur cette promesse vers laquelle nous fait tendre chacune des béatitudes, et ont eu l’audace de vivre dans la lumière de la Croix glorieuse. Voilà en quoi cette fête de la Toussaint nous aide aussi à prendre conscience de l’enjeu de notre vie quotidienne. Le bonheur du Royaume est réservé à ceux qui remplissent les conditions intérieures définies par les béatitudes, ceux qui s'engagent sans retour à la suite du Christ en portant chaque jour leur Croix, unique clé pour accéder au Royaume du vrai bonheur. La fête d’aujourd’hui est donc un appel à la conversion.

« En ce jour, Seigneur, nous voulons nous unir à tous les saints qui célèbrent éternellement la liturgie céleste. Durant leur vie terrestre, ils se sont engagés sans réserve sur ce chemin des béatitudes et ont pu recevoir à leur mort – ou plutôt à leur entrée dans la vraie Vie - la couronne de gloire. Nous aussi, en nous appuyant sur leur intercession, nous voulons dès à présent vivre l’évangile des béatitudes pour pouvoir faire partie de cette multitude immense de saints que personne ne peut compter (cf. Ap 7, 9) et répéter avec eux : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! ».

Frère Elie

00:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

16/10/2006

INVITER LE SEIGNEUR.

Être invité à entrer dans la maison de quelqu'un est être invité à entrer dans son intimité. Passer de la dimension extérieure et sociale au cercle familial et personnel. Quand ce pharisien ouvre sa maison à Jésus, telle est son intention. Il montre ainsi à Jésus qu’il désire l’accueillir dans son intimité et qu’il veut vivre avec lui une certaine amitié. De plus, son invitation est lancée « alors que Jésus parlait » : l’homme répond donc par de cette manière à l’enseignement de Jésus. Que pouvait espérer de mieux le Seigneur ? Alors qu’il vient sur nos places enseigner les secrets du Royaume, un de ceux qui accueillent sa parole lui propose de devenir son ami, d’entrer dans sa maison et d’y partager le repas !

Mais, à peine rentrés dans la maison, voici que le pharisien se met à faire la leçon à Jésus, à propos d’ablutions rituelles. « Insensés ! ». La réaction du Maître est vive, mais elle ne concerne pas ce rite de l’ablution. Jésus dénonce la réaction de celui qui prétendait être son ami ou vouloir le devenir. Il interpelle en effet le pharisien et ses congénères qui purifient l’extérieur mais qui à l’intérieur sont cupides et méchants. Le reproche porte sur l’articulation entre l’apparence et la réalité, entre ce qu’on montre et ce qu’on est.

C’est pourquoi nous avons à méditer cet évangile aujourd’hui. Nous sommes dispensés des ablutions rituelles, mais pas d’accorder notre vie intérieure avec notre vie extérieure. Or cette cohérence est peu souvent spontanée : en société, il est des conventions à respecter, des attitudes à adopter, des impressions à laisser ; dans notre jardin secret, nous ménageons un espace pour une prétendue liberté, un lieu où bien des pensées sont permises et des projets formulés, une pièce de notre maison où même Jésus n’est pas le bienvenu. Mais le regard de notre Créateur n’est arrêté par aucune de nos prétendues distinctions entre l’intérieur et l’extérieur. Il voit nos actes et nos pensées. Et agir envers lui comme s’il pouvait être le jouet de nos pensées secrètes ou de nos désirs cachés est particulièrement blessant pour celui qui vient sur nos places demander notre amitié.

Mais les colères de Jésus ne sont jamais pour la mort du pécheur. En même temps qu’il dénonce l’hypocrisie, il en donne le remède : « Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et tout sera pur pour vous ». La Parole de Dieu dit en effet : « L’aumône purifie de tout péché » (Tb 12, 9). Ainsi, le cloisonnement où nous vivons n’affecte pas seulement notre relation à Dieu, elle nous sépare aussi de nos frères. C’est donc par eux que le Seigneur compte nous ramener dans la justice. En sachant nous rendre proches de nos frères, nous réapprenons à entrer dans l’amitié du Seigneur. Jésus-Christ est en effet le Dieu de Miséricorde dont on découvre le visage en faisant miséricorde.

Seigneur Jésus, vient prendre place à la table de nos foyers. Nous t’invitons dans nos familles pour que tu présides à nos vies et que tu nous garde dans ton amitié. Nous ouvrons aussi nos cœurs à tous les frères que tu nous donnes, ils auront désormais toujours une place avec nous, à la même table. Donne-nous toujours ton Esprit d’amour et de miséricorde pour que nous persévérions dans le chemin de réconciliation que tu nous ouvres par ta Parole. Alors nous serons enfin tous unis en toi, fils et filles d’un même Père.


Frère Dominique

21:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/10/2006

Octobre : Mois des Anges Gardiens.

medium_angel.3.jpeg

Octobre est le mois des saints Anges gardiens, esprits bienheureux que Dieu a créés pour sa gloire et son service d'abord, mais aussi pour nous protéger contre les démons, tantôt en éloignant leurs attaques en vertu de la puissance qu'ils ont sur eux, tantôt en répandant dans notre esprit une vive lumière et dans notre cœur l'énergie nécessaire pour découvrir et repousser les ruses infernales des ennemis de notre salut.
Nous devons donc honorer et tendrement aimer les bons Anges, surtout celui que Dieu a commis à notre garde particulière. Ne serait-ce pas nous montrer biens ingrats que de ne pas aimer notre Ange gardien, qui nous témoigne tant d'affection et nous porte un si vif intérêt, qui veille continuellement sur nous et nous préserve de tant de dangers ?
Commentant ce verset du psaume : « Dieu a commandé à ses Anges de prendre soin de vous, pour qu'ils vous gardent dans toutes vos voies... Et ils vous porteront dans leurs mains" saint Bernard adressait à ses religieux ce discours simple mais touchant et bien instructif :
« Dieu a commandé à ses Anges de prendre soin de vous : O condescendance admirable ! ô le grand honneur que nous fait son amour ! Quel est, en effet, Celui qui commande ? à qui, en faveur de qui, et que commande-t-il ? Considérons avec soin et confions religieusement à notre mémoire ce mandat sacré. Qui donc l'a donné, à qui appartiennent les Anges ? des ordres de qui dépendent-ils ? à quelle volonté sont-ils obéissants et fidèles ? C'est à ses Anges que Dieu a ordonné de vous garder, et de vous garder dans toutes vos voies ; et ils n'hésitent pas à vous prendre dans leurs mains, afin que votre pied ne trébuche pas dans la route. C'est donc la majesté souveraine qui a commandé aux Anges, et à ses Anges, eux qui sont si élevés, si souverains, si près de Lui, qui sont les habitants de sa maison et comme les vrais membres de sa famille. Et il les a chargés de vous. Mais qu'êtes-vous donc ? O Seigneur, qu'est-ce que l'homme pour que vous vous souveniez de lui ? et le fils de l'homme pour que vous le comptiez pour quelque chose ? comme si l'homme n'était pas corruption, et le fils de l'homme un ver de terre.
Le psalmiste ajoute : Pour qu'ils vous gardent dans toutes vos voies. Combien cette parole doit produire en vous de respect, vous inspirer de dévotion, vous donner de confiance ! de respect à cause de leur présence, de dévotion à cause de leur bienveillance, de confiance à cause de leur fidélité. Marchez avec précaution comme un homme à qui les Anges sont présents dans toutes ses voies. En quelque lieu écarté ou secret que vous vous trouviez, ayez toujours pour votre Ange un religieux respect. Oseriez-vous bien faire en sa présence ce que vous n'oseriez pas devant moi ? ou douteriez-vous qu'il soit présent parce que vous ne le voyez point ? Mais ils sont là ; ils sont présents ; ils le sont pour vous ; pour vous protéger et pour vous servir.
Et ils vous porteront dans leurs mains. Ils vous garderont dans vos voies ; petit enfant, ils vous conduiront là où le petit enfant peut marcher. Au reste, ils ne permettront pas que vous soyez tenté au-dessus de vos forces ; mais ils vous prendront dans leurs mains pour vous faire franchir les obstacles qui se rencontrent devant vous. Oh ! que celui-là franchit facilement les obstacles, qui est porté dans de telles mains !
Lors donc qu'une grave tentation approche, qu'une affliction vous menace, invoquez votre gardien, votre conducteur, votre aide dans vos besoins et dans l'épreuve. Invoquez-le et dites : « Seigneur, sauvez-nous, nous périssons ! » Ni, il ne dort, ni, il ne sommeille, quoique en certains moments il ne paraisse pas écouter. Il est toujours vigilant, toujours secourable. Et il n'y a de péril pour vous de tomber de ses mains et de vous précipiter, que si vous ignorez, ou si vous oubliez qu'i1 vous soutient. »

Pourrions-nous ne pas rendre amour pour amour à notre bon Ange, et ne pas lui exprimer souvent notre reconnaissance pour les tendres soins qu'il daigne nous prodiguer ?
Nous aimerons et nous honorerons notre saint Ange gardien, si nous respectons sa présence, si noue implorons son assistance et si nous suivons ses inspirations.

Respecter la présence de notre Ange gardien. La majesté des rois de la terre imprime tant de respect qu'en leur seule présence on se tient dans le devoir Or, notre Ange gardien est bien plus noble que le plus grand roi du monde, puisque c'est l'ambassadeur céleste du Roi des rois, du Seigneur des seigneurs. Avec quel respect ne devons-nous donc pas veiller sur notre conduite, pour éviter tout ce qui pourrait blesser ses regards !

Implorer l'assistance de notre Ange gardien. Nous devons nous recommander souvent à notre bon Ange et implorer son assistance, surtout dans les tentations et dans les occasions dangereuses. Il sera notre soutien et notre appui ; il combattra avec nous et pour nous : il nous fera remporter la victoire sur le démon et nos passions.

Suivre les inspirations de notre Ange gardien. Ecoutons toujours ses avis, entretenons-nous dans les sentiments qu'il aura fait naître dans notre cœur : laissons-nous conduire et diriger par lui, en tout et partout. Nous n'aurons ainsi jamais le malheur de nous laisser égarer par des esprits de ténèbres et d'erreur qui cherchent sans cesse à nous faire abandonner les sentiers de la piété et de la sagesse chrétienne.

P. Angély
Extrait de la revue "L'Ange Gardien" n°6 - Octobre 1898



  Fête des saints Anges gardiens

Il nous est doux, chaque année, de voir arriver la fête des saints Anges gardiens, car elle nous donne une occasion toute particulière de dire un mot sur la dignité, les fonctions, le crédit de nos bons Anges, sur les services qu'ils nous rendent et sur nos devoirs envers eux.
C'est en nous pénétrant bien de tout cela, au moins une fois dans l'année, que nous comprendrons mieux ce que nous valons aux yeux de Dieu et combien le ciel est beau, puisque, pour nous y conduire à travers les orages de la vie, Dieu donne à chacun de nous, en la personne de notre Ange gardien, un pilote habile, un défenseur invincible, un ami tendre et fidèle.

Hélas ! que de chrétiens oublient que Dieu les aime au point qu'il leur a donné un Ange, au moment de leur naissance, pour les garder, les préserver de tout mal, les diriger dans les difficultés et les tourments de la vie, les guérir, les sauver !
Oui, Dieu a voulu qu'un Ange soit continuellement à notre service, un Ange de son beau paradis, un Ange pour nous servir de trait d'union entre sa majesté et notre petitesse, pour nous couvrir de ses grandeurs et de sa gloire en ce monde où tout est misérable et vil. Quel honneur divin en notre faveur ! Comme saint Jérôme a raison de s'écrier : « Quelle est donc la dignité des âmes, puisque chacune d'elles reçoit à son entrée dans la vie un Ange chargé par Dieu lui-même de veiller à sa garde ? »
« Nos Anges gardiens, dit saint Bernard, nous aident et nous protègent dans toutes les positions, toutes les circonstances de notre vie. Ils travaillent à notre salut avec une sollicitude active, infatigable, que rien ne peut décourager. Ils le font en nous montrant la voie à suivre, en écartant les obstacles, en combattant avec nous, en nous fortifiant dans les dangers. »
« Ils portent au pied du trône de Dieu, ajoute Bossuet, nos prières, nos bonnes œuvres, nos désirs, nos pensées, et surtout nos larmes, notre repentir, nos souffrances endurées pour l'amour de Dieu avec humilité et patience. »
Enfin, quand la mort arrive, dans ces derniers combats où va se décider notre sort éternel, enseignent les théologiens, ils redoublent de vigilance pour réprimer la fureur des démons, pour ramener dans notre cœur abattu l'esprit de componction, de pénitence et de ferveur.
La mission des Anges gardiens se continue même au delà du tombeau. Ils nous visitent en purgatoire, ils nous consolent, ils nous rendent plus douce l'espérance de jouir bientôt des délices du ciel, ils obtiennent des suffrages en notre faveur, ils négocient auprès de Dieu la grande affaire de notre délivrance.

Quelle récompense est digne de tant de bienfaits, et comment ne pas aimer les bons Anges ? Nous les aimerons et nous reconnaîtrons dignement leurs services si nous contribuons, selon notre pouvoir, à l'accroissement du culte de ces célestes protecteurs, si nous nous efforçons surtout à leur rendre amour pour amour.
Oh ! respectons toujours leurs chastes regards ; ne les forçons point à rougir de notre conduite ou à fuir loin de notre âme, couverte de la lèpre du péché.
Comme la mauvaise odeur chasse les colombes, et la fumée les abeilles, ainsi le péché fait fuir les bons Anges.
Ayons une confiance sans bornes en leur protection, car ils sont puissants, prudents et fidèles. Invoquons-les souvent et suivons leurs saintes inspirations. Ne passons jamais un jour sans réciter pieusement cette petite prière à notre bon Ange : « Ange de Dieu qui êtes mon gardien et à qui j'ai été confié par la Bonté divine, éclairez-moi, défendez-moi, conduisez-moi et dirigez-moi. »

Le souverain Pontife Pie VI (bref du 2 octobre 1795) a accordé à tous les fidèles : I° une indulgence de 100 jours, chaque fois que, de cœur au moins contrit et avec dévotion, ils réciteront cette prière ; 2° une indulgence plénière, en la fête des saints Anges gardiens, à ceux qui l'auront récitée, matin et soir, toute l'année, pourvu que, confessés et communiés, ils visitent en ce jour une église ou un oratoire public et y prient pour le Souverain Pontife ; 3° enfin, une indulgence plénière à l'article de la mort (bref du 11 juin 1796).

Ayons donc à cœur de propager le culte des saints Anges gardiens, et honorons-les par notre piété. Anges de la terre, rivalisons avec les Anges du ciel de zèle et d'amour pour la gloire de Dieu. Alors, quand la mort, déployant sur nous ses ailes funèbres, après une lutte cruelle, aura imprimé le cachet de sa victoire sur notre corps, notre bon Ange gardien lui-même prendra notre âme et la portera dans les cieux, où nous jouirons à jamais, avec lui, avec tous les Anges et les saints, de l'éternelle félicité.

P. Angély
Extrait de la revue "L'Ange Gardien" n°6 - Octobre 1899

09:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/10/2006

Pour suivre le Christ.

Pour suivre le Christ en tant que chrétien est-ce que je considère que je dois toujours en faire plus ? Jésus montre bien dans la réponse qu’il fait au jeune homme riche que pour entrer dans la vie éternelle, il ne s’agit pas d’ajouter quelque chose aux commandements mais de se déposséder : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
L'enjeu, ici, n'est pas de rechercher la pauvreté pour elle-même mais le Christ et lui permettre de devenir le centre de toute ma vie. Le but c’est le « suis-moi » autrement dit la sequela Christi et pour la vivre Jésus m’invite à vider mon sac à dos.
Dans la continuité de cette marche à la suite du Christ, choisir la pauvreté c’est prendre les moyens d’une communion toujours plus intime avec le Seigneur et en ce sens, c’est participer à la Sagesse divine qui comme nous l’avons vu introduit dans l’intimité avec Dieu. La Parole de Dieu, Sagesse divine est un appel à appartenir à celui qui m’appelle, à être uni à lui dans la proximité de son amitié et de son amour.

Nous découvrons ainsi que la pauvreté est comme l’aiment en creux de la charité. Saint Augustin l’exprime de façon tout à fait admirable : « L’aliment de la charité, c’est la disparition de nos convoitises ». Saint Bernard dit aussi que la richesse nous rend aveugle dans le combat spirituel de la charité et nous coupe des autres dans notre suffisance.

Comment est-ce que je me situe par rapport à la pauvreté ? Est-ce que j’aurais tendance à relativiser son importance en disant que l’essentiel est de ne pas m’attacher aux biens de ce monde ? Si cette dernière chose est vraie, il n’en demeure pas moins que « les biens de la terre sont plus aimés quand on les possède que quand on les désire » (Saint Augustin). Nous devons quand même bien prendre acte que Jésus, en jouant sur un contraste très fort, présente les richesses comme le premier obstacle pour entrer dans la vie éternelle : le chameau est le plus gros animal de Palestine et le chat d’une aiguille, le plus petit passage que l’on puisse imaginer !

Fr. Elie

22:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-social-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

DOCILES A L'ESPRIT.

Ils en veulent à Jésus, ils veulent lui faire un procès. Leur volonté de nuire les aveugle, ils ne voient plus que la Parole de Dieu les condamne. Certes, il faut exercer un discernement sur les signes réalisés par les prophètes, particulièrement les exorcismes. Mais il convient de le faire avec bon sens. Les ennemis de Jésus n’en ont pas.

Ceux qui réclament à Jésus un signe venant du Ciel considèrent manifestement que ceux qui ont eu lieu jusqu’alors n’en venaient pas. Les autres sont plus directs : Jésus agirait par Belzébul. Mais tous semblent oublier que les signes ne sont pas une fin en soi, ils ne sont pas donnés pour eux mêmes, mais pour accréditer une parole donnée, un enseignement. La vraie question est donc de savoir si le prophète conduit à Dieu par ses enseignements.

Jésus écarte donc rapidement leurs arguments et se réfère à la Parole de Dieu. Le « doigt de Dieu » est une expression de l’Ancien Testament désignant l’intervention concrète et directe de Dieu dans le monde. Si Jésus n’agit pas par Belzébul, son enseignement est donc véridique. Les signes qu’il accomplit le confirment, le Royaume de Dieu est parmi nous !

Les discours de mauvaise foi écartés, Jésus conclut son discours avec une plus grande fermeté. Il est normal que sa personne dérange, pose question : nous avons tous à prendre position par rapport à son identité. Ce n’est pas une question de principe ou de mode, mais la nécessité de notre condition. Nous sommes impliqués dans une guerre qui nous dépasse mais qui nous concerne tous. Il est impossible de rester neutres, mais le choix des armes nous appartient. Ceux qui choisissent d’argumenter, de se protéger dans une armure de raisonnements prétendus raisonnables, rencontrent en Jésus « un plus fort », qui retourne contre eux leurs arguments vides. Impossible donc de se retrancher dans un palais ou une forteresse : « Qui n’est pas avec moi est contre moi ». C’est-à-dire que refuser, oublier, ou négliger de se prononcer en faveur de Jésus, c’est se placer dans le camp de son adversaire. Pire, « celui qui ne rassemble pas avec moi disperse » dit Jésus, c'est-à-dire que se dédoua ner en prétendant faire le bien, ou s’excuser en choisissant une autonomie d’action, fût-elle bonne, est également s’opposer ouvertement à Jésus. Finalement, la seule réponse qui convienne est le « oui » d’accueil du Sauveur, la seule place qui nous aille est derrière Jésus, à la suite du maître, comme tout disciple.

Voici rappelé une radicalité que le rythme de nos vies tend à occulter.

Une radicalité de tous les instants. L’exorcisme marque de façon spectaculaire l’action du salut, la mission du sauveur qui nous arrache à l’empire du péché. Accueillir une fois la grâce de guérison ne suffit cependant pas : « sept autres esprits encore plus mauvais » rodent et sont prêts à réinvestir l’âme délivrée. Ce danger de grave rechute ne rend pas la salut inaccessible : les sept démons évoquent ceux de Marie-Madeleine, que Jésus a délivrée. Sa victoire est totale, son pouvoir ne connaît pas de limite. Mais cette possibilité de rechute montre que la guerre dans laquelle nous sommes engagés est une guerre sans répit, qui consiste à accueillir le Règne de Dieu dont les guérisons signifient la venue.

La situation est donc grave, il est bon de s’arrêter aujourd’hui pour en reprendre conscience, mais pas elle n’est pas dramatique : « un plus fort intervient et triomphe » nous rappelle Jésus. Ce combat, il l’a déjà mené et vaincu pour nous. La victoire étant acquise, il nous reste à être dociles à l’Esprit qui nous fortifie sur notre route, nous oriente dans notre décision, nous console du baume de sa guérison. Il nous reste à devenir vraiment disciples de Jésus-Christ.


Frère Dominique

21:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/10/2006

Vivre en cohérence avec sa Foi.

L’évangéliste avait précisé que « Jésus durcit sa face pour faire route vers Jérusalem » (Lc 9, 51). La remontrance que Notre-Seigneur vient d’adresser aux disciples qui voulaient détruire par le feu le village Samaritain ayant refusé l’hospitalité à leur Maître, prouve que le « durcissement » dont il est question ne concerne pas la relation de Jésus aux hommes, pour le salut desquels il s’apprête précisément à entrer dans sa Passion. Les dialogues avec trois disciples potentiels, rassemblés par Saint Luc en une seule péricope, vont nous permettre de mieux comprendre en quel sens le compagnon de Jésus est appelé à « durcir sa face ».
« Je te suivrai partout où tu iras » : cet homme a perçu ce qui constitue l’essence de l’attitude du disciple : suivre le Maître avec une disponibilité inconditionnelle. Cependant, ce Rabbi n’est pas comme les autres : banni de sa patrie, repoussé par les Samaritains, soupçonné par ses coreligionnaires, il « passe au milieu de ses détracteurs et va son chemin » (cf. Lc 4, 30), qui le conduira bientôt au Golgotha. Devenir disciple d’un tel Maître mérite réflexion : on ne s’engage pas à la légère à la suite d’un Rabbi qui s’est mis tous les responsables religieux à dos. Même les renards ou les oiseaux, qui comptent parmi les animaux les plus prudents, se réservent un lieu de repli où ils pourront se mettre à l’abri. Tel n’est pas le cas de Jésus « qui n’a pas d’endroit où reposer la tête » - entendons : qui ne dispose à proprement parler d’aucun lieu de refuge, si ce n’est le Cœur du Père qu’il rejoint dans la prière. Tout comme son Maître, le disciple n’appartient plus à ce monde (cf. Jn 17, 14), car sa patrie n’est pas sur terre mais au ciel. Aussi demeure-t-il en errance tant qu’il n’a pas rejoint sa demeure d’éternité. Avons-nous accepté cette pauvreté radicale ? Sommes-nous disposés à adopter ce statut de pèlerin permanent, consentant par avance à tous les risques d’exclusion au nom de l’Evangile que comporte cet état ?
L’inconnu dont l’intervention occupe la première partie de notre péricope, avait pris l’initiative de la demande. C’est bien ainsi que les choses se passaient dans la tradition juive, mais la pratique de Jésus est tout autre ; contrairement aux Rabbis de l’époque, c’est lui qui choisit ceux qu’il appelle à le suivre : « Il appela ceux qu’il voulait » (Mc 3, 14).
Le second personnage - que cette fois Jésus prend l’initiative d’appeler à sa suite - demande un délai pour enterrer son père. En Israël, l’obligation de rendre les honneurs d’une sépulture à ses parents, prime sur toutes les autres obligations légales ; la requête semble donc tout à fait justifiée. Pourtant, l’appel ne souffre aucun délai : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu ». La rupture entre le monde ancien où règne la mort, et le Royaume de la vie que Jésus vient inaugurer de la part de Dieu, est totale. Le disciple doit faire un choix radical, manifestant ainsi qu’il est lui-même né à la vie nouvelle, par la foi en celui qui par sa mort nous délivre de la mort, et par sa résurrection, nous ouvre à la vie divine. S’il est vrai que « celui qui croit en Jésus, même s’il meurt, vivra ; et que tout homme qui vit et qui croit en lui ne mourra jamais » (Jn 11, 26), il est clair que l’unique urgence est « d’annoncer le règne de Dieu » à ceux qui sont confrontés au drame de la mort physique, comme à ceux qui sont dans les filets de la mort spirituelle, c'est-à-dire dans le péché.
Il est difficile de savoir si le troisième personnage prend l’initiative de présenter sa candidature - comme le premier - ou s’il répond à un appel de Jésus que l’évangéliste n’a pas mentionné. Quoi qu’il en soit, il reconnait Jésus comme « Seigneur » et se déclare prêt à le suivre, sous-entendu inconditionnellement. Il demande simplement, comme Elisée à Elie, de pouvoir « faire ses adieux aux gens de sa maison » (cf. 1 R 19, 20s). La réponse de Jésus dépasse l’exigence d’Elie, qui avait attendu le retour d’Elisée. La mission du Fils de l’homme ne souffre d’aucun préalable ; elle n’est conditionnée par rien : autant dire qu’elle est une priorité absolue, qui l’emporte même sur les règles élémentaires de convivialité humaine. Une telle radicalité dans le détachement, ne se justifie que par l’urgence d’annoncer le Royaume qui vient ; bien plus : qui est déjà là dans la personne de Jésus. Lorsque l’espérance nous ouvre les yeux sur le monde nouveau qui surgit là où est semé l’Evangile, comment ne pas garder nos regards fixés sur l’avenir que Dieu ouvre devant nous ? « Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire » (Col 3, 1-4).

« Seigneur, à la lecture de ta Parole, je me rends compte combien je suis tiède, et comme je suis loin de répondre aux exigences que tu poses à tes disciples ! Ouvre mes yeux sur la radicale nouveauté introduite dans le monde par ta venue, et fais moi réévaluer mon existence quotidienne à la lumière de ta présence, afin que je puisse vivre en cohérence avec la foi que je professe. »


Père Joseph-Marie

19:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/10/2006

LES SAINTS ANGES GARDIENS.

« Qui donc est le plus grand dans le Royaume des Cieux ? ». La question des disciples dit beaucoup de l’idée qu’ils ont du Royaume que Jésus est venu annoncer. Ils semblent d’abord avoir bien perçu qu’ils ont un statut particulier, qui leur permet de s’approcher du maître et de lui poser des questions en particulier. Ils ne sont pas comme les autres. Ils sont peut être plus grands que les autres. La question est donc pour eux de savoir qui est plus grand, et au nom de quoi.

Jésus n’entre pas dans cette discussion erronée, il répond par un geste, en plaçant un enfant au milieu d’eux. L’acte est symbolique, mais il est surtout efficace. Il montre l’attitude médiocre qui est la nôtre : sans cesse à nous regarder les uns les autres, à nous comparer, et bientôt à nous jalouser. Ce que Jésus attend, c’est que nous regardions ensemble dans la même direction. Plutôt que comparer nos tailles, découvrir la grandeur à laquelle nous sommes appelés.

Si Jésus nous donne en exemple un enfant, ce n’est pas pour exalter l’idée d’une perfection passée, d’une innocence innée à retrouver, ni pour nous infantiliser. Sainte Thérèse, fêtée le 1er octobre, l’a bien rappelé. L’enfant ne représente pas un paradis perdu mais la nouveauté, il incarne l’avenir, il est celui qui vient. L’enfant est le monde nouveau qui doit advenir et devant lequel le monde ancien doit s’effacer.

Cela ne va pas sans résistance malheureusement. En effet, la nouveauté que Jésus désigne ne se fabrique pas, elle ne se construit pas, elle s’accueille : « celui qui accueillera un enfant », celui-ci connaîtra la joie d’appartenir au Royaume.

Ainsi les adultes que nous sommes n’ont pas tellement à se construire par rapport aux autres ou par rapport à leur rêves, mais nous avons à travailler sur nous-mêmes pour devenir l’enfant que Jésus désigne, pour prendre possession de la filiation dont nous fait grâce le Père des Cieux. Nous avons à accueillir l’autre, qui a pour nous le visage de Jésus lui-même. C'est-à-dire non seulement apprendre à nous tenir sans cesse dans une joyeuse et reconnaissante dépendance vis-à-vis de notre Père des Cieux, mais permettre aux autres d’être eux-mêmes fils dans le Fils en les reconnaissant comme tels et en les y encourageant.

L’enfant placé par Jésus au milieu de nous est donc un exemple de simplicité. Une simplicité qui sait reconnaître les choses pour ce qu’elles sont, sa dépendance pour ce qu’elle est, ses frères pour ce qu’ils sont appelés à devenir. Une simplicité angélique.

Nos anges gardiens sont en effet déjà totalement dans la logique de la nouveauté du Royaume. Ils sont continuellement devant la face de Dieu, rappelle Jésus. Preuve de leur grandeur, certes, et donc de la nôtre, qui recevons l’aide de telles créatures. C’est leur mouvement ascendant vers le Père qui nous indique la route, leur secours quotidien qui nous garde de nous perdre.

Demandons leur, à eux et à la « petite » Thérèse, de nous apprendre à louer pour les dons de sa grâce. Sans doute est-ce une porte d’entrée aisée vers l’attitude d’enfant que Jésus voudrait pour nous. Qu’ils nous apprennent à quitter le mode des comparatifs pour entrer dans le monde du superlatif de l’amour de Dieu, qui est sans égal, qui est le seul qui puisse nous combler, pour que nous puissions accueillir pleinement la grâce d’être fils de Dieu.


Frère Dominique

20:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

28/09/2006

C'EST L'ESPRIT QUI FAIT VIVRE.

Pierre Jarry

" Dieu est Amour " nous dit saint Jean. Or l'Amour est Créateur et Source de Vie. La Bible nous enseigne que
" l'Esprit de Dieu planait sur les eaux (couvait les eaux Genèse 1). Cela signifie que Dieu, qui est Père, Fils et Esprit, est la Vie. Jésus affirmera :
" JE suis le Chemin, la Vérité et la Vie " mais aussi : " JE suis la Lumière du monde ", car IL est Dieu, égal en tout au Père et à l'Esprit Saint. Nous avons du mal à croire à cette Unité totale des trois personnes divines. Cependant Jésus a dit : " Qui Me voit, voit le Père " Or Dieu est Amour et l'Esprit Saint est l'Amour même que le Père donne au Fils et que le Fils donne au Père. C'est Lui qui les unit dans une communion sans faille.

L'Esprit Saint est communion
Toute personne humaine ne peut se réaliser qu'en participant à cette communion en Dieu. C'est pourquoi Jésus insistera sur l'unité de tous les chrétiens : " Père qu'ils soient Un en nous, pour que le monde croie que TU M'as envoyé…qu'ils soient Un comme nous sommes Un : Moi en eux et Toi en Moi " (Jean 17,21-23)
C'est dans cette communion profonde les uns avec les autres, que les chrétiens construisent l'Eglise : Corps du Christ. Cela exige de tous, qu'ils soient animés du même Esprit qui est l'Esprit Saint. C'est Lui : Amour du Père et du Fils, qui réalise l'Unité dans la divergence des langues, des races, des nations. En effet, " la lettre tue, l'Esprit vivifie " (2 Corinthiens 3,6) Reconnaissons que nous préférons, comme les scribes et les pharisiens, obéir à une loi bien précise et détaillée qu'à l'Esprit Saint. Pour être fidèle à l'Esprit Saint, il faut être libéré de la loi et devenir responsables de nos actes. Un chrétien est quelqu'un qui prend ses responsabilités pour réaliser dans sa vie, la Parole même de Dieu. Cela exige qu'il la connaisse et donc qu'elle soit proclamée.

L'Esprit Saint nous renouvelle
Alors " L'homme intérieur se renouvelle de jour en jour " (2 Corinthiens 4,16) " Il devient une création nouvelle " (2 Corinthiens 5,17) " Qui se laisse réconcilier avec Dieu " (2 Corinthiens 5,20) " qui participe à la liberté des enfants de Dieu " (Romains 8,21) et accepte avec joie que " l'Esprit vienne au secours de notre faiblesse, car nous ne savons que demander pour prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même intercède en gémissements ineffables et Celui qui sonde les cœurs, sait quel est le désir de l'Esprit et que son intercession pour les saints, correspond aux vues de Dieu " (Romains 8,26-27) Mais pour cela, il faut " revêtir l'homme nouveau " (Ephésiens 4,23) " Ne vous mentez plus, les uns aux autres. Vous vous êtes dépouillés du vieil homme avec ses agissements et vous avez revêtu l'homme nouveau " (Colossiens 3,9-10) C'est pourquoi :
" Nous savons que nous sommes passés de la mort à la Vie parce que nous aimons nos frères " (1 Jean 3,14) Or " Dieu est Amour " (1 Jean 4,8 et 14) " Celui qui demeure dans l'Amour, demeure en Dieu et Dieu en lui " (1 Jean 4,16)
Cet Amour qui nous fait participer aujourd'hui à Dieu, est l'Esprit Saint qui a ressuscité Jésus d'entre les morts et qui habite en nous (Romains 8,11) Voilà pourquoi tout chrétien en qui Jésus vit, est passé de la mort à la Vie (Romains 8,1 et suivants) car il participe déjà à la résurrection du Christ " Ensevelis avec Lui (Jésus) lors du baptême, vous êtes aussi ressuscités avec Lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l'a ressuscité des morts " (Colossiens 2,12) Là est la liberté des enfants de Dieu que nous sommes, car la mort est vaincue et l'Esprit Saint qui nous anime, est non seulement vainqueur de la mort, mais de tous nos esclavages. Hélas ! Combien sont encore esclaves de leur peur, leur angoisse, leurs caprices, leur manque de foi et d'amour, leur refus de pardon, leur haine, leur violence, leur jalousie, leur méfiance, leur ignorance de la Parole de Dieu ? ! Oui, nombreux sont ceux qui ont recours aux magnétiseurs, radiesthésistes, guérisseurs, sorciers, magiciens, devins, gourous, cartomanciennes, à toutes ces personnes qui ont des " pouvoirs "…tout cela ne vient pas de Dieu et rend esclave des autres.

Seul l'Esprit Saint rend libre
Car " Le Seigneur, c'est l'Esprit et où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté " (2 Corinthiens 3,17) L'Esprit Saint est la Liberté. Il est aussi Vie et action : " C'est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés " (Galates 5,1) " Si donc, le Fils vous libère, vous serez réellement libres " nous dit saint Jean (8,36) Il faut donc sans cesse se nourrir de la Parole de Dieu : " Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples et vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libèrera " (Jean 8,31-32)
Jésus nous libère en nous donnant son Esprit comme IL a libéré les apôtres, le jour de la Pentecôte quand ils ont reçu l'Esprit Saint. Ce feu de l'Amour qui a consumé en eux leur peur et les a projetés dehors pour proclamer, en toutes langues, la Bonne Nouvelle. C'est Lui, l'Esprit Saint qui nous donne l'audace de témoigner. (Jean 15,26) C'est pourquoi les Actes des Apôtres sont les Actes de l'Esprit Saint, qui les pousse en avant et les mène au large, en envoyant Pierre chez le païen Corneille. L'Esprit Saint passe avant la loi. C'est Lui qui les libère de toutes peurs pour affirmer devant le Sanhédrin, Jésus Ressuscité. Ils acceptent alors avec joie de souffrir pour le Nom de Jésus…
* Aujourd'hui, sommes-nous des personnes libres, capables de souffrir avec joie pour le Nom de Jésus (Actes 4)
* Sommes-nous comme les apôtres, des chrétiens, forts de l'Esprit Saint en eux, qui ont vaincu la peur et proclament en toute liberté la Bonne Nouvelle, que cela plaise ou non ?
* Sommes-nous prêts à souffrir pour que Jésus soit connu, aimé et premier servi ? C'est cela réaliser notre baptême et être chrétien sans peur d'affirmer notre foi dans toute notre vie. Alors nous sommes vraiment des membres du Corps du Christ.
L'Esprit Saint nous rend libres, car IL est Vie et Amour. C'est ainsi que Paul peut dire :
" Nous nous glorifions dans nos tribulations, sachant bien que la tribulation produit la constance, la constance, une vertu éprouvée, la vertu éprouvée, l'espérance. Et l'espérance ne déçoit pas, parce que l'Amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné " (Romains 5,3-4)
"Heureux serez-vous quand tous diront du mal de vous à cause de Moi… Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux. C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers " (Matthieu 5,11-12)
C'est là le signe que nous sommes vraiment libres : la vie de l'Esprit Saint est source de la Vraie Joie. Alors nous sommes intégrés à la construction de l'Eglise, Corps du Christ. (Ephésiens 2,21) L'Esprit Saint produit en nous ses fruits de Paix, de Joie et d'Amour. (Galates 5,22) Nous sommes des sarments féconds de la Vigne qui est Jésus.

L'Esprit Saint est esprit d'enfance
Le bébé qui naît, crie. L'Esprit Saint est Vie et IL crie en nous : Abba… " Mon petit papa chéri " Ce mot qui est le cri du petit enfant juif se précipitant dans les bras de son papa. " Abba " : voilà le cri de la Vie, le cri de l'Esprit Saint.
" En effet, tous ceux qu'anime l'Esprit de Dieu, sont fils de Dieu. Aussi bien, n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte ; vous avez reçu l'Esprit de fils adoptif qui nous fait nous écrier : " Abba " Père. L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants de Dieu et donc héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec Lui pour être aussi glorifiés avec Lui " Romains 8, 14-17) (Galates 4,6-7)

L'Esprit Saint est un feu
L'Esprit Saint qui est Amour du Père et du Fils, source de la vie, est un feu dévorant, " qu'aucun fleuve ne peut éteindre. " (Cantique des Cantiques 8,6-7) Où est l'Esprit Saint ? : " Au plus intime de moi-même ", répond saint Augustin qui a pu écrire : " Aime et fais ce que tu veux " car si tu aimes comme Dieu t'aime, tu ne feras que ce que Dieu veut, car tu seras toujours disponible à son Amour, donc à l'Esprit Saint. C'est sous la conduite de l'Esprit Saint, que débarrassés de nous-mêmes, nous serons disponibles à l'évangélisation de ceux au milieu desquels, nous vivons. Vivre en chrétien, donc en homme libre, c'est évangéliser et s'affronter au monde, à la tiédeur, à la médiocrité, donc à l'esprit de mort. N'oublions jamais ce passage de l'Apocalypse :
" Je connais ta conduite : tu n'es ni chaud, ni froid ; que n'es-tu l'un ou l'autre : aussi puisque te voilà tiède, ni chaud, ni froid, je vais te vomir de ma bouche " (Apocalypse 3,15-16)

Il n'y a pas d'évangélisation possible sans l'Esprit Saint, sans l'Amour du Père et du Fils :
L'Esprit Saint produit en nous ses dons et charismes. Il fait de nous ses témoins c'est-à-dire des chrétiens qui n'ont peur de rien et sont capables d'aller jusqu'au don du sang : martyrs de tous les temps. (Actes 10,22) Malheureux ceux qui éteignent en eux le Feu de l'Esprit Saint afin d'éviter de se heurter aux sirènes du monde. Voilà les tièdes. Ils sont déjà morts.
" Qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas " (Romains 8,9) " Celui qui a ressuscité Jésus donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous " (Romains 8,11)

Pour être un chrétien vivant, il faut obéir à Dieu et non aux hommes (Actes 5,28-29) ne jamais chercher à faire plaisir aux hommes mais à Dieu, car " Malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile (1 Corinthiens 9,16 ; Galates 1,10) Voilà pourquoi Paul a écrit aux Galates : " Je suis crucifié avec le Christ. Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi " Galates 2,20) C'est ce qui arrive à tous ceux qui mettent pratique le texte de saint Marc 16,15…fin)
" Et IL (Jésus) leur dit : " Allez par le monde entier, proclamez l'évangile à toutes les créatures. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé, celui qui ne croira pas, sera condamné. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon Nom, ils chasseront les démons, ils parleront des langues nouvelles, ils prendront dans leurs mains des serpents et s'ils boivent quelque poison mortel, cela ne leur fera aucun mal, ils imposeront les mains aux malades, et ceux-ci seront guéris " Donc le Seigneur Jésus après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils partirent prêcher partout : le Seigneur agissait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.
Alléluia.
Pierre Jarry, prêtre
Laissons-nous envahir par l'Esprit Saint pour proclamer avec fidélité et humilité, la Parole de Dieu pour que le Seigneur soit connu et aimé !

21:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/09/2006

Notre Dame des Douleurs.

Hier nous célébrions la Croix glorieuse de notre Seigneur, aujourd’hui nous demeurons au pied de cette même Croix avec Marie que nous fêtons sous le vocable de « Notre Dame des douleurs ». Nous sommes ici au cœur de la Passion d’Amour pour nous de notre Seigneur, Verbe de Dieu fait chair pour notre salut.
Car, pour le chrétien, la Croix n’est pas l’exaltation de la souffrance mais de l’Amour infini de Dieu. Comme nous le rappelle Clément de Rome : « C’est dans la charité que le Maître nous a attirés à lui ; c’est à cause de sa charité envers nous que Jésus-Christ notre Seigneur, selon la volonté de Dieu, a donné son sang pour nous, sa chair pour notre chair, sa vie pour notre vie » (Aux Corinthiens).

L’évangile nous situe à ce moment où Jésus, avant de « remettre l’esprit », va engager un dernier échange entre « sa mère » et « le disciple qu’il aimait » : « Voyant sa mère et le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : ‘Femme, voici ton fils.’ Puis il dit au disciple : ‘Voici ta mère’ ». Jésus donne à sa mère un fils et au disciple bien-aimé une mère, la Nouvelle Eve, Marie, mère des vivants.
A travers le disciple bien-aimé c’est chacun de nous qui sommes invités à recevoir Marie pour Mère. Et à travers elle, nous sommes appelés à accueillir la vie nouvelle qui fait de nous des fils dans le Fils unique.
C’est dans notre relation à Jésus que Marie nous est donnée pour mère. Je m’explique à partir du jeu johannique sur les trois sens du verbe lambanô que saint Jean utilise ici et que nous traduisons communément par « prendre ». Au sens actif, il signifie l’action de prendre un objet - tels les pains lors de la multiplication ; au sens passif, il désigne l’attitude d’accueil : « Recevez l’Esprit Saint » ; il peut enfin définir l’ouverture confiante à l’autre, qui conduit à la foi.
En fait, ces différents sens se conjuguent dans notre passage. Nous pourrions en effet traduire : « À partir de cet instant, le disciple l’accueillit parmi ses biens », c'est-à-dire parmi les dons reçus du Christ : la grâce (Jn 1, 16), la Parole (Jn 12, 48 ; 17, 8), l’Esprit (Jn 7, 39 ; 14, 17), l’Eucharistie (Jn 6, 32-58). Le second sens soulignerait quant à lui l’initiative divine dans le don qui nous est fait de Marie ; initiative à laquelle nous sommes invités à consentir dans une attitude intérieure que précise le troisième sens du verbe : le disciple est supposé accueillir Marie dans son intimité croyante comme il a reçu Jésus lui-même. En jouant sur les différents sens du terme lambanô, saint Jean suggère ainsi que l’accueil de la maternité de Marie dans l’Esprit est en quelque sorte inclus dans l’attitude de foi par laquelle le disciple reconnaît Jésus comme son Seigneur et Sauveur. Voilà comment s’explique que c’est au cœur de notre relation à Jésus que Marie nous est donnée pour mère

En prenant Marie chez nous et en nous unissant à elle dans la foi, comme nous y invite notre Seigneur, nous sommes appelés à nous unir toujours davantage à lui. Il existe une telle communion de cœur et de volonté entre Marie et Jésus qu’en étant unis à elle nous sommes sûrs de nous retrouver greffés sur le cœur aimant du Christ à travers lequel nous touchons le cœur Père pour retrouver notre dignité de fils de Dieu.

A travers cela, Jésus institue un nouveau lien filial, le don de sa vie pour tous les hommes. C’est pour cette raison que tout cela se passe au pied de la Croix. Ce lien filial repose pour nous sur notre union personnelle au Rédempteur, celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous.

C’est sur la croix, au sommet de la souffrance que se manifeste la fécondité surnaturelle de l’Amour rédempteur de notre Seigneur. C’est là que nous sommes enfantés à la vie de fils de Dieu, enfantement auquel participe Marie d’une manière toute particulière. En effet, ne convenait-il pas que celle qui avait mis au monde la Tête soit aussi la mère du Corps tout entier ? Au pied de la Croix, Marie enfante l’Eglise.
Mais la douleur qui lui fut épargnée à la naissance de la Tête, elle la vit pour nous tous, pécheurs sauvés par le sang de notre Seigneur. En ce sens, Marie est associée d’une façon unique à notre rédemption.

N’ayons donc aucune crainte de prendre chez nous une telle mère. Faire mémoire de Notre Dame des douleurs n’a rien à voir avec un élan d’émotivité occasionnel. C’est ouvrir un espace dans notre cœur pour que, par Marie, notre Seigneur nous donne toujours davantage part à « la vie éternelle ». C’est reconnaître de quel amour nous sommes aimés de notre Père céleste. C’est enfin aller jusqu’à nous laisser convaincre que nous sommes « péché » pour ouvrir toujours plus notre cœur à la miséricorde divine.

« Marie, avec toi, nous désirons rester au pied de la Croix et contempler l’infini mystère de l’amour de Dieu pour nous. Pour nous ton Fils, couvert de plaies, a voulu tout souffrir ! S’il y a aujourd’hui des larmes dans nos yeux, que ce soient des larmes de contrition exprimant à la fois le regret de notre péché et la reconnaissance et la joie devant l’Amour dont Dieu nous a aimés. »

Frère Elie

04:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/09/2006

La Bible dit-elle vrai ?

    Il y a une parole de la Bible qu’il faudrait méditer avant de répondre à cette question : on la trouve dans le récit du procès de Jésus devant Pilate. Devant ce fonctionnaire païen, Jésus bouleverse les rôles ; lui, l’accusé, se fait témoin à charge et déclare : «je suis venu pour rendre témoignage à la vérité». Un chrétien est quelqu’un qui s’efforce de recevoir ce témoignage. Nous ne sommes pas les contemporains de Jésus. C’est grâce à l’Ecriture reçue et lue dans l’Eglise que nous pouvons le reconnaître et le suivre.
Mais en retour, comme pour les disciples d’Emmaüs, c’est Lui qui nous «ouvre les Ecritures» et nous permet d’en comprendre la vérité. Nous voyons bien alors que la Bible n’est pas un livre de physique ou d’histoire, qu’elle a été écrite par des hommes qui partageaient les connaissances et les ignorances de leur culture et de leur temps.

Mais nous comprenons surtout que la Bible est la trace et le témoignage de l’histoire de Dieu avec les hommes. Non seulement elle «dit vrai» en ce qui concerne cette histoire mais elle ne peut être reçue que si le lecteur «fait la vérité» dans sa vie. S’il consent lui-même à ce que Dieu fasse trace dans sa propre histoire.
Et c’est ainsi que la Bible nous ramène toujours au procès de Jésus devant Pilate, qui est aussi son procès devant chacun de nous. Comme Pilate, dirons-nous avec un accent désabusé : «Qu’est-ce que la vérité?» A cette question Jésus n’a pas répondu, et c’est un peu comme s’il affirmait : «la vérité, c’est toute ma vie».
Recevrons-nous ce témoignage ? 

Marguerite Léna

10:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |